Revues de presse

29 novembre 2002

L'Agefi publie une petite brève intitulée " L'abandon de Swissmetro est un désastre ". Extrait significatif de cette note : " Il y a abandon d'un formidable défi, sans réflexion sur les chances réelles ni volonté de vaincre les obstacles. " Cette réflexion est signée " AL ". Deux initiales pour désigner probablement le président de Bisange et de Genilem Armand Lombard qui signe juste à côté une colonne intitulée " les grippes d'automne ".

Le Temps (2177326) d'aujourd'hui a vu juste. Pour la période 2004-2007, le Conseil fédéral proposera une hausse des crédits de 6% pour la formation supérieure et la recherche, annonce le quotidien. Cette augmentation ne sera pas épargnée par le frein à l'endettement, précise le journal romand. En effet, selon une dépêche de l'ATS publiée peu avant midi, le Conseil fédéral vient de demander au Parlement d'insuffler 17,3 milliards de francs entre 2004 et 2007. Ce qui correspond à une hausse annuelle de 6% des crédits. " Précarité des finances fédérales oblige, une partie de la hausse annuelle - 1 % et 1,5 % en 2005 - reste bloquée pour l´instant ", ajoute l'agence de presse. En avril, Ruth Dreifuss et Pascal Couchepin avaient encore plaidé pour une hausse annuelle des crédits de 6,5 %. Cette progression correspond à celle demandée par les recteurs des universités, précise Le Temps. Les représentants des étudiants exigent 8% et le Conseil suisse de la science, 10%. 4% aux EPF Le Temps ne se contente pas de dévoiler la mise un jour à l'avance, il donne également la possible répartition des cartes. Selon un document du Département fédéral de l'intérieur, la hausse budgétaire prévue de 6% ne sera pas uniformément appliquée. " La répartition privilégierait le soutien à la recherche fondamentale - donc, surtout, le Fonds national de la recherche scientifique, qui fiannce ensuite les universités et les EPF en fonction de projets qu'il sélectionne -, avec un bond de 12% ; puis viendraient les subventions aux universités, qui grimperaient de 5,5% ; enfin les EPF, gratifiées d'un bonus de 4%. " Avec une croissance de 4% annuelle, le domaine des EPF doit pouvoir disposer de forces vives pour atteindre les buts fixés par le nouveau message ", estime justement Francis Waldvogel dans une interview publiée par L'Agefi (2177532). De fait, cet entretien constitue la réponse promise du président du Conseil des EPF aux attaques de Jacques Neirynck publiée par L'Agefi contre le Conseil des EPF et la politique du Conseil fédéral par rapport aux EPF (se rapporter à la revue de presse des 13 et 14 novembre : www.epfl.ch/pressinfo ) Dans son éditorial, le journaliste de L'Agefi emprunte à Jacques Neirynck " l'image de l'usine à gaz pour illustrer des structures administratives et stratégiques compliquant à l'extrême un pilotage harmonieux du domaine " des EPF. Et il plaide en conclusion pour une simplification de cette usine. Pour " des gouvernances de qualité mais soft, intégrant les responsables des Hautes Ecoles, délivrant des mandats de prestation, avec des indicateurs précis qui laissent au management de chaque centre scientifique et aux chercheurs la plus grande autonomie créatrice… " Forte progression des étudiants à l'EPFL Selon les chiffres donnés à la fin de l'interview de L'Agefi et valables pour 2001, l'EPFL compte 5038 étudiants et 162 professeurs, l'EPFZ, 11927 étudiants et 343 professeurs. Le nombre de professeurs est donc à peu près double à l'EPFZ. Celui des étudiants plus du double. Il est vrai que le nombre des étudiants de l'EPFL a fortement progressé ces dernières années, " de plus de 37% de 1992 à 2002 ", relève Francis Waldvogel. Le président du Conseil des EPF salue cette " progression remarquable ", même si, ajoute-t-il, " ce nombre n'est qu'un des facteurs qui détermine le financement. L'excellence et le positionnement international en matière de recherche et d'enseignement sont certainement des critères tout aussi importants. " En 2001, les dépenses de l'EPFZ ont été à peu près triples de celles de l'EPFL, soit 916 342 902 francs contre 395 326 137 francs.

La chaire d'entrepreneurship de l'EPFL sera étendue aux Universités de Genève, Bâle, Saint-Gall et Zurich, annonce Le Temps. Cette extension se traduira par une nouvelle fondation désormais indépendante de l'EPFL, Create Switzerland, précise le quotidien (2177362). Cette fondation " recevra des moyens conséquents, par ces temps de disette budgétaire : 27 millions pour cinq ans… " Jane Royston se concentrera sur la stratégie. La direction des cours au niveau suisse sera assurée par Rémi Walbaum, " aujourd'hui programme manager au sein de l'équipe de l'EPFL. "

" La Commission européenne veut faire avancer l'accord bilatéral sur la recherche avec la Suisse ", annonce Le Temps (2177333). L'accord doit être renégocié pour le programme-cadre 2003 à 2006.

28 novembre 2002

La NZZ (2176439) rappelle dans son programme TV que la première partie du magazine " Menschen Technik Wissenschaft " sera consacré ce soir à Alinghi et à sa collaboration avec l'EPFL. A voir à 21 heures sur SF1 !

" L'EPF de Zurich vient ainsi d'arracher au prestigieux Massachusetts of Technology l'un de ses chimistes les plus prometteurs, Peter Seebeger ", annonce L'Agefi. Et ce, précise le quotidien, au nez et à la barbe de l'Université de Munich qui, elle aussi, courtisait le chercheur. Cette " étoile montante de la glycomique, qui n'est autre que " le séquençage et l'étude des fonctions biologiques des carbohydrates (les sucres) dans et surtout à la surface des cellules ", est parvenu avec un groupe de chercheurs australiens à mettre en évidence les sucres impliqués dans le processus d'infection de la malaria. Les scientifiques sont surtout parvenus à bloquer ce processus avec un vaccin. Pour plus de détails voir le site : http://web.mit.edu/newsoffice/nr/2002/malaria.html " La connaissance chimique des sucres semble ainsi destiné à un grand avenir dans les processus de découverte de médicaments ", comment L'Agefi.

" Tous les acteurs du marché postal doivent être mis au même niveau ", estime le professeur à l'EPFL Matthias Finger. L'actuelle législation sur la Poste est insuffisante, car le géant jaune n'est plus le seul acteur du marché, affirme-t-il dans une interview publiée par L'Agefi (2176401). Le droit doit changer afin, poursuit-il, que La Poste suisse puisse " évoluer selon les mêmes conditions que des sociétés comme DHL, Fedex ou encore Deutsche Post, c'est-à-dire sans privilèges pour l'un ou pour l'autre. " L'Agefi précise que Matthias Finger " a des mandats aussi bien auprès de l'UPU (Union postale universelle) que de nombreux opérateurs postaux internationaux " et que la chaire de Management des industries de réseau qu'il dirige " est en partie financée par La Poste suisse. "

27 novembre 2002

L'Université de Genève a remercié dans la Tribune de Genève la population genevoise qui a répondu a son appel de louer des chambres aux étudiants, relève la Tribune de Genève (2175278). "Il manquait 200 logements à la rentrée, mais cette carence est résorbée", estime Françoise Demierre, responsable du Bureau des logements et restaurants universitaires". "Elle estime toutefois que le problème va à nouveau se poser à la rentrée prochaine pour quelque 300 universitaires". "Pour les syndicats d'étudiants, les chiffres que donne le rectorat sont en deçà de la réalité. Ils estiment que des centaines de personnes en formation continuent à se loger de manière précaire", rapporte le quotidien.

Il ne s'agit pas du classement de la Coupe de l'America, mais de celui des plus grosses fortunes de Suisse établit par le magazine Bilan du mois de décembre. Ernesto Bertarelli n'est plus l'homme le plus riche de Suisse avec une fortune estimée entre 7 et 8 milliards, nous apprend le mensuel. "Sa fortune a presque fondu de moitié ces douze derniers mois, à la suite du fort recul du titre Serono, l'entreprise biotech genevoise qu'il dirige et dont il est l'actionnaire majoritaire. Sur le plan sportif par contre tout va bien Le Défi suisse tient ses promesses. Mais rien n'est encore joué et l'on ne saura que fin janvier si Alinghi va effectivement remporter la Coupe Louis-Vuitton, sésame pour participer à la Coupe de l'America et affronter l'ancien vainqueur, fin février".

Le Réseau universitaire international de Genève (RUIG), né en 1999, acquiert peu à peu sa véritable identité, estime Le Temps (2175308). Cette structure a pour objectif de promouvoir des projets de recherche en utilisant les synergies de trois institutions : l'Université de Genève et les Instituts universitaires de hautes études internationales et d'études du développement et des organisations internationales implantées à Genève. Après deux ans d'existence, 16 projets de recherche ont été approuvés. Le RUIG est financé pour moitié entre la Confédération et le canton de Genève, pour un total de 2,6 millions de francs. Mais le RUIG n'entend pas financer intégralement le travail des chercheurs. Le secrétaire d'Etat à la science et à la recherche, Charles Kleiber, donne son avis sur cette structure. Il espère "que le RUIG pourra être un moteur pour renforcer la coopération entre les trois institutions universitaires de Genève".

26 novembre 2002

"Les universités suisses ne sont pas assez préparées pour faire face à la globalisation de la formation académique", écrit Jean-Marc Rapp, recteur de l'Université de Lausanne et président de la Conférence des recteurs des universités suisses (CRUS), dans Le Temps (2174074). Il cosigne cet article avec Peter Gomez, recteur de l'Université de Saint-Gall. Selon eux, "les universités traverseraient une crise catastrophique si elles n'obtenaient pas les moyens financiers que va proposer le message du Conseil fédéral sur l'encouragement de la formation, de la recherche et de la technologie pour 2004-2007". La présentation de ce message est prévue pour vendredi. Ils rappellent la hausse du nombre d'étudiants alors que les ressources diminuent et que les défis à relever des universités suisses sont importants (concurrence internationale, nouvelles technologies éducatives, Déclaration de Bologne, mobilité, carrière universitaire).

L'Agefi consacre un article à l'enseignement privé en Suisse écrit par John Niser, directeur de l'Institut des hautes études de Glion. Pour lui, l'économie suisse a des raisons de se féliciter du développement d'instituts et autres universités privées, "mais à des conditions très claires : le respect de règles précises qui permettent d'assurer la qualité de l'enseignement prodigué, c'est-à-dire de former dans de bonnes conditions des étudiants, généralement étrangers, qui font confiance à la qualité et au label suisses, donc aux autorités garantes de la réputation du pays". Et d'ajouter plus loin, "En Suisse, il est facile d'ouvrir une école qui offre des diplômes supérieurs, puisque les titres ne sont pas protégés et qu'il n'existe pas de réglementation." John Niser propose que "les écoles privées se fassent accréditer par un organe réputé et reconnu par la Confédération" et estime "qu'il ne faut donner de visa qu'aux étudiants disposant des aptitudes nécessaires pour entrer dans un établissement accrédité".

Pour le professeur de l'EPFL, Jacques Neyrinck, qui s'exprime dans une rubrique du Temps (2174301), "la loi sur le génie génétique a été votée par le Conseil national dans la confusion des esprits et l'opposition des extrêmes". Il estime que les membres de la commission "n'ont que des connaissances très superficielles en biologie ou en agronomie" et ne peuvent que "se fier à des préjugés personnels, des consignes partisanes ou des positions idéologiques fossilisées". Pour le professeur : "Le texte, tel qu'il sort des délibérations, ressemble maintenant à un de ces manuscrits de Proust, composé de ratures sur des ratures, avec des ajouts sous forme de feuilles volantes".

Le 24 heures fait un portrait de Bernard Tschumi qui donnera une conférence "Manières de penser" le vendredi 29 novembre à 16 h à l'auditoire SG1 de l'Ecole d'architecture de l'EPFL. "Entre son bureau de New York et son chantier de l'Acropole, l'architecte fait un crochet par Ecublens. "Ground Zero" et gare du LEB en points de mire", explique le quotidien. Il parlera notamment "de sa conception de l'architecture comme matérialisation du déplacement des corps dans l'espace, de l'importance qu'il attache aux espaces "in-between", de sa théorie de l'enseignement de l'architecture, (…)".

Selon une étude du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), reprise dans toute la presse nationale par un article de l'ATS, "la Confédération arrive au 19e rang sur 24 pays. La situation des inégalités entre enfants de 15 ans est plus mauvaise qu'en Suisse seulement en Grèce, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Nouvelle-Zélande et en Belgique", explique l'ATS. "La Finlande arrive en tête du classement avec les différences les moins importantes entre élèves du même âge". "L'UNICEF note qu'il n'y a pas de relation simple de cause à effet entre les dépenses nationales par élève et le succès dans le classement des résultats scolaires". L'UNICEF conclut que les handicaps scolaires s'installent très tôt dans la vie et que les inégalités doivent être combattues par des soins et une éducation de qualité dès la petite enfance.

Deux architectes issus de l'Ecole d'architecture de l'EPFL, les Lausannois Jean-Gilles Décosterd (39 ans) et Philippe Rahm (35 ans) font parler d'eux dans Le Temps (2174342), pour leur succès à Venise où ils représentaient la Suisse à la Biennale d'architecture. "Nous nous demandons simplement comment intégrer dans l'architecture la dimension physiologique, y compris dans ses éléments immatériels", expliquent-ils. Leur pavillon, à Venise, "l'Hormonorium" est un milieu dont ils ont "retravaillé les paramètres chimiques et lumineux : taux d'oxygène baissé de 21 % à 14% et éclairage d'une intensité comparable à celle d'un glacier. Avec des effets spectaculaires sur la rétine et le système hormonal des occupants".

La société Acolt SA, start-up installée à Yverdon, travaille dans le domaine des lasers à monoxyde de carbone (CO). "La nouvelle génération promise par Acolt, le laser CO (un mélange gazeux constitué d'azote, d'hélium ou d'argon et de monoxyde de carbone), surpasserait les performances de son homologue en puissance, en efficacité et en rapport poids/taille", reprend l'Agefi (2174230). Selon le quotidien : "Intéressée tant sur le plan de la R&D des lasers CO que sur celui de disposer de ces fameux nanotubes de carbone, l'EPFL pourrait venir ainsi renforcer la position d'Acolt en matière de propriété intellectuelle et de développement". La start-up cherche à lever quelque 12 millions de dollars auprès d'investisseurs privés pour lancer la production.

25 novembre 2002

La NZZ am Sonntag (2172859, 2172981, 2172882) consacre un article de taille au professeur allemand Dieter Genske, professeur en sciences de l’environnement, licencié en 2000, après 16 mois à l’EPFL. Le professeur Genske se considère victime d’un mobbing plus généralisé contre les professeurs allemands dans les Universités suisses. Pour la NZZ : "Le cas fait du bruit dans les Universités allemandes et discrédite la réputation de la place scientifique suisse". Et d’ajouter : "Comme motif de licenciement, le Conseil des EPF a expliqué que Genske n’avait pas répondu aux attentes, selon les résultats d’une procédure d’évaluation". Par ailleurs, le professeur avait fait recours auprès du Tribunal fédéral qui l’avait débouté. La NZZ se demande s’il s’agit d’un cas très spécifique et isolé ou d’un symptôme d’une "maladie" du système universitaire suisse. Enfin, le quotidien estime que dans l’urgence des réformes, on a oublié que l’engagement permanent des professeurs leur permettait de s’organiser de manière plus agréable et de travailler de manière indépendante, sans pression économique ni politique.

Moins bonne nouvelle, l’EPFZ a annoncé la suppression d’ici 2006 de 13 postes de professeurs pour des raisons budgétaires, apprend-on dans la NZZ am Sonntag (2172986). Tous les postes qui seront supprimés se trouvent en sciences humaines. Par ailleurs, trois postes de professeurs de littérature sur quatre sont touchés.

Une bonne nouvelle pour l’EPFL, le récent prix Nobel de chimie kurt Wüthrich va poursuivre ses activités dans la haute école, malgré son engagement aux Etats-Unis, relate l’ATS dans une brève. Le président de l’EPFZ, Olaf Kübler, a déclaré que le professeur, "après sa retraite en 2004, conservera un emploi à tiers temps à l’EPFZ".

22 novembre 2002

Les Transports publics biennois (TPB) fêtent aujourd'hui cent vingt-cinq ans de transports en commun. A cette occasion, un débat sur " l'insertion du service public dans la conjoncture actuelle " réunira une brochette de personnalités, dont le professeur à l'EPFL Matthias Finger. Il sera en compagnie de la conseillère d'Etat Barbara Egger, du maire de Bienne Hans Stöckli et du président et du directeur des TPB, précise Le Quotidien Jurassien (2170123).

Après FACTS hier, la Basler Zeitung (2170612) analyse à son tour la dernière enquête menée par le Centre d'études de la science et de la technologie (CEST). Le quotidien bâlois observe que les deux EPF sont loin devant les universités cantonales si l'on tient compte comme critère de qualité des citations dans les revues de référence. Pour le reste, l'article met surtout en avant les qualités de l'Université bâloise.

24 Heures annonce et commente aujourd'hui deux non-événements : la non fusion de l'UNIL et de l'EPFL (2170828) ainsi que la non fusion de l'Université de Zurich et de l'EPFZ (2170847). Commentant la volonté de rapprochement entre l'EPFL et l'ISREC, Anne-Catherine Lyon rappelle quelques faits : " C'est l'ISREC qui est venu taper à la porte à l'EPFL. Dans le passé, il avait tenté de se rapprocher de l'Université, sans succès. Or, pour sa propre survie, l'ISREC doit trouver un rattachement auprès d'une grande institution. Le rapprochement avec l'EPFL est donc une chance pour le canton. "

Le bar musical de l'UNIL Zelig et celui de l'EPFL Satellite ont respectivement 15 et 20 ans d'existence. Présentés par 24 Heures (2170986), ils ont notamment pour but de briser la routine " métro, uni, dodo ".

21 novembre 2002

A l'aube des demi-finales de la Coupe Louis-Vuitton, les périodiques cherchent à personnaliser la course. Ils mettent en avant le combat des chefs ou, comme l'exprime FACTS, celui des milliardaires. Ernesto Bertarelli contre Larry Ellison, voici l'affiche pour un duel qui opposera dès le 9 décembre Alinghi (budget de 55 millions de dollars, précise FACTS) à Oracle (90 millions). L'Hebdo consacre aussi son dossier à Ernesto Bertarelli qui " fait rêver la Suisse ". Tout en soulignant la modestie du patron de Serono.

Les gazettes rendent compte du nouveau pas de Berne dans le dossier de la recherche sur les cellules souches embryonnaire. Le Conseil fédéral veut autoriser cette recherche. Il entend toutefois la soumettre à des conditions strictes. Il a transmis hier son projet de loi au Parlement. Le débat politique promet d'être vif aux Chambres. Les démocrates-chrétiens (PDC), les socialistes (PS) et les Verts ont immédiatement signalé leur opposition au texte du Conseil fédéral. L'UDC, les radicaux (PRD) et les libéraux estiment que le projet va dans le bon sens et le soutiendront. Pour prendre connaissance du communiqué de presse du Conseil fédéral, cliquez : http://www.bag.admin.ch/dienste/medien/2002/f/02112054.htm

Derrière les Etats-Unis, la Suisse est la deuxième meilleure nation du monde en matière de recherche scientifique. C'est du moins le classement que donne la dernière étude menée par le Centre d'études de la science et de la technologie (CEST). Les résultats de l'enquête du CEST sont publiés sur plusieurs pages dans la dernière édition de FACTS (2169777). A l'intérieur du pays, les deux EPF se détachent nettement en tête du peloton des hautes écoles helvétiques, observe l'hebdomadaire dans la présentation de son dossier (2169426). Pour établir son classement, le CEST tient compte du nombre d'articles scientifiques publiés par les chercheurs de tel ou tel pays dans les grandes revues de référence et du nombre de fois que ces articles sont eux-mêmes cités par d'autres scientifiques. Mais la Suisse est classée par dans deux autres enquêtes comme la première nation scientifique du monde, relève le No 358 de La Recherche, paru en novembre. La première étude " figure dans la livraison 2002 des Sciences and Engineering Indicators de la National Science Foundation américaine (NSF) " et porte sur l'année 1999. La seconde étude sera bientôt publiée par des chercheurs hongrois (dans Scientometrics, vol 55., No 3, décembre 2002). Elle porte sur la période 1990-1998 " et fournit des indications par champ disciplinaire. " Le plus mauvais rang de la Suisse est un quatrième en " médecine générale et interne ". Le mensuel français conclut son petit article par cette constatation : " Les responsables de la politique de recherche suisse sont aujourd'hui en ébullition, parce qu'ils constatent une baisse globale des performances de leur pays. On aimerait constater une semblable ébullition chez les responsables français… "

Le professeur à l'EPFL Mathias Finger a été désigné directeur scientifique au Centre de compétences en urbistique de Martigny (CREM), annonce Le Nouvelliste (2169232). " Les relations entre le CREM et l'EPFL devraient donc s'intensifier à l'avenir ", commente Christophe Matas, responsable de recherche et de développement auprès du CREM. Le quotidien valaisan rend compte par ailleurs du Forum international d'urbistique 2002 organisé à Martigny.

A propos du M1 : amateurs de métro, vous l'aurez certainement observé, et 24 Heures (2169653) le confirme, le TSOL est saturé. M2 : Echo Magazine (2169335) le nomme " désir " avant de résumer la polémique et les arguments pour et contre. Le Tages Anzeiger (2169431) fait de même. En prévision des votations de ce week-end, le quotidien estime que " Vaud entend sortir de la crise grâce à son métro rapide ". Swissmetro : 46% des lecteurs de 24 Heures en ligne pensent qu'il verra le jour en Suisse, " un jour ". Vous pouvez également voter : http://www.24heures.ch

20 novembre 2002

"La revue Art + Architecture consacre sa dernière édition aux vues de villes, à ce qu'elles ont représenté par le passé et à leur valeur à travers le temps", explique le 24 heures (2168526). Parmi les sept articles de la nouvelle édition, celui du professeur Sylvain Malfroy, responsable du Laboratoire d'histoire de la ville et de la pensée urbanistique à la Faculté ENAC de l'EPFL, est consacré à la ville de Lausanne. Le professeur a étudié les vues panoramiques de Lausanne : "Ces prises de vue témoignent de la volonté des habitants de Lausanne d'avoir une vue d'ensemble de leur ville à un moment où, justement, elle explose", commente-t-il.

"La nouvelle cheffe de la Formation et de la jeunesse annonce vouloir engager une révision totale de la loi sur l'Université de Lausanne", nous apprend le Temps (2168426). "Malgré les tensions internes à l'académie, elle voit le rapprochement avec l'EPFL comme "une chance pour le canton"". Anne-Catherine Lyon envisage notamment un mandat ou un contrat de prestations. A la question de la prédominance de l'EPFL par rapport à l'UNIL, une souris cantonale face à un éléphant fédéral, elle répond : "L'une a 250 millions, l'autre 500 millions, c'est un petit éléphant… N'oubliez pas que c'est l'ISREC qui, pour sa propre survie, a voulu se rapprocher de l'EPFL, car les ressources de la Confédération se font rares". Elle termine sur l'idée d'un seul département fédéral pour la formation professionnelle, la recherche et l'enseignement supérieur.

Quelques 6336 signatures déposées pour davantage de logements. La pétition a été déposée hier à Francis Rossier, président du Grand Conseil vaudois, relève le 24 heures (2168518). La pétition a été lancée par l'Association pour le logement des jeunes en formation (ALJF), la Fédération des associations d'étudiantEs de l'UNIL (FAE), l'Association générale des étudiants de l'EPFL (AGEPoly), le Foyer pour jeunes Le Valentin et la Jeunesse socialiste vaudoise. "Elle demande notamment la construction de nouvelles maisons pour étudiants".

19 novembre 2002

La société IR Microsystems, issue du Laboratoire de céramique de l'EPFL a trouvé des investisseurs, nous apprend Le Temps (2167092). "Elle est parvenue à lever 1,35 million de francs lors de son premier tour de financement, mené par le fonds de capital-risque Venture Incubators et quatre investisseurs privés". Fondée en 2000, la société, basée au Parc scientifique de l'EPFL, produit des capteurs avec lesquels les composants gazeux, liquides et solides peuvent être déterminés avec précision.

La Liberté consacre une pleine page à l'exposition "Architectures d'eau" qui se tient au Forum d'architecture de Lausanne qui présente une série de maquettes issues de la collection du Centre d'études et de documentation sur l'architecture vernaculaire (CEDAV) de l'EPFL. "A travers l'histoire de l'architecture, bâtir avec l'eau a toujours été un sujet important. La manière de vivre, la géographie de certains pays, le climat ou les besoins humains conditionnent l'architecture liée à l'eau, qui doit dès lors s'adapter et se rendre astucieuse". Le fond du CEDAV, fort de quelque 700 maquettes et 12 000 plans est unique au monde, explique le quotidien. "Chaque maquette vaut dans les 15 000 francs". Il s'agit d'une valeur matérielle mais surtout historique, didactique et ethnologique.

"La loi sur le génie génétique ne doit pas avoir pour but de promouvoir cette technologie. Forte de cet avis, la majorité de la commission de la science du Conseil des Etats a biffé ce principe introduit par le national dans le paquet Gen-Lex", explique l'Agefi. Pour Peter Bieri (PDC/ZG), président de la commission, si la loi ne doit pas bloquer la recherche scientifique dans ce domaine, elle doit clairement la réglementer. Il a rappelé que "la question d'un moratoire sur l'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) est enterrée". La commission a maintenu "le droit de recours contre les autorisations de mise en circulations d'OGM pour les associations de protection de l'environnement". Elle a aussi "autorisé jusqu'à fin 2008 l'utilisation, dans le cadre de disséminations expérimentales, de gènes résistants aux antibiotiques employés en médecine".

"Qui a tué Swissmetro ?". C'est le titre de l'éditorial (2166923) de Jean-Claude Péclet à la Une du Temps. Toute la presse nationale s'intéresse à ce dossier. Le 24 heures explique que "Altsom International se retire du projet ainsi que la Fédération des syndicats patronaux (FSP), le groupement des banquiers privés et les CFF". Moritz Leuenberger affirmait dans le 24 heures qu'il ne croyait plus en Swissmetro "en tant que ministre des Transports, mais qu'il dirait autre chose s'il était ministre de la Recherche". "Le capital de la société est passé de 6,7 millions de francs à 340 000 francs" rappelle le 24 heures. Pour l'éditorialiste du Temps, la Confédération n'a cessé d'esquiver son rôle moteur, comme elle l'a fait sur d'autres dossiers, comme Swissair, le transit alpin ou Kloten. Le Temps explique : "Le 6 décembre prochain, annonçait lundi l'Agefi, les actionnaires de la société de promotion Swissmetro devront se prononcer sur une réduction drastique du capital de l'entreprise et entériner le départ de plusieurs dirigeants, notamment celui du secrétaire du conseil d'administration Pierre Weiss". Pour ce dernier: "Le secteur privé ne pouvait pas consacrer des ressources à ce projet sans engagement de l'Etat et, de ce côté, j'ai l'impression d'avoir assisté à une marche à reculons. Le Département des transports a découragé les investisseurs, alors que la faisabilité était quasiment établie. Cette attitude est inquiétante pour l'avenir de la recherche en Suisse". Pour Marcel Jufer, vice-président de l'EPFL et l'un des pères du projet, "Swissmetro SA n'a pas bénéficié d'un lobbying assez agressif" (2166935). Il estime que cette évolution pouvait être pressentie depuis deux ou trois ans, "du fait que le projet n'es toujours pas une priorité pour les instances fédérales". Il rappelle que la tâche de l'EPFL est celle de la recherche : "Nous tenons donc à la réalisation d'un banc d'essai à l'échelle réduite pour tester la technologie du vide partiel". Pour lui, Swissmetro pourrait bien se faire, dans quelques années, mais peut-être pas en Suisse. Le volet technique est piloté par une start-up fondée en 1998 à l'EPFL, GESTE, qui compte développer deux expériences : un tunnel miniature sur le campus lausannois et un essai dans un tunnel sous vide partiel à l'échelle réelle. Enfin, un autre projet sera testé à l'EPFL, le Mobilab, connu sous le nom de Serpentine, explique le Temps. Des problèmes administratifs ont bloqué son homologation. "Un petit tronçon expérimental devrait néanmoins être étudié au "Poly"".

Le professeur Murat Kunt, du Laboratoire de traitement des signaux pose la question de la pérennité du numérique dans le Temps (2166942). "Le matériel et le logiciel évoluent sans cesse. Si chacun ne fait pas évoluer aussi ses propres données (audio, images, vidéo), il n'y a aucune garantie que, dans 50 ou 100 ans, on trouve le matériel et le logiciel qui permettront encore de les écouter ou de le visualiser", explique-t-il.

18 novembre 2002

Entreprise romande (2165097) s'intéresse dans une brève au Musée Bolo, exposé à la Faculté Informatique et Communications de l'EPFL. Cette exposition présente des anciens ordinateurs issus de la collection privée d'Yves Bolognini, ingénieur EPFL.

Reprenant le communiqué de l'Ecole du mois de septembre, IB com (2165278) rappelle dans une brève que la European Association for signal, Speech and Image Processing (Eurasip) a remis le prix "Group Technical Achievement Awards" au professeur Murat Kunt et au laboratoire de traitement des signaux (LTS) de l'EPFL pour leurs travaux dans le traitement numérique des signaux.

Le Syndic de Lausanne Daniel Brélaz, interviewé par 24 heures (2166056), met en garde les Vaudois contre les conséquences économiques d'un refus du M2. "En disant non au M2, ils risquent tout simplement de passer à côté de la création de milliers d'emplois. En considérant les effets combinés du métro avec le LEB et le TSOL, on peut parfaitement imaginer que d'ici à 2015 quelque 4000 nouveaux postes de travail liés verront le jour", estime-t-il. Et d'ajouter plus loin : "Prenons le biopôle d'Epalinges, en connexion avec le CHUV notamment. Non seulement il fonctionnera mieux si des liaisons pratiques existent avec l'EPFL et l'UNIL. Mais on sait qu'il pourra engendrer au moins 2000 emplois nouveaux…à condition d'être bâti".

Toute la presse nationale suit la course finale pour le Conseil fédéral. Ce week-end le verdict est tombé sur les candidates socialistes à la succession de Ruth Dreifuss : la Genevoise Micheline Calmy-Rey et la Fribourgeoise Ruth Lüthi. Pour le Temps : "Micheline Calmy-Reey est la candidate favorite de son parti, et obtiendra donc une majorité de voix socialistes le 4 décembre. Elle peut en outre compter sur le soutien de nombreux parlementaires de droite romands : Yves Christen ou Christiane Langenberger (rad./VD) ne tarissent pas d'éloges sur ses qualités". "En outre, Ruth Lüthi doit convaincre la droite pour l'emporter, mais elle est, selon le président du PDC Philipp Stähelin, "marquée à gauche"". Quant à Patricia Pesenti, elle devrait s'exprimer aujourd'hui, et Jean Studer réserve sa décision au courant de la semaine prochaine. Par ailleurs, l'UDC augmente sa pression sur le parlement, en lançant "son candidat alibi au Conseil fédéral pour mieux préparer le terrain de l'après-élections 2003", titre le Temps. Le conseiller national UDC Toni Bortoluzzi (ZH, 55 ans) est désormais officiellement candidat au Conseil fédéral. Ses chances devant l'Assemblée fédérale sont toutefois nulles, mais l'UDC montre ainsi que arithmétiquement depuis 1999 sa force électorale lui permettrait d'avoir deux sièges au gouvernement. "Ce deuxième siège, l'UDC espère en fait le décrocher après la nouvelle percée électorale escomptée aux élections parlementaires d'octobre 2003", estime le Temps.

Dans un article du 24 heures titré "la surpopulation universitaire gagne du terrain", le quotidien rappelle que l'Université de Lausanne manque de locaux et d'enseignants dans plusieurs branches des sciences humaines. Les facultés des sciences sociales et politiques (SSP) et des Hautes Etudes commerciales (HEC) sont particulièrement touchées. Samuel Bendahan, assistant étudiant HEC constate : "Tous les "première année" doivent suivre le cours d'informatique. Ils sont plus de 600. Même avec une équipe d'assistants, on n'arrive à mon avis pas à leur fournir un encadrement de qualité pendant les travaux pratiques". Jean-Paul Dépraz, directeur administratif du service universitaire responsable de la gestion générale des locaux, estime que "le plus urgent se trouve dans le manque de locaux pour le personnel de l'UNIL (…). On pourrait en arriver à se poser des questions lorsqu'il s'agit d'engager de nouveaux collaborateurs, simplement parce qu'on ne sait plus où les mettre !"

15 novembre 2002

" La Suisse ne véhicule pas une image dynamique dans le secteur technologique ", affirme le directeur de la fondation du Technopark de Zurich Thomas von Waldkirch. Et pourtant, souligne-t-il dans Le Temps (2163838), " l'EPFL et l'EPFZ produisent autant ou plus de start-up que les Universités amércaines de Stanford ou du MIT ". Il est donc temps de changer cette mauvaise image à l'étranger. Thomas von Waldkirch regrette par ailleurs que le Parc scientifique de l'EPFL " ne rejoigne pas l'association des parcs technologiques ", SwissParks.

Alinghi s'est qualifié pour les demi-finales de la Coupe Louis Vuitton. Le Défi suisse pour la Coupe de l'America bat le Défi italien Prada 4 à 0. Dans la foulée de sa troisième défaite, Prada a déclaré forfait pour la régate de samedi afin de mieux se préparer aux courses de repêchage.

24 Heures annonce Polynite, " le premier bal de l'année académique organisé par des étudiants à Lausanne ". Le quotidien profite de l'événement pour faire le tour des bals et concerts universitaires et polytechniques.

Un couple de professeurs, titrent Der Landbote (2164162) et le Bund (2164133). En effet, parmi les professeurs nommés hier par le CEPF à l'EPF de Zurich, on retrouve les deux membres d'un même couple. La femme, Özlem Imamoglu, née en 1965, de nationalité turque, est une mathématicienne, spécialiste hors pair et innovante de la théorie des nombres. Son mari, Ataç Imamoglu, né en 1964, de nationalités américaine et turque, a pour spécialité l'électronique quantique, une discipline émergente de la physique.

Après 24 Heures et Le Temps, c'est aujourd'hui au tour de Coopération (2163095) d'évoquer la naissance de la collection le Savoir suisse, dont les ouvrages sont publiés par le PPUR. " De petits livres, efficaces, pour faire le point sur les questions des suisses ", précise l'hebdomadaire, dont le rédacteur en chef Jean-Christophe Aeschlimann fait partie du comité d'édition, aux côtés notamment de Bertil Galland et de Nicolas Henchoz.

14 novembre 2002

Jean-Jacques Daetwyler avait déjà signé un article très documenté sur l'exposition " Les matériaux de l'exploit " visible au Musée olympique dans 24 Heures. Il publie aujourd'hui près d'une page dans le Tages Anzeiger (2162545) sur le même sujet.

13 novembre 2002

Deux quotidiens reviennent, à quatre jours de son terme, sur l'exposition que l'ENAC consacre à l'œuvre de l'ingénieur Alexandre Sarrasin : " Structures en béton armé : audace et invention ". Le Nouvelliste (2161250) a longuement interrogé le conservateur de l'exposition Pierre Frey. Alexandre Sarrasin " a développé une nouvelle manière de calculer les structures, ce qui lui permettait de construire plus fin et de trouver ainsi des solutions plus économiques pour ses clients ", précise cet historien et conservateur des archives de la construction moderne sur le sens de son exposition. L'Agefi prouve une fois de plus son ouverture à la science. Le quotidien de l'économie et de la finance imprime sur près de deux pages deux articles de Pierre Frey. Dans le premier, l'historien commente l'œuvre d'Alexandre Sarrasin (2161668). Dans le second, il interviewe Damien Metry, " ingénieur en génie civil de l'EPFL ayant collaboré à la recherche sur Sarrasin (2161629) ".

Alinghi a remporté la première régate du quart de finale qu'il dispute avec Prada dans les qualificatifs pour la Coupe de l'America. Mais la course fut très serrée et la suite promet d'être chaude. Comme le relève le Journal de Morges (2161277) dans son compte-rendu de la vidéo-conférence du 5 novembre, " Alinghi porte loin à la ronde les recherches menées à l'EPFL. "

" En 1992, le budget des EPF représentait, avec 1,204 milliard de francs, 72% du total des fonds que la Confédération consacrait à la formation et à la recherche. En 2002, ce budget s'élève à 1,358 milliard, soit 13% d'augmentation nominale qui ne compense ni le renchérissement, ni l'augmentation du nombre des étudiants. Il ne représente plus que 59% de ce que la Confédération attribue à la recherche et à la formation. " Voilà les faits que le professeur honoraire à l'EPFL Jacques Neirynck souligne dans L'Agefi (2161737). Le conseiller national montre ensuite comment l'EPFL est désavantagée par rapport à l'EPF de Zurich. Il regrette que le Conseil des EPF " exerce la quasi totalité des pouvoirs sur les deux institutions ", alors que la loi est censée garantir l'autonomie des deux écoles. Selon lui, le Conseil des EPF fonctionne comme un " paravent commode pour le Conseil fédéral ". Il permet à ce dernier de poursuivre dans l'ombre une double politique : " d'une part, réduire les EPF à la portion congrue pour pouvoir s'occuper des HES et des universités cantonales ; d'autre part, freiner le développement de l'EPFL qui commence à se poser en redoutable compétiteur de l'ETHZ. "

Plusieurs quotidiens romands annoncent l'arrivée sur les rayons des premiers titres de la collection " Le Savoir suisse ", publiées par les PPUR. Lancé en septembre 2000 par Bertil Galland, ce projet est patronné par une cinquantaine de personnalités romandes, dont le président de l'EPFL Patrick Aebischer. Le comité éditorial compte huit membres, dont Bertil Galland, le rédacteur en chef de Coopération Jean-Christophe Aeschlimann, ainsi que de l'EPFL, le professeur Jean-Philippe Leresche et l'adjoint du président à la communication Nicolas Henchoz. " La diffusion des volumes, tirés à 2000 exemplaires et lancés à un prix public de 16 francs, sera élargie à des grandes surfaces et des kiosques ", précise dans Le Temps (2161506) le directeur des PPUR Olivier Babel. La collection représente " une formidable opportunité pour nous décloisonner ", ajoute-t-il dans 24 Heures (2161683).

" Triste automne " dans le canton de Vaud, observe la Basler Zeitung en tête d'une colonne consacrée aux débats entourant le M2 et la BCV. Le quotidien bâlois reprend l'expression d'un commentateur radio qui évoquait hier la double rupture de collégialité auxquelles les Vaudois viennent d'assister au sein de l'Exécutif cantonal. Des ruptures qui seraient " tristes " et semblent traumatiser plus d'un citoyen du canton. Mais qu'y a-t-il de triste à entendre les politiques vaudois débattre pour une fois des questions politiques sur la place publique plutôt que dans les coulisses ? Dans son commentaire, Michel Pont regrette " la salve de critiques adressées à Philippe Bovy ", professeur à l'EPFL qui a osé exprimer son opinion sur la question du M2. Mais il y a eu pire, dévoile le chroniqueur de 24 Heures : " Qu'on puisse alerter le président de l'EPFL pour lui suggérer des sanctions contre un professeur qui dérange, bafouant le principe de la liberté académique, voilà qui en dit long sur l'absence de culture de dialogue des Vaudois. " Afin de favoriser le débat, 24 Heures a invité sur deux pages adversaires et défenseurs du projet M2 à s'exprimer. La parole est donnée à l'urbaniste et professeur honoraire à l'EPFL Léopold Veuve et au conseiller aux Etats Michel Béguelin du côté des partisans, au professeur à l'EPFL Philippe Bovy et au professeur à l'UNIL Claude Calame du côté des adversaires. Dans le même esprit, Le Temps (2161543) donne la possibilité au conseiller d'Etat vaudois Philippe Biéler de répondre point par point aux arguments de Philippe Bovy contre le M2. La Tribune de Genève (2161660) évoque surtout la déclaration du président du Gouvernement vaudois Charles-Louis Rochat qui a expliqué que le projet M2 " équivalait à une hausse d'impôt ". Ce que contestent les autres membres du gouvernement.