Revues de presse

03 février 2004

L’Agefi résume en une phrase le projet de réforme des études de médecine présenté hier par la CRUS aux médias : « Aux hôpitaux la tâche de soigner, aux facultés de médecine et aux universités la responsabilité de l’enseignement et de la recherche, à la Confédération la réglementation de la formation professionnelle. » Le projet de la Conférence des recteurs des universités suisses (CRUS) désavoue l’idée formulée en juillet dernier par un groupe de travail présidé par Charles Kleiber : réduire de cinq à trois le nombre des facultés de médecine. Bras droit du Secrétaire d’Etat à la science et à la recherche, Gérard Escher commente avec nuance les propositions de la CRUS : « C’est une position bienvenue d’un partenaire important mais qui ne représente qu’une partie du problème. »

02 février 2004

Pascal Couchepin lance un nouveau pavé dans la marre du débat sur l’opportunité de relever les taxes universitaires : « Dans un premier temps, si cela se révèle juridiquement possible, je serais d’avis qu’une hausse des taxes devrait être envisagée pour les étudiants étrangers. » Dans une longue interview accordée au Temps, le Conseiller fédéral se dit également favorable à la création d’un conseil de l’enseignement supérieur regroupant les autorités fédérales et cantonales, doté d’une caisse unique alimentée par les pouvoirs publics, les cantons et la Confédération.

Plus de 2500 étudiants ont défilé la semaine passée dans les rues de Bâle pour protester contre la réorganisation des branches universitaires. Celle-ci prévoit notamment la suppression de la géologie, des langues slaves et de l’astronomie. Le président du conseil de l’Université de Bâle Rolf Soiron justifie ces mesures dans une interview accordée à la NZZ am Sonntag. Charles Kleiber, rapporte La Liberté, estime que l’Institution bâloise fait preuve de « courage ». Dans une interview accordée au Matin, Pascal Couchepin juge les mesures nécessaires, même s’il dit suivre ces évolutions avec mélancolie.

« C’est l’horreur, me disait cette amie prof à l’EPFL, dès l’automne prochain nous allons devoir enseigner en anglais après les deux premières années ! » C’est ainsi qu’un journaliste du Matin Dimanche commence sa chronique. Il précise qu’il s’agit d’une exagération : « L’EPFL dispense déjà des cours en anglais et prévoit, en vertu de l’introduction du système dit « de Bologne », de le généraliser dans les sections qui s’y prêtent (comme l’informatique) dès la troisième année pour les cours de masters. » L’idée de favoriser le recours aux langues étrangères n’est pas si nouvelle, rappelle-t-il plus loin. Il cite à titre d’exemple l’indignation de Charles Ferdinand Ramuz à l’égard de l’emploi de l’allemand, comme langue d’enseignement à Lausanne.

La Suisse s’est portée candidate pour accueillir, à Zurich, le futur Centre de coordination mondial en neuro-informatique. « Il y aura sans doute d’autres pays candidats, mais la Suisse est très bien placée pour l’accueillir, précise Stefan Michalowski, responsable au Global Science Forum de l’OCDE. »

« MyDoom » ne met pas votre système informatique en danger, explique Christian Raemy, spécialiste de la sécurité du réseau informatique de l’EPFL au Matin. Le but du virus est de « neutraliser les sites des deux sociétés américaines Microsoft et SCO par l’envoi simultané de millions de requêtes d’accès depuis les ordinateurs infectés ». L’utilisateur d’un ordinateur infecté n’a en revanche rien à craindre pour ses propres données. Son PC ne sert que de relais.

30 janvier 2004

Dans sa chronique du Temps (pas de fichier), Marie-Hélène Miauton, fondatrice et directrice de M.I.S.Trend, critique vertement l’indignation provoquée, parmi les étudiants et les politiques, par la proposition d’augmenter les taxes universitaires. Selon elle, « l’étudiant est un jeune adulte majeur qui suit ses cours environ six mois pas an, à un rythme souvent peu intensif de surcroît. Il peut donc travailler pour payer ses études ». L’hebdomadaire suisse-alémanique WOZ, en invitant Peter Schallberger, sociologue à l’Université de Berne et spécialiste des questions de formation et d’économie dans ses colonnes, prend le contrepied de ces avis. Celui-ci reconnaît d’abord l’engagement possible de professeurs supplémentaires, suite à une éventuelle hausse des taxes universitaires, comme profitable pour les Universités. Selon lui, toutefois, cette augmentation ne représente pas la voie à suivre.

(La Côte, Le Nouvelliste, fichier de 24 Heures) La découvert, effectuée par Dimitrios Stamou et Horst Vogel, deux chercheurs du Laboratoire de physique des polymères et des membranes de l’EPFL, fait la couverture de la revue allemande de référence « Angewandte Chemie ». Cette technique devrait permettre d’accélérer les diagnostics et la création de médicaments et pourrait également déboucher sur des applications en chimie.

29 janvier 2004

(L’AGEFI, Le Temps, 24 Heures, Mittelland Zeitung) Dimitrios Stamou et Horst Vogel, deux scientifiques du Laboratoire de physique des polymères et des membranes, ont mis au point une technique révolutionnaire qui pourrait déboucher sur une accélération des diagnostics, la création de médicaments ainsi que d’autres applications en chimie. La nouveauté de la méthode consiste, - en enfermant des molécules biologiques ou chimiques dans des nanovésicules, « petits sacs » minuscules en trois dimensions - non seulement à analyser si des molécules différentes s’assemblent entre elles, mais également à observer les réactions suscitées par ces assemblages.

(24 Heures, L’Express, Le Nouvelliste, La Côte) Le Laboratoire de systèmes autonomes a décroché un contrat de pré-étude avec l’Agence Spatiale Européenne sur la faisabilité d’un « avion solaire martien » sans pilote qui devrait être testé cet été dans le ciel helvétique. Le professeur Roland Siegwart est responsable du projet.

Depuis l’automne dernier, l’EPFL regroupe, sur un seul portail internet, tout ce qui concerne l’emploi, aussi bien pour les étudiants, les diplômés, les collaborateurs et les entreprises que pour le public. Pour consulter :

Dans Le Nouvelliste, Christophe Darbellay, conseiller national PDC, revient sur la hausse des taxes universitaires, à l’encontre, selon lui, d’une démocratisation des études, voire « à fin contraire de la croissance économique, étroitement dépendante du niveau d’innovation et de qualification de la population ». Dans l’AGEFI (pas de fichier) Jean-Christophe Schwaab, juriste, également contre cette hausse, met l’accent sur la « fausse bonne idée de remplacer les bourses d’études par des prêts ; les prêts étant des instruments inadaptés pour favoriser l’égalité des chances ». Le Tages Anzeiger, quant à lui, se demande si les taxes élevées payées à l’Université tessinoise ne poussent pas les étudiants à terminer leurs études proportionnellement plus rapidement que dans d’autres universités.

28 janvier 2004

(Le Temps, 24 Heures, l’AGEFI, Tages Anzeiger, Basler Zeitung) « Mandatée par l’Agence spatiale européenne, l’EPFL étudie la faisabilité d’un planeur solaire sans pilote destiné à l’étude des sols de la planète rouge. Doté d’une hélice de propulsion, l’appareil ne pèsera pas plus de trois kilos ».

« La polémique contre la hausse des taxes universitaires prend de l’ampleur. Le recteur de l’Université de Genève, André Hurst et les syndicats d’étudiants réaffirment leur opposition à toute augmentation. ». « La Conférence universitaire des associations d’étudiants (CUAE) a rédigé, hier, un tract dans lequel elle s’insurge contre « ce plan qui s’inscrit dans un projet de privatisation de l’éducation ».

Afin de discuter de la réforme de Bologne, le comité de liaison invite à un débat, demain jeudi à 17h15, salle 2024 du bâtiment BSFH 2 sur le campus de l’UNIL. Dominique Arlettaz, vice-recteur de l’UNIL et Nivardo Ischi, secrétaire général de la Conférence universitaire suisse, feront partie des orateurs.

Entreprise brosse, en quelques mots, le portrait du dernier Polyrama, consacré au progrès. « Cinq chercheurs de l’EFPL y témoignent du sens qu’ils donnent au progrès au travers de leurs recherches ou de l’enseignement dans lequel ils sont impliqués, et dont les incidences seront importantes pour l’avenir ». « Des citations littéraires, ainsi que les magnifiques images des photographes Jerry Uelsmann et Bruno Alause soulignent la qualité de cette intéressante revue ».

Bertrand Piccard, présent à la 26ème semaine des ballons du Pays-d’Enhaut, évoque, pour la Liberté, son projet de tour du monde en avion solaire. L'EPFL est le partenaire scientifique du projet Solar Impulse.

27 janvier 2004

« Les hautes écoles cherchent par de nouvelles stratégies à améliorer leurs situations financières », observe le Tages Anzeiger. En effet, précise Rolf Probala de l’EPFZ : « Le financement deviendra toujours plus un problème. » Parmi les solutions proposées, le quotidien zurichois cite la possibilité de faire appel à la générosité d’anciens étudiants reconnaissants, un peu à l’exemple du MIT qui récolte chaque année des millions de dollars de la part de donateurs ou de sponsors privés. Dans une longue interview accordée à la Berner Zeitung, Gottfried Schatz estime dommage que « la sélection des plus doués reste un tabou en Suisse. » La voie consiste selon lui à « financer les universités selon leurs mérites et leur degré d’excellence académique ».

26 janvier 2004

La presse romande juge favorablement la nomination d’Alfred Strohmeier à la tête de l’Université de Neuchâtel. L’actuel directeur du Laboratoire de génie logiciel de l’EPFL prendra ses fonctions de recteur le quinze octobre prochain. « Depuis longtemps, commente L’Express, c’est la première nouvelle vraiment constructive provenant de l’Alma mater ». Les journaux soulignent l’intention du professeur Strohmeier de « valoriser » les atouts de l’Université neuchâteloise, en développant « la microtechnique, le pôle national de biologie végétale, ainsi que l’institut d’ethnologie. » La presse alémanique s’intéresse peu à la nomination de M. Strohmeier. La NZZ se contente de cinq lignes pour annoncer la nouvelle.

« Je suis contre la sélection par l’argent » : Thierry Béguin exprime ainsi son opposition à la hausse de la taxe annuelle pour les étudiants. Cette prise de position du conseiller d’Etat neuchâtelois, publiée dans Le Matin Dimanche, s’oppose à celle d’un chroniqueur de la NZZ am Sonntag : « Des taxes universitaires plus élevées pourraient également être une chance », écrit Kathrin Meier-Rust. A condition, ajoute cette dernière, qu’elle ne s’accompagne pas d’un désengagement financier de l’Etat.

Des chercheurs de l’EPFL ont mis au point un système informatique novateur qui diminue la consommation de chaleur et d’électricité, tout en restant sensible aux préférences des usagers. Ce système, précise 24 Heures (pas d’annexe) « gère automatiquement le chauffage, l’éclairage électrique et l’ouverture des stores. » « Il réduit le plus possible la consommation d’énergie, mais cherche en même temps à maximiser la satisfaction des personnes », résume Jean-Louis Scartezzini, directeur du Laboratoire d’énergie solaire et physique du bâtiment.

23 janvier 2004

En 2002, 4,6 milliards de francs ont été dépensés par les Universités et EPF de Suisse, ce qui correspond à une augmentation de 4,4 % par rapport à l’année précédente. Les établissements les plus coûteux sont ceux de Zurich puisque 936 et 855 millions ont été, respectivement, dépensés pour l’EPF et l’Uni. A Lausanne, 473 millions ont été consacrés à l’EPFL, tandis que l’UNIL bénéficiait de 349 millions de francs. La Confédération a financé 45% de ces dépenses, les cantons, 40%. La même année, 104 687 étudiants étaient inscrits à l’Université et à l’EPF, soit 5000 de plus de plus qu’en 2001.

En réponse à la polémique, lancée il y a deux jours, sur une possible hausse des taxes universitaires annuelles, le secrétaire d’Etat à la science et à la recherche se dit favorable à des taxes de 4000 francs. « L’argent perçu serait réinvesti pour des bourses plus performantes ou un système de prêts ». L’objectif de cette nouvelle loi, actuellement en discussion et qui devrait entrer en vigueur en 2007, consisterait à démocratiser les études puisque «Les chiffres le prouvent, la plupart des étudiants sont issus de familles aisées. Avec un système de bourses plus performant et un système de prêt, tout un chacun pourra accéder aux études ».

Permettre de visualiser, en 3D, le parcours d’un atome qui se déplace par électromagnétisme, voici le défi relevé haut la main par deux étudiants de l’EPFL, François Sahy, en informatique et Marc Vuffray, en physique. Malheureusement, après avoir rencontré un grand succès auprès du corps professoral et des gymnases, les deux étudiants n’ont reçu, à ce jour, aucun soutien financier pour commercialiser leur nouveau logiciel d’enseignement. Bel encouragement toutefois puisque, en novembre dernier, le CERN a sélectionné leur travail pour participer à Physics on Stage, Festival européen de l’enseignement scientifique.

22 janvier 2004

Suite à la proposition d’une hausse générale des taxes universitaires annuelles, émanant des milieux économiques, le débat se poursuit. En voici un aperçu. Dans la Liberté (pas de fichier), Urs Altermatt, recteur de l’Université de Fribourg, reconnaît que « le financement, élément indissociable du maintien d’une formation de qualité, est un problème actuel et la proposition du patronat arrive à point nommé » tout en rappelant qu’«il existe, en Europe continentale, une tradition d’accès démocratique à la formation universitaire ». Le Tages Anzeiger, quant à lui, transmet l’opinion d’Ulla Blume, présidente du Conseil des étudiants de l’Université de Zurich (StuRa), qui juge la proposition des milieux économiques comme étant « une catastrophe absolue ». Le quotidien donne également la parole à plusieurs étudiants sur le sujet.

« Lake Geneva Innovation Society », voici le nom de la nouvelle plate-forme, dont la mission est de favoriser des liens plus étroits entre chercheurs genevois et entrepreneurs suisses et étrangers. Son objectif : créer davantage de start-up dans la région lémanique. La LGIS entend se développer par la suite à l’ensemble des hautes écoles lémaniques et englober l’UNIL et l’EPFL. Elle a été inaugurée par l’Université de Genève en marge de BioData 2004.

21 janvier 2004

Toute la presse suisse en parle ce matin. Une analyse émanant des milieux économiques propose une hausse générale des taxes d’inscription universitaires annuelles et un développement des prêts pour compléter les bourses. L’Union des Etudiants de Suisse (UNES) s’oppose à cette hausse des taxes depuis longtemps. Charles Kleiber, secrétaire d’Etat à la science et à la recherche, stipule, quant à lui, un financement des bourses, des prêts et d’une partie de l’encadrement supplémentaire par les taxes universitaires...Le débat ne fait que commencer

20 janvier 2004

L’ingénieur suisse Stéphane Fiorucci réalise son rêve : travailler pour la F1, au sein de l’écurie Jaguar. « L’histoire du jour » du Matin fait le portrait de ce jeune aventurier tenace, qui est passé par l’EPFL avant de travailler également pour CFS Engineering, l’une des entreprises du Parc scientifique d’Ecublens.

19 janvier 2004

Etonnante chronologie ! Samedi, Le Temps évoque le projet d’opéra expérimental de l’EPFL, décrit quelques jours plus tôt dans Le Matin Dimanche. Cet hebdomadaire annonce le lendemain que François-Xavier Hauville ne sera pas reconduit à la tête de l’Institution lausannoise. L’actuel directeur, ajoute le journal, « ne verra pas se concrétiser le projet révolutionnaire de bâtiment high-tech projeté avec le concours de l’EPFL ». Ce matin, Le Temps analyse à son tour la non-reconduction du contrat de Monsieur Hauville.

« La Suisse entre dans l’espace européen de la recherche », se félicite en titre La Tribune de Genève. Avec la NZZ et Le Temps, le quotidien genevois relève l’importance de l’accord de coopération que la Suisse vient de signer avec l’Union européenne. Dorénavant, les chercheurs pourront souffler, précise Le Temps. Depuis 1999, la Suisse participait aux programmes-cadres européens à titre de pays tiers, mais ses « chercheurs ne pouvaient pas diriger un projet et les demandes de crédits devaient être faites à double : à Bruxelles, qui les sélectionnait, et à Berne, qui finançait. » Autant de soucis et de travail administratif dont les scientifiques se voient libérer.