Le Temps (2177326) d'aujourd'hui a vu juste. Pour la période 2004-2007, le Conseil fédéral proposera une hausse des crédits de 6% pour la formation supérieure et la recherche, annonce le quotidien. Cette augmentation ne sera pas épargnée par le frein à l'endettement, précise le journal romand. En effet, selon une dépêche de l'ATS publiée peu avant midi, le Conseil fédéral vient de demander au Parlement d'insuffler 17,3 milliards de francs entre 2004 et 2007. Ce qui correspond à une hausse annuelle de 6% des crédits. " Précarité des finances fédérales oblige, une partie de la hausse annuelle - 1 % et 1,5 % en 2005 - reste bloquée pour l´instant ", ajoute l'agence de presse.
En avril, Ruth Dreifuss et Pascal Couchepin avaient encore plaidé pour une hausse annuelle des crédits de 6,5 %. Cette progression correspond à celle demandée par les recteurs des universités, précise Le Temps. Les représentants des étudiants exigent 8% et le Conseil suisse de la science, 10%.
4% aux EPF
Le Temps ne se contente pas de dévoiler la mise un jour à l'avance, il donne également la possible répartition des cartes. Selon un document du Département fédéral de l'intérieur, la hausse budgétaire prévue de 6% ne sera pas uniformément appliquée. " La répartition privilégierait le soutien à la recherche fondamentale - donc, surtout, le Fonds national de la recherche scientifique, qui fiannce ensuite les universités et les EPF en fonction de projets qu'il sélectionne -, avec un bond de 12% ; puis viendraient les subventions aux universités, qui grimperaient de 5,5% ; enfin les EPF, gratifiées d'un bonus de 4%.
" Avec une croissance de 4% annuelle, le domaine des EPF doit pouvoir disposer de forces vives pour atteindre les buts fixés par le nouveau message ", estime justement Francis Waldvogel dans une interview publiée par L'Agefi (2177532). De fait, cet entretien constitue la réponse promise du président du Conseil des EPF aux attaques de Jacques Neirynck publiée par L'Agefi contre le Conseil des EPF et la politique du Conseil fédéral par rapport aux EPF (se rapporter à la revue de presse des 13 et 14 novembre : www.epfl.ch/pressinfo )
Dans son éditorial, le journaliste de L'Agefi emprunte à Jacques Neirynck " l'image de l'usine à gaz pour illustrer des structures administratives et stratégiques compliquant à l'extrême un pilotage harmonieux du domaine " des EPF. Et il plaide en conclusion pour une simplification de cette usine. Pour " des gouvernances de qualité mais soft, intégrant les responsables des Hautes Ecoles, délivrant des mandats de prestation, avec des indicateurs précis qui laissent au management de chaque centre scientifique et aux chercheurs la plus grande autonomie créatrice
"
Forte progression des étudiants à l'EPFL
Selon les chiffres donnés à la fin de l'interview de L'Agefi et valables pour 2001, l'EPFL compte 5038 étudiants et 162 professeurs, l'EPFZ, 11927 étudiants et 343 professeurs. Le nombre de professeurs est donc à peu près double à l'EPFZ. Celui des étudiants plus du double. Il est vrai que le nombre des étudiants de l'EPFL a fortement progressé ces dernières années, " de plus de 37% de 1992 à 2002 ", relève Francis Waldvogel. Le président du Conseil des EPF salue cette " progression remarquable ", même si, ajoute-t-il, " ce nombre n'est qu'un des facteurs qui détermine le financement. L'excellence et le positionnement international en matière de recherche et d'enseignement sont certainement des critères tout aussi importants. " En 2001, les dépenses de l'EPFZ ont été à peu près triples de celles de l'EPFL, soit 916 342 902 francs contre 395 326 137 francs.