L'université contemporaine n'a plus pour idéal la préservation du savoir. Son objectif est désormais de répondre aux demandes du marché de l'emploi et d'investir, à court terme, dans le développement économique du pays. Le remaniement du paysage universitaire helvétique envisagé par la Conférence des recteurs des universités suisses va dans ce sens. Mais, s'interroge Jacques Neirynck, professeur honoraire à l'EPFL , dans "Le Temps", l'université doit-elle être utilitaire ? Sur le même sujet, le chroniqueur Claude Monnier estime, quant à lui, que le projet des recteurs pourrait avoir des effets majeurs, contraignant les institutions à développer entre elles d'innombrables alliances. De ce fait, le paysage universitaire n'en serait que plus "fluide, intelligent, concurrentiel, moderne".