Les acteurs politiques ont été nombreux ces dernières semaines à prendre très clairement position pour ou contre une hausse des taxes universitaires. Mais quen pense le président du Conseil des Ecoles polytechniques Francis Waldvogel ? 24 Heures lui pose plusieurs fois la question dans une interview. Francis Waldvogel ne donne pas de réponse précise, mais précise le contexte dans lequel la question se pose. De sa « lecture quotidienne du grand livre de la vie », le Président du CEPF a retiré que le savoir et la connaissance ne sont plus considérés comme des biens avant tout culturels, mais sont devenus aussi des biens économiques, « qui augmentent la compétitivité individuelle sur le marché ». Plus loin, il sinterroge : « Est-ce que ceux qui vont bénéficier de ce savoir étendu et coûteux, intéressant sur le marché du travail, ne devraient pas participer, certes de façon modeste, à financer son acquisition ? » Concrètement, Francis Waldvogel précise que les taxes subiront dans un premier temps « une augmentation très légère, pour rattraper la hausse du coût de la vie ». « Et dans une deuxième étape, ajoute-t-il, un groupe de travail devra étudier la possibilité dune augmentation plus importante. Je dis bien, souligne le Président du CEPF, étudier. »
Il savance ensuite jusquà donner un exemple : « En doublant les taxes pour les EPFs, par exemple, on obtiendrait entre 15 et 16 millions. » Francis Waldvogel précise cependant quil ne trouverait pas correct « quon ne réinjecte pas largent ainsi gagné dans le système de formation, de manière proche des étudiants. » Une hausse des taxes ne devraient ainsi pas servir à « sauver le système universitaire dans limpasse ».