Revues de presse

10 décembre 2001

"La Suisse est grande dans l’infiniment petit", observe La Liberté qui consacre une page aux nanotechnologies. "La technologie du milliardième de mètre remporte de jolis succès en Suisse", ajoute le quotidien fribourgeois. Et de se réjouir : "Dans ce domaine au moins, les crédits alloués à la recherche n’ont pas été coupés." Concernant les scientifiques de l’EPFL, le journal cite leur essai "de reproduire, grâce aussi à la micromécanique, les cellules olfactives humaines pour créer un nez artificiel capable de détecter différents parfums."

"Avec l’Université, l’EPFL et le CHUV, Vaud dispose d’un centre de compétences de renommée mondiale, qui a donné un coup de fouet à l’orientation vers les hautes technologies" : ces propos du chef du Service vaudois de l’emploi, Roger Piccand, accompagnent un éclairage publié dans 24 Heures sur les derniers chiffres du chômage. M. Piccand n’est pas "troublé" par la disparition d’un certain nombre de start-up au cours des derniers mois : "Ce processus est assez normal : certaines trouvent un marché, d’autres pas."

Le dernier épisode de la série "EPFL en mutation" diffusée par L’Agefi est consacré à l’ENAC, la nouvelle faculté de l’Environnement naturel, architectural et construit. On y apprend que les sections qui composent l’ENAC ont augmenté de 10% leurs effectifs de première année. On revient sur la naissance de la nouvelle faculté : "Les résistances ont été nombreuses (…) L’architecture qui possède une très forte composante artistique ne désirait pas se voir dépouillée de cette spécificité et donc s’est montrée assez tiède. En outre, Patrick Aebischer, pour provoquer, avait à l’époque de la mise en route du projet posé la question à ce département s’il désirait ou non rester dans le champ de l’EPFL." Le doyen désigné de l’ENAC, Laurent Vulliet, souligne avoir "dû user de diplomatie pour amener les différentes sections (…) à se parler." Il précise avoir été amené auparavant à apprendre la langue des architectes. Bien lui en a pris, puisque, souligne L’Agefi, les sections qui composent l’ENAC sont aujourd’hui en plein boom.

"Si nous ne faisons rien, nous le paierons très cher au niveau de l’économie vaudoise", avertit Marcel Jufer, vice-président de l’EPFL. "En effet, commente 24 Heures, le développement du pôle de compétences en sciences de la vie, dans le canton de Vaud, risque de se heurter à une pénurie dans certaines métiers." Des propos qui se rapporte à une étude sur les besoins en formation, publiée la semaine passée et commandée par l’Etat de Vaud, l’UNIL et l’EPFL, qui préconise de développer une dizaine de filières à tous les niveaux : "Nous voulons éviter de nous retrouver dans le même situation de pénurie qu’avec les informaticiens aujourd’hui", explique Francine Jeanprêtre, cheffe du DFJ. Vous avez dit nouvelles voies de formation ? L’EPFL ouvrira, à la rentrée 2003, deux nouvelles filières de formation en génie biomédical ainsi qu’en sciences et techniques du vivant, rapporte Le Temps. Ces filières, explique Marcel Jufer, seront financées par "des transferts de charge dus aux regroupements et quelques abandons dans les domaines traditionnels."

07 décembre 2001

L’édition 2002 d’Habitat et Jardin laissera une grande place à la domotique, terme qui désigne les techniques automatisées de gestion de l’habitation. Concrètement, une maison intelligente se distingue par la possibilité qui est donnée à son propriétaire de demander à l’ordinateur-maison de lui couler un bain en sortant du bureau ou de lui trier le courrier. Des services qui pourraient sembler superflus, estime 24 Heures. Non, répond le professeur Marat Kunt, spécialiste du domaine à l’EPFL : "La domotique vise surtout à simplifier la vie des gens, à leur faire gagner du temps en effectuant à leur place les corvées domestiques.

Secrétaire général d’Interpharma, Thomas Cueni tire un bilan de l’industrie chimique et pharmaceutique Suisse qu’il situe à mi-chemin entre le Vieux et le Nouveau continent. Il l’estime "en nette avance sur l’Europe", mais accusant du retard par rapport aux Etats-Unis, relève L’Agefi. Pour Thomas Cueni, "c’est essentiellement au niveau de la formation et de la recherche que la Suisse doit encore redoubler d’efforts" Vers quelles spécialités le bassin lémanique doit-il se diriger, interroge le quotidien des affaires. "Le bassin lémanique est très bien positionné en génomique et en protéomique", souligne Thomas Cueni, qui cite Serono. Concernant les hautes écoles, il cite la "volonté ferme" de collaborer des Unis de Genève, Lausanne et de l’EPFL. Et de conclure : "Sous l’impulsion d’Aebischer, le président de l’EPFL, il y a une volonté très forte de créer un environnement vraiment favorable."

La réforme de l’EPFL rend l’école encore plus attrayante à l’étranger. C’est en tout cas ce qui transparaît des dernières statistiques communiquées jeudi par le SPI, observent L’Agefi, 24 Heures, La Presse et Le Nord Vaudois. L’EPFL compte actuellement 5412 étudiants, 272 de plus qu’une année auparavant. Cette progression est due en partie à la réputation montante de l’institution. Les étudiants venus passer une année d’échange ou effectuer un stage pratique à l’EPFL sont dorénavant 420, contre 370 il y a un an. L’école se féminise aussi, la proportion d’étudiantes progressant de 15 à 20% en douze mois. Mais il y a un revers à la médaille de la popularité souligne L’Agefi, "le budget par étudiant a reculé de 30% en dix ans." Et l’adjoint du président à la communication Nicoals Henchoz d’expliquer : "Un accroissement continuel du nombre d’étudiants pourrait à terme devenir un sérieux problème. Il s’agit avant tout de maintenir une formation de qualité."

L’EPFL ne sera plus seule à expo.02 : le projet "Ada – L’espace intelligent" de l’EPFZ et de l’Uni de Zurich est sauvé. Les hautes écoles s’engagent à trouver un million de francs auprès des sponsors pour soulager le budget de l’expo. Manor, notamment, "a versé 750 000 francs", souligne Le Temps.

06 décembre 2001

La professeure à l’EPFL Eva Bayer Fluckiger, distinguée vendredi à Essen du prix Maria Sibylla Merian, est saluée dans 24 Heures après avoir été citée hier dans L’Agefi. "Née en 1951 à Budapest, la mathématicienne anime aujourd’hui un groupe de recherche composé de neuf personnes", précise le quotidien. Le prix Maria-Sibylla-Merian, doté de plus de 13 000 francs, est remis tous les deux ans.

05 décembre 2001

Les Verts veulent interdire la présence d’organismes génétiquement modifiés (OGM) à tous les stades des chaînes de production alimentaire et animale. "Pas d’OGM dans la pitance des hommes ni dans celle des animaux, pas d’OGM non plus dans les cultures végétales", précise Le Temps. Tous les Verts ? Pas sûr. Seule la direction des Verts a pour l’instant débattu du lancement d’une initiative, l’automne prochain, intitulée "non aux OGM dans nos assiettes", précise Le Temps. De son côté, le WWF tient prêt une initiative établissant un moratoire de dix ans prohibant les OGM. Interrogé sur ce fait par le quotidien, le coprésident des Verts Patrice Mugny se met à réfléchir à haute voix : "Nous pourrions, le WWF et les Verts, lancer chacun une initiative."

04 décembre 2001

Thomas von Waldkirch, considère le Tehnopark de Zurich, qu’il dirige, comme "une annexe pratique de l’EPFZ." Dans une longue interview publiée par L’Agefi, il souligne la nécessité de mettre en réseau les parcs scientifiques et se félicite ainsi du lancement de Swissparks.ch, "dont font déjà partie le parc scientifique d’Ecublens (PSE), l’Y-parc d’Yverdon et plusieurs autres parcs en Suisse allemande." Selon Thomas von Waldkirch, tout doit ainsi être fait pour promouvoir l’image de la Suisse à l’étranger. Ce d’autant plus que "si l’on compare avec l’étranger, la Suisse, avec un nombre annuel de quinze à vingt nouvelles entreprises issues de l’EPFL et l’EPFZ, n’a rien à envier en matière d’innovations à des instituts célèbres comme le MIT ou Stanford."

Jacques Neirynck repasse à l’attaque contre la retenue confédérale, en signant un commentaire dans Le Temps sur "le prodigieux programme fédéral d’impulsion pour encourager les techniques de l’information dans les écoles." Cantons et communes dépensent 200 millions par an pour introduire ces techniques à l’école. "Une somme bien insuffisante", juge le conseiller national et professeur honoraire à l’EPFL. Avec les 20 millions de plus qu’a décidé d’investir la Confédération, on parvient à 220 millions, soit dix fois moins que les pays qui sont en tête dans ce domaine, relève Jacques Neirynck. Le conseiller national fait la comparaison avec les deux milliards trouvés pour "faire redécoller les avions de la compagnie nationale." Comparaison ainsi justifiée: "Comme le dit si justement Nicolas Negroponte: si vous vouez déplacer de l’information, utilisez des bits plutôt que des atomes."

28 novembre 2001

La société Gollian Interactive, lancée cette année et basée au Parc scientifique de l’EPFL, veut se faire un nom et, peut-être, une fortune en offrant la possibilité de porter sur des écrans d’ordinateurs un double virtuel des jouets intelligents qui sont en train de faire un tabac. Afin que ces jouets puissent interagir. "Imaginez que votre poupée ou votre chien-robot puisse aller rencontrer sur le Net le compagnon virtuel d’un Américain ou d’un Japonais. Ils pourraient discuter entre eux, s’apprendre des chansons, des danses ou des petits tours", s’enthousiasme Olivier Michel de Gollian interrogé par Le Temps. Cet encadré fait suite à un nouvel article de la série "Les réseaux du futur" et consacré aujourd’hui au travail des chercheurs de l’Institut Dalle Molle d’intelligence artificielle "qui mettent au point plusieurs techniques pour rendre les machines de demain plus humaines."

Quelque 220 participants, dont plus d’une dizaine de start-up et 40% d’industriels étaient au rendez-vous, hier, à l’occasion de l’ouverture de la cinquième édition de la conférence NanoTech à Montreux, précise L’Agefi. Preuve du saut quantique que connaît ce secteur, ajoute le quotidien en citant l’expression de Philippe Renaud, professeur à l’Institut de micro-systèmes à l’EPFL.

Philippe Roch est attaqué de toutes parts pour son refus d’accorder en tant que responsable de l’Office fédéral de l’environnement (OFEFP) le droit d’expérimenter la dissémination de blé génétique. "Une pétition lancée par Gen Suisse et soutenue par les pharmaceutiques bâlois - comportant les signatures de dizaines voire de centaines de scientifiques sera remise au conseiller fédéral Moritz Leuenberger le 3 décembre", annonce Le Temps. L’Agefi et La Liberté évoquent l’interpellation déposée hier par la conseillère aux Etats Helen Leumann-Würsch. La radicale lucernoise déplore "le moratoire de fait décrété pour l’ensemble de la recherche, dans le domaine de la génétique végétale." Et demande au Conseil fédéral ce qu’il entend faire pour que l’Office de Philippe Roch se contente à l’avenir d’être une source d’information scientifique et neutre. Philippe Roch a-t-il pris une décision arbitraire? Le patron de l’OFEFP "a mis son veto au motif que le blé génétiquement modifié de la recherche qui devrait être menée contient une bactérie résistante aux antibiotiques, écrit Le Temps. Or une loi gen lex en préparation au parlement prévoit d’interdire la dissémination dans l’environnement d’organismes génétiquement modifiés (OGM) résistants aux antibiotiques." La crainte est ici qu’une bactérie insensible aux antibiotiques attaque la santé des personnes. Les partisans de l’expérimentation interdite conviennent que celle-ci ne présentait pas des garanties de sécurité totale. Toutefois, selon le professeur Riccardo Wittek, qui présidait jusqu’à sa démission vendredi la Commission fédérale d’experts pour la sécurité biologique, "les risques étaient négligeables." Le Conseil fédéral devrait faire entendre sa voix sur le sujet dès la semaine prochaine, estime L’Agefi.

"Le prototype des appareils de contrôle du réglage des fixations de sécurité a été mis au point à l’EPFL, sur mandat du BPA", nous apprend J’achète mieux. Le magazine rappelle qu’un bon réglage dépend de six critères - poids, taille, âge, niveau du skieur, longueur du ski, sexe - dont certains varient plus que d’autres.

27 novembre 2001

A Martigny, plus précisément à l’IDIAP, une équipe internationale de chercheurs met au point de nouveaux systèmes informatiques pour permettre à l’ordinateur de reconnaître les gens et de comprendre ce qu’ils disent. "L’appareil, précise 24 Heures, ne diffère pas beaucoup d’un bancomat ordinaire, sauf qu’il est muni d’une petite caméra vidéo et d’un microphone." Le système compare le portrait et la voix, mais sans excès. Il ne refuse pas à tort l’accès à une personne autorisée parce que celle-ci aurait une nouvelle coupe de cheveux. "Il fait la différence entre les données accidentelles et changeantes et celles qui sont significatives, en se basant notamment sur le regard", explique Hervé Bourlard, directeur de l’IDIAP et professeur à l’institut d’intelligence artificielle de l’EPFL.

Le jeune laboratoire de cryptographie et de sécurité informatique de l’EPFL est en pleine croissance, affirme Le Temps. Le quotidien poursuit sa série sur les réseaux du futur par un entretien avec l’expert en sécurité informatique Philippe Oechslin et le directeur du LASEC Serge Vaudenay. "Dans un monde où les appareils, ordinateurs en tête, deviennent toujours plus interconnectés et ouverts, la question de la sécurité prend évidemment de l’ampleur", observe Le Temps.

L’EPFZ n’avale pas le refus de l’Office fédéral de l’environnement (OFEFP) et de son directeur Philippe Roch de lui accorder le droit d’expérimenter la dissémination de blé génétique. Le président de l’Ecole Olaf Kübler va adresser un recours auprès du Président de la Confédération, annonce L’Agefi. Mais l’EPFZ n’est pas seule à bouger et les manifestations de colère contre la décision de l’OFEFP se multiplient. Outre la démission déjà évoquée de cinq scientifiques de la Commission fédérale d’experts pour la sécurité biologique (CFSB), la décision de Philippe Roch a aussi irrité Pascal Couchepin, assure la Sonntagszeitung. Puisque le chef de l’OFEFP ne semble pas capable de prendre la décision qui leur convient, plusieurs autorités et personnes veulent enlever le pouvoir de Philippe Roch et de son office de rendre pareil verdict. Il en va ainsi de Gen Suisse, qui réclame même, "l’ouverture d’une enquête administrative." Même le Conseil fédéral semble réfléchir à la possibilité de désarmer le chef de l’OFEFP : A la suite d’une séance du Conseil fédéral, "le Département de Moritz Leuenberger a annoncé que la question des compétences sur un objet aussi sensible allait être rediscutée", écrit L’Agefi. Egalement en colère, le président de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture (CSED) du Conseil national Johannes Randegger reproche notamment à l’OFEFP "de s’appuyer sur un simple préavis formulé par la seule Commission du Conseil des Etats", relève L’Agefi. Cette instance propose effectivement la mise en circulation d’organismes génétiquement modifiés, à la condition express de ne pas contenir de gènes introduits par génie génétique et résistants aux antibiotiques. "Il est évident, commente L’Agefi, que le président de la CSEC, soutenu par son parti, fera tout son possible pour abroger cette disposition restrictive, dès janvier prochain. L'Académie suisse des sciences naturelles (ASSN) partage pour sa part le point de vue de l'OFEFP, selon lequel des lacunes très importantes existent sur le plan des connaissances que présuposerait la dissémination de plantes génétiquement modifiées. Selon elle, il n'est cependant pas possible pour la Suisse de rester à l'écart des applications du génie génétique dans l'agriculture. C'est pourquoi l'unique voie réalisable consiste à mener des recherches dans le domaine du génie génétique vert. Et l’ASSN de demander la création d'un Programme national de la recherche (PNR) sur les avantages et les risques des plantes génétiquement modifiées.

26 novembre 2001

Le Temps consacre une page au Pôle de recherche national (PRN) sur les systèmes d’information et de communication mobiles piloté par les chercheurs de l’EPFL, dont Martin Vetterli en photo dans le quotidien. Dans son commentaire, le journaliste observe que l’EPFL "est la seule haute école en Suisse à disposer d’un département entièrement dédié aux systèmes de communication", département où enseigne Martin Vetterli. Tout est réseau aujourd’hui. Nous vivons et travaillons en réseau, nous surfons sur le réseau des réseaux et nous dénonçons les réseaux occultes, terroristes notamment. Nous téléphonons aussi en réseau. Mais notre téléphone mobile pourrait s’enrichir d’une nouvelle fonction, celle de terminode. "Les réseaux de télécommunications mobiles utilisés aujourd’hui sont construits selon une chaîne classique qui comprend des antennes, des centraux téléphoniques, des câbles, des bases de données", observe Le Temps. Il s’agit d’une structure centralisée, le terminal, le téléphone portable donc, devant passer par une antenne elle-même reliée à un central. Les scientifiques du PRN imaginent un maillage dans lequel le terminal servirait aussi de relais. "Par exemple, un mobile relaierait des données dans ses environs les plus proches. Ce terminal-relais s’appelle terminode." Cette avancée technique ferait entrer dans l’ère des réseaux auto-organisés.

Ingénieur EPFL, Daniel Brélaz n’a laissé aucune chance à sa concurrente radicale au poste de syndic de Lausanne. En récoltant plus de deux tiers des voix, le mathématicien devient le premier écologiste élu syndic d’une ville suisse. Selon 24 Heures, "sa popularité repose notamment sur le fait qu’il met des compétences et un engagement évidents au service d’une approche non politicienne de la politique."

Les chercheurs de la société américaine Advanced Cell Technology (ACT) annoncent avoir cloné un embryon humain. Dans la revue américaine Journal of Regenerative Medicine, ils expliquent avoir transféré le noyau (ou nucléus) d’une cellule dans des ovules préalablement énucléés de femmes. L’équipe a réussi le développement cellulaire de l’embryon jusqu’au stade de six cellules, affirment les chercheurs. "Scientifiquement, biologiquement, les entités que nous fabriquons ne sont pas des individus. Elles ne sont que vie cellulaire, pas vie humaine", a déclaré le directeur général d’ACT, Michael West à la chaîne américaine NBC. Premières réactions, le Vatican et le président Bush ont rappelé qu’ils s’opposent au clonage humain, relèvent les quotidiens Le Temps et La Liberté.

Les portes de l’EPFZ ne devraient plus s’ouvrir à n’importe quel détenteur d’une maturité fédérale, estime Konrad Osterwalder, recteur à l’EPFZ. "Les hautes écoles devraient pouvoir déterminer elles-mêmes les conditions d’entrée", a-t-il exigé samedi, rapporte la Sonntags Zeitung dans son dernier numéro. En outre, les premiers semestres passés, l’anglais devrait devenir l’unique langue d’enseignement, a-t-il ajouté.

23 novembre 2001

"Ce diplômé de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne a pour habitude de beaucoup se fier à son intuition et à son esprit visionnaire", écrit L’Agefi pour qualifier Bertrand Cardis. Le quotidien des affaires souligne la modestie et les dons créatifs de cet architecte naval, de cet ingénieur donc, qui construit les coques d’Alinghi, le Défi suisse pour la Coupe de l’America. "Sur un tel projet, la durée de la construction proprement dite est extrêmement courte. Une part d’intuition est nécessaire pour pouvoir résoudre rapidement les problèmes techniques. Mais, il est aussi indispensable que nos intuitions soient ensuite validées. C’est pourquoi nous travaillons en étroite collaboration avec l’EPFL", explique l’artiste.

La décision de l’Office fédéral de l’environnement de rejeter la demande des chercheurs de l’EPFZ relative à une dissémination expérimentale de blé génétiquement modifié suscite de fortes réactions. Le président, la vice-présidente et trois autres membres de la commission fédérale d’experts pour la sécurité biologique (CFSB) ont notamment annoncé leur démission de cet organe chargé de donner un préavis sur toute expérimentation, annoncent les gazettes. "Représentant des milieux scientifiques, mais comptant aussi des représentants d’organisations écologistes comme le WWF ou des chercheurs travaillant dans l’économie, la majorité de la CFSB avait donné un préavis favorable au projet présenté par l’Institut de biologie végétale de l’EPFZ", précise L’Agefi.

L’Agefi présente le symposium économique consacré au transfert de technologie entre les Hautes Ecoles et l’économie qui réunira chercheurs et chefs d’entreprise, lundi à Berne. "Ancien président de l’EPFL, Jean-Claude Badoux expliquera l’utilité du Réseau suisse d’Innovation (RSI) qu’il préside aujourd’hui", annonce notamment le quotidien. Pour plus de renseignements et tout sur le programme, cliquez l’annexe ci-dessous

22 novembre 2001

La conférence de presse organisée hier au château de Coppet par l’UNIGe, l’UNIL et l’EPFL pour annoncer le don de 10 millions de francs des Fondations Louis-Jeantet et Leenaards au Pôle de génomique fonctionnel (PGF) fait l’objet de nombreux comptes rendus dans les quotidiens romands. Le Temps y consacre 2/3 de page et évoque surtout les perspectives scientifiques qui s’ouvrent au Pôle. "Le projet démarre sous de bons auspices, estime Anton Vos. Premier atout : la bonne entente entre les trois partenaires. Le travail a été partagé équitablement…" Plusieurs journaux reprennent en titre l’impression de vitesse que voulait donner le communiqué de presse : Pour La Presse les deux Fondations ont donné "Un coup d’accélérateur de dix millions de francs" alors que selon L’Agefi, "Le Pôle de génomique passe à la vitesse supérieure." Le quotidien des affaires a aussi questionné Patrick Aebischer sur le désir de coordination nationale entre les deux PGF romand et zurichois : "Il y a une réelle volonté de coordination, a répondu le président de l’EPFL. Chaque pôle sera doté de ses spécificités. Mais la compétition est également essentielle ; elle permet de s’autostimuler". Toutefois poursuit la journaliste, Olaf Kübler, président de l’EPFZ, et Hans Weder, recteur de l’UNIZH, parlent d’un retard de un à deux ans de l’EPFL sur Zurich… : "L’arc lémanique s’en sort très bien, précise Patrick Aebischer ; l’EPFL est tout à fait compétitive. Nous désirons attirer les meilleurs cerveaux, et nous y parviendrons. Mais il est vrai qu’il nous faut investir maintenant." La Presse revient en encadré sur la volonté de fusion de l’UNIL avec l’EPFL pour préciser qu’elle n’est "pas à l’ordre du jour." 24 Heures illustre son compte rendu d’une photo réunissant les responsables du PGF ainsi que les deux présidents des fondations devant les murs du château de Coppet. La Liberté et Le Courrier reprennent la dépêche de l’ATS, de même que la Tribune de Genève, qui se contente toutefois de huit lignes.

Pour Yvette Jaggi, l’avenir de l’UNIL passe par la Suisse occidentale et non par une fusion avec l’EPFL. L’ancienne syndique de Lausanne juge "insuffisante l’échelle romande" choisie par le projet de rapport du Conseil d’Etat vaudois. "Echelle insuffisante, à mon sens, car j’ai toujours été très attachée à la notion de Suisse occidentale, une dimension existant dans le domaine universitaire par l’addition de l’Arc lémanique et de Berne – Neuchâtel -Fribourg (Benefri). Mais il y a les hommes, et l’ego de ces messieurs les recteurs n’est pas complètement inexistant ni sans effet", commente dans Le Temps la présidente du conseil académique de la Haute Ecole. Ceci-dit, le temps presse semble aussi dire Yvette Jaggi, pour qui la survie de l’Université de Lausanne se joue dans les années à venir.

21 novembre 2001

"Les acteurs importants de l’économie européenne semblent de plus en plus intéressés par une implantation en Suisse", estime la Tribune de Genève. Pour exemple, le quotidien cite le groupe français Altran qui va tripler sa présence en Suisse d’ici 2005 et y recruter 150 personnes l’an prochain. Ce qui attire cette société spécialisée dans le conseil technologique aux entreprises? "Le niveau de formation des ingénieurs est très intéressant grâce notamment aux écoles polytechniques de Lausanne et Zurich", souligne Pascal Vallet, responsable du groupe pour la Suisse.

Et sur une page dans 24 Heures, belle page illustrée de nombreuses prises de vue du quartier Nord. Mais le texte de Michel Pont fait plus qu'évoquer le déménagement des architectes à Ecublens. Il parle aussi du redéploiement en cours de l'école, des passerelles jetées entre les disciplines et observe un apaisement des tensions: "On se souvient (…) qu'à son arrivée à la présidence de l'EPFL au printemps de l'an dernier, Patrick Aebischer a d'emblée créé quelques fortes crispations parmi les architectes, en faisant part de son intention d'affecter certains locaux prévus pour leur discipline aux sciences de la vie. Dix-huit mois plus tard, les tensions semblent apaisées. L'architecture et les futurs laboratoires de sciences de la vie se sont réparti les nouveaux locaux du quartier Nord et surtout les architectes comptent sur leur intégration dans la nouvelle faculté pour intégrer la culture polytechnique." Pour sa part, la NZZ publie un article conséquent sur la réunion de toutes les disciplines polytechniques à Ecublens. Ce compte-rendu évoque sur un ton amical pour l'école sa réorganisation en cinq facultés. Les autres quotidiens (notamment La Liberté, les Schaffhauser Nachrichten, le Zürcher Oberländer, tirage de 45 260 exemplaires!, 20 Minuten, 125 000 exemplaires, Le Temps, La Presse) hésitent entre deux titres: "L'EPFL au complet" et "ETH-Campus komplett", ce qui veut dire la même chose. Les annexes particulièrement intéressantes à lire sont les No 1118837 (24 Heures) et 1118826 (Le Nord Vaudois).

20 novembre 2001

Si vous n’avez encore jamais entendu parler de la volonté du rectorat de l’UNIL de fusionner avec l’EPFL, vous êtes peut-être un homme heureux qui se passe des médias dans la vie. Si vous en avez déjà entendu parler, vous serez sûrement intéressé par l’interprétation qu’en donne le président du Sénat de l’Université de Lausanne, Denis Müller, qui signe un commentaire de deux colonnes sur la question dans 24 Heures. "Avec le recul, je comprends le rapport du rectorat sur l’avenir de l’UNIL comme un appel au secours adressé au Conseil d’Etat et à la population de ce canton: donnez-nous les moyens de ne pas nous laisser snober par l’EPFL et par Genève." S’il comprend l’intention du rectorat, Denis Müller regrette que cet appel du pied aux Vaudois ait pris la forme d’une demande d’adhésion à l’EPFL. "Cela dit, écrit plus haut le chroniqueur, il faut bien voir que le rapport du rectorat vise (…) les dix prochaines années." Et Denis Müller de définir les enjeux pour cette période: "D’une part, l’UNIL devra avoir les épaules larges pour résister à l’emprise souvent vorace de l’EPFL et à la pensée unique que cette emprise génère. D’autre part, l’UNIL devra faire face à une Université de Genève abonnée au repli sur soi et à la récupération sans contrepartie des miettes du gâteau."