Deux pages consacrées à Patrick Aebischer, dans une interview réalisée par le Matin dimanche (2013426), dans laquelle le président de l'EPFL plaide pour une recherche suisse compétitive. Il tire la sonnette d'alarme pour que le gouvernement suisse soutienne de façon plus visionnaire les formations de pointe. Et de rappeler : " C'est une concurrence sans merci sur le grand marché de la formation tertiaire. Pour exister dans dix ans, une institution comme la nôtre devra appartenir au top 10 des grandes écoles ". " Aujourd'hui, notre recherche est encore compétitive, mais plus pour longtemps si on ne lui donne pas les moyens suffisants et qu'on ne définit pas clairement ses priorités. C'est le dernier moment pour agir, pour sauver notre compétitivité ! ". Il sollicite de l'anticipation politique, car " si l'on ne se montre pas visionnaire aujourd'hui, il sera ensuite fatalement trop tard, et la concurrence nous aura écartés des réseaux de pointe ". Quelques pistes pour financer la recherche ? L'or de la BNS qui pourrait être répartie à 50-50 entre formation et AVS, ou une hausse d'un point de la TVA. C'est 10% du budget de la Confédération qui devraient être consacrés à la recherche, et non pas les 6,5 %, estime le président de l'EPFL.