Gian-Reto Plattner, vice-président du Conseil des Etats et vice-recteur de l'Université de Bâle fustige la politique menée par Ruth Dreifuss et Charles Kleiber. Il accuse la conseillère fédérale et le secrétaire d'Etat de favoriser l'arc lémanique et de dénigrer injustement l'Université bâloise.
Dans une interpellation déposée le 4 mars, il exige des éclaircissements sur la stratégie supposée de Charles Kleiber, lequel, selon ses propos que rapportent L'Agefi (1271938), " nous demande à nous Bâlois et à toute la Suisse du Nord est de choisir entre Zurich ou l'arc lémanique. Nous ressentons bien, ajoute Gian-Reto Plattner, que la politique faite entre Ruth Dreifuss, Charles Kleiber et Patrick Aebischer (président de l'EPFL) favorise uniquement l'arc lémanique. Il y a avait un besoin de rattrapage tout à fait légitime pour donner la priorité à la Romandie, mais cela ne peut pas se poursuivre indéfiniment. " Et le conseiller d'Etat socialiste d'exiger des mesures pour éviter l'exclusion de la politique des hautes écoles de ce qui est la deuxième région économique de Suisse.
De fait, Gian-Reto Plattner réagit aux propos tenus le 15 février par Ruth Dreifuss dans la Basler Zeitung et en janvier dans L'Hebdo par Charles Kleiber. La première déclarait : " Parmi toutes les hautes écoles, l'université de Bâle est la seule qui est à la peine et qui est plutôt sur le déclin que dans une phase ascendante. " Le second affirmait : " Il y a trois pôles principaux, trois régions universitaires. Le pôle zurichois, avec une intégration plus forte entre l'EPFZ et l'Université de Zurich, le pôle romand au sens large, donc pas seulement lémanique. Il comprend aussi le Valais et Neuchâtel. Et un pôle central avec Fribourg, Berne, Bâle. "