Revues de presse

29 août 2002

La NZZ (2088272) rend compte sur deux colonnes des conclusions des experts internationaux qui ont évalué le domaine des EPF sur demande du Secrétariat d'Etat à la science et à la recherche. Le comité d'experts a notamment encouragé le renforcement des sciences de la vie et salué les efforts effectués par l'EPFL dans ce domaine, observe la gazette zurichoise. Le prochain Flash, qui sortira le 3 septembre, consacre également une page aux recommandations des experts, qui ont rendu leur rapport en juin.

28 août 2002

Le nombre de femmes choisissant d'étudier les sciences augmente chaque année. Pourtant, on retrouve toujours une écrasante majorité d'hommes aux postes à responsabilité. 7% seulement des chaires de professeurs sont par exemple occupées par des femmes. Selon une étude du Fonds national de la recherche, le plus grand frein aux carrières féminines est que les femmes ont de la peine à accéder aux cercles académiques et réseaux de contacts dominés par les hommes, observe le Tages-Anzeiger (2087501).

27 août 2002

De nombreuses start-up et spin-off issus des universités rencontrent des difficultés à trouver un financement de démarrage car l'industrie du capital-risque est devenue beaucoup plus frileuse, souligne l'Agefi (2086674). Cette situation résulte en grande partie des facteurs conjoncturels, et notamment du contexte boursier morose. L'industrie du capital-risque finance en priorité des start-up rentables, qui ont déjà une clientèle. Interviewé par l'Agefi, Jacques Laurent, directeur du Parc scientifique de l'EPFL relève la difficulté croissante à lever des fonds chez les start-up. Il explique que " plusieurs d'entre elles mettent en attente leurs projets de développement et prennent prioritairement des mandats de conseil ou se dirigent vers des activités de bureau d'ingénieurs. (…) Il y a tout de même plusieurs sociétés en cours de création, mais il s'agit pour la plupart de bureaux d'ingénieurs ou de projets comportant un minimum de risques, avec déjà quelques mandats ou commandes ", souligne-t-il.

26 août 2002

D'une enquête d'opinion, réalisée par le Matin (2085040) auprès de septante personnalités romandes de la politique, de l'économie et de la culture, le Conseiller fédéral Pascal Couchepin est sorti premier de classe, suivi d'autres personnalités dont Patrick Aebischer à la 6e place. Pour réaliser ce palmarès, les septante personnalités interrogées se sont désignées entre elles selon 5 classements (économique, politique, écoute en Suisse alémanique, stature intellectuelle et enfin la personnalité la plus puissante en général). La représentativité d'un tel sondage est il est vrai discutable. Toutefois, soulignons que le président de l'EPFL est sorti premier du classement relatif à la stature intellectuelle.

Techno Forum (2083872) reprend le communiqué de presse de l'EPFL du mois de mars et titre : un vieux rêve scientifique réalisé àl'EPFL. L'article rappelle que les chercheurs de l'EPFL sont parvenus à intégrer sur la même puce en silicium des circuits optiques et électroniques. " On peut réellement parler d'un grand progrès scientifique dans ce sens que c'est le substrat en silicium qui intègre aussi bien le circuit électronique qu'optique. Le silicium qui est utilisé dans la technique CMOS est transparent à la longueur d'onde des fréquences utilisées dans les télécommunications ", explique Luc Thévenaz, professeur au Laboratoire de métrologie et photonique de l'EPFL.

19 août 2002

A la Une du 24 Heures (2078617), 4 étudiants de l'EPFL passionnés de technologie spatiale ont développé un système inédit pour déployer les panneaux solaires d'un satellite lancé par l'Agence spatiale européenne (ESA) et participeront aux vols paraboliques de l'ESA, début septembre. Les étudiants testeront ainsi les panneaux solaires au cours d'un vol parabolique, permettant de simuler l'apesanteur, à bord de l'Airbus A300 ZERO-G. Ils font partie du programme interuniversitaire SSETI (Student Space Exploration & Technology Initiative) de l'ESA, qui offre à des étudiants de plusieurs hautes écoles européennes la possibilité de concevoir, réaliser et lancer un microsatellite à l'aide d'une fusée Ariane 5.

12 août 2002

Une brève du 24 Heures (2072874) révèle qu'une fuite d'ammoniaque s'est déclarée ce week-end dans la salle de chauffe de l'EPFL. Personne n'a été blessé, ni même incommodé par les émanations toxiques, nous apprend le quotidien. L'incident a mobilisé 8 hommes et deux officiers du Service de secours incendie (SSI), la police cantonale et des hommes de la police de l'Ouest.

La Liberté et l'Agefi rapportent qu'un consensus se dégagerait au sein du Conseil fédéral pour une hausse de 6% des crédits pour la formation, la recherche et la technologie. La réunion du gouvernement le 21 août prochain pourrait déboucher sur une décision finale. Le budget doit être bouclé le 30 septembre. Les quotidiens rappellent que les Universités réclamaient une hausse de 10%, qu'economiesuisse voulait limiter la hausse à 2,6%. Quant aux conseillers fédéraux : Ruth Dreiffuss et pascal Couchepin proposaient 6,5% entre 2004 à 2007, Kaspar Villiger 4%. Ce dernier serait prêt aujourd'hui à lâcher du lest sur la formation et la recherche, mais des coupes budgétaires devraient êtres faites dans d'autres secteurs, frein à l'endettement oblige.

" On le savait, mais cette fois-ci, c'est elle qui l'a dit… " : ainsi débute l'article du 24 Heures qui reprend, comme toute la presse nationale, la confirmation du départ de la ministre de l'Intérieur, Ruth Dreifuss, d'ici la fin de l'année ou de la législature. La conseillère fédérale l'a déclaré dans une interview à Dimanche.ch. Elle précise également qu'elle envisage un départ conjoint avec Kaspar Villiger, notamment afin de " ne pas multiplier ces moments de fièvre qui se passent chaque élection ". Le jeu de la succession est donc lancé !

La NZZ publie 3 articles en relation avec la recherche sur les cellules-souches embryonnaires. Le premier s'intéresse à la possibilité de breveter ces cellules-souches, à l'instar du gène BRCA 1 breveté par une entreprise américaine (voir revue de presse du 7.08.02) qui a relancé un débat important sur les brevets de matière vivante. Une disposition sur la possibilité de breveter des cellules-souches embryonnaires devrait figurer dans la loi relative à la recherche sur les embryons, encore en consultation. La loi sur les brevets, actuellement en révision, devrait interdire l'utilisation d'embryons humains à des fins industrielles ou commerciales. Les deux autres articles de fond sont écrits par un professeur d'éthique et par un professeur de philosophie du droit. Ils s'interrogent sur le statut moral de l'embryon et sur les droits des enfants à naître. (A lire sur le sujet : http://www.nzz.ch/biomedizin )

09 août 2002

" La célèbre revue Science publie aujourd'hui un article du professeur Thomas Rizzo, directeur du Laboratoire de chimie physique moléculaire de l'EPFL ", reprennent l'Agefi (2071270) et Le Temps (2071375) de ce jour. La recherche du professeur et de son équipe questionne la modélisation du phénomène d'absorption de l'énergie solaire par l'eau. Les nouvelles mesures qu'ils ont effectuées montrent que le phénomène d'absorption n'a pas été jusqu'ici bien modélisé. Ce constat est particulièrement important pour les modèles de climatologie dans lesquels l'eau joue un rôle essentiel. Voir le communiqué de presse sous : http://www.epfl.ch/pressinfo

08 août 2002

Le nombre de femmes choisissant d'étudier les sciences augmente chaque année. Pourtant, on retrouve toujours une écrasante majorité d'hommes aux postes à responsabilité. 7% seulement des chaires de professeurs sont par exemple occupées par des femmes. Selon une étude du Fonds national de la recherche, le plus grand frein aux carrières féminines est que les femmes ont de la peine à accéder aux cercles académiques et réseaux de contacts dominés par les hommes, observe le Tages-Anzeiger (2087501).

Près de 4000 professeurs et chercheurs en Suisse ont pu donner leur avis sur le fonctionnement du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNRS). Ils ont répondu à une enquête réalisée par le Sidos, un service indépendant. On apprend par l'Agefi que l'action du FNRS est jugée globalement bonne ; il en va de même pour le processus d'évaluation. En comparaison internationale, le FNRS est même plus apprécié que les autres organisations comparables. Toutefois, le processus d'évaluation est parfois perçu comme conservateur et la communication est jugée plus faible. " Il est conseillé au Fonds national d'intensifier la communication des résultats auprès du grand public et des politiques, pour mieux valoriser la recherche et augmenter la visibilité de la science ". Les personnes interrogées demandent également que le FNRS soit plus actif dans les sciences humaines et sociales en premier lieu, puis dans les sciences de l'ingénieur. Concernant les instruments à développer, les bourses de doctorants et de chercheurs sont le premier élément mentionné pour assurer la relève et les plans de carrière. Enfin, la plupart des chercheurs et professeurs sont d'avis que la place scientifique suisse est en déclin et que des réformes structurelles sont indispensables. Trois reproches sont avancés : le manque de plans de carrière académique clairs, le manque de moyens et le fait que les instruments d'encouragement à la recherche sont trop dirigés vers les subventions aux chercheurs établis. Le vœu de la majorité : " un rééquilibrage en faveur de la relève, un changement de cap pour aider une recherche innovatrice, plus risquée qui s'éloigne d'un courant dominant trop conservateur. "

07 août 2002

Faut-il breveter les gènes ? Toute la presse nationale s'intéresse à la question car une entreprise américaine, Myriad Genetics, a déposé en Europe un brevet sur un gène déterminant pour certains cancers du sein, le gène BRCA 1. Fin 2001, l'Office européen des brevets (OEB) a octroyé à cette entreprise un nouveau brevet pour ce gène. Le Parti socialiste suisse a annoncé qu'il allait déposer un recours, le délai d'opposition aboutissant fin août. " Le cas du BRCA 1 est jugé particulièrement exemplaire des dérives potentielles que recèle le développement incontrôlé des brevets sur la matière vivante ", relève Le Temps. Le brevet demandé par Myriad lui offre de facto une protection sur pratiquement toutes les applications diagnostiques et thérapeutiques potentielles liées au gène. " La problématique est passionnante ", reprend l'Agefi. Car " le brevet apporte à son inventeur le droit exclusif de disposer de sa trouvaille sur le plan commercial. Mais voilà, les gènes ne peuvent pas être inventés, ils peuvent seulement être découverts. Deux écoles s'affrontent. Pour les uns, le " brevetage " des gènes fait avancer la recherche. Pour les autres, il l'entrave plutôt qu'il ne la favorise ". Pour Suzanne Braga, coprésidente de la Société suisse de génétique médicale, une distinction claire doit exister entre découverte et invention : " Les gènes sont constitués de molécules existant dans l'ensemble du monde vivant. On peut les découvrir grâce à diverses méthodes. Ce sont les procédés techniques permettant cette découverte, ainsi que les procédures développées au niveau génético-moléculaire qui peuvent éventuellement être qualifiés d'invention ". " En France, l'Institut Marie Curie, soutenu par le gouvernement, a fait opposition au brevet sur le gène BRCA 1, alors que l'Assemblée nationale rejette l'idée même de brevets sur les gènes humains, tout comme le Parlement européen. Les commissions d'éthique de plusieurs pays (Suisse comprise) s'y opposent aussi ", souligne La Liberté. En Suisse, l'avant-projet de révision de la loi sur les brevets, en consultation, propose de rendre plus restrictive la protection par brevet. Il ne suffira pas de découvrir un gène, la demande devra contenir la manière d'isoler ce gène, mais aussi la description concrète des applications industrielles prévues. La révision devrait ancrer le principe du " privilège de la recherche ".

06 août 2002

" Alors que la biotechnologie est le seul moteur de croissance actuel et qu'elle génère des salaires plus élevés, notre pays a tendance à se reposer sur ses lauriers ", relève le Nouvelliste. Le quotidien valaisan se fait l'écho d'une conférence de presse organisée par Interpharma, organe de coordination du lobbying de Novartis, de Roche et de Serono. Et d'ajouter qu'en biotechnologie, le nombre des entreprises a pratiquement doublé entre 1998 et 2000, passant de septante à cent trente. Citant Benoît Dubuis, de la Faculté des sciences de la vie de l'EPFL, le quotidien rappelle que les montants investis en Suisse dans la recherche fondamentale ont stagné ces dernières années. Alors que les Etats-Unis ont augmenté massivement leurs investissements et que l'UE a entrepris de rendre attractifs ses sites de recherches. Les industriels de la branche ont également insisté sur l'importance de la protection des brevets afin que les entreprises continuent d'investir dans la recherche de nouvelles molécules.

05 août 2002

Un article de l'Agefi rappelle que le Conseil fédéral a lancé la procédure de consultation relative au projet de loi concernant la recherche sur l'embryon. Un texte définitif est attendu pour la fin de l'année. " Mais le Parti radical soulève un problème de taille. Ce projet est en contradiction avec la loi sur la procréation médicalement assistée, entrée en vigueur en l'an 2000 ", précise le quotidien qui interviewe Sébastien Leprat, spécialiste de la question au Parti radical. " Comment en effet justifier le fait que le prélèvement de cellules soit autorisé dans le cadre de l'actuel projet, alors qu'il demeure interdit dans la loi sur la procréation médicalement assistée (LPMA) ? Comment autoriser de tels prélèvements sans réviser la LPMA qui prévoit une destruction des embryons surnuméraires antérieurs à cette loi pour la fin de l'année 2003 ? ", s'interroge Sébastien Leprat. Il rappelle également l'avis " très favorable de la commission nationale d'éthique concernant la recherche sur les cellules souches embryonnaires, laquelle encourage le Conseil fédéral à transformer l'essai en révisant la LPMA ". Enfin, il propose qu'un seul département fédéral, celui de l'Intérieur, s'occupe de tous les domaines traitant de la recherche sur l'être humain.

La Liberté (2067023) s'intéresse à la conférence " Le Big Bang, Sephen Hawking et Dieu " du professeur Henry F. Schaefer, invité récemment à l'EPFL. Le professeur a présenté la façon dont les savants ont appréhendé la question du commencement du monde dans leur approche de l'univers, proposant un tour d'horizon des attitudes et parades de scientifiques renommés face au concept d'un Dieu qui serait à l'origine du monde. " Henry Schaefer estime que le monde est trop compliqué pour être dû au hasard seulement. Hugh Ross va dans le même sens et démontre que notre système solaire, en particulier notre planète Terre possède des particularités dont l'arrangement relève quasiment du miracle ", relève le quotidien.

Vous découvrirez les goûts culinaires et les lieux préférés de Jane Royston, Professeur d'entrepreneurship à l'EPFL, dans une interview très " people " de PME Magazine (2066089).

30 juillet 2002

Le 24 Heures (2063641) s'intéresse une fois de plus aux animaleries du canton. Cette fois, c'est celle de l'Institut suisse de recherche sur le cancer (ISREC) qui est en question. Inaugurée il y a trois semaines, les travaux ont duré un an et coûté près de huit millions et demi de francs. Le quotidien se questionne sur la nécessité d'un tel investissement alors que l'ISREC va fusionner avec l'EPFL et déménager à Ecublens. Michel Aguet, directeur de l'ISREC, explique que plus de la moitié de la somme provient de dons privés et que l'animalerie pourrait être utilisée après le départ de l'institut, par des petites unités de recherches ou le CHUV. Au sujet du transfert de l'IREC à l'EPFL, des collaborateurs de l'ISREC auraient appris la nouvelle par la presse. L'Agefi (2063566) consacre une interview à Michel Aguet qui s'exprime sur le projet de fusion de l'ISREC avec l'EPFL. " La raison principale de cette incorporation, outre les aspects purement scientifiques, est d'accroître nos ressources financières ", déclare le directeur de l'Institut. La future prise en charge des ses chercheurs par l'EPFL permettra d'offrir de nouvelles opportunités scientifiques et de créer des réseaux de coopération difficiles à établir dans de petites structures, ajoute-t-il. Il insiste sur la participation de l'ISREC à la formation postgrade, notamment par le biais de la nouvelle Ecole doctorale de l'EPFL, et sur les projets communs exploitant l'interdisciplinarité entre l'ISREC et les différents domaines de l'EPFL, notamment l'informatique (bio-informatique), l'imagerie, la chimie, etc.

Le Fonds national suisse pour la recherche scientifique (FNRS) réclame une hausse d'environ 1,25 milliard de francs sur quatre ans au Conseil fédéral et au parlement pour " éviter le déclin de la place scientifique suisse ". La presse nationale dans son ensemble se penche sur le sujet. Le FNRS fêtera son 50e anniversaire le 1er août ; il attribue chaque année environ 377 millions de francs pour la recherche fondamentale et la relève académique. Il juge qu'une hausse de son budget de 80% est indispensable, qui passerait de 430 millions en 2003 pour atteindre 761 millions en 2007. Le Fonds national insiste sur l'exigence d'axer les programmes nationaux de recherche sur les besoins immédiats de la société, de l'économie et de la politique. Il entend notamment mieux rémunérer les jeunes scientifiques, augmenter les bourses pour les séjours à l'étranger, mettre des moyens plus importants dans des secteurs comme le cancer, les hépatites, les maladies cardiovasculaires, la médecine de transplantation ou le diabète. Il plaide aussi pour la promotion des femmes dans la recherche.