Revues de presse

16 juillet 2004

Vingt étudiants suisses sur 120 jeunes Européens ont participé à la septième campagne de vols paraboliques de l'Agence spatiale européenne. Cette mission a permis de réaliser 30 expériences scientifiques en microgravité, donc en apesanteur, dans un Airbus A300. Elle s'est achevée jeudi a annoncé la Radio suisse romande. Les étudiants ont été sélectionnés par l'ESA et cette année, la Suisse a été représentée avec cinq équipes, trois de l'EPFL et deux de l'Université de Zurich.

"La Suisse est un des seuls pays industrialisés dans lequel les fonds pour la formation et la recherche diminuent", constate le nouveau président des EPF Alexander Zehnder, dans une interview accordée à "L'APC – votre journal". En revanche, il se félicite des processus de décision qui y sont transparents, de la qualité des infrastructures et de l'efficacité des voies de communication. Ses priorités en tant que tout nouveau président ? "Veiller à la compétitivité de la Suisse au plan international et créer un environnement offrant des perspectives d'avenir aux jeunes."

Un laboratoire de haute sécurité, destiné à des recherches sur des virus et des maladies bactériologiques touchant les végétaux, devrait bientôt voir le jour à Nyon. Le projet a été mis à l'enquête. Il est prévu que ce laboratoire soit hébergé par la Station fédérale de Changins, une première suisse pour un centre de recherche agronomique relevant de l'autorité fédérale. Il existe aujourd'hui deux sites de ce genre dans le canton de Vaud, un à l'EPFL et l'autre chez Nestlé.

André Merbach, professeur de chimie à l'EPFL, ne croit pas que les formations "dans lesquelles l'on apprend un peu de tout" puissent conduire à des succès. Selon lui, la recherche interdisciplinaire requiert des chercheurs qui sont des spécialistes bien formés, ayant appris à communiquer et à s'intéresser aux problèmes de collègues d'autres disciplines. "La clé du succès est donc le maintien de formations solides et approfondies. C'est là que je vois l'avenir des sciences de base", conclut-il dans une interview publiée dans la revue de l'Académie suisse des sciences naturelles.

"24 heures" présente les atouts du master en management of technogy. Ce programme de formation postgrade permet aux spécialistes des hautes écoles de commercialiser leurs découvertes scientifiques. Il est organisé conjointement par l'Ecole des HEC de l'Uni de Lausanne et l'EPFL.

Le Dr Christophe Ballif, collaborateur de l'EMPA, a été nommé à la tête de la chaire d'électronique physique de l'Institut de microélectronique de l'Université de Neuchâtel.

15 juillet 2004

Est-ce à cause du manque d'actualité ? "Le Matin" de ce jeudi découvre enfin Robota, la poupée-robot développée à l'EPFL. Le quotidien explique les bienfaits de ce petit humanoïde utilisé pour apprendre à des enfants autistes à jouer. Robota est actuellement exposée à la Cité de l'espace, à Toulouse.

"Les ingénieurs spécialisés en microélectronique sont concentrés entre l'arc neuchâtelois, l'Ecole d'ingénieurs à Yverdon et l'EPFL." Les propos sont de Lionel Portmann, lui-même ingénieur EPFL en microélectronique. Il n'est donc pas étonnant que la société taiwanaise Elan Microelectronics Corp. ait choisi Yverdon pour y implanter son centre de conception. "La presse du Nord vaudois" de mardi présente cette entreprise qui oeuvre entre Taiwan, Zurich et Yverdon, où un très important projet de circuits de télécommunication est en voie d'achèvement.

Histoire d'élargir l'horizon estival, la revue de presse du jour intègre une interview de Qidi Wu, Chinoise diplômée de l'EPFZ. La jeune femme y parle de son expérience en Suisse, mais aussi de la situation de la formation supérieure dans son pays. Elle estime qu'une école d'un niveau aussi élevé que celui d'Harvard ne verra pas le jour en Chine avant une vingtaine d'années, même si une douzaine d'établissements de qualité existent déjà. Qidi Wu explique encore que plus de 700 millions de ses compatriotes vivent de l'agriculture et n'ont pas été, ou peu, scolarisés.

14 juillet 2004

"24 heures" suit avec assiduité la manifestation maritime Brest 2004. Dans son édition de mercredi, le quotidien rapporte les commentaires faits à ce sujet par plusieurs personnalités. A noter les propos de François Nordmann, ambassadeur de Suisse en France : "Avec la présence de La Vaudoise, du folklore, du Musée du Léman et de l'EPFL, cela montre au public une Suisse sympathique, moderne, ouverte sur le monde et performante."

La collection d'ordinateurs exposée de manière permanente à l'EPFL fait l'objet d'un bref article dans le "Bulletin des SEV" du 8 juillet. Ce Musée Bolo compte plus de 450 machines, de la perforatrice à carte au Commodore 64, en passant par des productions plus locales comme les Smakys.

Le "Marché suisse des machines" du 8 juillet dresse le portrait de la firme tessinoise Agie, à l'occasion de son cinquantième anniversaire. Ce fabricant de machines à électro-érosion réalise l'ensemble du hardware, câblage et circuits en SMD. Il est de fait fortement impliqué dans la recherche électronique et il collabore intensément avec l'EPFL, notamment dans le cadre d'un projet de nanotechnologie.

13 juillet 2004

Une étude conduite par l'Obervatoire science, politique et société de l'EPFL le constate : les stéréotypes sexuels façonnent l'image du savoir et l'accès au monde de la recherche. Ainsi, les hommes sont davantage "scientifiques" que les femmes. Dans "Domaine public" du 9 juillet, on apprend que les femmes se montrent donc moins enthousiastes que les hommes à reconnaître l'utilité sociale de l'activité scientifique. De ce fait, un travail sur les représentations de la science pourrait donner aux femmes la possibilité d'envisager des formations moins conformes aux attentes sociales, conclut l'article.

"24 Heures" de lundi rapporte que la fête maritime Brest 2004 bat son plein. Des centaines de milliers de personnes y étaient présentes, le week-end dernier, et le village suisse, à l'honneur cette année, remporte un très vif succès auprès des Bretons qui découvrent tout à la fois les charmes discrets du féra et du "Rêve d'océan" cultivé sur les eaux lémaniques. Cette exposition multimédia mise sur pied par le Musée du Léman de Nyon, vante les mérites du génie maritime suisse. L'EPFL est elle aussi présente avec un espace dédié à la victoire d'Alinghi. Pour Pascal Vuilliomenet, ingénieur au Laboratoire de technologie des composites et polymères, il est important de montrer que la Suisse n'a pas seulement d'excellents grands navigateurs, mais aussi les compétences techniques pour les faire gagner.

"La nouvelle revue et journal politique" du 9 juillet annonce que le PRDV va s'engager non seulement à faire des économies ces prochains mois, mais aussi à donner les moyens à l'Etat de conduire une politique adéquate. Il propose, notamment en matière de formation, la reconnaissance d'un pôle fort en médecine et en sciences de la vie à l'Uni de Lausanne, ainsi que le renforcement des liens entre l'Uni et l'EPFL. "Le pôle Hautes écoles de Lausanne doit être analysé et défini en commun, même si les deux autorités, l'une cantonale, l'autre fédérale, en sont responsables. Il convient, à ce propos, de créer un conseil stratégique conjoint…"

"Domaine public" du 9 juillet revient sur l'enjeu national, voire européen, qu'est devenue la formation supérieure. L'auteur de l'article constate que le système suisse est un imbroglio de compétences cantonales, fédérales et intercantonales. Et qu'il serait temps de remettre sur la table leur répartition. La préparation d'un nouvel article constitutionnel offrirait ainsi "une excellente occasion de définir ce que l'on veut, non seulement en terme de performance, mais aussi d'institution, de diversité scientifique, de répartition territoriale, de démocratisation et d'éthique".

- Robopoly: "Market Magazine" du 5 juillet présente Robopoly, association qui réunit les passionnés de robotique à l'EPFL. Le journal rappelle que celle-ci s'est attaquée aux championnats européens en mai dernier et qu'elle ne s'est pas déplacée pour rien, puisque la Team ID a été sacrée vice-championne. - Le réseau Linkedln: Il perce en Suisse romande. Nous avions déjà parlé de lui dans l'une des récentes revues de presse. Cette fois, "PME Magazine" du 1er juillet se fait l'écho de divers avis sur l'utilité de ce site de networking professionnel. Parmi eux, celui de Jacques Laurent, directeur du Parc scientifique de l'EPFL, qui dit ne pas être du tout convaincu. Selon lui, un réseau efficace est avant tout physique et entretenu par des contacts réguliers en tête-à-tête. - Microtechnique: Pierre-André Grandchamp remplace Antonio Taormina à la présidence du comité de direction de la Fondation suisse pour la recherche en microtechnique. Ce docteur en physique de l'EPFL a assumé la direction générale et opérationnelle de diverses sociétés biomédicales scientifiques et du domaine de la santé, annonce "PME Magazine" du 1er juillet. - Commentaire: Jacques Neirynck se fend d'un commentaire en deux épisodes dans "L'agefi" de lundi et mardi. Le professeur honoraire à l'EPFL s'interroge sur la querelle perpétuelle du pouvoir et du savoir. "Le pouvoir se comporte à l'égard de la science comme un amant distrait, plus soucieux de son plaisir égoïste que d'établir une relation véritable", écrit-il. - Mecanex: Dans le cadre d'une série d'été, "Le Temps" de lundi dresse le portrait de Mecanex. Cette société nyonnaise connectée à l'EPFL s'est taillée une place de leader dans certains domaines de l'industrie spatiale en fabriquant des mécanismes de précision emportés par les satellites européens et américains.

09 juillet 2004

Rendre les équipements de communication mobile autonomes en transmettant l'information directement de l'un à l'autre sans passer par une infrastructure fixe : c'est une des préoccupations essentielles de la Faculté informatique et communications de l'EPFL. A l'occasion de sa Journée annuelle de la recherche, jeudi, celle-ci a réuni, tant au niveau des orateurs que des participants, des pointures du monde entier en matière de technologies sans fil. "L'agefi" de vendredi rappelle que les chercheurs de l'EPFL planchent sur ce concept d'auto-organisation depuis 2001, dans le cadre d'un des pôles de recherche nationale.

Les fichiers audio compressés étaient jusqu'ici condamnés à la stéréo. Un nouveau format, un MP3 "survitaminé", élargit leur horizon. Son concepteur Christof Faller a profité de la Journée de la recherche, jeudi, à l'EPFL, pour présenter son bébé baptisé MP3 Surround. Ce doctorant sur le site lausannois a confié à "24 Heures" qu'il espérait intéresser des sociétés telles qu'Apple pour en faire un nouveau standard.

Un nouveau logiciel rend les liaisons nerveuses du cerveau visibles. Il est le résultat d'un projet interdisciplinaire du CHUV et de l'EPFL, avec le soutien du Fonds national. Utilisé en parallèle avec un appareil de résonance magnétique, il permet par exemple d'identifier les modifications qu'une tumeur peut engendrer sur les nerfs. Présentation dans la "Schweizerische Gewerbezeitung".

Pascal Vallotton, chercheur à l'EPF de Zurich, a développé de nouveaux algorithmes qui permettent de suivre simultanément des milliers d'objets dans des séquences d'images numériques. Plusieurs scientifiques ont déjà pu tester le nouvel outil, lit-on dans la "Revue polytechnique" du 28 juin. Et pour le biologiste moléculaire Alexander Verkhovsky, du Laboratoire de mobilité cellulaire de l'EPFL, ce procédé vient combler une lacune car il permet de suivre des milliers de particules même avec des signaux faibles. Le logiciel, appelé DiaTrack, peut être téléchargé gratuitement sur www.semasopht.com.

- Georg Frater devient le nouveau président de la Société suisse de chimie. Il succède à André Merbach, professeur de chimie minérale à l'EPFL. - Le Conseil d'Etat vaudois a nommé Pierre Magistretti directeur du Centre de neurosciences psychiatriques, à Cery. Le CNP va développer des programmes de recherche translationnelle, en collaboration avec l'Université de Genève et l'EPFL. - Un concours d'architectes a été lancé en vue de la réalisation du complexe thermal qui verra le jour à Charmey (FR) en 2006. Les projets devront être remis avant la fin de l'année. Le jury, présidé par le syndic de Charmey, comprend cinq experts dont deux professeurs de l'EPFL et de l'Ecole d'ingénieurs de Fribourg.

08 juillet 2004

Christian Denisart, ex-chanteur du groupe Sakaryn, a changé de registre. "L'Hebdo" de cette semaine dévoile que le Lausannois a imaginé une pièce pour comédiens et robots qui représentera la Suisse à l'Exposition universelle du Japon. Et il ne s'agit pas de n'importe quels robots, puisque ce sont ceux de l'EPFL. Le patron du Laboratoire des systèmes autonomes, le professeur Roland Siegwart, s'est d'ailleurs engagé sans hésitation dans le projet, lui prédisant un important succès. Dans la foulée, "Robots" a décroché la collaboration de l'ECAL, de François Junod, le célèbre automatier, et de Cisco Aznar, le chorégraphe catalan issu de Rudra Béjart. Pour couronner le tout, Présence Suisse s'engage à produire le spectacle au Japon. L'aventure est plutôt bien partie, si le financement parvient à jouer le même jeu.

Diplômé en physique de l'EPFL, le Valaisan Jacques Bonvin s'est lancé en 1996 dans l'aventure très prometteuse du solaire. Il a fondé avec un associé la société Solstis, spécialisée dans le développement durable et la production d'énergie solaire. Puis, l'activité de distribution d'énergie, apparemment très rentable, a donné l'idée aux fondateurs de créer SunSeed SA, qui exploite les installations solaires et prend également en charge leur financement et leur construction. Aujourd'hui, rapporte "L'agefi" de jeudi, les deux sociétés se portent bien, mais sont toujours à la recherche de fonds pour financer de grandes installations.

Pour la première fois cette année, la Société vaudoise des sciences naturelles a récompensé deux travaux de maturité. "24 Heures" de jeudi explique que le jury n'ayant pas pu départager deux des dossiers en lice, il a décerné un prix à Grégoire Michielin, du Gymnase du Bugnon à Lausanne, et un à Julien Reymond, du Gymnase d'Yverdon. A noter que le premier, qui a réalisé son travail de maturité sur "la solidité des nœuds", va commencer des études de chimie en octobre à l'EPFL. Un nouveau talent va ainsi faire son entrée à l'Ecole polytechnique.

Près de 380 projets de recherche appliquée et une soixantaine de coaching de jeunes entreprises, représentant un financement de plus de 220 millions de francs… tel est le bilan 2003 de la CTI, l'agence de la promotion de l'innovation, présenté dans l'édition du jour du "Temps". Cette instance, qui soutient de nombreux domaines de pointe (biotech, robotique, télécoms…), a enregistré l'année dernière un pic des demandes de financement, avec plus de 700 postulations. Près d'une demande sur deux a donc dû être écartée. Et le soutien de la CTI n'a pu être garanti que grâce à une large participation des entreprises (129 millions, contre 98 versés par la Confédération). Stefan Catsicas, cité dans l'article, estime que "si nous figurons depuis longtemps parmi les meilleures nations en matière de recherche, nous restons dans les derniers en ce qui concerne le transfert de technologies dans le monde industriel". Le vice-président pour la recherche et la valorisation souligne à ce titre que le rôle de la CTI se révèle "déterminant", surtout à "l'heure où les budgets fédéraux sont revus à la baisse".

Le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche - l'EMPA - à Thoune souffle ses dix bougies. Depuis son ouverture, l'institution s'est développée pour devenir un centre de renommée internationale de technologie des matériaux possédant un équipement de pointe. En 2003, un deuxième laboratoire, nanotech@surfaces., a été ouvert dans l'Oberland bernois. A lire dans "L'agefi" de jeudi.

Dans la "Schweizer Revue" du 21 juin, une interview de Jean-Marc Rapp, recteur de l'Université de Lausanne et président de la CRUS, qui s'exprime sur les conséquences des Accords de Bologne. Un deuxième article fait le point sur la situation des universités suisses dans le contexte européen futur.

07 juillet 2004

Tout juste inaugurée, la Swisshouse de Singapour suscite l'intérêt des médias depuis plusieurs jours. "Le Temps" rappelle cependant que cette troisième maison scientifique suisse a encore tout à prouver. Un premier projet d'envergure est cependant déjà bien avancé : il s'agit de la création d'un master en biologie des maladies tropicales, mis au point par les Universités de Bâle et Singapour, auxquelles se sont associés le centre de recherche Novartis à Singapour et l'Institut suisse des maladies tropicales à Bâle. Mais les Romands restent pour l'instant très discrets, note le quotidien. Seule l'EPFL a manifesté un intérêt encore prudent pour la Swisshouse. En matière de représentation, il semblerait que les Etats-Unis soient nettement plus prestigieux que la petite île du Sud-Est asiatique.

Le magazine on line de Microsoft présente la méthode de craquage dont Philippe Oechslin, du Laboratoire de sécurité et de cryptographie, à l'EPFL, a récemment fait la démonstration de la rapidité. Basée sur les travaux de Martin Hellman, ce processus utilise des tableaux précalculés avec chaque combinaison possible d'un mot de passe Windows et un algorithme de recherche sophistiqué. Le résultat est un craquage de mots de passe jusqu'à 12 fois plus rapide que d'autres outils semblables.

Le chanteur genevois Sarclo migre à Lausanne. Avec la maigreur estivale des journaux, l'information devient suffisamment digne d'intérêt. Surtout lorsque l'on sait que Sarclo, en bon architecte diplômé de l'EPFL, n'a pas hésité à mettre la main au plâtre pour rénover son nouveau logis, sis dans une ancienne imprimerie à la rue du Liseron.

06 juillet 2004

L'EPFL sera de la Fête internationale de la mer et des marins, à Brest, du 10 au 16 juillet. Pour ce faire, elle va profiter de la participation – sur 400 m² - du Musée du Léman de Nyon pour y installer un stand qui présente ses efforts de recherche dans le projet Alinghi. Selon Carinne Bertola, conservateur Navigation et Arts du musée, "la victoire d'Alinghi a été le déclencheur de notre exposition et a permis d'attirer un public plus large". A noter que la Suisse est l'un des quatre pays invités d'honneur du festival maritime breton, avec l'Ethiopie, le Brésil et la Norvège.

Est-ce le fait que la météo soit moins caniculaire ces derniers jours? Toujours est-il que les occupants du bâtiment de chimie ont senti l'atmosphère se réchauffer de quelques degrés hier soir. Occupé à détruire des lots de sodium, un collaborateur a commis la faute classique: oublier que cet élément brûle à l'air et réagit très violemment au contact de l'eau. Résultat: une épaisse fumée noire a rapidement envahi les locaux, nécessitant l'évacuation immédiate du bâtiment et intervention expresse des pompiers lausannois. Plus de peur que de mal, cependant, car personne n'a été blessé.

Dans le règne animal, la vie en communauté est la règle. Et bien que l'homme tente de jouer les exceptions, il a tout intérêt à se rapprocher de ses congénères. Telle est la conclusion principale du cours de sociologie et d'économie du logement, suivi par les architectes en formation à l'EPFL, sur lequel se penche "La Presse Nord Vaudois". Vivre dans une villa individuelle coûte plus cher en termes d'utilisation de l'espace et de l'énergie que d'habiter dans des logements collectifs. Mais les quartiers "villas" n'ont pas que des avantages. Julie Barbey, assistante au Laboratoire de sociologie urbaine, plaide ainsi pour une reconversion des "friches urbaines" en zones d'habitation à densité moyenne, proches des centres.

Après ExcellGene, société de biotechnologie créée depuis l'EPFL, c'est au tour de la start-up Bioresearch de s'installer à Monthey. "Le Nouvelliste" indique que les deux entités seront désormais domiciliées dans le bâtiment BioArk, situé en face du site chimique bas-valaisan. Ce complexe a pour vocation de favoriser l'essor des entreprises par le développement de collaborations entre les centres et instituts de recherche et les sociétés elles-mêmes. La création de BioArk devrait développer le site industriel de la région montheysanne et augmenter son impact vers l'extérieur.

05 juillet 2004

La filière du bois n'est pas morte à l'EPFL et l'arrivée prochaine d'Yves Weinand devrait rassurer les milieux professionnels, inquiets depuis l'annonce du départ de la retraite de Julius Natterer, estime "24 Heures". Le quotidien vaudois note que le professeur belge, nommé jeudi dernier professeur associé de construction en bois à la Faculté ENAC, "prend la relève symbolique de Julius Natterer" grâce à ses qualités dans l'architecture et le génie civil. Le journal relève que la grande expérience d'Yves Weinand dans l'intégration du bois avec d'autres matériaux, dans le domaine de la construction, est un des points forts du profil du nouveau professeur de l'EPFL.

Pas facile, lorsqu'on fait partie d'une institution aussi grande que l'EPFL, de bénéficier de toute l'attention que l'on mérite. La Section de génie électrique et électronique (SEL) en fait le constat dans les colonnes de "24 Heures" par la voix de son responsable, le professeur Maher Kayal. Entre 2002 et 2003, le nombre d'inscrits au premier cycle de cette filière a pratiquement chuté de moitié. Une baisse que le professeur Kayal attribue avant tout à un manque de visibilité auprès des gymnasiens et des jeunes étudiants. Paradoxe, puisque, comme le souligne le professeur, la qualité de l'enseignement prodigué est reconnue jusqu'à un niveau international. Mauvais présage pour la future rentrée académique? Le responsable compte sur les nouveautés mises en place lors de la restructuration de la section pour susciter l'intérêt des futurs ingénieurs dans les trois orientations proposées: technologies de l'information, micro/nanoélectronique et les systèmes mécatroniques.

Le projet "Sciences-Vie-Société", et en particulier la création en 2008 du futur "cancéropôle" né du transfert des équipes de l'ISREC et de l'Institut Ludwig sur le campus de l'EPFL, ne fait pas que des heureux. Ainsi Bernard Pelet, privat-docent à la Faculté de biologie et de médecine de l'UNIL, prend-il la plume pour s'élever contre la création de ces "usines à recherche". "Fallait-il rapprocher l'Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer (ISREC) du CHUV, où se trouvent les patients, ou de l'EPFL, où se trouvent les techniques de pointe?", questionne l'invité de "24 Heures", dans l'édition du 2 juillet. Celui-ci estime que les plus grandes percées médicales ont été l'œuvre de chercheurs actifs sur le terrain et non de scientifiques enfermés dans des laboratoires. "La création de mégacentres de recherche (…) draine tous les moyens financiers disponibles, privant des observateurs intelligents mais isolés d'une aide nécessaire à des contributions majeures et finalement prive les étudiants et les médecins d'un contact indispensable à leur formation", estime Bernard Pelet. Une attaque à peine voilée aux futures "medical schools" qui pourraient peut-être le jour ces prochaines années.

La vie n'est pas un long fleuve tranquille… mais plutôt une suite de CD-Rom qui, mis bout à bout, parsèmerait une route sur près de 15 kilomètres. Eh oui, comme le dévoile la "Basler Zeitung", la vie est un phénomène des plus complexes qui existent et le dévoilement de ses mystères représente une quantité de données colossale. Ces centaines de milliers de CD-Rom suffisent ainsi à peine à contenir l'ensemble des data génétiques et biochimiques que représente le patrimoine de l'humanité. Et le génome humain n'est qu'un des 172 recensés par l'encyclopédie KEGG, du projet japonais GenomeNet… Une parfaite introduction à la mission passionnante qui attend le programme de biologie systémique SystemsX sur lequel vont plancher l'EPFZ et les universités de Bâle et de Zurich.

02 juillet 2004

L'annonce de la nomination de quatre nouveaux professeurs à l'EPFL est relayée par "24 Heures" et "L'agefi". Ainsi, l'architecte et ingénieur civil Yves Weinand devient professeur associé à la Faculté de l'environnement naturel, architectural et construit. Cette même Faculté accueille encore Christoph Holliger, en tant que professeur associé en biologie environnementale, et Jacques Lévy au poste de professeur ordinaire en géographie et aménagement de l'espace. Enfin, Ingo Krossing, professeur assistant "tenure track" en chimie, vient renforcer les compétences de l'EPFL dans le domaine des sciences moléculaires. ("24 Heures" du 2 juillet 2004. Voir aussi les communiqués de presse sur le site de l'EPFL)

Invité au 37e Journées romandes des arts et métiers, le professeur de l'EPFL Rémi Walbaum a dressé un tableau sans concessions de la situation en matière de création d'entreprises en Suisse. "L'aide aux start-up n'a pas été comprise. Cent boulangeries ferment et une cinquantaine ouvrent. Et même si l'on forme environ 700 apprentis, seuls 17% d'entre eux reprennent l'entreprise familiale", a déclaré celui qui est également directeur du programme d'entrepreneurship Create Switzerland. Les causes d'une telle situation ? Notre pays "encourage la culture du salaire, la peur du risque et de celle de l'échec" estime Rémi Walbaum. Qui exhorte à "apprendre à entreprendre" !

Le lauréat du Prix innovation 2004 de l'ETG s'appelle Frédéric Ravussin. Il a été récompensé pour son travail de diplôme réalisé à l'EPFL, au Laboratoire d'énergétique industrielle, sur le thème "Caractérisations locales dans une pile à combustible de type céramique (SOFC)". L'originalité de ce projet réside dans l'innovation de la mesure réalisée, explique-t-on dans le "Bulletin des SEV". Le domaine des piles à combustible est très actuel et les SOFC (Solide oxide fuel cell), avec leur rendement élevé semblent pouvoir prendre une place importante dans le gâteau énergétique des prochaines décennies.

Le Laboratoire de technologie des composites de l'EPFL, dirigé par le professeur Jan-Anders Manson, a développé un procédé de moulage permettant de fabriquer des pièces creuses en composites thermoplastiques à grande vitesse. Les applications du procédé employé se retrouvent partout où il est impératif de réduire la masse de pièces creuses tout en conservant la résistance mécanique, comme par exemple pour des raquettes de tennis.

"L'agefi" consacre une page à une start-up installée à Lausanne. Greatcell Solar SA est la seule entreprise à développer et à commercialiser un nouveau type de cellules photovoltaïques, les cellules à colorant. Mais la société peine à trouver des investisseurs, même si son projet, qui consiste à intégrer des panneaux solaires aux structures d'un bâtiment, est suffisamment intéressant pour avoir séduit la Commission de technologie et innovation. En outre, Greatcell Solar a sollicité la collaboration de l'EPFL pour accroître la résistance à la chaleur des cellules et augmenter leur performance. Au cœur de ce partenariat, un homme : Michael Grätzel, l'inventeur même de la cellule solaire à colorant. L'éminent professeur est quant à lui confiant dans le succès commercial futur du projet.

01 juillet 2004

Le programme nouveau est arrivé ! Le Conseil fédéral a bouclé le budget 2005. Et avec l'allègement de 936 millions de francs prévu, il peut partir en vacances le cœur tout aussi… léger. Toute la presse helvétique annonce les mesures prévues. Ainsi, "24 Heures" présente les "victimes" des coupes décidées. Parmi elles, les Ecoles polytechniques fédérales, qui vont devoir supporter une réduction de 140 millions sur trois ans. Deux tiers de cette somme seront compensés, par exemple, par le fait que le personnel se contentera d'une prime au lieu de l'adaptation du salaire au renchérissement. De plus, dès 2007, les EPF, devenues propriétaires de leurs bâtiments, devront commencer à s'occuper de leur financement. Enfin, la révision du droit des fondations leur permettra de trouver plus facilement des mécènes. Par ailleurs, la recherche fait aussi partie des victimes du programme d'allègement. Elle devra se passer de 230 millions (aussi sur trois ans). En fait, les dépenses du Fonds national de la recherche scientifique continueront de croître de 5% par an, mais celui-ci devra entamer ses réserves.

L'Union européenne souhaite doubler le trafic des passagers et tripler celui des marchandises sur son réseau ferroviaire d'ici à 2020. Cet objectif nécessite cependant que la sécurité soit assurée, notamment sur les nombreux ponts européens. L'EMPA, institution de recherche et de technologie des matériaux et domaines des EPF, dirige le groupe de travail en charge de la surveillance électronique des ponts. Un autre laboratoire de l'EPFL, celui de maintenance, construction et sécurité des ouvrages, planchera sur la sécurité à la fatigue des ponts en béton armé.

La Suisse a inauguré sa troisième Swisshouse, à Singapour. Mais si elle est l'œuvre des Romands, ce consulat new look est surtout utilisé par les Alémaniques. Ce qui ne surprend pas le professeur Walter Hunziker, ancien chercheur de l'EPFL, installé depuis quatre ans à Singapour : "Les Romands ne sont pas mobiles. Ils ne veulent déjà pas aller à Zurich, pourquoi viendraient-ils ici où les budgets de recherche sont pourtant quasi illimités ?" Deux exceptions empêchent toutefois les Romands de briller par leur absence : l'EPFL – elle a un représentant dans chaque Swisshouse – et le domaine des nanotechnologies, grâce à l'influence du Centre suisse d'électronique et de microtechnique à Neuchâtel.

"L'Hebdo" et "Bilan" se sont lancés dans le débusquage des gaspillages de fonds publics et autres investissements inutiles. Parmi les élus de cette opération "Gaspi d'or", un immeuble genevois avec un loyer délirant et un autre dont le prix double en un mois, des toilettes publiques d'un coût équivalent à celui d'une Ferrari, ou encore le réseau de fibres optiques vaudois. Ce dernier, d'une longueur de 13000 kilomètres relie bureaux, préfectures, gendarmeries, administration et écoles à un ordinateur central. Son coût ? Une vingtaine de millions. Le problème est que cet usage n'occupe qu'une infime partie des capacités du réseau et que le canton refuse de louer ces lignes à d'autres, alors qu'il pourrait en tirer un bénéfice de quelque 500000 francs. Pourtant, le professeur Murat Kunt, de l'EPFL, avait bien averti le Conseil d'Etat

Jacques Neirynck, professeur ordinaire à l'EPFL, a choisi "L'Hebdo" pour publier une lettre ouverte à Ruth Metzler. Dans ce courrier très public, il déclare à l'ancienne conseillère fédérale que si elle n'a pas été réélue c'est parce qu'elle n'a pas triché et qu'elle est restée fidèle à elle-même. Et l'écrivain de lui demander de "rester en réserve de la Confédération", car depuis son départ, celle-ci va "de plus en plus mal".