Revues de presse

30 juin 2004

Après la canicule de l'année dernière, chacun veut savoir si cet été sera aussi chaud. Les scientifiques parviennent bien à estimer le temps qu'il fera vers 2050, mais ils ne peuvent le faire précisément pour les semaines à venir. En revanche, les animaux et les plantes peuvent-ils fournir des informations pour établir des prévisions météorologiques ? Entre vols d'hirondelles et pelures d'oignons, trois spécialistes, dont Martine Rebetez, climatologue à l'antenne romande de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage, restent prudents : ces indices peuvent être utiles, mais seulement pour le très court terme.

Ambassadeur d'une architecture exigeante, mais généreuse, Patrick Berger a reçu le Grand Prix national de l'architecture 2004. "Le Monde" de lundi en fait l'écho. Cette distinction française récompense l'ensemble de l'œuvre de ce docteur en urbanisme et professeur à l'EPFL. Celui qui n'a jamais dissocié l'architecture de son territoire et de son contexte – principalement la cité – a notamment transfiguré le Théâtre du Palace, à Paris, et conçu les nouveaux ateliers de la Maroquinerie des Ardennes, dans la Meuse. Sans oublier l'ancien viaduc de la Bastille et le parc André-Citroën.

La fuite des cerveaux ne constitue pas un problème qu'à l'échelon national. Le Valais connaît une situation particulièrement inquiétante: deux étudiants sur trois ne reviennent pas dans leur canton natal après leur formation académique. Ceci alors que près de 40% de ces exilés retournent effectivement en Valais et que 60% seraient prêts à le faire si les conditions-cadre s'amélioraient. Certains arrivent tout de même à faire façon de cette situation, à l'exemple d'Hervé Lorenz. Cet ingénieur sorti des rangs de l'EPFL a fondé en 1998 la société Mimotec, active dans la micromécanique et la microtechnique. Un succès trop rare aux yeux des autorités valaisannes, lesquelles insistent sur la nécessité de renforcer les liens entre le Valais et les écoles les plus renommées sises dans les cantons périphériques.

La Déclaration de Bologne et ses conséquences sur les titres universitaires font à nouveau l'objet d'un article. Dans "PME Magazine", plusieurs responsables d'entreprise donnent leur point de vue. "On va enfin pouvoir comparer ce qui est comparable, les niveaux seront désormais les mêmes dans toute l'Europe", se félicite Frédéric Kohler, de Paribas Genève. Un avis que partage Lucien Richard, de Lombard Odier Darier Hentsch : "Toutes les universités vont être auditées et les comparaisons seront facilitées."

Un an après sa création, un réseau d'affaires virtuel empiète sur les Rotary et autres Lions Clubs. Baptisé LinkedIn.com, il a déjà attiré 600000 membres à travers le monde. Et pour cause : ce réseau social s'avère être d'une grande efficacité pour établir des contacts avec des personnes géographiquement éloignées. Ainsi, une société high-tech spécialisée a pu tester l'utilité de LinkedIn. Elle cherchait un prestataire capable de mesurer l'impact de sa technologie de nettoyage sur les matériaux. Rapidement, elle a pu entrer en contact avec une personne du Parc scientifique à l'EPFL, qui l'a orientée vers un spécialiste. Ou quand quelques clics suffiraient presque à remplacer une poignée de main

Markus Wenk et Martin Zellweger, deux Suisses de 24 ans de l'EPFZ, ont remporté le Prix du jeune entrepreneur. Mise sur pied par les conseillers du commerce extérieur de la France en Suisse, cette distinction récompense leur projet, Sphère DEC, qui consiste à développer une puce à très haut débit permettant de décoder quatre fois plus vite des informations dans différents systèmes de communication sans fil. D'autres lauréats ont aussi été récompensés, dont Jean-Jacques Mwangelu, de l'EPFL.

Un projet bien présenté est un projet déjà à moitié vendu. C'est sans nul doute fort de cet adage qu'Olaf Kübler a pris son bâton de pèlerin pour vanter les mérites de SystemsX, le futur "Center of Biosystems Science and Engineering" commun à l'EPFZ et aux universités de Bâle et de Zurich. Le président de l'EPFZ a indiqué que d'ici l'horizon 2007 "plus de 100 millions de francs" devraient être investis dans ce projet important pour la région rhénane. La présence de Paul Herrling, directeur de la recherche de Novartis, et celle de René Imhof, son pendant chez Roche, étaient là pour le rappeler.

29 juin 2004

La prise de position de la Conférence universitaire suisse (CUS) concernant le futur paysage académique helvétique (voir la revue de presse d'hier) a provoqué un véritable appel d'air dans les colonnes de la "Neue Zürcher Zeitung". Pas moins de quatre personnalités s'expriment aujourd'hui dans le quotidien alémanique. Toutes mettent en exergue les conséquences de la profonde mutation qui attend le monde de la recherche et de la formation universitaire. "La recherche de pointe est toujours plus engagée dans une lutte se déroulant à l'échelon mondial. Avec la déclaration de Bologne et le rétrécissement des moyens financiers publics, peu de hautes écoles demeureront compétitives au niveau européen. Il faut donc préserver le potentiel helvétique, en particulier dans le domaine des sciences naturelles et du vivant", analyse Barbara Haering, conseillère nationale socialiste. La mise sous un même toit fédéral des EPF, des universités et des HES est-elle le moyen le plus adapté? Pas pour Rudolf Strahm, également élu socialiste, lequel juge cette idée prématurée en regard du processus d'évolution des HES. Un processus que l'on peut découvrir dans le troisième texte, cosigné par Heinz Knecht et Marco Passardi, respectivement recteur et responsable du domaine "recherche et développement" de l'Ecole supérieure de cadres pour l'économie et l'administration de Zurich.

Quoi de mieux qu'un livre pour mettre noir sur blanc la recette d'un succès? Telle est la réflexion qui a motivé une équipe de l'Institut de recherches économiques et régionales de l'Université de Neuchâtel à rédiger une monographie sur le succès du "modèle neuchâtelois". En s'appuyant sur une série d'entretiens, les auteurs arrivent à la conclusion que les nombreux liens tissés entre les principales institutions technologiques du canton (CSEM, Institut de microtechnique, école d'ingénieurs…) et des entités partenaires telles que l'EPFL, le canton a su créer une véritable dynamique économique. "L'idée était de montrer l'importance des réseaux de connaissance, ainsi que le rôle central de certaines institutions dans le transfert de technologies", soulignent les auteurs. Une formule qui a particulièrement souri aux microsystèmes, florissants dans l'industrie neuchâteloise.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les membres fribourgeois du Team-ID sont prophètes en leur pays. Après avoir été consacrés par "La Liberté", les vice-champions de la Coupe européenne de robotique font l'objet d'un article dans "La Gruyère". Quoi de plus normal pour une équipe qui, non contente de porter les couleurs de l'EPFL, a emporté quelques touches typiquement fribourgeoises en terres françaises, en y dégustant une délicieuse fondue entre deux couplets du "Ranz des vaches"

L'initiative Bioalps a des répercussions de plus en plus fortes sur le canton du Valais. L'Institut universitaire Kurt Bösch, à Sion, va lancer en novembre un postgrade en biotechnologies, destiné aux cadres suisses et étrangers appelés à travailler dans ce secteur d'activité. Les initiateurs comptent "cloner" ce programme de formation dans d'autres institutions universitaires, en s'appuyant sur le pôle de biotechnologies qui s'est développé sur l'arc lémanique. ("24 Heures", édition du 29 juin, page 9)

28 juin 2004

La proposition du conseiller fédéral valaisan de fédéraliser les universités et les études de médecine n'a pas l'heur de plaire à la Conférence universitaire suisse (CUS). Réunie en séance plénière vendredi, la CUS oppose à cette vision un autre scénario: le placement de l'ensemble des hautes écoles – universités, EPF et HES – sous l'égide d'une instance politique composée de conseillers d'Etat et de représentants fédéraux, à l'horizon 2008. Selon "Le Temps", cet organe se verrait doté de larges prérogatives, en particulier celle de définir les lignes directrices des grands programmes de recherche nationaux et la coordination entre hautes écoles. Une véritable mise sous tutelle, donc, des instances académiques. La CUS s'est toutefois prononcée contre l'idée de centraliser le financement des hautes écoles dans un pot commun et contre la fédéralisation des études de médecine. Autant de prises de position qui sont interprétées, par les médias alémaniques tels que la "Basler Zeitung" ou le "Bund", comme une gifle adressée à Pascal Couchepin. Mais ce camouflet n'est peut-être qu'apparent. Ainsi, l'idée d'une "Medical School" inspirée du modèle américain n'est de loin pas écartée pour le futur, souligne la "Basler Zeitung".

En marge des 35,8 millions de francs débloqués, pour la période 2005-2007, en faveur de projets tels que le regroupement des hautes écoles lémaniques, la CUS a libéré 10 millions de francs pour la création du nouveau pôle de recherche systémique commun à l'EPFZ et aux universités de Bâle et de Zurich. Ce projet avait déjà été doté de 20 millions par les deux demi-cantons bâlois. Comme le mentionne la "Basler Zeitung", les premiers engagements de professeurs devraient intervenir cet été, avant qu'un plan de travail soit défini pour le futur "Center of Biosystems Science and Engineering". Mais si le financement est assuré jusqu'en 2007, la situation est moins certaine à plus long terme et suscite de nombreux points d'interrogation.

Les prises de position de la CUS n'y changeront rien: l'avenir des hautes écoles préoccupe les médias. "Même si les hautes écoles suisses obtenaient davantage de moyens financiers à l'avenir, la qualité de la formation académique ne devrait pas s'améliorer", affirme le "Beobachter". En cause, selon le magazine: les impératifs de réduction de coûts de fonctionnement imposés aux institutions, qui péjorent l'enseignement académique. Selon cette thèse, les économies exigées de la part des universités pousseraient ces dernières à limer l'encadrement des étudiants pour préserver la recherche. Au détriment des branches à faibles effectifs estudiantins, en particulier dans les sciences humaines et sociales. Jusqu'à aboutir à de "sages académies au rabais", comme le titre "Gauche Hebdo"?

Le phénomène du "Brain Drain" indien a déjà été maintes fois évoqué dans les médias. "Market Magazine" y revient en jouant la carte de la personnalisation. A travers le cas de Rohit Nadkarni, jeune diplômé en physique de l'Institut de technologie de Mumbai, le mensuel dresse le portrait de toute une génération d'étudiants avides d'accéder aux temples du savoir les plus prestigieux. Rohit Nadkarni fait partie de ces quelque 2% d'élus (sur plus de 200.000 appelés!) qui ont réussi à obtenir un sésame académique et peuvent espérer être engagés à l'étranger par une multinationale. Après avoir complété sa formation à l'EPFL, dans le cas de Rohit Nadkarni, puisque ce dernier passera un trimestre sur le campus dans le cadre du programme d'échanges mis en place il y a quatre ans par l'Ecole et les sept Instituts indiens de technologie.

Arrivera-t-on un jour à se passer du clavier et de la souris pour interagir avec son ordinateur? Le magazine "Entreprise romande" en est convaincu et consacre un article important au travail de l'équipe du professeur Touradj Ebrahimi, du Laboratoire de traitement des signaux. Même si on est encore loin de pouvoir demander à son PC de céder à ses moindres désirs par la seule force de sa pensée, l'interprétation des signaux électro-encéphalographiques fait des progrès étonnants. En collaboration avec l'Insitut Dalla Molle, à Martigny, la technologie mise au point par l'équipe du professeur Ebrahimi aboutit à des taux de réussite de 90 à 95%.

25 juin 2004

L'EPFL, Ecademy, le réseau de compétences des HES, et la Haute école valaisanne lanceront ces prochains moi des formations autour du thème de la cyberadministration. Car si les organismes publics disposent aujourd'hui de quelque 2500 sites internet , les compétences existantes restent fragmentaires et la maîtrise des outils informatiques ne suffit plus. Les fonctionnaires et les cadres de l'Etat doivent acquérir un savoir très varié, à la fois économique et technologique, politique, financier, juridique et même en matière de normes internationales. Le défi que se lancent les écoles est donc grand : leur enseignement devra permettre de maîtriser les nouvelles technologies et de gérer des processus complexes. Sans oublier que ces formations devront s'adapter sans cesse aux évolutions.

Après l'avoir présidé pendant neuf ans et demi, Francis Waldvogel quitte le conseil des Ecoles polytechniques fédérales à la fin de ce mois. A l'heure du bilan, il relève la contribution du conseil au renforcement de la valeur des EPF en Suisse et à l'étranger ou encore au lancement du projet de l'Arc lémanique. Francis Waldvogel rappelle aussi que c'est lui qui est allé chercher Patrick Aebischer, pour que "Lausanne repense fondamentalement l'EPF, la transformant en une université de recherche moderne". En revanche, il estime que les complémentarités des deux EPF ne sont pas encore assez exploitées et il s'inquiète des coupes financières envisagées dans la formation et la recherche.

24 juin 2004

Il y a quelques jours, Pascal Couchepin lançait un pavé dans la mare en évoquant la reprise de la médecine par la Confédération. "L'Hebdo" fait le point sur les visions et les projets qui s'affrontent dans ce débat. Ainsi, Patrick Aebischer, président de l'EPFL s'engage, lui, pour une Ecole de médecine, sur le modèle américain. Selon lui, "fédéraliser les facultés de médecine ne coûterait pas plus de 500 millions et le gain serait très important". Dans un article paru dans "Le Temps", ce "modèle A" (pour Aebischer) est également présenté, en opposition à celui qui prêche pour une intégration totale de la formation médicale aux universités.

Bonne nouvelle pour la Suisse : Roche a décidé d'installer un centre de production ultramoderne à Bâle. La cité rhénane abrite déjà une "Biovalley", née après la fusion entre Sandoz et Ciba Geigy. A ce moment, les chercheurs avaient été encouragés à créer leur propre entreprise. Depuis, les créations de sociétés sont devenues plus rares. Car comme l'explique Rudolf Gygax, de Novartis Venture Fund, au contraire de l'EPFL et de l'EPFZ, l'Université de Bâle ne se révèle pas très prolifique en jeunes pousses.

La Fondation de l'établissement cantonal vaudois se montre généreuse envers MBioD. Ce projet de recherche, mené en collaboration entre le professeur Christophe Champod (Institut de police scientifique de l'Université de Lausanne) et Andrzej Drygajlo, du Laboratoire de traitement des signaux de l'EPFL, se voit attribuer un prix de 160.000 francs. Une manne qui vient à point nommé pour la poursuite de ce programme de recherche sur la biométrie appliquée aux papiers d'identité.

La start-up Innovative Silicon, sise au PSE, reçoit aujourd'hui les honneurs de la rubrique "Made in EPFL" de "l'agefi". Le quotidien économique consacre en effet chaque mois un article sur les jeunes entreprises émanent de l'Ecole ou gravitant autour d'elle. La nouvelle technologie de mémoire ultradense développée par Innovative Silicon a visiblement conquis la journaliste. "La start-up a réussi à réduire la taille des puces, jusqu'à dix fois, en supprimant les éléments de stockage (condensateurs) de la mémoire vive", écrit cette dernière. Une innovation qui signifie gain d'espace et réduction de coût pour les ordinateurs ou tout autre appareil électronique équipé d'une mémoire conventionnelle.

Les scientifiques ne sont plus les seuls à éclairer de leur science l'Institut Paul Scherrer. Ce centre de recherche appartenant au domaine des EPF, spécialisé dans la physique des particules et la science des matériaux, vient d'inaugurer un nouveau détecteur lumineux parmi les plus puissants au monde. Baptisé Lucia, cet instrument permet de déceler, dans la structure de la matière, des détails de l'ordre du micron. Cet outil offre une palette d'applications très étendue, qu'il s'agisse de l'étude de protéines ou l'analyse du comportement des effluents polluants dans une solution aqueuse. Un article à la fois très clair et très fouillé du point de vue scientifique, à lire sur le site de "Swissinfo".

23 juin 2004

Le prix Venture 2004 du meilleur business plan d'entreprise a été remis mardi à Zurich. Il concerne des sociétés nouvellement créées ou en passe de l'être. Cette année, il récompense cinq équipes, dont trois sont actives dans les sciences de la vie. La seule Romande termine en cinquième position : il s'agit de la Genevoise Endosense. Cette société se consacre à la fabrication d'instruments de robotique innovants dans le domaine de la chirurgie cardiovasculaire. Les autres vainqueurs du concours sont Molecular Partners, qui partage la première place avec NovoGEL, ainsi que Foldcore et FlamePowders.

Ils sont huit clubs de "Business Angels" en Suisse. Deux de ces groupes qui soutiennent les nouveaux projets prometteurs se trouvent en Suisse romande, à Genève et en Valais. A l'occasion d'une rencontre à Martigny, cinq jeunes entreprises ont été présentées. Parmi elles, Greatcell Solar SA, qui commercialise des panneaux photovoltaïques, basés sur la technologie des cellules solaires à colorants développés à l'EPFL par le professeur Michaël Grätzel.

Al-Jazira, le Club de foot phare des Emirats arabes unis, souhaiterait construire un centre sportif estival près des terrains du FC Saint-Sulpice. Le site pourrait attirer également d'autres sportifs venant de l'Université et de l'EPFL. Mais le projet est encore bien flou

22 juin 2004

Pour remédier à la faible croissance, l'Etat pourrait directement financer les jeunes entreprises, comme le fait par exemple la Finlande. Mais l'idée butte contre les habitudes helvétiques. Si Jacques Laurent, directeur du Parc scientifique de l'EPFL, pense que l'Etat devrait fournir l'argent mais ne pas jouer le rôle d'investisseur, Rudolf Walser, l'un des responsables d'Economiesuisse, est catégorique : "L'Etat n'a pas à se substituer aux investisseurs privés."

La récente proposition de Pascal Couchepin de faire passer les Universités directement sous la coupe de la Confédération continue à susciter des réactions. Après une revue de presse nourrie, lundi, celle de ce jour n'est pas davantage favorable au conseiller fédéral. Par exemple, pour le directeur de l'Education baloise, Christoph Eymann, se demande comment la nouvelle formule réglerait le problème actuel du financement des hautes écoles. L'un des seuls échos positifs vient de Christian Aeberli, expert en formation auprès d'Avenir Suisse. Selon lui, les propos de Pascal Couchepin lancent un débat devenu nécessaire sur les hautes écoles. Car il est indispensable que Confédération et cantons parviennent désormais à un consensus sur l'avenir de ces institutions. L'article est complété par un tableau présentant la répartition du financement de sept hautes écoles.

Dans "Le Temps", Russell Coutts s'explique sur ses divergences avec Ernesto Bertarelli. Envisage-t-il de quitter Alinghi ? On ne le sait pas encore. Pour l'instant, l'heure est aux pourparlers et l'équipier préfère garder "toutes les options ouvertes". ("Le Temps" de mardi 22 juin)

L'université contemporaine n'a plus pour idéal la préservation du savoir. Son objectif est désormais de répondre aux demandes du marché de l'emploi et d'investir, à court terme, dans le développement économique du pays. Le remaniement du paysage universitaire helvétique envisagé par la Conférence des recteurs des universités suisses va dans ce sens. Mais, s'interroge Jacques Neirynck, professeur honoraire à l'EPFL , dans "Le Temps", l'université doit-elle être utilitaire ? Sur le même sujet, le chroniqueur Claude Monnier estime, quant à lui, que le projet des recteurs pourrait avoir des effets majeurs, contraignant les institutions à développer entre elles d'innombrables alliances. De ce fait, le paysage universitaire n'en serait que plus "fluide, intelligent, concurrentiel, moderne".

21 juin 2004

Rompu aux coups d'éclat, Pascal Couchepin agite un bâton dans la fourmilière académique. En proposant lors d'une séance plénière du parti radical que les Universités passent directement sous la coupe de la Confédération, comme le sont les deux EPF, le conseiller fédéral provoque un véritable tollé dans les médias et les milieux politiques. "Couchepin provoque les cantons", titre la Berner Zeitung. "Couchepin propose un réaménagement draconien pour permettre aux usines du savoir de soutenir la comparaison internationale", soutient la "NZZ am Sonntag". En fait, Pascal Couchepin aurait lancé ce pavé dans la mare pour faire passer une autre proposition, tout aussi polémique: "la reprise des facultés de médecine par la Confédération", révèle "Le Temps". De son côté, "l'agefi" a réussi à décrocher une interview du principal intéressé au cours de laquelle le Conseiller fédéral abat ses cartes. "Les EPF doivent être le vaisseau amiral de nos hautes écoles", affirme-t-il. Lequel se charge de préciser que si les EPF ont été "dotées relativement richement au cours de ces dernières années", le résultat est "à la hauteur des moyens engagés".

Les vents de la côte est américaine sont favorables au Team Alinghi. L'équipe a remporté les deux premières manches de l'UBS Trophy, la compétition de voile qui oppose l'équipage suisse à son ennemi de la Coupe de l'America: le Team Oracle. Le "Dimanche Sport" de la Télévision suisse romande consacre un sujet au retour d'Alinghi centré non seulement sur les nouveaux membres de l'équipe mais aussi aux changements réalisés ou projetés sur la coque et l'armature du navire. En attendant de passer à la réalisation proprement dite du futur équipage.

Interview à trois voix entre la revue "io new management" et les deux membres les plus haut placés dans la hiérarchie de l'EPFZ: Olaf Kübler (président) et Gerhard Schmitt (vice-président pour la planification et la logistique). Le concept de la future "Science City" qui est implémenté à l'EPFZ devient le prétexte à un entretien au cours duquel les deux protagonistes dévoilent les priorités de recherche et de formation de l'institution zurichoise.

En pleine réforme, l'Université de Lausanne ferait bien de prendre modèle sur l'EPFL pour retrouver la confiance. Tel est en substance le message de l'éditorial de "24 Heures". "L'Ecole fédérale donne depuis des années l'exemple de ce que peut être une institution dirigée par un patron à poigne (…) L'UNIL doit s'inspirer de cet exemple et oser affirmer ce qu'elle apporte à la communauté vaudoise, comme l'EPFL le fait avec force au plan suisse", affirme le quotidien. En soulignant au passage que c'est bien Jean-Marc Rapp, actuel recteur de l'Université, qui avait proposé en 2001 une fusion de son institution avec l'EPFL

Après avoir été traité dans les médias anglo-saxons, Domino fait la couverture de la presse locale. Ce logiciel, mis au point par des chercheurs issus de la Faculté I&C, permet de limer les dents des "vampires du haut débit", comme l'indique un article paru simultanément dans "24 Heures" et "La Tribune de Genève". En utilisant à leur avantage une faille du protocole qui régit la répartition de la bande passante entre les utilisateurs des points d'accès wi-fi, les pirates pouvaient tirer à eux "la couverture du haut débit". Domino vient combler cette faille. Le logiciel a fait l'objet d'un brevet déposé aux Etats-Unis et les trois chercheurs envisagent soit la commercialisation du logiciel, soit la vente de leur invention.

La voiture solaire néerlandaise qui a fait escale sur le campus au début du mois fait l'objet d'un article dans "La Revue automobile". Le magazine spécialisé choisit un angle plutôt technique pour insister sur les progrès réalisés dans le domaine de l'ergonomie automobile et des cellules solaires, en marge de l'exploit sportif réalisé par cette équipe d'étudiants engagés dans un périple de 6500 kilomètres.

Certains étudiants de la Faculté ENAC ne devraient guère avoir le temps de se prélasser sur leur transat cet été… "L'Express" révèle qu'à l'occasion du centenaire de la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs, un grand concours d'idée co-organisé par l'EPFL a été lancé sur le thème "Frictions et transitions". Seize étudiants devront plancher sur un projet visant à "alimenter une réflexion de fond sur l'avenir" du territoire neuchâtelois.

18 juin 2004

A l'occasion de la Conférence des travaux publics qui s'est ouverte jeudi à Yverdon, il a été rappelé que l'Etat doit être exemplaire en matière de construction et de rénovation de bâtiments dans l'application des principes de développement durable. Pour ce faire, il est nécessaire d'analyser tous les critères avant de prendre une décision et de collaborer avec les HES et l'EPFL.

A la suite de la mise à l'écart de Mgr Bürcher, Jean de Siebenthal, professeur à l'EPFL, envisage de lancer une initiative cantonale pour demander une modification du préambule de la Constitution vaudoise. Selon lui, avec le cadre actuel, la Fédération des paroisses s'arroge "un rôle abusif", ce qui réduit l'évêque à un rôle décoratif.

Le UBS Trophy, c'est dès ce samedi à Newport (Rhode Island). A cette occasion, Alinghi et Oracle s'affronteront de nouveau, chaque équipe ayant affûté ses armes pour être plus forte encore. Alors que "l'agefi" profite de cet événement sportif pour dresser le portrait du géant californien, "Le Temps" parle d'un duel qui prend "des allures de guerre psychologique". ("L'agefi" et "Le Temps" de vendredi 18 juin)

Le Fonds national suisse a 440 millions à sa disposition pour encourager la recherche. Mais la distribution des parts de ce gâteau ne fait pas que des heureux. La présidente du Fonds Heidi Diggelmann explique dans la "St. Galler Tagblatt" comment les choix s'effectuent.

Le nouveau président des EPF Alexander Zehnder est dans une logique du long terme. Il estime d'ailleurs que c'est dans ce contexte qu'il faut considérer la recherche et la formation. Il livre ses objectifs pour son mandat à la NZZ.

Les Etats généraux de la HES-S2 (santé-social), qui se sont tenus à la fin mai à Lausanne, ont dressé un tableau préoccupant quant à l'avenir des écoles. En plus des nouvelles exigences d'économie et la tendance vers "une formation élitaire et au rabais", les réorganisations en cours mettent le corps enseignant sous pression. Raisons pour lesquelles, les participants à la séance ont déposé une pétition afin d'exiger un moratoire de la mise en œuvre du modèle de Bologne.

Celui qui souhaite étudier plus de trois années et a besoin d'un soutien financier cantonal devra désormais contracter un prêt. C'est ce qu'a décidé le Grand Conseil bernois en acceptant par 101 voix contre 13 la révision de la loi sur l'aide à la formation. En puisant dans le porte-monnaie de l'étudiant, le canton espère renflouer sa propre escarcelle.

17 juin 2004

Un jour après avoir effleuré le sujet pour un article consacré aux Swiss Houses, "l'agefi" revient avec un article de fond et un éditorial sur le renouvellement du partenariat EPFL-Alinghi. Le quotidien souligne que si quatre laboratoires de l'Ecole ont participé à la conception du bateau lors de la Coupe de l'America 2003, le nombre de chercheurs et d'étudiants mobilisés par le projet devrait être doublé pour le trophée de Valence en 2007. "Ce qu'il y a de plus remarquable dans l'expérience des chercheurs de l'EPFL avec Alinghi, c'est son influence sur les étudiants. Les blasés deviennent enthousiastes et les enthousiastes doivent donner le meilleur d'eux-mêmes", affirme le journaliste.

Pas encore construit, le futur Learning Center suscite un intérêt marqué. "24 Heures" consacre un article à la "super-bibliothèque" qui devrait voir le voir d'ici à 2009. A la fois "bibliothèque centrale" et "salle de travail et de rencontre", ce bâtiment multifonctions a pour but de répondre à la fois à l'augmentation des effectifs estudiantins et au changement de paradigme dans l'apprentissage académique.

Si le projet a eu du mal à se concrétiser – on en parlait déjà en 2000 – sa réalisation n'a pris que vingt-quatre jours. Sept bâtiments sont ainsi sortis de terre au mois de mars. Proches du campus universitaire, ils vont accueillir 264 étudiants. Visite de chantier. (Bâtir, journal de la construction, juin 2004)

Ces derniers jours, les oreilles des Lucensois et des Lausannois ont bourdonné : un hélicoptère militaire a survolé la région pour mesurer les valeurs de radioactivité au sol. Mais que l'on se rassure, il n'y avait aucun soupçon de la part de la Centrale nationale d'alarme (CENAL), qui recueille l'ensemble des mesures sur le territoire helvétique. En effet, les derniers déchets issus de l'ancienne centrale nucléaire de Lucens ont été évacués en 2003. Quant à Lausanne, elle est la première grande ville contrôlée grâce à ce procédé aérien. Mais la présence du CHUV, de l'EPFL et de l'Uni de Lausanne – ils utilisent la radioactivité à des fins scientifiques et médicales - ont convaincu la CENAL de s'intéresser au chef-lieu vaudois. (La Liberté du jeudi 17 juin)

Le spectre de la catastrophe Erika hante les colonnes de l'édition alémanique de "Coopération". L'hebdomadaire place sous les projecteurs le Laboratoire de constructions hydrauliques, et en particulier un projet dirigé par Jean-Louis Boillat, adjoint scientifique rattaché à cette entité: une barrière anti-marée noire. Le système empêche les nappes de pétrole d'arriver près des côtes, même lorsque les vagues sont relativement hautes.

"Swissinfo" revient sur la mise au point du logiciel d'imagerie 3D conçu par l'équipe du professeur Jean-Philippe Thiran, de l'Institut du traitement des signaux, en collaboration avec le CHUV. En permettant de modéliser les faisceaux de fibres nerveuses et les connexions neuronales du cerveau – une gageure, puisque le cerveau compte quelque 100 milliards de neurones – ce logiciel permet "la dissection virtuelle in vivo", souligne le média en ligne.

La Déclaration de Bologne n'est pas une réforme "top-down". Au contraire, sa mise en place suit un processus tout à fait démocratique. C'est en ces termes que s'exprime le directeur de l'Office fédéral de l'éducation et de la science Gerhard Schuwey, dans une interview à ce sujet. La Mittelland Zeitung Gesamtausgabe saisit l'occasion de cet entretien pour rappeler exactement ce qu'est la Déclaration et ce qu'elle va changer pour les universités suisses.