Revues de presse

16 juin 2004

Au Laboratoire d'énergie solaire et de physique du bâtiment, à l'EPFL, les chercheurs ont développé un système de commande automatique pour la gestion du chauffage, de l'éclairage de l'ouverture des stores. Ce mécanisme veille à réduire la consommation d'énergie tout en garantissant un confort maximal à l'utilisateur. Le professeur Jean-Louis Scartezzini, directeur du Laboratoire, explique le principe de cette réalisation.

Christiane Langenberger, présidente de la Commission de la science, de l'éducation et de la culture au Conseil des Etats, reprend la présidence d'Euresearch, réseau chargé de favoriser la participation des chercheurs suisses au programme européen. La Vaudoise entend notamment se rapprocher de l'Association Swissmem, qui regroupe le secteur de l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux.

L'établissement dans la douleur du budget 2004 pourrait pousser Genève à revoir à la baisse son soutien à l'incubateur de start-up Eclosion. Verdict les 24 et 25 juin. Si certains affirment que le canton dispose déjà d'une multitude d'instruments d'aide à la création d'entreprises, d'autres soulignent qu'Eclosion regroupe un type de compagnies très différentes de celles soutenues par Genilem ou Start-PME. Leur horizon d'investissement est très long, explique notamment Vincent Ossipow, conseiller scientifique de Sectoral Asset Management. Pour rappel, Eclosion est aujourd'hui dirigée par Jesus Martin-Garcin, cofondateur de Le Shop, et Benoît Dubuis, doyen ad intérim de la Faculté des sciences de la vie à l'EPFL.

Un professeur voulait réaliser une université euro-suisse à Thoune. Son but : proposer une formation orientée vers la pratique pour des jeunes qui n'auraient pas eu la possibilité d'achever leurs études d'enseignement supérieur. L'initiateur imaginait que le programme permettrait d'obtenir aussi bien un master en relations publiques ou en économie qu'un diplôme de physiothérapeute. Mais le projet semble bien devoir être enterré faute d'accréditations.

15 juin 2004

Le succès du célèbre équipage ne connaît décidément pas de frontières. En marge de la régate UBS Trophy Rhode Island qui débutera samedi, la présentation du bateau aux ingénieurs du MIT et de Harvard, au cours d'une conférence organisée à la Swiss House, a déplacé les foules. "La salle est archicomble... pour faire taire le brouhaha ambiant, il faut taper dans les mains, un peu comme on frappe les trois coups au théâtre", note le correspondant de "l'agefi" aux Etats-Unis. Ce grand raout était l'occasion pour l'EPFL de signifier le renouvellement de son partenariat scientifique avec Alinghi. Exercice réussi, en grande partie grâce à la présence du professeur Jan Anders Manson et de l'architecte du bateau Dirk Kramers. Etrange, donc, que le journal prenne le prétexte de cette manifestation pour un article déclarant que "Les Swiss Houses n'ont pas les moyens de leurs ambitions…"

Certaines innovations mises au point à l'EPFL sont très volontiers répercutées dans les médias. La preuve pas l'exemple avec la trouvaille des membres du Laboratory for computer communications and applications, de la Faculté I&C. En découvrant le moyen de protéger les réseaux sans fil des détournements de bande passante, les chercheurs du laboratoire ont fait l'objet de nombreux articles parus dans la presse anglo-saxonne spécialisée. La nouvelle a en effet été répercutée dans de nombreux médias en ligne en quelques jours à peine. Quoi de plus normal, somme toute, pour un système baptisé Domino?

La formation, la recherche et la technologie avaient bien besoin de quelqu'un capable de sortir les griffes pour les défendre. C'est désormais chose faite avec "Löwin Fetz". Ce surnom, apposé par la "Berner Zeitung", va comme un gant à la conseillère aux Etats Anita Fetz. A ceux qui affirment qu'il "est possible d'économiser encore sur la formation", la politicienne bâloise rétorque: "Pour le futur de la Suisse, il serait catastrophique de mettre encore moins d'argent à disposition". Ce d'autant plus que l'argent public arrose non seulement les deux Ecoles polytechniques, mais aussi la constellation des universités cantonales et des HES, rappelle le journal.

On savait déjà que les étudiants de l'EPFL qui ont remporté la Coupe d'Europe de robotique se répartissaient entre la microtechnique, la mécanique et l'informatique. "La Liberté" du jour a trouvé une autre spécificité à cette équipe: elle est "à 70% fribourgeoise", claironne le quotidien. Le secret du succès de ce team de sept étudiants que l'on pourra bientôt voir sur la chaîne française M6? Le journal en est convaincu

14 juin 2004

L'initiative "Campus sans fumée" n'est pas passée inaperçue des médias. Le "19:00 des régions" de la Télévision suisse romande consacre un sujet sur le ban des cigarettes des établissements publics, et en particulier les hautes écoles. Zoom avant sur "la croisade contre la fumée passive" et les travaux d'aménagements entamés par l'EPFL pour faire coexister fumeurs et non-fumeurs sur son site.

Se maintenir à mi-chemin du giron académique et du monde entrepreneurial est possible. La preuve par l'exemple avec Group8, un collectif d'architectes issus de hautes écoles suisses. Parmi eux figurent plusieurs assistants de la section d'architecture de l'ENAC. Portrait d'une nouvelle génération de créateurs désireux de "mettre l'architecture au service du grand public". A lire dans la "SonntagsZeitung".

"24 Heures" continue sa série consacrée au miracle économique chinois en citant le cas de deux grandes entreprises vaudoises qui tentent de profiter de ce nouvel eldorado: Bobst et Logitech. Brève rencontre avec Zhanbing Ren, directeur de Bobst Shanghai, ingénieur EPFL ayant vécu quatorze ans en Suisse avant de prendre ses fonctions actuelles.

Un petit sujet qui concerne nos voisins de l'Université de Lausanne. "Les étudiants ne savent plus écrire!", tonne "24 Heures" dans son édition de samedi. Les professeurs de la Faculté de Droit auraient lancé un cri d'alarme face à l'état catastrophique, du point de vue de l'orthographe et de la grammaire, des copies qui leur sont soumises. L'Université de Lausanne ne serait d'ailleurs pas la seule concernée, car le phénomène toucherait l'ensemble des hautes écoles suisses.

10 juin 2004

Pour Eric Fumeaux, directeur de l'Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie, les HES "doivent faire mieux. Elles en ont les moyens." Dans une longue interview, le responsable déclare que les HES ont encore "une bonne marge de progression". Et de les encourager à quitter leur territoire local pour travailler de manière beaucoup plus intercantonale. (L'Hebdo du jeudi 10 juin)

L'EPFL a développé un logiciel qui permet de mieux zoomer dans le cerveau humain. Couplé à un IRM, cet outil informatique donne une image extrêmement détaillée des grandes connexions nerveuses. Cette découverte profitera à la recherche médicale et, plus tard, aux patients atteints de maladies cérébrales. (aussi dans La Presse du Nord vaudois)

Ingénieure chimiste formée à l'EPFL, Marie-Cécile Pibiri consacre sa thèse à l'action bactéricide des huiles essentielles. Elle est seule à mener ces recherches au sein du Laboratoire d'énergie solaire et physique de l'Ecole. (Horizons de juin)

Deux jeunes architectes, Nadia Carlevaro et Anne Dupraz, remportent le Prix du développement durable pour leur travail de diplôme réalisé à l'EPFL. Elles imaginent des maisons simples dans le principe, mais variées dans la réalisation, adaptées aux ressources économiques des habitants d'un bidonville indien.

Le projet de recherche Flindt, mis sur pied dans le contexte d'Eureka, et piloté par François Avellan, directeur du Laboratoire des machines hydrauliques à l'EPFL, a trouvé un épilogue heureux. Grâce à ces travaux, la performance des centrales hydro-électriques a augmenté.

La Conférence universitaire de Suisse occidentale (CUSO) se réorganise. Elle a adopté une convention redéfinissant son fonctionnement et ses buts. L'EPFL a droit à un contrat de partenariat.

09 juin 2004

En 2002, en Suisse, 26 cyclistes sont morts et les statistiques du BPA (Bureau suisse de prévention des accidents) mentionnent 865 blessés graves. "La place du cycliste est marginale, voire absente", explique Dominique von der Mühl, du laboratoire Dynamiques territoriales de l'EPFL. Ce qu'il a constaté, en examinant les plans directeurs des villes, c'est que les cyclistes ne sont pas pris en compte.

Pépinières de talent, les start-up basées à l'EPFL mettent le high-tech au service de nombreux domaines. Même le sport en montagne avec la société Camptocamp SA. Son aventure n'est cependant pas unique. Au Parc scientifique de l'EPFL - dont le but est de favoriser le transfert de technologie des hautes écoles vers l'économie - plus de 100 start-up ont éclos depuis 1993.

C'est un vieux rêve d'établir un lien direct entre le cerveau et un ordinateur. Les personnes handicapées pourraient bénéficier tout particulièrement d'une telle technologie. Mais cela demeure encore un rêve. Le Laboratoire de traitement des signaux, à l'EPFL, fait le point sur ses travaux dans ce domaine.

Après le passage de Vénus devant le Soleil, c'est celui de Nuna 2 à l'EPFL qui a suscité l'intérêt de plusieurs journalistes. Mardi, dans son édition du 19:30, la TSR1 a relevé que la voiture solaire était un grand espoir pour l'écologie. Jean-Louis Scartezzini, directeur du Laboratoire solaire à l'EPFL, a notamment rappelé que la Suisse était une pionnière en ce qui concerne l'intégration de l'énergie solaire. De son côté, l'Agefi a rappelé les caractéristiques de Nuna 2.

En Suisse romande, il n'y a pas de tradition pharmaceutique comme à Bâle, mais malgré tout l'industrie de la santé y est en plein boom. Ce n'est pas par hasard. L'EPFL joue un rôle central dans cette évolution.

Tout va bien pour l'entreprise lausannoise Debiotech : elle vient de remporter un Prix de la conception médicale et elle a signé un partenariat avec la firme Baxter. Ce qui ne l'empêche pas de conserver des liens étroits avec le milieu académique, en particulier avec l'EPFL. Philippe Renaud, directeur du Laboratoire de microsystèmes, siège d'ailleurs au comité scientifique de la société.

En matière d'affichages à cristaux liquides, la difficulté réside à les doter d'une plus grande capacité lumineuse. Depuis plusieurs années, deux groupes de chercheurs collaborent pour remédier au problème. La solution pourrait passer par la constitution d'une nouvelle catégorie de cristaux. Claude Piguet, de l'Université de Genève, et Jean-Claude Bünzli, de l'EPFL, ont eu l'idée de synthétiser les substances qui sont, d'un côté, des cristaux liquides et, de l'autre, lumineux.

08 juin 2004

Directeur romand d'Avenir Suisse, le "think tank" émanant des plus grandes multinationales du pays, Xavier Comtesse tire la sonnette d'alarme au sujet des récentes décisions prises par l'administration fédérale. Entre la mise sur la touche de l'institut Create pour le programme national d'entrepreneuriat, le renvoi aux calendes grecques de la plate-forme internet Technovation et la mise au placard du Réseau suisse d'innovation, c'est la valorisation du savoir académique qui est contrariée, estime-t-il. "Les récents couacs démontrent que l'administration est manifestement incapable de réaliser une véritable mise en œuvre de l'innovation", assène l'ancien consul scientifique suisse à Boston. Quelle recette faudrait-il donc adopter? Réponse de Xavier Comtesse: détacher la Commission pour la technologie et l'innovation (CTI) de l'Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) pour externaliser la valorisation des cellules grises helvétiques en dehors des structures étatiques. Un véritable pavé dans la mare à découvrir dans "l'agefi" du jour.

"Je suis parti car j'étais épuisé de me battre contre des moulins à vent". En contrepoint de l'opinion de Xavier Comtesse, l'interview de Yann Barrandon parue dans le dernier numéro de "Science & Vie" permet de conserver une part d'espoir. Spécialiste mondialement connu des cellules souches, ce scientifique n'a pas hésité à quitter la France et son poste de directeur de recherche pour rejoindre l'EPFL, il y a deux ans. "En France, je passais mon temps à chercher de l'argent pour faire fonctionner le laboratoire. Ici, j'ai les moyens de définir ma stratégie, et si je repère un post-doc intéressant, je peux l'embaucher rapidement […]. En Suisse, j'ai trouvé le bon compromis: l'excellence scientifique, et de ma fenêtre, je vois Evian et le lac Léman". (Science et Vie numéro 1041, juin 2004, p. 85)

La nouvelle loi sur l'Université de Lausanne ne fait décidément pas que des heureux. Certains professeurs membres du Sénat sont bien décidés à faire part de leurs craintes, à l'image de Silvio Munari, le président de cette instance. "Sur six ans, le budget de fonctionnement de ma faculté (HEC, ndlr) a été réduit de 50%. Quel est le secteur de l'enseignement qui a subi autant de pressions que l'Université?", s'interroge Silvio Munari dans "Le Temps". Toujours selon ce dernier, un renforcement de la direction de l'UNIL est souhaitable, mais à condition de savoir sous quelle forme. "Le modèle de l'Ecole polytechnique fédérale (EPFL), avec sa présidence forte, n'est pas reproductible au niveau de l'Université, tant les cultures de facultés sont autant de mondes différents".

Esprit de Steinbeck, es-tu là? L'heure de la revanche des souris a sonné lors du dernier Grand Prix Rétro. Paru dans "La Revue automobile", un article raconte les dessous du grand raout des voitures anciennes sur le site de l'EPFL. Alors que les bolides s'élançaient depuis plusieurs minutes sur un circuit surchauffé, la course a due être interrompue… car les souris logées dans l'animalerie attenante ne supportaient pas le tintamarre des grosses cylindrées. Devant les cris stridents lancés par les rongeurs, seul le défilé pour le prix d'élégance a pu se dérouler sans encombre.

Chargé de cours à l'EPFL et rattaché au Laboratoire des voies de circulation, Jean-Claude Turtschy deviendra, dès le 1er octobre, l'ingénieur communal attaché aux Travaux publics de la Chaux-de-Fonds. Il quittera donc l'EPFL, malgré une activité qu'il qualifie de "passionnante". Un portrait à lire dans "l'Impartial".

Fabuleuse exposition que celle à laquelle nous convie "La Liberté": l'histoire de la cartographie richement illustrée par les "images du monde" au Musée historique de Lausanne. Une expo qui s'apparente à la fameuse rencontre du parapluie et de la machine à coudre chère à Lautréamont: entre les cartes anciennes et la photo du Cervin prise par Bertrand Piccard à travers le hublot du Breitling Orbiter, la Terre semble avoir été formée par l'imaginaire de ceux qui cherchaient à en deviner et à en dessiner les contours. Le plus vieux métier du monde ne serait-il pas celui de géomètre ou de topographe, selon Hubert Dupraz, chargé de cours au Laboratoire de topométrie de l'EPFL cité dans l'article?

07 juin 2004

Le bien-être et l'épanouissement des collaborateurs ne concernent pas uniquement les entreprises. A l'EPFL aussi, la gestion des équipes de chercheurs et du personnel enseignant et estudiantin est devenue une priorité. "L'Ecole est passée du statut d'école d'ingénierie à celui de centre scientifique et technologique, c'est-à-dire à une plus grande diversité des compétences et des savoirs, donc à une plus grande interdisciplinarité", explique dans les colonnes de "l'agefi" Francis-Luc Perret, vice-président pour la planification et la logistique. Le journal économique, qui consacre un article à une conférence européenne de la Jeune chambre internationale, souligne que la très forte augmentation des étudiants en quelque 15 ans a imprimé un nouvel état d'esprit au sein de l'école. De 3600 en 1990, les étudiants sont aujourd'hui plus de 6000, avec une proportion de nationalités étrangères de plus de 30%.

A l'occasion du cinquantième anniversaire de Bonnard & Gardel, "Le Temps" de samedi revient sur la success story du plus important bureau d'ingénieurs conseils de Suisse romande. Fondée en 1954 par deux étudiants de l'EPUL, la vénérable ancêtre de l'EPFL, cette entreprise emploie aujourd'hui plus de 200 personnes. Flash-back sur une réussite qui n'a pas été sans heurts et malheurs, entre crise du pétrole du début des années septante et catastrophes, à l'image de l'accident du Tunnel du Mont-Blanc, en 1999.

Le sondage publié la semaine dernière par l'Association des étudiants des hautes écoles suisses (AES) n'a pas fini de faire du bruit dans la presse. Plusieurs journaux reviennent aujourd'hui sur les résultats de cette étude montrant que les étudiants sont en majorité favorables à un relèvement des taxes universitaires jusqu'à 2000 francs par an en moyenne. "L'AES a brisé un tabou", relève la "Berner Zeitung". De leur côté, "24 Heures" et le "Corriere del Ticino" mettent en exergue que la prochaine introduction des Accords de Bologne, censée favoriser les échanges interuniversitaires, butera sur les difficultés rencontrées par les étudiants. Un tiers des sondés estiment que des raisons financières freineront leur mobilité académique future.

Le laboratoire de recherche en orthopédie (LRO) de l'EPFL a les honneurs du magazine "Entreprise romande". Cette publication consacre un article à la déferlante de "systèmes intelligents" qui viennent soutenir et révolutionner la médecine réparatrice. Et en particulier à la voie de recherche suivie par le LRO, consistant à la mise au point d'un micro-implant permettant de diffuser une substance active capable de lutter contre la déperdition osseuse lors d'implantation de prothèses.

04 juin 2004

Rencontre avec Marcel Jufer, Vice-président de l'EPFL. Dans une longue interview, il explique les changements intervenus ces dernières années à l'école, les domaines phares et les projets de l'institution.

Le journaliste Bernard Debétaz rend un vibrant hommage à Julius Natterer, qui vient de mettre un terme à vingt-six ans d'enseignement. Selon lui, l'Institut du bois de l'EPFL a atteint grâce à ce Bavarois un niveau incomparable.

Après quatre ans de retard, le Conseil des Etats a mis sous toit la participation au programme cadre de l'Union européenne sur la coopération scientifique. Mais il a refusé par 19 voix contre 16 de dégager 40 millions de francs supplémentaires, enterrant ainsi une motion du National. Les sénateurs ont préféré l'option proposée par le Conseil fédéral d'un crédit de 22 millions. En outre, des problèmes de financement étant apparus avec le report de l'entrée en vigueur de l'accord de coopération, le crédit-cadre de 835 millions pour la participation suisse au 6e programme européen a été revu à la baisse et ne porte plus que sur 773 millions. (Le Temps du 4 juin 2004)

03 juin 2004

Une enquête effectuée par l'Association des étudiants des hautes écoles suisses sur les taxes universitaires et la mobilité révèle que la majorité des étudiants seraient prêts à payer des taxes universitaires allant en moyenne jusqu'à 2000 francs par an. A condition que cette hausse soit justifiée, qu'elle permette d'améliorer les conditions d'encadrement actuelles et que des bourses supplémentaires soient créées. L'enquête se base sur les résultats de questionnaires adressés aux 24000 étudiants des deux EPF et de l'Université de St-Gall. Autre constat : en ce qui concerne la mobilité, le pourcentage d'étudiants partant à l'étranger reste globalement élevé. L'attractivité de la mobilité actuelle reste inchangée malgré l'introduction de la réforme de Bologne.

Vivapoly, la grande fête interne de l'école se déroule ce jour. Cette année, la manifestation s'organise en thèmes, des espaces autour desquels on peut apprécier des ambiances très diverses. A découvrir : les stands des trente-six associations et services de l'EPFL.

Les porteurs d'une maturité professionnelle pourront entrer à l'université ou dans une EPF sous réserve de réussir un examen d'entrée. La Conférence des directeurs de l'Instruction publique vient de publier les règles de cette "nouvelle passerelle". (Le Temps du jeudi 3 juin)

Un "implant orthopédique actif" est en cours d'élaboration à l'EPFL. L'objectif est de mettre au point une prothèse de la hanche qui serait bien plus qu'un simple support. Car, par la même occasion, cet implant permettrait de se passer d'un médicament permettant de réduire la perte osseuse, souvent à l'origine de l'échec de l'implant. (L'Hebdo du jeudi 3 juin)

Baptisée "Ouvrez la fenêtre", une nouvelle compilation de logiciels libres, destinée à Windows, est née. Dans l'air du temps, ce genre de programmes alternatifs fait son nid. A noter que l'une des plus anciennes compilations de ce type (2001) est l'œuvre d'un collectif d'étudiants de l'EPFL et se nomme GnuWin.

Claude Nicollier enseigne ce semestre à l'EPFL. Une nouvelle activité qui lui vaut de fréquents allers retours Houston-Lausanne. Rencontre avec l'astronaute.

La technique, avec le soutien du consommateur et du citoyen, pourrait éliminer progressivement les problèmes de pollution engendrés par la voiture. Un symposium à l'EPFL à réuni le 31 mars plusieurs chercheurs pour faire le point sur la situation. Les perspectives d'améliorations sont nombreuses et prometteuses.

Dès le 1er octobre, fumer sera aussi interdit à l'Université de Fribourg. Des zones fumeurs seront cependant conservées dans les cafétérias. La tendance aux études saines dans un corps sain fait donc de plus en plus d'émules.

02 juin 2004

Les étudiants sortant d'universités ou de hautes écoles spécialisées se montrent moins gourmands en matière de salaire qu'auparavant et privilégient les emplois sûrs. De leur côté, les entreprises recherchent des battants capables de se surpasser dans leur activité professionnelle. A travers les témoignages de plusieurs d'entre elles, on constate encore que les jeunes ne sont plus particulièrement intéressés à aller à l'étranger pour un emploi, notamment en raison de la situation internationale instable.

L'Office fédéral de la statistique révèle que quatre ans après la fin de leur cursus, 92% des jeunes issus d'universités et 94% de ceux sortants de hautes écoles spécialisées ont trouvé un emploi. La même étude montre que la carrière des étudiants des hautes écoles décolle plus vite que celle des universitaires. Ainsi, quatre ans après l'obtention de leur diplôme, 36% des premiers ont une position élevée avec des responsabilités, contre 23% pour les seconds. En revanche, les hommes et les femmes ne sont toujours pas égaux devant la grille des salaires : les ex-étudiants gagnent en moyenne 96000 francs annuels, alors que leurs collègues féminines touchent 90000 francs.

Sans calcul, sans combinaison de 0 et de 1, les ordinateurs n'existeraient pas. Christian Piguet, chef de secteur au CSEM et professeur à l'EPFL, et Heinz Hügli, directeur de recherche et professeur à l'institut de microtechnique de l'Université de Neuchâtel, ont voulu le rappeler dans un livre. Car ce qui semble être une évidence ne l'est pas tant que cela : les deux scientifiques ont constaté chez leurs élèves de sérieuses lacunes en histoire des sciences. "Du zéro à l'ordinateur" est édité par les Presses polytechniques et universitaires romandes.

Le professeur à l'EPFL André-Gilles Dumont est un des experts qui vient d'être sollicité par la Confédération pour aider à choisir les priorités en matière de sécurité. Car plus de 500 personnes meurent encore chaque année sur les routes suisses. Et on peut faire beaucoup mieux, notamment par des mesures qui réduiraient les problèmes de l'alcool au volant, de l'inattention ou de la vitesse. Pas mal de préjugés et d'idées fausses circulent d'ailleurs encore sur cette dernière.

En deux générations, notre environnement est devenu un ensemble complexe de champs électromagnétiques, à tel point que l'on se préoccupe de plus en plus des éventuels dangers de cette pollution invisible. Jacques Neirynck, conseiller national et ancien professeur d'électricité à l'EPFL, explique que ces champs peuvent notamment perturber la production de mélatonine, d'où des insomnies, ou encore avoir des conséquences sur le système immunitaire. Pire, à Lyon, le centre international de recherche sur le cancer vient de publier un rapport sur les risques de leucémie liés aux champs magnétiques générés par le réseau électrique.

01 juin 2004

Alors qu'il quittera la présidence du Conseil des EPF à la fin juin, Francis Waldvogel, imagine ce que sera le paysage universitaire dans dix ans : selon lui, le pilotage de l'enseignement supérieur devra être centralisé, mais sous la forme de deux instances nationales, une politique et une stratégique. En outre, les sciences naturelles seront progressivement absorbées et transférées. L'accent mis par l'EPFL sur les sciences de la vie sera également un atout, surtout si elle crée des plates-formes en lien avec la nouvelle biologie. Enfin, Francis Waldvogel estime que la prochaine étape du rapprochement Lausanne-Genève sera la médecine.

Le 13e Grand Prix Rétro a réuni ce week-end quelque 200 voitures anciennes sur le site de l'EPFL. De toutes marques confondues, ces bijoux de 1922 à 1978 ont paradé sur un circuit de deux kilomètres. Des milliers de curieux sont venus admirer les élégantes machines.

L'équipe Team-ID, de l'EPFL, est parvenue en finale de la Coupe européenne de robotique Eurobot, qui s'est tenue la semaine dernière à La Ferté-Bernard, en France. Le concours a attiré une cinquantaine d'équipes, sur lesquelles 33 ont été homologuées pour participer aux marches. Il s'agissait pour des robots d'une quinzaine de kilos, de s'affronter dans une version réduite du rugby, sur de grandes tables. Un festival similaire à celui organisé en France aura lieu à Yverdon-les-Bains en 2005.

En matière de progrès scientifique, le transfert technologique est un argument de poids. En Suisse, où la recherche est meilleure que ne l'est sa réputation, il peut permettre à des institutions telles que les EPF de rivaliser avec les grandes écoles américaines. A titre de comparaison le nombre de spin-offs en 2002 a été de 10 à l'EPFZ et l'EPFL, de 23 au MIT de Cambridge, de trois à l'Université John Hopkins et de 13 à celle de Stanford.

Le parc automobile devrait atteindre le chiffre de 1,2 milliard en 2020. Ce qui sera écologiquement insoutenable. Pourtant, selon l'ingénieur Thomas Maillard, de l'EPFL, les technologies existent pour pallier les effets nocifs des carburants traditionnels sur notre écosystème. Encore faut-il les connaître et les utiliser. Mais cela demande de briser des tabous et de faire changer les mentalités. C'est dans ce sens que les étudiants de l'école ont organisé jeudi dernier une journée de conférences sur la voiture de demain, rassemblant industriels, financiers et public. Ce High Tech Cars Day a permis de sensibiliser les acteurs concernés sur le savoir-faire technologique de l'Arc lémanique en matière de technologies innovantes respectant l'environnement.

Le quotidien 24 Heures a inauguré le 28 mai le bureau de son correspondant Jérôme Ducret. Installé depuis le mois de février à l'école, le journaliste est un ancien étudiant de l'UNIL et rédacteur d'Uniscope et de l'Auditoire.