Revues de presse

23 février 2005

L'avion solaire de Bertrand Piccard a trouvé un gros sponsor. Son identité? Mystère! Le magazine "Bilan" de ce jour précise qu'il s'agit d'un "important groupe européen", sans plus de précision. Toujours est-il que cet investisseur a financé un quart du budget global du projet, lequel occupe plus de 50 personnes au Parc scientifique d'Ecublens et à l'EPFL. Reste à trouver trois autres sponsors pour boucler le "premier étage" du plan de financement de la"fusée" Solar Impulse.

Les sept hautes écoles spécialisées de Suisse mettent leurs forces en commun pour lancer un nouveau diplôme postgrade en nano- et microtechnologie. C'est la première fois qu'elles s'unissent pour mettre sur pied une formation de ce niveau dans notre pays. Celle-ci verra le jour en mars 2005 et sera donnée en anglais. Quatre des écoles de la HES-SO participent à ce projet: l'Ecole d'ingénieurs de Genève et du Locle, la Haute école valaisanne et la Haute école d'ingénieurs et de gestion du canton de Vaud.

Communes et cantons veulent s'allier contre le déménagement possible de l'EMPA de Dübendorf à Lausanne. La "NZZ" et le "Tages Anzeiger" reviennent sur cette affaire. Lire aussi les revues de presse précédentes.

22 février 2005

"Retourné, coupé, stratifié, enduit et peint, le bateau lièvre de la dernière Coupe de l'America a retrouvé une nouvelle jeunesse." Par ces mots, le quotidien "24 Heures" annonce aujourd'hui qu'Alinghi est fin prêt pour Valence. Le bateau a subi un sérieux lifting au chantier naval de Fenil-sur-Vevey. Il prend la route demain pour naviguer dans les eaux espagnoles. Mais on n'en saura pas plus sur les transformations effectuées: "Les responsables ne répondent pas à toutes les questions... Ils travaillent dans des domaines technologiques pointus en collaboration étroite avec l'EPFL à Lausanne."

Le programme d'allègement budgétaire annoncé en 2004 prévoit que les EPF deviennent propriétaires de leurs bâtiments et qu'elles gèrent leur financement. La "NZZ" de mardi anticipe ce que signifiera cette future situation.

La "NZZ" de ce jour revient sur les différentes réactions liées à un possible déménagement de l'EMPA de Düdendorf à l'EPFL. Voir aussi la revue de presse de lundi.

"L'agefi" de ce mardi se penche sur quelques-uns des défis "titanesques" que l'EPFL a l'ambition de relever. Dans ce contexte, on apprend que, pour le président Patrick Aebischer, 2005 sera l'année de la Faculté de l'environnement naturel, architectural et construit. A cette occasion, le doyen de l'ENAC Laurent Vuillet explique que l'un des défis du XXIe siècle sera la gestion des changements provoqués par l'augmentation de la population mondiale, la croissance économique exponentielle de pays émergents ou encore la diminution des réserves d'énergies non renouvelables. D'où la mise en place à l'ENAC de projets de recherche transversaux dans une interaction créative entre science et ingénierie environnementale.

21 février 2005

Les plans du Conseil des EPF concernant l'EMPA n'ont pas fini de faire du bruit dans la presse, surtout outre-Sarine. Après une première salve, les médias s'interrogent sur le devenir de cette institution. Et surtout sur les conséquences en termes de pertes d'emplois pour les deux communes concernées, dans le cas où les activités de l'EMPA seraient transférées à Lausanne. Le "Bund" et le "Glattaler" indiquent que les autorités de Thoune et de Dübendorf feront tout que l'institution reste dans ses murs actuels. A l'opposé, Pierre Emery, représentant de la banque privée LODH, plaide pour la création sur le site de l'EPFL d'un pôle de compétence fort en sciences des matériaux, au nom de l'esprit d'entreprise. "Le projet n'aurait jamais vu le jour sans la victoire d'Alinghi, et cette formidable opportunité de constituer un centre de niveau international se heurte à des considérations régionalistes qui risquent de nous faire manquer le train", soutient le banquier dans "24 Heures".

La revue "Tracés" a désormais pignon sur rue en pleine ville de Lausanne. Le magazine dédié au génie civil et à l'architecture est disponible dans les librairies Basta, annonce "24 Heures". Un élément qui souligne la bonne santé de cette revue qui entretient des liens étroits avec les alumni de l'EPFL, les huit cents exemplaires distribués hors des frontières nationales étant adressés aux anciens polytechniciens lausannois.

18 février 2005

Les universités romandes se sentent pénalisées par la présélection faite par le Fonds national de la recherche scientifique en matière de pôles de recherche nationaux spécialisés en sciences humaines et sociales. En effet, sur les six projets retenus, un seul est piloté par une institution romande (Genève). Dans "Le Temps" de ce jour, les recteurs de ce côté de la Sarine disent leur déception face à la situation, qu'ils jugent "inexplicable", "déconcertante" ou encore "pas correcte". De son côté, le FNS déclare ne pas faire de politique régionale, mais s'appuyer sur des critères strictement scientifiques. C'est le 22 mars que Pascal Couchepin annoncera quels seront les nouveaux pôles de recherche nationaux.

Le Fonds national de la recherche scientifique a un nouveau directeur, Daniel Höchli. Ce docteur en histoire de la pensée politique, âgé de 42 ans, devrait reprendre la direction du secrétariat de l'institution en août. Daniel Höchli travaille dans l'administration fédérale depuis 1996 et à l'Office fédéral de la police depuis 2001.

17 février 2005

Le Swiss Technology Award 2005 a été décerné mercredi à Molecular Partners, un spin-off de l'Institut de biochimie de l'Université de Zurich. Les jeunes chercheurs de Molecular ont développé une technologie pour le design et la production de biomolécules. Parmi les autres nominés, se trouve le projet à tête tridimensionnelle de résolution nanométrique, fruit d'une coopération entre la société Mercatex au Tessin, le Laboratoire des systèmes robotiques de l'EPFL et l'Office fédéral de métrologie et d'accréditation. "L'agefi" de ce jour note également la consécration de l'Institut Paul Scherrer et de l'EPFZ pour leurs études sur le moteur diesel propre. Enfin, le quotidien relève la participation de Swiss Medical Care, à Lausanne (spin-off de Debiotech) et d'Extractif, à Ecublens. La revue spécialisée "Technische Rundschau" du 25 février a également consacré un article à cette innovation.

Le Laboratoire de technologie des composites et polymères (LTC) de la Faculté STI signe un important partenariat avec Konarka, une entreprise américaine spécialisée dans les polymères dédiés à la conversion de l'énergie solaire. Les deux entités vont développer un matériau photovoltaïque destiné à être intégré dans des fibres textiles. Le projet est dirigé par Jan-Anders Månson et financé par la CTI, l'agence de promotion de la technologie. La nouvelle a fait le tour des médias électroniques américains, dont "cnet", "Mass High Tech" et "zdnet".

"Coopération" s'envole cette semaine pour le Cambodge. On y découvre que la Suisse et l'EPFL sont impliquées dans un programme de rénovation d'un temple à Angkor. Sur place, deux étudiantes en architecture coordonnent le travail de 36 ouvrier locaux. Après une phase consacrée surtout à l'archéologie, les travaux sont maintenant concentrés sur l'aménagement du sol, qui présente d'importants affaissements à cause des infiltrations d'eau de pluie. Pour rappel, Angkor a été déclaré Patrimoine de l'humanité par l'Unesco en 1992. Son site archéologique s'étend sur une zone de 40 km2.

A Lausanne, le projet de salle démontable, qui aurait permis d'accueillir les représentations de l'Opéra pendant les travaux de rénovation en 2007, ne verra pas le jour. Son financement n'a pas été trouvé. L'idée était pourtant soutenue par le président de l'EPFL Patrick Aebischer et le directeur de l'Opéra. Une préétude de faisabilité avait même été lancée sous la direction de Pierre Frey, conservateur aux Archives de la construction moderne, à l'EPFL. Mais, comme l'explique "24 Heures" de jeudi, ni l'Ecole ni la Ville de Lausanne ne peuvent apporter les fonds nécessaires à cette réalisation.

16 février 2005

La société vaudoise Gazobois devrait produire dès 2010 du gaz naturel à partir de la forêt. L'idée étant d'introduire directement dans le réseau de gaz naturel du méthane issu de la combustion du bois. Jusqu'à présent, la grosse difficulté du projet a été de mettre au point le processus complexe qui permet de transformer le bois en méthane. Pour cela, l'entreprise a collaboré avec l'EPFL et l'Institut Paul Scherrer. Les deux institutions soutiennent d'ailleurs Gazobois, tout comme le font Romande Energie, Cosvegaz, et l'Office fédéral de l'énergie. L'usine pilote qui assurera la production devrait voir le jour dans la zone industrielle d'Eclépens.

Une équipe de l'Institut de physique de la matière complexe, à l'EPFL, fait parler d'elle en ce moment. Conduite par Patrick Mayor, elle a en effet découvert une méthode pour mesurer une "température" des milieux complexes que sont les systèmes granulaires en vibration. Ces travaux ont fait l'objet d'articles parus dans plusieurs revues scientifiques américaines, ainsi que dans "l'agefi" de ce jour. C'est en 2003 déjà que les physiciens avaient abouti à ces conclusions. Depuis, ils sont allés plus loin dans leurs recherches et ont constaté que la matière granulaire n'est pas homogène. La méthode qu'ils ont développée pourrait permettre de mieux comprendre comment les particules de glace et de neige glissent durant une avalanche.

Dans une interview accordée au "Temps" de ce mercredi, le président de l'EPFZ Olaf Kübler estime que son institution doit être promue sur la scène internationale. Quant aux débats actuels sur les réformes du paysage universitaire, il les trouve "un peu trop axés sur l'espace national". Selon lui, il faut replacer la discussion dans le contexte européen et aussi "avoir le courage de miser sur quelques institutions d'élite". Car sur la scène globale, la Suisse ne peut espérer placer qu'une ou deux hautes écoles au rang mondial. D'où l'intérêt de maintenir l'EPFZ à la pointe en collaboration avec l'EPFL et les universités, "très performantes dans les sciences naturelles, ainsi que les sciences humaines et sociales, et les facultés de médecine". Par ailleurs, Olaf Kübler admet que l'Ecole cherche des financements tous azimuts, jusqu'aux Emirats où une fondation de collecte de fonds a été créée.

Yverdon cherche à séduire des entreprises à haute valeur ajoutée et cela marche! Micro-Beam, un bureau d'études appliquées en microtechnique vient d'emménager dans la zone industrielle de Champs-Lovats. Fondée par cinq ingénieurs issus de l'EPFL, la société est spécialisée dans les technologies "sensorless" – son produit phare – qui permettent de commander des moteurs sans recourir à des capteurs. "La Presse Nord vaudois"  de ce jour explique qu'en quittant ses locaux de Neuchâtel pour s'installer à Yverdon, Micro-Beam souhaitait se rapprocher de l'EPFL, où continuent de travailler trois de ses cinq employés.

15 février 2005

Migros Magazine du 15 février s'entretient avec Bruno Pellaud, actuel président du Forum nucléaire suisse. Selon lui, en 2020, notre pays aura besoin d'une centrale nucléaire pour remplacer celles de Mühleberg et de Beznau. Car même à cette période le solaire ne suffira pas à répondre à nos besoins en énergie et ne sera pas non assez concurrentiel. L'énergie éolienne ne semble pas plus prometteuse, ni celle géothermique. Et la fusion nucléaire? L'ancien directeur général adjoint de l'Agence internationale de l'énergie atomique y croit. Il estime qu'elle est d'ores et déjà scientifiquement faisable. Pour preuve, le Japon et la France se battent pour obtenir le site d'ITER, le projet de prototype de centrale électrique à fusion auquel l'EPFL est associée de près.

14 février 2005

Alexander Zehnder l'avait dévoilé en octobre dernier: les institutions du domaine des EPF vont davantage collaborer dans le cadre de centres de compétences communs qui devront être créés d'ici à 2008. Celui des sciences des matériaux, qui concerne l'EPFL, l'EMPA et le CSEM de Neuchâtel, suscite les interrogations de la "NZZ" de ce week-end. Le journal se pose des questions sur le devenir de l'EMPA. Ce dernier va-t-il déménager de Dübendorf à Lausanne? Alors que le Conseil des EPF doit se pencher sur le dossier lors de sa réunion de mars et de juin, la NZZ dresse les scénarios possibles en citant indirectement Patrick Aebischer, Alexandre Zehnder, Louis Schlapbach (EMPA) et Ernst Buschor (vice-président du Conseil des EPF).

"Deux femmes sur dix (étudiants), ce n'est pas assez". Raison pour laquelle "l'EPFL drague les filles", comme le clame un peu abruptement le dernier numéro de "Femina". Le magazine consacre un article complet aux mesures prises par l'Ecole pour changer les mentalités et ouvrir les disciplines scientifiques à la gente féminine. Après le cours "internet pour les filles" mis sur pied par la Faculté I&C et Farnaz Moser-Boroumand, déléguée à l'égalité des chances, plusieurs voies ont été explorées pour ces "jeunes femmes qui connaissent très bien la haute école, mais seulement de nom": un film (Samira et la magie de la science), des brochures d'information, une revue de vulgarisation scientifique (Sciensationnel)… tous les moyens sont bons pour prouver que les femmes peuvent devenir ingénieures en microtechnique ou physiciennes. Car comme le résume Patrick Aebischer, cité dans l'article, "les sciences n'ont pas les moyens de se priver de leurs compétences".

Bientôt en chantier pour donner la place à des logements pour les étudiants de l'EPFL, le bâtiment de l'Eglise-Anglaise a de nouveaux occupants depuis samedi. Sans toit, des squatters ont pris possession de l'ancienne école d'architecture. Ils y resteront pour quelques semaines seulement, ayant promis de quitter les lieux dès le début des travaux. A lire dans "24 Heures".

11 février 2005

La Cour constitutionnelle allemande vient d'autoriser les Länder à prélever des frais de scolarité pour les formations universitaires. On parle de taxes allant de 500 à 900 euros (mais s'agit-il de montants semestriels ou annuels?). "Le Temps" de ce jour présente le processus qui a mené à cette décision, dans un pays où l'on "intègre peu à peu l'idée que la formation est un investissement précieux, pour lequel les bénéficiaires doivent consentir un effort". Et en Suisse? Le quotidien note que le débat se déroule "en coulisses" et qu'après avoir enflammé certains étudiants, il s'est lové dans la discrétion de discussions "informelles". A suivre, donc.

Boire et conduire est dangereux? Qu'à cela ne tienne, mettez l'alcool dans votre moteur plutôt que dans votre estomac. Enfin, presque! D'ici à 2010, l'intégralité de l'essence vendue en Suisse pourrait contenir 5% de bioéthanol – en d'autres termes de l'alcool produit à partir de matière végétale. C'est en tout cas l'objectif du projet etha+, proposé et soutenu par Alcosuisse, le centre de profit de la Régie fédérale des alcools. "24 Heures" de ce vendredi explique que la mesure permettrait une diminution des émissions de CO2, moins de dépendance à l'égard du pétrole, mais aussi une valorisation des déchets et des surproductions agricoles. Des études réalisées à l'EPFL et à l'EMPA confirment que l'utilisation d'un tel mélange réduit l'émission de CO2 et augmente la performance du moteur.

VisioWave a décroché un contrat avec l'aéroport de Zurich-Kloten pour le renouvellement de la vidéosurveillance. La société basée à Ecublens et contrôlée par TF1 s'impose ainsi finalement sur ses terres. Son système est une des composantes de la solution fournie par Ascom, qui a remporté la mise au concours. "Le Temps" et "l'agefi" rappellent que VisioWave a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 30 millions de francs l'an passé.

La Confédération et le canton de Genève signeront dans les deux mois à venir une déclaration d'intention qui fixera les ambitions d'un nouveau pôle d'excellence. Il sera bâti sur l'Institut des hautes études internationales et l'Institut universitaire d'études du développement, lit-on dans "La Côte", qui reprend les propos de Charles Kleiber publiés dans "L'Hebdo" de cette semaine. Le secrétaire d'Etat à la science et à la recherche annonce que le modèle retenu pour le nouveau pôle d'étude ne sera cependant pas celui des EPF. Il s'agira plutôt de la création d'une fondation autonome financée à la fois par la Confédération et le canton.

"Le Nouvelliste" de vendredi fête les dix ans de l'antenne valaisanne de l'Institut fédéral pour l'étude de la neige et des avalanches. Sur une double page, le journal dresse le portrait de cette structure qui analyse avalanches, inondations et autres laves torrentielles pour mieux les prévenir. Mais l'ENA-Valais a aussi pour objectif de sensibiliser les habitants et les autorités pour diminuer les menaces des dangers naturels au maximum. Parmi ses partenaires privilégiés, il compte les EPF, ainsi que de nombreux instituts de recherche scientifique suisses et étrangers.

10 février 2005

2005 sera bel et bien l'année Einstein. L'ombre du grand savant plane toujours sur la physique moderne et n'a pas fini de passionner les scientifiques. Particulièrement ceux de l'EPFL, si l'on en croit le magazine "Coopération" de cette semaine. Le média donne la parole à Georges Meylan, directeur du Laboratoire d'astrophysique, et à Jean-Philippe Ansermet, professeur au Laboratoire de physique des matériaux nanostructurés et directeur de la Société suisse de physique. Tous deux se disent fascinés par l'auteur de l'équation la plus célèbre désormais de la physique, dont la portée des travaux ne se restreint pas au cénacle scientifique. Les étudiants ne sont pas en reste. Comme Géraldine Conti, en septième semestre de physique, qui avoue avoir suivi "le cours de relativité générale par curiosité, par culture générale scientifique" pour le grand Albert.

La mort du télescope Hubble est programmée et aura lieu en 2007. La NASA, l'agence spatiale américaine, a en effet décidé de ne pas assurer davantage la maintenance de l'appareil, en finançant une nouvelle mission spatiale. Claude Nicollier, astronaute et professeur à l'EPFL qui avait participé à celle de 1999, avoue sa déception dans les colonnes du "Temps". "J'essaie de faire abstraction de ma propre émotion, mais je trouve dommage d'abandonner un télescope qui est encore extraordinairement productif", remarque-t-il. La fin d'Hubble, promis à la désintégration lors de sa rentrée dans l'atmosphère terrestre, est d'autant plus tragique qu'il n'aura pas de descendant direct.

L'Institut Dalle Molle d'intelligence artificielle perceptive (IDIAP) confirme son statut d'établissement de recherche dans la reconnaissance vocale et visuelle. Cet établissement, allié à l'EPFL dans le cadre du Pôle de recherche national (NCCR) sur la gestion interactive et multimodale des systèmes d'information, a vu son statut de chef de file repourvu par le Fonds national, avec une enveloppe de quelque 14 millions de francs à la clé. L'occasion pour "Le Nouvelliste" de présenter l'institut via une interview de Jean-Albert Ferrez, directeur adjoint, et de rappeler qu'Hervé Boulard, son supérieur, a été nommé professeur ordinaire à l'EPFL en décembre dernier.

Le peuple sera probablement appelé à se prononcer sur la réforme des universités et l'harmonisation scolaire. A Berne, une commission du Conseil national s'est prononcée pour l'inscription dans la Constitution fédérale d'un article qui déterminerait les compétences de la Confédération et des cantons en la matière. "Le Temps" retrace l'historique des débats qui agitent depuis des années le landerneau politique. Même si la question des hautes écoles devrait être dévolue au Conseil des Etats, laissant le Conseil national s'occuper de l'école obligatoire, un seul article devrait lier ces deux domaines.

Quels liens relient Alain Nicod, capital-risqueur et fondateur de l'épicerie en ligne Le Shop, et l'EPFL? Il y en a au moins deux. Michaël Greatzel, tout d'abord. Le directeur du Laboratoire de photonique et interfaces a vu sa start-up HP Lithium en partie financée par Alain Nicod. Le Parc scientifique d'Ecublens, ensuite. L'entrepreneur y a en effet ses bureaux, et garde de ce fait des contacts étroits avec André Borschberg, ingénieur et responsable du projet Solar Impulse. "L'Hebdo" suit le fil de la grande toile tissée patiemment par cet "homme-araignée".

C'est un Jacques Weber bien remonté qui s'exprime dans la "Tribune de Genève". L'ancien doyen de la Faculté des sciences de l'Université de Genève s'insurge contre le regroupement de la formation et de la recherche scientifique dans les hautes écoles, qu'il estime être "un démantèlement des facultés des sciences des sept cantons universitaires". "Les facultés sont en concurrence directe avec les Ecoles polytechniques fédérales et les hautes écoles spécialisées", avance-t-il. Et plaide pour un modèle qui ne serait pas imposé "d'en haut" mais qui serait décidé "par les scientifiques eux-mêmes".

09 février 2005

Economiesuisse, l'organisation faîtière du patronat, plaide pour davantage d'autonomie pour les hautes écoles helvétiques. Elle s'appuie sur une étude comparant le fonctionnement de cinq grandes institutions de pointe à l'échelon international (Universités de Californie, Oxford, Utrecht, Tokyo et Tsinghua) pour affirmer que les entités de recherche et de formation suisses doivent jouir de marge de manoeuvre pour rester compétitives. Les recettes préconisées: la possibilité pour les institutions de sélectionner leurs étudiants, une autonomie de gestion au niveau de l'utilisation des taxes d'études et une augmentation de la contribution de l'Etat dans la recherche et la formation. En ligne de mire: le modèle de l'Université de Californie, qui semble avoir très bien intégré ces paramètres. Les propositions sont en général bien accueillies pour les médias qui s'en font l'écho, à l'image de "l'agefi", de la "NZZ" ou du "Tages-Anzeiger". Pour "Le Temps", qui se fend d'un point de vue, "l'ère des recettes à l'emporte-pièce pour sauver la place scientifique et la jeunesse étudiante helvétiques semble enfin être close".

L'aventure Alinghi est loin d'être achevée. "L'agefi" fait le point sur le projet, avant que les deux nouveaux navires du Défi suisse soient construits, à l'horizon 2006, par le chantier naval vaudois Décision. La révolution technologique est évidemment au rendez-vous et l'EPFL, en tant que partenaire scientifique, a son rôle à jouer. "De nombreux domaines sont explorés, comme la dynamique des fluides ou l'optimisation des matériaux composites", explique le quotidien économique. Ce dernier donne la parole à Jan-Anders Manson et Pascal Vuilliomenet, lesquels présentent de manière très succincte – confidentialité oblige – les principales innovations qui attendent le Défi suisse.

Avec l'évolution démographique, la population fait de vieux os. Mais la masse osseuse diminue naturellement avec l'âge, et cela pose un gros problème aux porteurs de prothèses. Bastian Peter, un ancien doctorant du Bone Bioengineering Group de la Faculté STI, a développé un système d'administration de médicaments qui est implanté directement dans l'organisme pour lutter contre ce phénomène. Ce système a été mis au point à l'EPFL. A lire dans le "Walliser Bote".

08 février 2005

Le Forum mondial de la science évoque la création d'un centre international de coordination des recherches sur le cerveau depuis plus d'une année. Mais la Suisse semble trop petite pour influencer de manière significative les discussions en cours au niveau européen. Dans un article paru ce mardi sur Swissinfo, Paul-Erich Zinsli, directeur suppléant du Secrétariat d'Etat à l'éducation et à la recherche, explique que notre pays soutient néanmoins Zurich pour abriter le bâtiment, la cité étant déjà un centre de la neuroinformatique. Reste que le choix définitif dépendra des offres soumises au Forum mondial de la science. Les critères d'infrastructure, d'accès et de facilité de travail pour les chercheurs seront principalement pris en compte.

La semaine "Technologies nouvelles" s'est déroulée la semaine passée. Organisée par le groupe Ingénieurs et avenir - et soutenue par le Conseil des EPF – elle a permis notamment à des élèves de troisième année du Collège de l'Abbaye de Saint-Maurice de s'imprégner des facettes du métier d'ingénieur. "La Presse Riviera Chablais" et "Le Nouvelliste" du 5 février relatent l'expérience de ces jeunes qui ont ainsi assisté à des conférences, visité le Crem de Martigny et la Section matériaux de l'EPFL, ou encore construit un pont miniature.

07 février 2005

Selon l'adage, la valeur n'attend pas le nombre des années. Les nouvelles de qualité non plus. Ainsi "Le Matin" de samedi revient-il sur Ursula Röthlisberger, heureuse lauréate de la médaille Dirac le mois passé. La directrice du Laboratoire de chimie et biochimie computationnelles est l'objet de "l'histoire du jour" du quotidien romand. De la structure du prion au cancer, la scientifique travaille "sur du concret", note le média, même si c'est à l'aide de superordinateurs que l'équipe d'Ursula Röthlisberger arrive à modéliser et simuler les réactions chimiques qui se déroulent dans l'organisme. Et si les calculateurs ne suffisent pas, il reste "Topaz", le fidèle berger australien de la scientifique, qui l'accompagne partout.

Article polémique dans les colonnes de "24 Heures" de samedi. Le quotidien s'interroge sur l'inflation du nombre de souris dans les différentes animaleries des institutions de recherche rattachées au programme SVS (Science, Vie, Société). Le problème ne vient pas tant du fait qu'il existe plusieurs structures de ce type sur le campus, conséquence du "fantastique développement des sciences de la vie dans le bassin lémanique". Il s'agit avant tout d'une question financière. L'animalerie du Centre intégratif de génomique de l'Université de Lausanne est en effet soumise à l'entérinement d'un crédit de 16 millions par le Grand Conseil vaudois, le mois prochain. Et il semble que les politiques ne savent plus trop si l'EPFL et l'UNIL sont en situation de collaboration ou de concurrence, estime "24 Heures".

Décerné chaque année, le Prix Pfizer a été particulièrement généreux pour les chercheurs lausannois. Porte-drapeaux de l'EPFL, Michael Sühling (alors en section de microtechnique) et Muthuvel Arigovindan (Laboratoire d'imagerie biomédicale) ont été récompensés pour leur modèle mathématique adapté aux échocardiographies. Ce modèle fait l'objet d'une collaboration entre l'EPFL et l'Hôpital cantonal de Bâle.

Quel rapport peut-il bien y avoir entre le FC Servette, en pleine déconfiture, et l'EPFL? Peter Rothenbühler se charge d'apporter la réponse dans la "Berner Zeitung". Le rédacteur en chef du "Matin" note que la faillite du club de football genevois est l'antithèse d'une Suisse romande dynamique et où il fait bon vivre. Et prend l'EPFL comme exemple. "Lorsque sept professeurs américains de renommée mondiale doivent choisir entre l'EPFL et l'EPFZ, six choisissent Lausanne", claironne le journaliste. Lequel exhorte ses condisciples suisses-alémaniques de passer la Sarine pour venir faire un tour chez les "Welsches".

L'anniversaire de l'EPFZ continue à faire le bonheur des médias. C'est au tour de "l'agefi" de dresser le portrait de l'institution zurichoise. Le quotidien économique relève que l'EPFZ semble renouer avec son histoire, puisque les deux entités qui prendront bien plus tard le nom d'"Ecoles polytechniques fédérales" ont été créées grâce à un "vent de réforme" qui soufflait sur la Suisse au lendemain du Sonderbund. Aujourd'hui, c'est à l'échelon international que l'EPFZ pense son avenir.

04 février 2005

Le Centre suisse d'électronique et de microtechnique présente son nouveau joyau: Adamant Technologies. Cette spin-off du site neuchâtelois va exploiter les propriétés électrochimiques uniques du diamant pour le traitement de l'eau et de l'environnement. Sa gamme va se concentrer sur deux produits clés: la Diacell, un système de purification de l'eau basé sur des électrodes de diamant sur silicium (lire aussi la revue de presse du 27 juillet 2004), et l'unité Sensys-Control, une technologie reposant sur des microélectrodes pour le contrôle continu de la qualité de l'eau. Article à voir briller dans "l'agefi" de vendredi.

La revue "tec21" propose avec son édition de février un supplément sur les prix d'architecture décernés par la SIA pour la période 2004-2005. En effet, cette société honore des travaux de diplôme particulièrement remarquables de l'EPFL, l'EPFZ et, depuis 2004, de l'Academia di Architettura de Mendrisio. Sur le campus lausannois ce sont Mikhail Broger, Peter Brun/Alan Castoldi et Nadia Carlevaro/Anne Dupraz qui ont été primées pour leurs réalisations respectives: une bibliothèque nationale à Mexico City, la requalification d'un quartier urbain à Genève et une alternative à la réhabilitation des bidonvilles de Dehli.

Les mesures se propagent comme une traînée de poudre. Mais sans faire de fumée. Après des institutions telles que l'EPFL, l'UNIL (voir la revue de presse d'hier)ou encore l'Uni de Fribourg, c'est au tour des cinémas de bannir la clope. L'exploitant Europlex interdira dès le 9 février aux fumeurs de s'en griller une dans l'ensemble de ses locaux. Par contre, la consommation de pop-corn reste autorisée, dans et hors des salles de projection. Sans modération.