Revues de presse

16 mai 2002

" Le Conseil fédéral ne voit aucun danger pour l'Université de Bâle d'être marginalisée en matière de politique des hautes écoles ", observe la Basler Zeitung (1333863). Le quotidien bâlois rend ainsi compte de la réponse des autorités fédérales à l'interpellation déposée le 4 mars par Gian-Reto Plattner, vice-président du Conseil des Etats et vice-recteur de l'Université de Bâle. Ce dernier avait exigé des éclaircissements sur la politique menée par Ruth Dreifuss et Charles Kleiber. Il avait en outre accusé la conseillère fédérale et le secrétaire d'Etat de favoriser l'arc lémanique et de dénigrer injustement l'Université bâloise ; il avait exigé dans la foulée des mesures pour éviter l'exclusion de la politique des hautes écoles de ce qui est la deuxième région économique de Suisse. Sur ce dernier point, le Conseil fédéral renvoie en partie la balle à Gian-Reto Plattner en lui faisant observer que " la responsabilité de la promotion des hautes écoles cantonales revient en premier lieu aux cantons universitaires, la Confédération ne jouant qu'un rôle subsidiaire ", rapporte la Basler Zeitung. Dans sa réponse, le Conseil fédéral précise également le sens de la phrase de Ruth Dreifuss (" Parmi toutes les hautes écoles, l'université de Bâle est la seule qui est à la peine et qui est plutôt sur le déclin que dans une phase ascendante. ") qui avait fait bondir Gian-Reto Plattner. La conseillère fédérale faisait allusion à l'évolution du nombre des étudiants qui avait diminué de 7958 à 7606 à Bâle entre 1996 et 2001, alors qu'il avait augmenté par exemple à Fribourg, passant durant la même période de 8581 à 8849.

15 mai 2002

Le succès médiatique de l'étude intitulée " Locataire ou propriétaire " et publiée par le professeur à l'EPFL Philippe Thalmann ne diminue pas. 24 Heures (1332912) en rend compte aujourd'hui en choisissant un angle nouveau : en tant que pays de locataires, la Suisse est-elle en avance sur ses voisins, s'interroge le quotidien.

14 mai 2002

Le professeur Murat Kunt, directeur du Laboratoire de traitement des signaux, intervient dans Le Temps (1331281) sur l'étendue des possibilités de retravailler les photos numériques. Sans revenir sur l'affaire Borer, il souligne la difficulté d'authentifier une photographie. " Peut-on retrouver son propriétaire ? Peut-on prouver qu'elle a été utilisée illégalement ? Les réponses sont nuancées ", explique le professeur qui regrette que les fabricants d'appareils n'ont rien fait pour décourager les tricheurs.

La société de capital risque NanoDimension Management SA, basée à Zurich a organisé à l'Institut de nanophysique de l'EPFL une journée d'information consacrée à l'investissement dans les nanotechnologies. Les liens entre NanoDimension et l'EPFL sont étroits, souligne le journaliste de l'Agefi dans son article (1331375). " L'EPFL est un des centres clés dans le domaine des nanotechnologies(…). De plus, sa philosophie repose sur le contenu de base des nanotechnologies et non sur le fait que ce secteur soit aujourd'hui à la mode ".

La presse nationale a largement relaté la prise de position du Parti radical suisse (PRD) qui réclame une ouverture contrôlée et responsable de la recherche sur l'embryon et les cellules-souches. Le parti refuse toute interdiction générale et tout moratoire. Cette prise de position intervient avant même que le Conseil fédéral n'ait adopté un avant-projet devant être mis en consultation ce mois. Le PRD demande un cadre juridique clair pour une " recherche responsable dans l'intérêt de la santé et de la science ". " Si le Parti radical peut compter sur l'appui des libéraux pour ouvrir la recherche sur l'embryon, les autres formations politiques sont, soit dans une prudente réserve (socialistes, démocrates du centre), soit carrément opposées (démocrates-chrétiens, verts). Le PDC a déjà fait savoir, il y a quelques semaines, qu'il considérait l'embryon comme un individu et qu'il n'admettrait pas que la recherche l'instrumentalise, même dans un but médical. ", relève le Courrier. Le Temps (1331193) rappelle que " le bassin lémanique est particulièrement concerné, avec son projet triangulaire entre l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et les Universités de Lausanne et de Genève, qui entend faire des sciences de la vie un pôle national et international ".

13 mai 2002

Le 24 heures (1329246) a présenté le 12e Grand Prix Rétro de l'EPFL dans son édition du samedi. " Après deux ans de pause, une nouvelle équipe a mis sur pied l'édition 2002 de la manifestation " ; " près de 300 véhicules ont répondu présent à l'invitation des organisateurs ", précise le quotidien dans son compte-rendu du jour (1330249). La manifestation a la particularité d'être organisée par un petit groupe d'étudiants de l'EPFL ; la participation et l'entrée sont gratuites.

10 mai 2002

" Valorisation et transfert de technologies, cours de postformation, service de recrutement de personnel qualifié, assistance à la création d'entreprise forment, entre autres, les prestations proposées aux milieux économiques par l'institution lémanique ", soit par l'EPFL, recense Le Temps (1327773). Afin de faciliter l'accès à ces services, précise le quotidien, " l'EPFL vient de lancer un portait d'entreprise. " A qui s'adresse-t-il ? " Aussi bien aux PME de la région qu'aux multinationales et aux start-up, tous secteurs confondus. " " Nous avons ratissé large ", précise Elaine McMurray, responsable du projet e-pfl.

La publication dans Nature d'un article cosigné par deux chercheurs de l'EPFL, le professeur Giorgio Margaritondo et son assistante Amela Groso, a fait des bulles dans la presse. 24 Heures (1327831) annonce en titre " des prises de vues aux rayons X à la vitesse de l'éclair ", avant de préciser qu'un nouveau procédé de radiographie a permis notamment de " filmer ce qui se passe lors de la production d'un revêtement métallique. " Les images ont révélé un phénomène étonnant : le dégagement de minuscules bulles de gaz, dont le métal épouse la forme en se déposant. Ces bulles disparaissent presque instantanément, mais laissent une trace de leur fugitive existence : des défauts microscopiques, qui nuisent à la qualité du revêtement. " L'origine de ces défauts étant maintenant connue, il sera possible de les minimiser en modifiant les conditions de la métallisation ", précise le professeur Margaritondo. L'Agefi (1327912) évoque une " avancée majeure " dans le domaine de la radiologie, mettant également l'accent sur les " répercussions industrielles ". " L'EPFL filme la formation de bulles de métal en direct ", remarque Le Temps (1327602). Le site http://www.etudiants.ch/ reprend tel quel le communiqué de presse.

Un journaliste de La Liberté (1327147) a ramené de sa visite de l'arteplage de Neuchâtel un petit catalogue des expositions à y découvrir sur le thème des technologies du futur. Il avoue s'être senti " déstabilisé " par les robots de l'EPFL considérés comme les machines " les plus interactives du monde. " Selon lui, les visiteurs doivent apprendre un nouveau type de relation avec ces robots qui leur servent de guides. " Notre message central est de permettre aux visiteurs de faire l'expérience de ce rapprochement. Et c'est une affaire qui nous concerne tous ", confirme le professeur à l'EPFL Roland Siegwart.

08 mai 2002

" La révision de la loi sur les brevets est primordiale pour la biotechnologie ", affirment les représentants de l'industrie pharmaceutique dans un article publié par L'Agefi, L'Impartial et L'Express (1325989). Le projet de révision définit ce qui est brevetable et ce qui ne l'est pas : la découverte d'un gène ne suffit pas à motiver une demande de brevet, encore faut-il en déceler la fonction et proposer une application industrielle. Ce nouveau texte provoque un clivage net : soutien de la droite et des milieux proches de la recherche, opposition de la gauche et de l'écologie, explique L'Agefi. Le quotidien observe également que " la biotechnologie éclate ", soit qu'elle est en plein essor. Elle éclate et se querelle, déplore pour sa part Le Temps. " Comment reconquérir l'excellence perdue ", s'interroge le quotidien en commentaire à la décision de Novartis de transférer aux Etats-Unis son centre de décision en matière de recherche pharmaceutique. " En commençant peut-être, affirme-t-il, par faire tomber les querelles de clocher entre les pôles de biotechnologie situés à Bâle et autour des deux écoles polytechniques fédérales de Lausanne et Zurich. " Mais Le Temps déplore surtout le manque de moyens financiers alloués à la recherche en Suisse et en Europe : " C'est sur la côte est des Etats-Unis que naîtront les meilleurs médicaments de demain contre le cancer, le diabète ou les maladies cardio-vasculaires, dans un climat universitaire, technologique et financier nettement plus favorable qu'en Suisse. " " Un seul chiffre montre la différence d'état d'esprit entre les Etats-Unis et l'Europe, ajoute plus loin le quotidien : 23 milliards de dollars par an sont alloués, aux Etats-Unis, à la recherche en matière de santé dans les budgets universitaires. C'est cinquante fois le montant injecté par l'ensemble des pays de l'Union européenne. "

07 mai 2002

A huit jours de l'ouverture d'Expo.02, la presse suisse présente le contenu des différentes expositions : les robots de l'EPFL suscitent à nouveau l'enthousiasme. " Oubliez Robocop et laissez-vous séduire par ces bêtes étonnantes et pacifiques ", propose la Tribune de Genève (1324530). La Liberté (1322949) se prend d'affection pour ces robots," androïdes de l'EPFL entièrement autonomes, considérés comme les plus interactifs au monde ". Dans un article fouillé sur le fonctionnement, la conception des robots et sur le travail de l'équipe du professeur Roland Siegwart, la revue Technische Rundschau (1323171) se questionne sur la coopération future entre l'homme et la machine.

06 mai 2002

Les experts qui ont analysé la photo compromettante publiée par le SonntagsBlick n'étaient pas informés par le rédacteur que cette image avait été éclaircie à la reproduction, dévoile le SonntagsBlick etle Dimanche.ch qui reprend l'article (1322939). Selon ce quotidien, le professeur de l'EPFL Murat Kunt, qui avait dénoncé une falsification, aurait retiré son " analyse " suite à cette nouvelle information. Dans le Tages-Anzeiger (1322330) du lendemain, le professeur Kunt dément s'être rétracté et maintient ses conclusions.

Les sciences humaines accueillent plus de la moitié des étudiants, mais ne disposent que de 23% du budget ordinaire des Universités, constate un rapport de l'Office fédéral de l'éducation et de la science (OFES). Sa publication vendredi a été comprise tel un cri d'alarme, comme l'indiquent les titres de la NZZ (1322499), de la Basler Zeitung (1322026), de La Liberté (1324095) et de 24 Heures (1323123). Ce rapport, qualifié " d'ambitieux " par Antoine Maurice dans La Tribune de Genève (1322637), propose de créer 483 postes d'enseignants supplémentaires en économie, droit, lettres, etc. Pour atteindre ce but, " il faudrait injecter chaque année quelque 247 millions de francs ", précise Le Temps (1322014). " Les sciences humaines sont le parent pauvre de l'Uni ", constate L'Agefi (1322883) qui publie la dépêche de l'ATS. Le Tages-Anzeiger observe que le groupe de travail qui publie le rapport est " proche de Ruth Dreifuss ". Le quotidien zurichois (1322033) illustre le manque de professeur (1 professeur pour 180 étudiants en science des médias) dans les sciences humaines en publiant la photographie d'un auditoire bondé à craquer, avec pour légende : " Où les étudiants se rassemblent, il ne manque pas seulement d'oxygène pour le cerveau. "

03 mai 2002

Pour les mordus du BioWall, trois nouveaux sites à consulter : La Villa Reuge, entre automate et féerie : http://asp.ricochet-jeunes.org/ie/atelier/init.asp?inid=13 Le Biowall, un tissu électronique intelligent capable: d'autoréplication et d'autoréparation : http://www.automatesintelligents.com/actu/020314_actu.html#actu6 Derrière le mur, un coeur qui bat: http://www.sciencesetavenir.com/actus/p661/a9356.html

24 Heures a assisté hier à la remise des prix de la Fondation Leenaards sur le campus de l'EPFL. De fait, le quotidien a peu parlé de la cérémonie, pour se concentrer sur le message donné par le président de l'école. " Patrick Aebischer rêve de la Suisse du savoir ", titre ainsi 24 Heures avant de résumer plus bas sa pensée : " Il préconise trois pôles distincts : EPF pour les technologies de l'ingénieur, universités pour les sciences humaines et sociales et écoles de médecine autonomes (sur le modèle américain). Un seul organe national, représentatif de tous les milieux, devrait à la tête orchestrer dialogues et collaborations. "

Pour la Revue Automobile (1320458), " une chose est à peu près sûre, l'avenir de l'automobile s'éclairera au gaz ou à l'électricité ". Dans son dernier numéro, elle a décidé de faire " le point avec l'EPFL " sur la question, en se basant sur les propos tenus durant la " journée-conférence Voiture et cité de demain " qui s'est tenue le 24 avril dans les murs de l'EPFL.

02 mai 2002

Alors quoi ? La photographie qui a causé la chute de Thomas Borer est-elle bidouillée, oui ou non ? Les experts s'opposent dans Le Matin (1318987). D'un côté, les arguments du professeur à l'EPFL Murat Kunt, de l'autre, ceux du photographe Philippe Krauer, spécialiste du traitement d'image numérique. Pour ce dernier, il est toutefois certain que l'amante supposée de l'ancien diplomate suisse et le photographe étaient de mèche. " Affaire à suivre… ", conclut Le Matin. Vraiment ?

01 mai 2002

Chroniqueur scientifique réputé, Jean-Jacques Daetwyler publie dans 24 Heures (1318028) un fervent plaidoyer en faveur de Swissmetro. Après avoir estimé que " l'audace n'est pas, ou n'est plus, le fort des Helvètes ", le journaliste fait l'historique du projet qu'il juge " génial et indispensable ". Selon lui, Swissmetro concilie les " exigences en matière de mobilité et la nécessité de ménager les ressources énergétiques. "

C'est au tour du Temps (1317990) de citer largement les arguments du professeur Murat Kunt qui estime que le cliché qui a causé la chute de Thomas Borer a été bidouillée. Le quotidien cite les cinq " incohérences physiques " relevées par le chercheur de l'EPFL.