" La souris de la discorde ". Sous ce titre, L'Hebdo fait paraître un article faisant part de la colère de professeurs et d'étudiants de l'Université de Lausanne qui dénoncent les priorités définies pour le Pôle de génomique fonctionnelle et, surtout, la manière dont les décisions ont été prises. Les responsables de l'UNIL, de l'UNIGE et de l'EPFL ont retenu deux thématiques le 5 avril dernier : l'imagerie biomédicale et les mammifères, particulièrement la génétique de la souris, explique l'hebdomadaire. Concernant le premier thème, Nicolas Perrin, président de la section de biologie, s'interroge : " En quoi est-ce de la génomique ? " Ces techniques, répond Stefan Catsicas, " devraient permettre de visualiser l'activité de certains gènes chez l'animal vivant. " Le choix de privilégier la génétique des souris " suscite des protestations plus vives encore ", écrit L'Hebdo.
Selon l'hebdomadaire, une lettre envoyée le 8 mai au recteur de l'UNIL par la section de biologie et signée par " la quasi-totalité des enseignants de cette discipline " fustige le manque de clarté du processus de décision qui a amené à sélectionner ce dernier thème. Toujours selon L'Hebdo, des doigts accusateurs se pointent vers le vice-recteur de l'UNIL Walter Wahli, lequel en tant que spécialiste du génome de la souris et de membre du comité de pilotage du Pôle de génomique serait à la fois " juge et partie ". Un point de vue que conteste vivement le recteur de l'UNIL Jean-Marc Rapp. Dans une interview, accompagnée d'un portrait de lui qui le rajeunit presque d'une génération, il prend énergiquement la défense de son vice-recteur et déclare, concernant le processus de décision, qu'il " n'y a aucun manque de transparence. "
Le vice-président Recherche de l'EPFL Stefan Catsicas souligne pour sa part : " Il y a des tensions, comme chaque fois qu'une instance universitaire prend des décisions. Notre choix permet de concentrer les investissements plutôt que de les disperser. "