Revues de presse

14 septembre 2004

L'émission Ecomatin de la "Radio suisse romande" se penche aujourd'hui sur Microgis, une société spécialisée dans le géomarketing. Mélange de géographie et de marketing, cette discipline devient pour cette société un parfait créneau économique. Microgis fournit des comparaisons visuelles, sur des cartes géographiques, pour optimiser des opérations commerciales, comme par exemple la tournée des représentants d'une entreprise. L'entreprise s'est aussi focalisée sur la géographie électorale, et réalise des cartes au lendemain des élections et des votations qui sont publiées dans les médias. Géographe de formation, Christophe Jemelin est un des fondateurs de Microgis. Ce chercheur rattaché au Laboratoire de sociologie urbaine revient sur les raisons du succès de sa société.

"L'Illustré" du 8 septembre a mené l'enquête sur la fuite des cerveaux suisses. Deux envoyés spéciaux se sont rendus en Amérique du Nord pour tenter de comprendre ce phénomène. Cinq scientifiques interrogés disent trouver sur le Nouveau continent davantage de liberté et d'indépendance, un encouragement à l'innovation et une valorisation de l'esprit de compétition. Ainsi, Alain Herz, un ancien maître de recherche à l'EPFL, est parti à Montréal. "Je cherchais une reconnaissance, l'EPFL ne me l'a pas donnée", déclare-t-il. Avant d'ajouter que le système suisse "ne favorise pas les carrières académiques et ne met pas en évidence la valeur de ses cerveaux". L'homme dit avoir trouvé son bonheur au Québec.

Nous en avions déjà parlé dans une revue de presse du mois de mai. Le magazine "Batir" de septembre s'enthousiasme à son tour pour un charmant pavillon de thé construit dans une propriété au bord du lac. Son architecte, le Japonais Yoshiaki Amino, était alors assistant en architecture à la chaire du bois de l'EPFL. Il a opté pour un petite construction avec des lignes pures, simples, qui conserve l'ambiance et la tradition des pavillons d'autrefois. L'article, richement illustré, raconte l'histoire de cette réalisation originale.

Le financement des hautes écoles et les stratégies les concernant doivent être uniformisés. Dans cette optique, la commission de l'éducation du Conseil des Etats propose de donner suite à l'initiative parlementaire déposée par l'ancien conseiller aux Etats Gian-Reto Plattner. Celle-ci réclame un article constitutionnel sur les hautes écoles. A lire dans "l'agefi" et le "Tages Anzeiger" de ce jour.

"24 Heures" de ce mardi prend de l'altitude en se perchant sur la tour de Sauvabelin, à Lausanne. L'ouvrage, rouvert depuis l'automne dernier, est le fruit de l'imagination de Julius Netterer, ex-professeur de l'EPFL et concepteur de cette tour dans les années 1980. Symbole du développement durable, la construction n'est faite que de bois issu des forêts lausannoises. Le quotidien propose une visite guidée des lieux.

13 septembre 2004

Les médias romands attendent avec impatience la liste des personnes qui seront nommées jeudi prochain par le CEPF. Alors que les journalistes s'étaient contentés jusqu'alors de lancer leurs filets par téléphone, "24 Heures" est le premier à se risquer au difficile jeu des pronostiques en ce qui concerne le feuteuil le plus en vue, celui du successeur de Stefan Catsicas au poste de vice-président pour l'innovation et la valorisation. "Quel homme pour charmer les entreprises?", se demande le quotidien vaudois. Le journal cite trois noms parmi les papables les plus sérieux: Jan-Anders Manson, Jean-Jacques Paltenghi et Roland Siegwart, avec une préférence pour le premier, grand coordinateur du partenariat scientifique avec Alinghi. Réponse finale à ce grand suspense médiatique le 16 septembre.

Les premiers tests de simulation par ordinateur ont débuté pour le train ultrarapide. Le quotidien "24 Heures" de samedi explique que la première "maquette numérique" de Swissmetro est désormais en lévitation virtuelle sur le site de l'EPFL – à défaut d'être sur les rails, puisque la technologie sur laquelle repose le projet est la susmentation magnétique. Ainsi que l'explique le professeur Rodolphe Nieth, père du projet et vice-président de la société Swissmetro SA, l'informatique permet de réaliser de substantielles économies par rapport à un banc d'essai classique. Et empêche le projet de tomber dans les oubliettes auxquelles il semblait promis, faute de moyens financiers. La Confédération doit encore se prononcer sur le financement de la deuxième période d'essais, prévue pour une durée de dix-huit mois, et qui doit permettre la mise au point de la géométrie et de l'aérodynamisme des rames.

Les pré-régates marseillaises de la Coupe de l'America ne se déroulent pas sous les meilleurs auspices pour Alinghi. Rien à redire sur le plan sportif: l'équipage helvétique a tenu la dragée haute face à son grand rival BMW Oracle, le week-end dernier. Mais des éléments adverses, quoique naturels, se sont ligués contre l'ensemble des participants. Une violente tempête a en effet soulevé les embarcations de leur support et les a sérieusement endommagées, révèle "Le Temps". Bilan: trois des six Class America (Alinghi, BMW Oracle et Emirates Team New Zealand) sont allés s'encastrer dans des containers. Si la situation devrait être surmontée pour Alinghi et Oracle, grâce à l'utilisation de bateaux de remplacement, le cas est plus sérieux en ce qui concerne Team New Zealand. L'équipage kiwi devra tout mettre en œuvre pour être présent dans trois semaines à Valence.

La start-up domiciliée au Parc scientifique d'Ecublens n'en finit plus de voguer vers le succès. "Le Temps" du jour revient sur cette aventure"made in EPFL" en mentionnant que la jeune entreprise a signé un important contrat avec le métro de New York. Spécialisée dans les systèmes de vidéosurveillance et de traitement numérique, grâce à une innovation technologique issue du Laboratoire de traitement de l'image de l'Ecole, cette société est en lice pour équiper le réseau souterrain de Big Apple de quelque 25.000 caméras, dans le but d'assurer la sécurité des usagers. Le fait que ce contrat soit signé en septembre n'est sans doute pas un hasard… A lire également dans "24 Heures" du 27 septembre.

"J'aime bien les maths parce que c'est facile!". François Bierlaire a beau n'être âgé que de neuf ans, il prouve à l'envi que la valeur n'attend pas le nombre des années. Le jeune garçon est parvenu en finale d'une compétition organisée par la Fédération française de jeux mathématiques et logiques, se classant quatrième de sa catégorie. "La Presse Nord Vaudois" revient sur cet exploit et mettant en lumière le goût et les aptitudes du jeune Ubrigène pour les jeux de logique et de déduction, auxquels François s'entraîne depuis tout petit. Quoi de plus normal, finalement, lorsqu'on sait que le père de François n'est autre que Michel Bierlaire, maître d'enseignement et de recherche à l'Institut des mathématiques de l'EPFL?

10 septembre 2004

Le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (EMPA) développe un filtre pour éliminer au moins la moitié de la pollution issue de la combustion du diesel ou du chauffage au bois. Une électrode engendre une haute pression dans la conduite d'évacuation des fumées, ce qui fixe les particules sur les parois. Le ramoneur n'a ensuite plus qu'à récupérer ces dépôts lors de l'entretien de la cheminée. A lire dans le magazine de l'environnement de l'OFEFP de ce mois.

Qu'il se penche sur les salades ou sur les crèmes solaires, le toxicologue est un auxiliaire précieux de la santé publique. Or, en Suisse, l'enseignement et la recherche dans ce domaine sont en voie d'extinction. Swissinfo aborde la problématique de cette profession qui tient à la fois de la biologie, de la chimie, de la médecine et des sciences de l'environnement. Depuis que l'Institut suisse de toxicologie a fermé ses portes en 2001, le Gouvernement traîne à trouver une solution. Faute de moyens.

09 septembre 2004

"Surf the video wave". Le slogan de la société VisioWave, créée en 1996 et dont le laboratoire de R&D est logé au Parc scientifique d'Ecublens, ne cesse de se confirmer au fil des ans. "Cash" revient sur la success story de cette entreprise, passée du statut de start-up à celui de poids lourds dans le domaine de la vidéosurveillance et du traitement des images numériques. D'origine française, VisioWave compte parmi ses clients des noms tels que le métro de Turin, les aéroports de Zurich, Stockholm et Ottawa ainsi que le port de Marseille et le CERN. Une performance qui n'aurait pas été possible sans la collaboration entre Yann Guyonvarc'h, fondateur de VisioWave, et le Laboratoire de traitement des signaux (LTS) du professeur Murat Kunt. Ainsi que l'explique "Cash", l'apport scientifique de l'EPFL s'est révélé indispensable. C'est en effet le procédé de numérisation et de compression d'image vidéo développé au sein du LTS, et qui est basé sur le concept mathématique des "ondelettes" ("Wavelets"), qui est au cœur de la technologie de VisioWave.

Le magazine "Tracés" du 8 septembre fait la part belle aux projets architecturaux de l'EPFL. Un premier article présente les travaux du Grison Dietrich Schwarz, qui compte parmi les rares professionnels de Suisse à s'investir dans l'architecture solaire. Il participe actuellement à une étude de l'EPFL et de l'EPFZ sur des éléments de façade avec circulation de liquide. Un deuxième papier concerne le Laboratoire d'énergie solaire et physique du bâtiment de l'EPFL. Son directeur Jean-Louis Scartezzini et son équipe travaillent sur des systèmes de gestion des installations techniques du bâtiment. Avec pour ultime but : répondre aux besoins de confort des utilisateurs tout en réduisant la consommation énergétique. Enfin, le magazine fait le point sur les travaux en cours au Laboratoire de la construction métallique. Celui-ci s'est lancé dans la recherche sur le verre en tant qu'élément structurel.

L'excellence du système de formation helvétique n'est décidément plus ce qu'elle était, estime "Swissinfo". Le média en ligne s'appuie sur les résultats du Programme national de recherche "Formation et emploi" qui ont été publiés hier par le Fonds national suisse, selon lequel le système de formation suisse devrait être mieux profilé. En effet, le système actuel, fortement orienté vers l'acquisition d'une profession, ne suffit plus à répondre complètement aux attentes des employeurs et devrait renforcer l'apprentissage de compétences complémentaires. Cité par Swissinfo, le professeur Karl Weber, directeur du comité de direction du programme, estime que "chaque jeune devrait avoir reçu au moins les connaissance de base nécessaires en informatique, en mathématiques et en langues étrangères". Le rôle de la formation continue devrait également être mis en avant, soutient encore l'intéressé.

"Nous n'avons pas besoin de l'argent de l'EPFL." Dans "Cash Invest" du 9 septembre, le professeur de l'EPFL Murat Kunt fait cette déclaration, en référence au Laboratoire de traitement des signaux. En d'autres termes, le professeur dit compter davantage sur l'intéraction recherche-économie et sur le transfert de technologie que sur un financement passif.

08 septembre 2004

La photothérapie dynamique, tel est le champ scientifique qu'a investi Photoderma. Spin-off de l'EPFL, cette société fait appel à un apport technologique développé par un de ses fondateurs, Thomas Glanzmann, lorsque ce dernier faisait partie du Laboratoire de pollution atmosphérique et du sol (LPAS). Utilisée pour le traitement de certains cancers et en ophtalmologie, la photothérapie dynamique trouve avec Photoderma un nouveau débouché, dans le domaine cosmétique: une méthode inédite pour l'épilation définitive. Une application permise grâce à cette technologique avec laquelle "l'arc lémanique et l'EPFL sont en train de devenir un véritable centre de compétence", souligne Thomas Glanzmann, sur les ondes de la "Radio suisse romande". Le "Journal de Cossonay" du 21 janvier a également consacré un article à cette start-up.

Les premières pré-régates de la Coupe de l'America qui se déroulent actuellement à Marseille donnent l'incontournable occasion aux médias de reparler d'Alinghi, et surtout de la tourmente engendrée par le départ du skipper Russel Coutts. Interview d'Ernesto Bertarelli à la télévision, débat public et matinal avec Michel Bonnefous (directeur d'America's Cup Management) sur la RSR, articles de presse. "Le Temps" de ce jour ne fait pas exception en revenant sur l'affaire Coutts et sur ses conséquences aussi bien contractuelles que structurelles. Le Suisse Patrick Magyar vient d'être engagé à la direction générale. Une démarche qui symbolise le renouveau du Défi suisse. Pour Ernesto Bertarelli, l'équipe doit se reconstruire. "Tout le monde est motivé et cet état d'esprit me réconforte", annonce-t-il, confiant.

"Domaine public" se penche sur les facteurs socio-économiques qui influencent les chances d'accès à une formation de haut niveau. Ainsi, pour les jeunes des classes défavorisées, les taxes d'études sont une barrière évidente aux études supérieures. Mais si des instruments d'aide financière tels que les bourses permettent à un étudiant de développer au mieux ses talents, le magazine souligne que ce soutien matériel ne saurait suffire à assurer "des chances d'accès égales pour tous".

07 septembre 2004

Vendredi dernier, une installation test d'évacuation des eaux de ruissellement a été inaugurée dans le Nord vaudois, entre Champagne et Grandson. "24 Heures" en fait la présentation dans son édition de mardi. Sur une centaine de mètres, les chercheurs du Laboratoire de géologie de l'ingénieur et de l'environnement (GEOLEP), à l'EPFL, ont truffé le tronçon routier de capteurs. Ces derniers doivent tester, en situation réelle, plusieurs systèmes de banquettes infiltrantes. L'idée étant, à terme, d'utiliser le sous-sol comme réservoir régulateur et de faire arriver l'eau dépolluée dans la nappe phréatique.

Le professeur Murat Kunt, du Laboratoire de traitement des signaux à l'EPFL, signe un commentaire dans "Le Temps" de ce jour. Il propose le sport comme école de vie professionnelle. En effet, par le sport on apprend à gagner et perdre ne coûte rien, on définit des stratégies, on vibre pour une équipe, on peut s'appuyer sur des repères. En bref, relève le professeur, "c'est par là que l'enfant découvre la compétition saine". Une méthode mille fois plus efficace qu'un séminaire pour apprendre à devenir "entrepreneurial" !

06 septembre 2004

"Il n'y a pas de recherche nationale, de la même manière qu'il n'existe pas de table de multiplication nationale". C'est par ces mots empruntés de façon quelque peu littérale à Tchekhov que le "Tages Anzeiger" débute un article consacré au financement de la recherche en Europe. Selon le journal, si le principe des échanges de professeurs et des programmes transnationaux est largement répandu, ce n'est pas le cas en ce qui concerne le financement de la recherche en Europe, lequel passe difficilement les frontières géographiques. Les choses sont toutefois en train de changer. Le Conseil de l'Europe a émis il y a quatre ans le vœu de favoriser l'émergence d'une "économie basée sur la recherche la plus dynamique au monde" à l'horizon 2010, à laquelle participeraient également les scientifiques suisses. Les vannes de financement devraient à se titre être plus généreuses. Mais quel modèle adopter? Le quotidien prêche pour une structure analogue au Fonds national suisse, dans lequel interviennent largement les chercheurs. Mais la tentation est grande de singer la National Science Foundation, l'instance de soutien à la recherche américaine, avec toute l'inefficience que suppose son gigantisme, estime le média.

"Je crois que l'EPFL fonce, tandis que l'Université de Lausanne, elle, ronronne. Moi, je ne suis pas un ronronneur. Je suis un ronchonneur". Nommé en mars dernier professeur titulaire à l'EPFL, Pierre Keller n'a pas la langue dans sa poche, comme à son habitude. "24 Heures" ne s'est donc pas fait prier pour consacrer son "grand entretien du samedi" à ce "trublion" qui se trouve à la tête de l'Ecole d'art de Lausanne depuis déjà neuf ans. Pierre Keller se déclare enchanté par sa nomination, estimant que "la collaboration entre l'art et la science est une initiative essentielle". Après toutes ces années, le directeur de l'ECAL ne se repose pas sur ses lauriers. De nombreux projets de partenariats dans le domaine du design sont en chantier, que ce soit dans le milieu académique que dans le monde industriel.

Un an après sa prise de fonction, Marie-Christine Sawley se sent visiblement à l'aise à la tête du Centre suisse de calcul scientifique, à Manno. La chercheuse, bien connue à l'EPFL depuis son passage sur le campus et son rôle marqué dans le succès de la coopération avec Alinghi, a tiré un premier bilan vendredi sur le nouveau plan de développement de son institution, lors d'une présentation à une délégation de parlementaires. Ainsi que le raconte "l'agefi", le centre – dépendant directement de l'EPF de Zurich - met l'accent sur la découverte et la recherche, avec succès semble-t-il. Le centre est en pleine expansion, et quelque 20 millions de francs devraient être injectés pour soutenir des projets de recherche dans le domaine de la simulation en sciences de la vie, de la physique des hautes énergies et de la modélisation des climats. Un programme qui passe par des collaborations, avec l'Institut Paul Scherrer et l'Institut suisse de bioinformatique en particulier.

Trois ans ont passé depuis que l'Université de Saint-Gall a introduit le système bachelor/master. En bien, à voir les résultats de cette première volée, tout semble bien se passer pour les nouveaux diplômés. Le "Tages Anzeiger" indique même que "leurs chances sur le marché du travail sont étonnamment bonnes". En faisant un sondage auprès des grands employeurs traditionnels dans le domaine du consulting et de la finance – voie de passage naturelle pour ces licenciés en sciences économiques – le journal souligne que l'adéquation entre les acquis universitaires et les attentes des employeurs est tout à fait correcte. Bémol toutefois: l'article ne parle évidemment pas des branches techniques et scientifiques et il est donc difficile d'extrapoler à partir de ce premier constat, très rassurant au demeurant.

03 septembre 2004

La "NZZ" de vendredi consacre tout un cahier à la recherche en Suisse. Ainsi, les nanotechnologies font l'objet d'un des articles. Les espoirs qu'elles suscitent sont à la hauteur des investissements consentis pour leur développement. Mais la palette de produits existants ne suffit pas encore à nourrir de grandes illusions. Néanmoins, certaines réalisations sont déjà très prometteuses, à l'instar de nouvelles piles solaires et d'un prototype de tube fluorescent développés à l'EPFL.

Toujours dans son cahier spécial recherche, la "NZZ" s'interroge sur le rôle des hautes écoles. Doivent-elles faire office de "supermarché" ou être des partenaires économiques à part entière? Reproche leur est souvent fait que les résultats de la recherche ne sont pas suffisamment exploités. Un autre article revient sur le salon de l'automation qui s'est tenu cette semaine à Bâle. Dans le cadre d'un cycle de conférences, le professeur de l'EPFL Roland Siegwart a abordé le thème des robots personnels. Ils seraient les dignes successeurs des ordinateurs personnels. Car ils existent déjà : il n'y a qu'à songer au chien robot de Sony ou encore à la machine à laver le corps de Sanyo.

L'ISREC, Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer, bénéficie d'une particulièrement bonne réputation auprès des scientifiques, lit-on dans la "NZZ" de ce jour. Selon son directeur Michel Aguet, une des raisons de cette popularité serait liée à la structure même du centre : les chercheurs travaillent par petits groupes, d'où une plus grande interaction entre les membres du personnel.

Leur entreprise s'appelle Skynight et ils s'occupent de la réalisation technique d'événements - éclairage, sonorisation, structures de scène - comme la Lake Parade ou les grands salons de Palexpo, à Genève. Nicolas Walser, ingénieur physicien diplômé EPFL, et Christian Kupferschmid, au bénéfice d'une formation en comptabilité et gestion, ont choisi la voie de la réussite. "PME Magazine" de septembre dresse le portrait de l'aventure dans laquelle se sont lancés ces deux amis d'enfance.

02 septembre 2004

"Le marché suisse des machines" du 26 août revient sur une rencontre du CAST - elle s'est tenue à l'EPFL ce printemps ! - sur le thème "Les technologies médicales à l'aube du XXIe siècle : vers des systèmes intelligents". D'un modèle virtuel du cœur pour le développement de thérapies au système de "canule intelligente" pour la chirurgie cardiaque, en passant par les implants orthopédiques : les applications de nouvelles techniques médicales devraient nous aider à mieux gérer notre capital santé. Dans ce contexte, le magazine rappelle l'importance de travaux tels que ceux réalisés par le professeur Kai Johnsson, du Laboratoire de protéines à l'EPFL, et récompensés par le Prix APLE de l'invention 2003.

L'événement date déjà de plusieurs mois. Souvenez-vous : en utilisant des filtres de couleurs différentes, des scientifiques de l'EPFL parvenaient pour la première fois à contrôler de manière précise la forme, triangulaire ou pyramidale, de nanoparticules d'argent. Cette expérience, menée au sein du groupe du professeur Majed Chergui (Laboratoire de spectroscopie ultrarapide), permettait également de maîtriser la croissance des particules. "Swiss Engineering" présente cette découverte à laquelle ont contribué Andrea Callegari et Dino Tonti.

"L'Hebdo" de cette semaine publie sur cinq pages les "révélations" du patron d'Alinghi sur les circonstances de la brouille avec Russell Coutts. Homme blessé par cette affaire, Ernesto Bertarelli a décidé de réagir (à la veille du premier acte de la Coupe de l'America, à Marseille), "parce qu'il en assez de prendre des coups". On y apprend comment le skipper a imposé une révision de son contrat, changé moult fois d'avis ou encore préparé un projet concurrent.

Monika Henzinger continue à faire parler d'elle. Ce jeudi, "L'Hebdo" présente la directrice de la recherche de Google à l'occasion du prix qu'elle vient de recevoir par le réseau Eurohorcs. Pour rappel, la brillante chercheuse allemande mettra bientôt ses neurones et son talent au service de l'EFPL.

Du 14 au 16 septembre, Saint-Gall accueillera pour la deuxième fois le salon Nanofair. Vitrine de l'état de l'art en matière de nanotechnologies, cette manifestation sera aussi l'occasion pour universités, EPF et autres hautes écoles de se présenter. Cette année, l'accent sera mis sur l'industrialisation et la réalisation de produits innovants. A lire dans "Le marché suisse des machines".

01 septembre 2004

Mario Broggi, directeur de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et les avalanches (WSL), a démissionné avec effet immédiat après sept ans passés à ce poste. La raison de ce départ ? Des "résistances internes", répond l'intéressé. La nouvelle est reprise par plusieurs journaux, dont la "NZZ". Le Conseil des EPF communique que l'intérim est assuré dès ce jour par Jakob Roost. Le WSL est l'une des six institutions du Domaine des EPF.

Les premières assises de la science européenne, qui viennent de se tenir à Stockholm, ont mis "des visages sur la division gauche droite qui empêche, depuis trois ans, qu'émerge une science de dimension européenne, au-delà des exceptions maintenant anciennes que sont le CERN, l'EMBL ou l'ESA", lit-on dans "l'agefi" de ce jour. Le quotidien constate cependant que les mentalités sont en train d'évoluer. Il n'empêche. La science est internationale alors que la technologie a des conséquences plus régionales avec les débouchés industriels. "Mais en Europe, nous nous sommes organisés à l'envers", estime le président de la fondation Euroscience Jean-Patrick Connerade. La création d'un Conseil européen de la science aurait alors pour but d'orienter plus de fonds (2 milliards d'euros par an) vers la recherche fondamentale et de résoudre ce problème structurel.

Avec plus de 17000 visiteurs et 120 exposants, la 12e édition de la Fête du livre, qui s'est déroulée le week-end dernier à Saint-Pierre-de-Clage, a été couronnée de succès. Et son invitée d'honneur, l'EPFL, y a fièrement exhibé des ouvrages du XVe siècle.

31 août 2004

L'Opéra de Lausanne se porte bien. Merci pour lui. Mais il ne veut pas se reposer sur ses sièges de velours pour autant. D'où diverses actions entreprises récemment pour ouvrir l'institution sur d'autres milieux. Dans cette mouvance, l'EPFL a été sollicitée pour apporter des innovations technologiques, que ce soit pour des aspects techniques ou des productions artistiques, rappelle "24 Heures".

Réunies à Rapperswil, les associations suisses d'étudiants disent leur crainte quant à la place future de la formation dans notre pays, avance le magazine "Gaster + See". Elles dénoncent également, en ce qui concerne le système scolaire, le manque de séparation claire entre les compétences politiques et académiques. Enfin, les relations en matière d'enseignement et d'encadrement que certaines universités suisses entretiennent avec des institutions anglaises et américaines ne les emballent pas davantage.

30 août 2004

C'est un Hans Peter Hertig quelque peu "mélancolique" qui apparaît dans la dernière édition de la "NZZ am Sonntag". Hausse drastique des demandes de subvention, pression constante des universités sur les chercheurs, cahier des charges en constante augmentation, surcharge administrative… les onze années que le directeur du Fonds national suisse (FNS) a passées à la tête de son institution n'ont pas été de tout repos. Sur le départ, Hans Peter Hertig exhorte les scientifiques suisses à se mobiliser face au programme d'économies décidé par les autorités fédérales. "En termes de recherche, nous sommes encore dans le peloton de tête des nations les plus fortes. Mais cette position repose sur des efforts qui ont été consentis dans le passé. Les fautes que nous commettons aujourd'hui se verront dans dix ou quinze ans", prévient Hans Peter Hertig. Selon ce dernier, le lobby des chercheurs est bien trop discret pour être réellement efficace. Soumis à une forte réduction de son budget, le Fonds national se trouve d'ailleurs en pleine réforme, laquelle devrait entre autres modifier radicalement les procédures d'évaluation des dossiers de recherche.

Jusqu'alors directeur du Laboratoire du génie logiciel de l'EPFL, Alfred Strohmeier prendra ses fonctions de recteur de l'Université de Neuchâtel le 1er octobre. Soumis à l'interview dans "L'Express" et "l'agefi", le scientifique ne fait pas mystère des difficultés qui l'attendent. Entre l'introduction des accords de Bologne et l'instauration d'un système d'assurance qualité, de nombreuses questions devront être levées. En particulier en ce qui concerne le nouveau système de financement des universités, prévu pour 2007, qui devrait bouleverser le monde académique suisse. Une bonne occasion de rappeler, comme le fait Alfred Strohmeier, que les budgets des universités ont stagné en valeur réelle au cours des quinze dernières années alors que le nombre d'étudiants, lui, croissait de quelque 30%...

Présenté comme l'équivalent des licences actuelles, le master ne sera pas accordé aux anciens diplômés universitaires. Selon un article du "Temps", la Conférence des recteurs des universités suisses (CRUS) n'a pas retenu le principe de la transformation automatique des titres. "Les recteurs veulent ainsi souligner l'entrée dans un nouveau système, avec des cursus modifiés", précise "Le Temps". Pour obtenir un nouveau diplôme de master, les candidats intéressés devront effectuer des compléments de formation dont la forme n'a pas encore été définie. Affaire à suivre, donc.

27 août 2004

Avec la flambée actuelle du prix de l'or noir et des hydrocarbures dérivés, il fallait oser. Daniel Favrat l'a fait. Le directeur du Laboratoire d'énergétique industrielle et de l'Institut des sciences de l'énergie a accordé une interview pour le moins engagée à "Energie extra", le magazine de l'Office fédéral de l'énergie et du programme SuisseEnergie. Selon Daniel Favrat, il faudrait "créer un cadre propice à la libre concurrence des technologies, en internalisant les coûts écologiques et la précarité des ressources". En clair: relever le prix de l'énergie, car son niveau actuel favorise le gaspi et condamne une partie des technologies favorisant le développement durable. Car si la recherche énergétique suisse excelle, en particulier dans le domaine du solaire et de la biomasse, la mise en pratique des percées technologiques laisse à désirer. Or la promotion de systèmes "éco-efficients" est un des piliers de la "Société à 2000 watts", une vision qui implique d'abaisser la demande énergétique au tiers de la consommation actuelle, d'ici 2050.

Les médias font écho à la remise d'un European Young Investigators Award à Monika Henzinger. "24 Heures" salue cette "future professeure qui n'est pas encore là mais qui se distingue déjà" et relève que l'informaticienne est la seule personne rattachée à une haute école suisse à figurer parmi les vingt-cinq lauréats. Elle est également la seule représentante des technologies de l'information du panel. L'argent du prix servira à Monika Henzinger à monter sa structure de recherche au sein de la Faculté I&C. De son côté, "l'agefi" donne une place de choix à cette nouvelle, puisqu'il lui accorde le bandeau central de la page Savoirs, son espace consacré aux nouvelles technologies, avec une grande photo de la nominée.

"L'agefi" consacre sa chronique mensuelle sur les start-up logées au Parc scientifique d'Ecublens à la société Alpsens Technologies. Spin-off de l'EPFL, cette entreprise a été cofondée par Gérald Chambon, du Laboratoire de microsystèmes 2, lequel mène une thèse portant sur la détection d'OGM. Dans le cadre d'Alpsens, le chercheur a développé des systèmes utilisés pour contrôler la qualité de certains substrats alimentaires, en particulier les huiles de cuisson. Sous l'effet de la chaleur et du contact de l'air, les huiles se dégradent et s'oxydent, donnant naissance à des composés polaires, tels que radicaux libres et peroxydes. Les capteurs développés par Alpsens ont pour fonction de contrôler en permanence la qualité de ces huiles. La société espère enregistrer un chiffre d'affaires compris entre 9 et 11 millions de francs d'ici 2007.

Initiative originale du "Temps". En ouverture de son cahier Emploi et formation, le quotidien donne la parole à quatre étudiants sur les bienfaits ou méfaits de la nouvelle structure de formation qui s'impose aux hautes écoles suisses. La représentante de l'EPFL s'appelle Laetitia Henriot et est en deuxième année d'informatique. La jeune femme souligne que si harmonisation européenne est une bonne idée, un problème majeur se pose: "les moyens financiers mis à la disposition des étudiants pour partir à l'étranger". En outre, Laetitia Henriot craint l'imposition de l'anglais comme langue de référence dans les filières d'études.