"Je suis parti car j'étais épuisé de me battre contre des moulins à vent". En contrepoint de l'opinion de Xavier Comtesse, l'interview de Yann Barrandon parue dans le dernier numéro de "Science & Vie" permet de conserver une part d'espoir. Spécialiste mondialement connu des cellules souches, ce scientifique n'a pas hésité à quitter la France et son poste de directeur de recherche pour rejoindre l'EPFL, il y a deux ans. "En France, je passais mon temps à chercher de l'argent pour faire fonctionner le laboratoire. Ici, j'ai les moyens de définir ma stratégie, et si je repère un post-doc intéressant, je peux l'embaucher rapidement [
]. En Suisse, j'ai trouvé le bon compromis: l'excellence scientifique, et de ma fenêtre, je vois Evian et le lac Léman".
(Science et Vie numéro 1041, juin 2004, p. 85)