Le Temps (2061861) s'inquiète du projet du Conseil des écoles polytechniques fédérales (CEPF), issu de la planification stratégique 2004-2007, visant à transférer la recherche et l'enseignement du domaine du bois aux Hautes écoles spécialisées (HES). " Toute la recherche fondamentale de haut niveau sur l'une des seules ressources renouvelables de notre pays risque de disparaître ", s'inquiète Jean-Luc Sandoz, professeur assistant à la Faculté Environnement naturel, architectural et construit (ENAC) de l'EPFL. Le président du CEPF, Francis Waldvogel relève que la proposition peut subir des modifications durant la phase de consultation. " Ce n'est pas parce que l'on possède vingt-cinq ans d'efforts dans un domaine d'activité, que l'on a l'obligation absolue de le maintenir et de risquer la sclérose de la mutation de l'EPFL ", rappelle-t-il. Laurent Vulliet, doyen de l'ENAC, explique que les programmes de recherche et d'enseignement de haut niveau sur le bois en architecture et en génie civil ne seront aucunement abandonnés. Mais, explique-t-il, " afin de garantir l'existence d'une chaire, il faut impérativement avoir un projet de recherche fondamentale de haut niveau, qui ne soit pas déjà pris en charge par d'autres institutions ".
Les cantons de Fribourg, de Vaud, du Jura et de Neuchâtel se sont prononcés en faveur du renforcement de la recherche de pointe dans le domaine du bois. Le professeur Jan Hamm, responsable de la construction bois de la HES de Bienne estime que " si l'on ferme la chaire, c'est l'ensemble de la construction en bois de Suisse, en plein émergence, qui subirait un arrêt brutal, faute d'ingénieurs avec une formation de haut niveau ".