Revues de presse

06 août 2004

Performante, la science helvétique ? "Le Temps" et "l'agefi" de vendredi reviennent sur l'étude publiée par "Nature" (notre revue de presse de jeudi), déjà contestée pour la méthodologie employée. En effet, le Centre d'étude de la science et de la technologie (CEST) a lui aussi publié récemment une étude sur la recherche et ses résultats sont plus nuancés. Celle-ci révèle qu'au top 50 des universités ou des hautes écoles mondiales, l'EPFL et l'ETH Zurich sauvent l'honneur de la recherche scientifique européenne : elles sont classées respectivement 35e et 14e. Par ailleurs, la Suisse occupe le 15e rang mondial en termes de volume de publications scientifiques. Elle révèle aussi qu'en matière de recherche, le pays brille dans les technologies de communication et l'informatique, la physique, la chimie et les sciences de la terre, ainsi que les sciences de la vie. Le domaine des EPF représente, quant à lui 22% des publications helvétiques. Plus précisément, en nombre de publications, l'EPFZ figure au 104e rang, l'EPFL au 288e. Conclusion : Quelles que soit les études ou les chiffres utilisés pour juger de la science en Suisse, on constate que l'amélioration est omniprésente.

Après l'annonce faite hier par "Le Temps" de la démission de Stefan Catsicas de son poste de vice-président pour la recherche et la valorisation à l'EPFL, les autres médias romands reprennent l'information ce jour. "24 Heures" rappelle notamment que le biologiste a fortement contribué à l'arrivée dans "le giron epfélien" des sciences du vivant comme nouvelle branche pour les ingénieurs. Dans un commentaire, le journaliste Michel Pont ne s'étonne cependant pas de cette décision, expliquant que "les relations entre le président Patrick Aebischer et Stefan Catsicas s'étaient dégradées ces derniers mois". De son côté, "l'agefi" publie une interview du professeur, dans laquelle celui-ci déclare être ravi de retrouver ses activités scientifiques au Laboratoire de neurobiologie cellulaire, convaincu qu'il recèle "un potentiel illimité de valorisation au travers de créations d'entreprises".

"24 Heures" se penche ce vendredi sur l'entrée en Bourse de Google. L'action de la société pourrait même être cotée dès mardi prochain sur le Nasdaq. Et ce n'est pas anodin, car cette entrée s'annonce comme le premier "gros coup" après des années de vaches maigres. Elle pourrait même être le détonateur d'une nouvelle explosion des entrées en bourse. L'occasion de rappeler que Monica Henzinger, directrice de recherche chez Google, rejoint l'EPFL le 1er octobre.

05 août 2004

Dans son édition du 3 août, "Le marché suisse des machines" présente le Parc scientifique de l'EPFL. Un site qui "devait être d'abord un terrain d'atterrissage pour les entreprises désirant collaborer avec l'EPFL et l'Uni, mais qui est en fait devenu une piste de décollage pour les start-up". En 2003, il a enregistré l'implantation record de 29 nouvelles entreprises, dont plusieurs ont été récompensées par des prix d'innovation et d'entrepreneuriat. Le magazine dresse le portrait de quatre de ces sociétés, FiveCo, Nrc tech, GESTE Engineering et IR microsystems. Le dossier du "Marché suisse des machines" est complété par une interview de Michel Declercq, doyen de la Faculté des sciences et techniques de l'ingénieur, à l'EPFL, sur la formation d'ingénieur.

Annoncé il y a près d'un mois à l'ensemble du personnel et des étudiants de l'EPFL, le choix de Stefan Catsicas de renoncer à son poste de vice-président trouve un écho dans la presse romande. Ainsi "Le Temps" consacre un article à ce "brillant biologiste et fin stratège, figure emblématique de la nouvelle direction de l'EPFL". Le quotidien souligne les mérites du scientifique, entre sa participation à la médiatisation de la collaboration avec Alinghi, son apport à la structure actuelle de l'EPFL et ses travaux dans le domaine des neurosciences. L'info a été reprise dans les journaux du matin de la "Radio suisse romande".

Dans le cadre de son émission "C'est déjà demain", la Radio suisse romande a invité jeudi matin Robota – et sa conceptrice, la professeure Aude Billard – dans ses studios. La plus célèbre des poupées-robots a fait encore une fois l'objet d'un intérêt tout particulier de la part d'humains-journalistes. Des extraits du film "La guerre des étoiles", de George Lukas, et quelques-uns des robots les plus célèbres de l'histoire du cinéma ont accompagné Robota dans sa visite à la RSR.

Spotme est un petit boîtier de plastique bleu destiné à faciliter la communication entre les participants à des congrès. Il donne ainsi accès à des données fournies par les congressistes eux-mêmes, à un agenda des séances ou il permet encore d'envoyer des messages à ses collègues. "L'Hebdo" de ce jeudi présente Shockfish, la société lausannoise qui a développé cet outil. Basée sur le Parc scientifique de l'EPFL, elle propose ce service aux organisateurs de congrès du monde entier.

"La Vaudoise" a retrouvé la douceur de son Léman. Elle a été accueillie en grande pompe mercredi à Ouchy après son périple breton. "24 Heures" de ce jeudi rappelle que grâce à la présence de l'embarcation à la fête de la mer et des marins, la Suisse a été en quelque sorte la star de Brest 2004. Le Musée du Léman, l'EPFL et les Paysannes vaudoises étaient aussi de l'aventure.

Menée par le Bureau de la science et de la technologie de Londres et parue dans "Nature", une étude comparant les 31 pays les plus productifs au niveau mondial aboutit à la conclusion que la recherche suisse est la plus performante au monde. Mais la méthodologie même utilisée est battue en brèche par certains observateurs. Ainsi la comparaison entre le produit intérieur brut et le nombre de citations des articles scientifiques rapporté au total mondial des publications suscite-t-elle quelques doutes. Dans "Le Temps", Xavier Comtesse, directeur romand du think tank Avenir Suisse, estime que le système scientifique suisse en fait se dégrade et que ces statistiques permettent d'affirmer que l'impact de la science sur la croissance économique est quasi nul. Quelle que soit l'opinion que l'on peut se faire de cette étude, une chose est par contre certaine: les hautes écoles suisses peuvent parfaitement jouer leur rôle de terreau fertile pour les start-up et de véhicule pour le transfert de technologies. La preuve par l'exemple avec un article extrait du "Reader's Digest" consacré au doublé gagnant universités/EPF.

04 août 2004

L'eau est sans conteste une des ressources naturelles les plus précieuses. Et si l'homme a appris à la canaliser et à l'utiliser à grands renforts de digues et de barrages, certaines régions du monde continuent à en être cruellement dépourvues, rappelle la "NZZ". Dans son édition d'aujourd'hui, le quotidien alémanique traite d'un programme original conduit par l'Institut d'hydromécanique et d'économie de l'eau de l'EPFZ: la cartographie dynamique du fleuve Okavango. Coulant de l'Angola au Botswana, en passant par la Namibie, ce fleuve se révèle vital pour les habitants et l'économie de ces régions. Or la moindre petite influence sur son cours peut développer des résultats catastrophiques. A l'aide de simulations par ordinateur, une équipe conduite par le professeur Peter Bauer a mis sur pied un modèle permettant de mesurer l'impact de différents facteurs humains et naturels dans cette région du sud-ouest africain.

Le toit de l'Europe a gagné 50 centimètres. C'est ce que viennent de révéler des mesures effectuées par le Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement du CNRS, à Grenoble, en collaboration avec l'EPF de Zurich. En effet, le point le plus élevé du Mont-Blanc atteint désormais 4807,5 mètres. Il est situé à quelques pas de celui généralement considéré comme étant le sommet. A lire dans "Le Matin" de mardi (l'article n'est pas disponible en format PDF).

03 août 2004

Bonne nouvelle pour la recherche suisse, révèle "l'agefi" du jour: deux chercheurs helvétiques sont en lice pour le prestigieux Prix Descartes, décerné par la Communauté européenne. Nicolas Gisin est l'un d'eux. Le chercheur et son équipe ont été sélectionnés par le jury en raison de l'excellence de leurs travaux dans le domaine de la physique quantique. Nicolas Gisin dirige un des dix (et non neuf comme marqué dans l'article) projets chapeautés par le Pôle de recherche national en photonique quantique, dont l'EPFL est le chef de file. Le jury a toutes les raisons d'être séduit. Non seulement le chercheur s'est forgé une excellente réputation dans le domaine de la cryptographie quantique –il a d'ailleurs fondé la start-up genevoise Id Quantique – mais il peut se targuer d'avoir réussi la première téléportation de l'histoire, l'année dernière: le transfert direct des propriétés d'un photon sur une particule jumelle distante de deux kilomètres. Cela suffira-t-il pour faire la différence avec les autres candidats? Réponse le 2 décembre, lors de la remise du Prix Descartes à Prague.

Les fichiers PDF des deux articles de "PME Magazine" consacrés aux implants médicaux et aux technologies dédiées au sport (voir la revue de presse du 30 juillet) ont été rajoutés.

02 août 2004

"Où donc est l'investissement dans notre futur? Quelle est la proportion du budget fédéral dévolue au passé, et combien à l'avenir?". Dures questions posées par Beth Krasna dans "Le Temps" d'aujourd'hui. L'ex-entrepreneuse et actuel membre du Conseil des EPF signe un véritable plaidoyer pour que les coupes opérées dans les budgets d'enseignement et de recherche n'obèrent pas la qualité et l'innovation des hautes écoles suisses. Un vrai jeu d'équilibriste, vu que le Fonds national et les deux Ecoles polytechniques ont été particulièrement touchés par les mesures d'économies décidées par les autorités fédérales. Beth Krasna soutient également que l'aide aux start-up, par l'assouplissement des conditions-cadres en particulier, doit être considérablement améliorée.

Après une précédente émission consacrée aux robots intelligents, la "Radio Suisse romande" tente un nouveau chassé croisé entre le septième art et ce domaine scientifique. Cette fois, c'est Auke Ijspeert qui s'y colle. Professeur rattaché au Laboratoire de systèmes logiques et responsable du BIRG (Biologically Inspired Robotics Group), Auke Ijspeert disserte au micro de "La Première" sur ces robots qui s'éloignent toujours plus de l'image qui est véhiculée par le cinéma. Comme par exemple cette curieuse salamandre artificielle développée dans les laboratoires de l'EPFL, actuellement en phase de simulation

Le slogan "Education Country" utilisé par Patrick Aebischer dans sa dernière entrevue avec "L'Hebdo" (lire la revue de presse du 29 juillet) fait des heureux dans la presse romande. Peter Rothenbühler, rédacteur en chef du "Matin", trouve en tout cas que labelliser la Suisse comme le pays de l'éducation est une "excellente idée à réaliser tout de suite". Visiblement, le journaliste a été particulièrement séduit à l'idée d'apposer ce slogan sur les plaques minéralogiques

30 juillet 2004

La société Ilion Security propose un service, "audit by ethical hacking", dont le but est d'améliorer la sécurité informatique de ses clients en les mettant à l'épreuve des mêmes attaques que celles d'éventuels pirates et en décelant leurs faiblesses. La PME est née de l'initiative de trois ingénieurs EPFL – Cédric Renouard, Marco Ricca et Martin Vuagnoux - qui terminent actuellement leur diplôme en systèmes de communication. La start-up génère déjà un chiffre d'affaires d'un million de francs et compte des banques et des multinationales parmi ses clients. A lire dans "L'agefi" de ce jour.

Les implants électroniques sont en passe de révolutionner les traitements médicaux. "PME Magazine" fait le point sur le marché des neurotechnologies. Si, pour l'heure, les sociétés qui en tirent profit sont aux Etats-Unis, la Suisse a une carte à jouer. Ses institutions académiques, comme l'EPFL, sont à la pointe de la recherche dans ce domaine et un savoir-faire considérable existe dans la fabrication de microcircuits et d'appareils médicaux de haute précision. Seul problème : notre pays n'arrive pas assez à traduire ces connaissances en richesses et en emplois.

"PME Magazine" d'août consacre un dossier au sport et au laboratoire scientifique qu'il est devenu. Et de citer l'exemple de l'entreprise vaudoise Décision, qui a réussi le lancement d'une série de multicoques. Cet événement pourrait d'ailleurs être le début d'une nouvelle phase de développement pour le constructeur d'Alinghi. Mais les associés Bertrand Cardis (diplômé EPFL), Jean-Marie Fragnière et Claude-Alain Jacot devront encore attendre fin 2005 pour savoir s'ils obtiendront la prestigieuse commande d'Ernesto Bertarelli.

Basée à Sion, Mimotec produit des microcomposants destinés aux mouvements horlogers. La société utilise une technologie inédite pour la fabrication de micromoules et de microcomposants. Elle a le vent en poupe et l'année dernière, le magazine "Bilan", ainsi que les HEC de Lausanne lui ont décerné le Prix Stratégis. "Le Nouvelliste" de vendredi dresse le portrait de cette entreprise créée en 1998 par Nicolas Fahrni et Hubert Lorenz. Ce dernier était doctorant à l'EPFL quand le projet prit forme. Le futur produit de Mimotec a ainsi été conçu dans les murs de l'Ecole. (Pas d'article disponible).

Trois ans à peine après son inauguration, le bâtiment pharaonique des Sciences à l'Uni de Neuchâtel se dégrade dangereusement et risque de tomber sur la tête des étudiants. Avec un budget global de 111 millions de francs, l'édifice est le plus gros jamais construit par le canton et son architecture a fait tout particulièrement la fierté du Département de géologie. Cependant, les premières altérations – elles seraient dues à la structure de la pierre - ont été constatées avant même l'inauguration. Mais qui faut-il blâmer aujourd'hui ? Les différentes entreprises impliquées se renvoient la balle. Selon le chef de projet Eric Ryser, ce serait à Lausanne qu'il faudrait rechercher la responsabilité de toutes les complications. "Le Laboratoire des essais pierreux de l'EPFL avait étudié le projet. J'estime qu'il est responsable, puisqu'il a écrit que rien ne s'opposait à l'usage de cette pierre en façade ventilée", déclare-t-il dans "L'Hebdo" de cette semaine. L'affaire pourrait bien se terminer au tribunal.

Des fissures ont été découvertes la semaine passée dans le tunnel routier de Mitholz, dans le Kandertal. Leur origine demeure pour l'instant inconnue. Pour Emmanuel Denarié, du Laboratoire de maintenance, construction et sécurité des ouvrages à l'EPFL, "les explications sont multiples et il est difficile de s'exprimer rapidement sur une causalité exacte". La situation est si critique que le tunnel a dû être fermé à la circulation.

29 juillet 2004

Donner à la Suisse une identité basée sur la connaissance et son acquisition. Mieux, faire coller à ce pays le slogan "Switzerland, the education country". Tel est le credo de Patrick Aebischer, au moment où Berne songe à une refonte du système universitaire helvétique. Dans "L'Hebdo" de cette semaine, le président de l'EPFL souligne que la formation est un "un bien précieux". Qui demain sera également un business. Mais pour l'heure, le fossé entre le discours politique et l'action est trop grand. Patrick Aebischer prédit que la Suisse va payer cher les économies qu'elle fait aujourd'hui dans les secteurs de la formation et de la recherche. D'autres pays, comme Singapour, ont bien compris les enjeux de l'éducation. L'île-Etat se profile d'ailleurs, à toute allure, comme un hub de l'économie du savoir.

La sortie sur les écrans romands du blockbuster de l'été, "I, Robot", suscite une foule de questions à la "Radio Suisse romande". Où en est la recherche en robotique à l'heure actuelle? Les robots ressemblent-ils vraiment à des robots? Ont-ils moyen d'échapper à leur programmation initiale? Dario Floreano, professeur au Laboratoire des systèmes autonomes et spécialiste de la robotique bio-inspirée, répond au micro de l'émission "C'est déjà demain" du 28 juillet. Quant à savoir si les robots seront un jour capables de rêver… L'ombre d'Isaac Asimov plane sur les ondes.

Les travaux du tunnel de Glion ont-ils fait changer les habitudes des automobilistes ? Depuis la fin de la semaine dernière, les visiteurs de www.glion-fute.ch peuvent participer à un sondage mené par le Laboratoire de sociologie urbaine de l'EPFL. Son responsable, Vincent Kaufmann entend analyser le comportement des usagers de la route pendant et après le chantier. A lire dans "24 Heures" de ce jeudi.

28 juillet 2004

Deux dirigeables suisses se chargeront de la surveillance aérienne des Jeux Olympiques à Athènes. Pour la société Skycruise, de Buochs (NW), à qui appartient les engins, un tel mandat est une aubaine en termes de visibilité. Le premier dirigeable abritera des systèmes de surveillance électronique militaires. Le deuxième a été loué par la chaîne de télévision NBC. Après le crash du Zeppelin LZ Hindenburg en 1937, les "cigares volants" sont tombés dans l'oubli. Mais, depuis les années 1980, de nombreux projets ont vu le jour. A l'instar de l'AVEA, "l'aile volante épaisse aérostatique", qui reçut le soutien d'une équipe de l'EPFL. Dans des laboratoires de recherche, tels que celui des systèmes autonomes à l'EPFL, on recourt à des dirigeables modèles réduits pour effectuer diverses expérimentations. "L'agefi" a interviewé de l'un de ses spécialistes, Jean-Christophe Zufferey.

L'Ecole polytechnique de Lausanne analyse depuis longtemps l'urbanisme en sous-sol, cette dimension cachée de l'environnement, et Pierre von Meiss, après 33 ans d'enseignement de l'architecture, a réuni, avec son collègue Florinel Radu, une brochette de spécialistes dans un séduisant livre de synthèse sur les espaces publics souterrains. Ce qui frappe, outre la beauté de certaines photographies, c'est l'humanité de l'approche, écrit Bertil Galland dans "Coopération". Un ouvrage publié aux Presses polytechniques et universitaires romandes.

27 juillet 2004

Peut-être avez-vous déjà croisé, en vous promenant sur le campus, une ministation météo fixée sur un trépied? Ces engins, qui communiquent entre eux sans fil effectuent de nombreuses mesures météorologiques. Ils sont à la base d'un projet lancé par l'EPFL et le LUCE (Landuse Urban CAnopy Experiment) et dont parle le Nouvelliste dans son édition d'aujourd'hui. Le but de ce projet est d'identifier et de comprendre des microclimats allant d'une zone urbaine à une échelle locale.

Les médias romands de ce jour – la Radio Suisse romande, "Le Temps", "24 Heures" et "Le Matin" - ne manquent pas d'annoncer le divorce entre le Team Alinghi et Russell Coutts. Le skipper néo-zélandais a été licencié avec effet immédiat pour cause de "violations répétées de ses obligations contractuelles" a communiqué Alinghi Holdings. Pour rappel, le triple vainqueur de la Coupe de l'America avait notamment refusé de barrer Alinghi à Newport en juin lors de l'UBS Trophy. Autre élément de discorde : les déclarations de Coutts dans la presse début juillet, affirmant qu'il considérait ne plus faire partie du Team. Pour l'heure, aucun engagement n'est prévu pour remplacer le skipper.

Le pôle de recherche national (PRN) Finrisk, lequel a pour but de relier la recherche financière des universités suisses, esquisse ses premiers contours. "L'agefi" du 26 juillet décrit les objectifs premiers de ce programme visant à créer un centre d'excellence en finance par le biais d'une fondation financée par les autorités fédérales et cantonales, ainsi que par l'industrie des services financiers. Entretien avec Rajna Gibson, coordinatrice du PRN.

Le portrait que la NZZ a consacré à Claude Nicollier (lire la revue de presse d'hier) n'est pas resté lettre morte auprès des autres médias. Ainsi "La Liberté" et "Le Courrier" du jour reviennent sur le prochain départ à la retraite de l'astronaute et professeur à l'EPFL de l'Agence spatiale européenne (ESA). Si Claude Nicollier ne se reposera pas sur ses lauriers – l'augmentation de sa présence à l'EPFL et dans d'autres institutions de recherche en Europe et en Inde aura en effet de quoi l'occuper – son départ de l'ESA privera la Suisse d'une présence dans cette organisation. A moins qu'un ressortissant helvétique n'arrive à briguer un poste lors du recrutement qui aura lieu en 2006.

Le tabac a beau calmer les nerfs des adeptes de l'herbe à Nicot, il n'a aucun effet sur Chilka et Cytos, deux sociétés spécialisées dans le développement de médicaments. Au cœur de leur différent: un vaccin antitabac conçu dans les labos de l'institut de biochimie de l'Université de Lausanne est qui est actuellement en cours de phase préclinique, grâce à l'aide de chercheurs de l'ISREC et de l'EPFL. Les deux sociétés se disputent la haute main sur les droits de propriétés intellectuelles associés au produit, raconte "l'agefi".

26 juillet 2004

Pas besoin de se forcer pour se convaincre que Claude Nicollier est "un homme très occupé". C'est bien simple, l'astronaute et professeur à l'EPFL ne semble pas avoir une minute à lui, à lire le portrait qui lui est consacré dans la "NZZ" du jour. Pris sur le vif entre un cours d'instruction militaire au Tessin et son retour familial dans le canton de Vaud, Claude Nicollier est présenté par le journal alémanique comme un homme qui ne connaît décidément pas de frontières. A l'aube de ses 60 ans, en septembre prochain, l'astronaute continuera à œuvrer aux Etats-Unis auprès de la NASA tout en assurant ses cours à l'EPFL. Avant de passer un mois en Inde dans un institut de recherche à Bengalore, en 2005, et de rejoindre l'Allemagne et le Centre astronautique européen de Cologne, en 2006. Un parcours logique pour ce globe-trotter spatial qui se dit "suisse, européen et citoyen de cette planète".

L'utopie ultime de l'architecte? "Concilier les compétences architecturales et la demande des habitants". Tel est le mot d'ordre d'Adriana Rabinovich, chargée de cours au Laboratoire de sociologie urbaine de la Faculté ENAC. Coordinatrice de projets de réhabilitation urbaine en Amérique centrale dans le cadre du "Pôle de recherche Nord-Sud" mis sur pied par le Fonds national suisse de la recherche scientifique, Adriana Rabinovich livre au "Courrier" ses réflexions sur le développement durable et la réhabilitation de quartiers privilégiant "l'autoconstruction", c'est-à-dire l'implication de la population et des autorités locales. L'architecte suit d'ailleurs ses préceptes à la lettre en collaborant avec l'Université de Las Villas, à Cuba, pour des projets concernant la province de Santa Clara.

Un vent d'air pur et de "politiquement correct" souffle sur les entreprises et les universités. "Le Matin Dimanche" revient sur le bannissement de la cigarette dans les grandes institutions, à l'image de La Poste, l'UBS, des CFF et de l'EPFL. Selon le journal, être fumeur se révèle de plus en plus un critère handicapant lors de la postulation pour un nouvel emploi. Quant aux modalités suivies par les employeurs pour lutter contre le tabagisme passif, les stratégies diffèrent. Alors que La Poste, par exemple, choisit de séparer le plus possible fumeurs et non-fumeurs, d'autres, comme l'EPFL et Kudelski, préfèrent compter sur la civilité des collaborateurs et l'aménagement de quelques zones spécialement dédiées aux adeptes de l'herbe à Nicot.

23 juillet 2004

L'atmosphère n'est pas la seule à perturber notre vision, l'univers crée aussi ses mirages. Dus à la gravitation, ils portent le nom de "lentilles gravitationnelles. L'étude et la connaissance de ces phénomènes sont à ce point avancées qu'elles font partie aujourd'hui des outils permettant de repousser les limites de l'observation de l'univers. Georges Meylan, professeur en astrophysique à la Faculté des sciences de base de l'EPFL, va d'ailleurs développer une antenne de recherche sur ces phénomènes à l'Observatoire de Genève. Et, en marge du symposium de l'Union astronomique internationale qui s'est tenu ces jours à l'Ecole, il donne ce vendredi soir une conférence grand public à Lausanne. "L'agefi" profite de cette manifestation pour se pencher sur cet aspect cosmologique. Le quotidien rappelle que si les astronomes du XVIIe et XVIIIe siècles recouraient aux transits de planètes et à la gravitation pour mesurer la taille de l'univers, les astrophysiciens utilisent maintenant les lentilles gravitationnelles. Ils peuvent ainsi déterminer notamment la masse totale de la galaxie lentille et les paramètres cosmologiques tels que l'âge de l'univers.

Bernard Decrauzat, directeur général des Hospices/CHUV, estime que notre société ne pourra pas échapper au vrai problème : l'augmentation constante des coûts de la santé. Et ce à cause des progrès des technologies médicales, du vieillissement démographique et des attentes croissantes de la population. Mais pas seulement, déclare le responsable dans "24 Heures". Il rappelle aussi que les législatifs – fédéral et cantonal – ont voté des dispositions en matière de personnel et de produits thérapeutiques qui ont représenté ces dernières années une charge de l'ordre de 47 millions de francs, pour les seuls hôpitaux universitaires lausannois. Enfin, le canton de Vaud n'a-t-il pas fait du biomédical un de ses atouts, avec un fort potentiel de développement lié aux efforts conjoints de l'Uni, de l'EPFL et du CHUV ? La solution qui permettra de freiner la hausse des coûts est donc encore loin d'être trouvée.

22 juillet 2004

Professeur assistant à la Faculté informatique et communications de l'EPFL, Matthias Grossglauser a développé un système anti-spam basé sur l'analyse des liens de confiance existant entre les correspondants. Il a mis en ligne et fait breveter "trustmymail.com", un service gratuit ouvert au public depuis le mois de février. "L'Hebdo" de ce jeudi en explique le principe, simple : quand une personne veut communiquer par courrier électronique avec un membre de trustmymail, elle doit répondre à une question-test. Seule une bonne réponse permet au message d'être acheminé à son destinataire. Et dès ce moment, l'expéditeur entre à son tour dans le réseau protégé. Ainsi se crée tout un petit monde d'échanges de courriels seulement entre amis et amis des amis des amis. ("L'Hebdo" du 22 juillet).

"Der Bund" et "Facts" profitent de l'été pour parler du coût des études en Suisse. Le premier rappelle que le nombre d'étudiants dans les hautes écoles a considérablement augmenté depuis vingt ans, alors que le financement étatique n'a pas suivi la même courbe ascendante. "Toujours plus de diplômes, de titres et d'études", lit-on dans "Facts" du 22 juillet. D'où l'explosion des coûts. Parallèlement, la concurrence européenne et internationale se fait toujours plus pressante. Pour relever les défis qui se posent à elles, les hautes écoles doivent passer par des réformes. Des réformes qui, en premier lieu, harmoniseront le système helvétique, comme le prévoient les accords de Bologne.

Réduire la pollution causée par les véhicules. Les constructeurs automobiles planchent depuis pas mal de temps sur des solutions qui permettraient d'atteindre cet objectif. Actuellement, c'est le véhicule hybride (essence-électricité) qui est à l'honneur. Honda, Nissan et autres Volkswagen se lancent dans l'aventure, chacun à leur manière. Mais les véhicules à pile à combustible font aussi office de porte-drapeaux de la voiture écologique. Sans oublier les autos propulsées au gaz naturel. Le point sur la situation dans ce domaine moteur dans "L'agefi" de jeudi.

21 juillet 2004

Acheter une maison, c'est se trouver confronté à toute une série de questions juridiques, pratiques et financières. D'où l'utilité de bien se renseigner avant de se lancer dans une telle entreprise. Mais où trouver les bonnes informations ? "24 Heures" de mardi suggère la Chambre immobilière cantonale, par exemple, ou encore, depuis peu, l'Ecole-Club Migros de Lausanne. Celle-ci propose un cours intitulé "Acheter, construire, rénover sans se tromper". A l'origine de cette formation, on trouve Pierre Salvat, ingénieur en agronomie, diplômé postgrade en énergétique du bâtiment et collaborateur scientifique à l'EPFL. Et sa proposition a fait mouche, puisque les participants viennent nombreux.

On découvre dans la "HandelsZeitung" de ce jour que les étudiants des hautes écoles suisses ont un bon esprit d'entreprise : deux tiers d'entre eux peuvent s'imaginer un jour créer leur propre société. C'est ce que révèle l'étude "Swiss survey on collegiate entrepreneurship 2004" réalisée par l'Institut suisse pour les petites et moyennes entreprises de l'Université de St-Gall. En revanche, les chiffres révèlent aussi qu'un quart des étudiants n'ont pas encore de plan concret pour une telle réalisation. Près de 70% d'entre eux disent vouloir y songer seulement après quelques années d'expérience professionnelle.

20 juillet 2004

Le nouvel espéranto sera peut-être le Globish, pour "global English". Cette langue de 1500 mots, aussi utile qu'utilitaire, pourrait être l'avenir de la Suisse, de l'Europe, du monde. A moins que ce ne soit une sérieuse régression. Alors que certains craignent que l'anglais mette notre culture en danger, d'autres y voient la possibilité de mieux se comprendre sur tout le territoire. La Radio suisse romande est allée du côté du laboratoire d'informatique à l'EPFL pour voir comment se côtoient 14 nationalités différentes. Là, tout se fait en anglais et sans que cela suscite de grands débats.

Purifier l'eau sans agents chimiques, c'est ce que permet Diacell, des électrodes de diamant sur silicium mis au point par le Centre suisse d'électronique et de microélectronique à Neuchâtel. Ce projet, auquel collabore aussi l'EPFL, ouvre des perspectives industrielles révolutionnaires et la commercialisation de ces électrodes est en passe de démarrer. Pour l'heure, lit-on dans "L'agefi" de lundi, un des premiers marchés prospectés est celui des piscines. La Diacell permet en effet de se passer du chlore et elle élimine aussi des substances comme les crèmes solaires. En attendant, la recherche sur ces électrodes diamantés se poursuit à l'EPFL, sous la direction du professeur Christos Comninellis.

"L'agefi" de mardi donne la parole à Charles Kleiber, secrétaire d'Etat à la science. Pour lui, la récente proposition de Pascal Couchepin – le rachat des universités par la Confédération – est une bonne idée, mais financièrement peu réalisable. Quant aux axes centraux du système revu pour 2008, Charles Kleiber annonce la restructuration de la Conférence universitaire suisse, qui sera présidée par un conseiller fédéral. La CUS définira alors les conditions cadres et approuvera un plan stratégique pour tous les développements communs des hautes écoles. Enfin, en ce qui concerne la médecine, la Confédération et les cantons discuteront dès la fin août de sa réorganisation.

Le professeur Jean-Louis Scartezzini et son équipe développent depuis 1986 dans le laboratoire d'énergie solaire, à l'EPFL, un système de commandes des bâtiments. Le but étant d'aboutir à un procédé qui réponde non seulement aux besoins des personnes, mais qui permette aussi des économies d'énergie. La revue "tec 21" du 16 juillet explique ce projet.

19 juillet 2004

La très pénible affaire touchant l'ancien responsable de l'Institut de chimie minérale et analytique de l'Université de Lausanne va déboucher prochainement sur un procès qui ne manquera pas de secouer le monde académique. Emplois fictifs, facturations bidon, mais aussi un mobbing érigé en système, le Professeur F. aura à répondre devant la justice de faits graves. Et une énigme demeure pour l'instant entière. Que sont devenus les deux millions de francs détournés, évaporés dans les comptes de l'institut ? C'est la question à laquelle tentent de répondre les enquêteurs du Contrôle cantonal des finances, de la Brigade financière et le service financier de l'Université. Le procès de ce Professeur reconnu comme une sommité mondiale dans son domaine devrait s'ouvrir début 2005 au Tribunal de la Côte.

L'Agefi dresse le portrait de Christof Holliger, professeur associé en biotechnologie environnementale. "Nous sommes loin d'exploiter tout le potentiel qu'offre ce domaine", explique le professeur. A titre d'exemple, l'azote et le phosphore présents dans les eaux usées sont aujourd'hui simplement éliminés. Or ces "déchets" constituent des ressources extrêmement précieuses. Je suis pour ma part convaincu que la sauvegarde et la restauration des ressources naturelles résident dans la mise au point de procédés biologiques intégrés, qui ne visent pas seulement à éliminer la pollution des effluents, mais également à les traiter de manière à récupérer toutes les ressources qu'ils renferment. Bref, l'avenir de notre planète réside sans conteste dans le recyclage de nos ressources naturelles et non dans leur élimination systématique".

Le Sonntags Blick s'entretient avec le nouveau professeur EPFL, Thomas Henzinger, un des meilleurs spécialistes de la sécurité des programmes informatiques. Il compare son travail à celui d'un ingénieur civil qui, avant de construire un pont, doit calculer la statique et établir un modèle mathématique. "Pour tester la sécurité d'un ascenseur, par exemple, avant qu'il soit construit, on doit vérifier les bases mathématiques de sa construction. Ainsi, nous simulons sur nos ordinateurs toute sa construction mécanique, incluant le logiciel de pilotage sous forme d'un modèle mathématique. La simulation nous permet de tester sans aucun danger si l'ascenseur fonctionnera sans défaillance. Et nous pensons déjà plus loin. Nos procédés permettront dans l'avenir de vérifier le programme en cours d'écriture dans l'ordinateur même du développeur". Les nouveaux langages de programmation sur lesquels travaille le Professeur Henzinger devraient rendre les ascenseurs et les avions plus sûrs, même si le professeur précise que le risque zéro n'existe pas et que la vie demeure toujours dangereuse, mais on a aujourd'hui les moyens intellectuels et techniques d'atteindre la plus haute qualité possible pour limiter les risques.