Revues de presse

03 février 2005

La maquette numérique de Swissmetro, débutée en septembre dernier, donne entière satisfaction à ses concepteurs, raconte "24 Heures". A tel point que le train ultrarapide à sustentation magnétique "franchit une étape très importante: celle du départ de son industrialisation", estime Rodolphe Nieth, père du projet et vice-président de la société Swissmetro SA. Baptisé HISTAR, ce modèle de simulation par ordinateur est très performant pour étudier des éléments clés comme l'aérodynamisme des rames, mais surtout se révèle bien moins coûteux qu'une maquette traditionnelle. La CTI vient de renouveler la subvention au projet pour six mois, ce qui permettra de trouver des partenaires industriels et financiers, selon Marcel Jufer, lequel œuvre au Laboratoire d'actionneurs intégrés de la Faculté STI.

Le 1er mars était déjà la date de l'indépendance neuchâteloise, il sonne également celle de la recherche en sciences du vivant. Dans moins d'un mois, les chercheurs pourront utiliser les cellules souches issues d'embryons surnuméraires, conformément à la volonté populaire qui est sortie des urnes le 28 novembre dernier. Des garde-fous subsistent. Ainsi un scientifique ne pourra produire ce type de cellules que pour un objet de recherche précis et s'il n'a pas la possibilité de s'en passer. Plusieurs journaux, dont "l'agefi", reprennent la dépêche de "l'ATS" traitant de la nouvelle.

"L'Hebdo" de ce jeudi consacre son cahier spécial à l'architecture du XXIe siècle. Dans ce contexte, le professeur à l'EPFL Jacques Lucan explique les enjeux d'une construction contemporaine rebelle aux carcans, vivante et mouvante. Aujourd'hui, on ne parle plus de style ou de tendance, mais plutôt d'attitude. En outre, l'attention se porte davantage sur la façon de concevoir et l'on soigne davantage les surfaces, les façades. Une préoccupation qui, selon l'architecte français, n'est pas seulement qu'esthétique, mais qui correspond à un besoin plus profond.

La fondation de Novartis pour la recherche finance la première chaire au sein de l'hôpital universitaire de Zurich. Celui-ci se concentre sur la recherche sur les maladies touchant l'estomac, le foie et les intestins. La "Basler Zeitung" de jeudi rappelle que ce genre de financement n'est pas si exceptionnel, puisqu'à ce jour, huit chaires de l'Uni de Zurich en bénéficient déjà. A Bâle, ce sont 18 chaires qui reçoivent un soutien privé.

Après l'EPFL, c'est au tour de l'UNIL de passer d'un campus avec des zones pour fumeurs à l'interdiction quasi totale de la fumée. La mesure sera effective dès le 7 mars prochain.

02 février 2005

Adel Michael avait déjà créé 4M Technologies à Yverdon. Il fait aujourd'hui son retour sur la scène économique en lançant le Swiss Tech Center pour les entreprises en deuxième phase de développement. Ce parc d'un genre nouveau se veut être le chaînon qui manquait jusqu'alors entre les incubateurs traditionnels et le monde industriel. Les locaux, imaginés par des concepteurs zurichois, seront situés à proximité de l'EPFL. Sans que cela empiète sur les plates-bandes de l'Ecole, précise Adel Michael: "La mission de l'EPFL est d'assurer la formation, non la pérennité des spin-off qui en sont issus… Nous tirons parti du vivier de compétences existant en lui ajoutant une expertise industrielle."

Rendre l'EPFL plus sélective? Dans "l'agefi" de ce jour, Sébastien Cevey, étudiant en informatique, répond à l'opinion que Pascal Perez, son condisciple, avait publiée dans le même journal le 21 janvier. Pour Sébastien Cevey, les propositions de rendre plus difficile l'accès à l'EPFL pour les étudiants de première année par l'introduction d'examens ou l'augmentation des taxes d'études seraient contre-productives. "La réputation d'une école ne se fait pas sur les compétences des gens qui y entrent mais de ceux qui en sortent", estime-t-il. Pour l'étudiant, l'amélioration de la mission de l'EPFL passe plutôt par un meilleur encadrement des étudiants.

En lançant ce mois-ci une chaussure de sport révolutionnaire, la jeune société lausannoise SpringBoost est appelée à se frotter aux grands équipementiers tels que Nike. Fruit de cinq années de recherche à l'EPFL, le modèle proposé permettrait d'améliorer les performances en saut et en course de 10 à 15%. "PME Magazine" du 1er février annonce que le produit sera fabriqué en Asie et vendu 169 francs. La "Tribune de Genève" du 22 février a également consacré un article à la start-up.

Le domaine des diagnostiques et des bioanalyses n'échappent pas à la tendance vers le miniaturisation. Cette fois, une équipe de chercheurs emmenée par le professeur de l'EPFL Horst Vogel a développé une nouvelle sorte de lampe à usage nanoscopique. Au cœur de cet appareil: des nanocristaux recouverts d'une ficne couche de lipides. Le service d'information allemand "Chemie.de" présente ces travaux.

Dans une chronique du "Temps" de ce jour, Claudine Amstein, secrétaire générale de la Fédération romande immobilière, se penche sur la crise du logement. Selon elle, le problème actuel réside dans le fait que les investisseurs ne veulent acheter que des immeubles déjà construits. Elle fait ensuite référence à une enquête menée par le professeur de l'EPFL Philippe Thalmann. Celle-ci donne des indications sur les motivations des maîtres d'ouvrage qui ont construit ces dix dernières années: un bon tiers l'a fait pour se donner du travail, un autre tiers pour faire de la promotion et le dernier tiers pour obtenir une rentabilité de longue durée. Et Claudine Amstein de constater que les promoteurs d'immeubles de rendement prêts à prendre le risque de construire pour offrir des investissements à des particuliers manquent cruellement.

01 février 2005

Des physiciens de l'EPFL et des Unis de Paris-Sud et de Rome ont mis au point une méthode pour mesurer une température des systèmes granulaires en vibration. Ces travaux viennent d'être publiés dans une édition "spéciale Einstein" du magazine "New Journal of Physics". Cordis News a aussi repris l'information le 31 janvier. L'agence note que cette étude pourrait aider à expliquer pourquoi les particules de glace et de neige glissent comme elles le font lors d'une avalanche. Elle pourrait aussi améliorer la manipulation des comprimés pharmaceutiques.

Le secrétaire d'Etat à l'éducation et à la recherche s'explique sur les transformations prévues par les universités suisses. Dans une interview publiée ce jour par "24 Heures" et "La Tribune de Genève", Charles Kleiber assure que les réformes envisagées renforceront l'autonomie des universités, unifieront le système suisse ou encore encourageront la rationalisation des filières de formation.

Le rapport sur la politique industrielle remis au président français Jacques Chirac en décembre inspire le professeur de l'EPFL Dominique Foray. Dans "Le Monde" du 25 janvier, le directeur de la Chaire en économie et management de l'innovation se dit peu convaincu par une réhabilitation des grands programmes en tant qu'instrument de la politique de recherche et d'innovation. Selon lui, cette logique de "club fermé" engendre perte de compétitivité des entreprises, verrouillage technologique précoce et déconnexion avec le reste de l'économie.

Dans "Le Temps" de ce jour, le professeur de l'EPFL Murat Kunt se fend d'un commentaire sur la convergence de la télévision, de l'informatique et des communications. Il s'attarde sur la nouvelle génération de magnétoscopes numériques à disque dur. Des outils qui n'ont ni écran, ni clavier, ni souris, mais une télécommande à plusieurs boutons, chacun à plusieurs fonctions. C'est là que le défi commence pour l'utilisateur, juste après qu'il ait lu le mode d'emploi de 60 pages….

31 janvier 2005

Après les banques du sang et du sperme, voici le temps des banques de cellules souches. Lancée par des diplômés EPFL en microtechnique et en biologie, la start-up RCB (pour Regenerative Cell Bank) a fait sien un nouveau créneau dans le domaine des sciences de la vie: le stockage de cellules souches adultes. "Rien à voir avec les cellules embryonnaires", précise d'emblée Romain Colmar, un des dirigeants de la société. En fait, il s'agit de prélever chez des individus des cellules, extraites de la moelle osseuse, puis de les conserver jusqu'à ce que la personne les utilise lors de traitement régénératif, dans les cas de leucémies en particulier. La start-up cherche à lever 1 million de francs. A lire dans le "24 Heures" du jour.

"PME Magazine" de février revient sur les accords d'échanges scientifiques signés par Pascal Couchepin avec la Chine et l'Inde. Un "échange de cerveau dans les technologies de l'information, la nanotechnologie et la biologie" dans lequel "les deux écoles polytechniques fédérales joueront le rôle phare", précise le mensuel. Concrétisations les plus immédiates de cet accord: une maison suisse pour la science, la technologie et la culture qui sera ouverte à Shanghai en 2006, suivie par une structure jumelle en Inde. Le magazine cite Martin Vetterli, vice-président pour les relations internationales, pour lequel "l'avenir de la science se trouve à l'Est". "Aux EPF maintenant de développer les contacts avec l'Empire du Milieu", estime pour sa part "PME Magazine".

L'accord signé entre Cyberbotics, spin-off de l'EPFL spécialisé dans les logiciels de simulation robotique, et le Stanford Research Institute continue de faire parler de lui. "PME Magazine" se joint à la cohorte des médias qui ont déjà parlé de ce contrat concernant Webots, un logiciel développé en partenariat avec le groupe de robotique bio-inspirée du chercheur Auke Ijspeert.

28 janvier 2005

Un forum de haute envergure et d'ambition mondiale qui serait consacré aux grands enjeux scientifiques, ainsi qu'au dialogue entre les chercheurs d'horizons divers. Une manifestation qui serait organisée tous les deux ans et située en Valais. C'est le projet que concoctent le recteur de l'Uni de Genève André Hurst, l'ancien président des EPF Francis Waldvogel et un comité d'experts qui comprend Ruth Dreifuss. La première édition pourrait avoir lieu en septembre 2006. Crans-Montana a d'ores et déjà fait connaître son intérêt à accueillir ce "Davos de la science". A lire dans "Le Temps" de ce vendredi.

"L'agefi" de ce jour dresse le portrait d'Evermore Innovations, une start-up créée en juin 2004 et installée au Parc scientifique. Elle veut intégrer un système d'intelligence artificielle, dénommé Aida, sur des ordinateurs et d'autres supports. L'entreprise, contrôlée par Sébastien Meng et Sylvain Paillard, vise directement le marché chinois. Afin de valider sa technologie, elle effectue désormais des ponts permettant d'étudier l'application de la recherche fondamentale en terme d'intelligence artificielle sur une population ciblée et massive. Le logiciel Eye.kidz constitue un premier pont technologique. Il permet aux enfants de surfer sur internet sans avoir accès à certains sites.

La commission du domaine des EPF de l'Association du personnel de la Confédération (APC) dit non au projet de nouveau système salarial pour les six institutions. L'information est donnée par le journal de l'APC. Selon celle-ci, le système de salaire à la prestation introduit à la Confédération avec le nouveau droit du personnel n'a pas donné les résultats escomptés. De plus, l'APC cite plusieurs difficultés d'application et met en avant les risques de démotivation que pourraient susciter les mécanismes prévus.

Cent cinquante ans: l'occasion pour l'EPF de Zurich de se lancer dans une campagne de séduction. Le "Tages Anzeiger" de ce jour explique que l'institution a mis sur pied une exposition dont les objectifs sont de susciter l'intérêt d'étudiants futurs et de lutter contre les clichés qui pénalisent le milieu universitaire.

27 janvier 2005

Il s'appelle InsBot, il a la taille d'une boîte d'allumettes et est devenu une véritable vedette… chez les blattes. Ce robot mis au point par le Laboratoire des systèmes autonomes est l'objet d'une expérience menée par l'EPFL et l'Université libre de Bruxelles très particulière: infiltrer une communauté de ces sympathiques insectes si prompts à investir nos foyers. Comportement, odeur… InsBot dispose de tous les atours pour se faire passer pour l'un d'entre eux. Sans blatte? Si, si, ça marche, affirme "l'Hebdo" de cette semaine, qui a interrogé Francesco Mondada, collaborateur scientifique rattaché au laboratoire.

Vaincre les phobies à l'aide d'images de synthèse? Dans le Laboratoire de réalité virtuelle du professeur Daniel Thalmann, ce n'est plus un rêve. L'équipe du chercheur développe depuis de nombreux mois un système qui permet de placer des patients atteints de troubles devant tels que la peur du vide ou l'agoraphobie devant leur peur. Daniel Thalmann et Bruno Herbelin, assistant au Laboratoire, expliquent les motivations de leurs travaux dans l'émission "Territoires 21" de la "Télévision suisse romande". Leurs limites, également. Si les images virtuelles arrivent à un degré de simulation très convaincant, d'autres outils, des systèmes haptiques en particulier, se révéleront nécessaire pour arriver à un parfait réalisme. Ce sujet avait déjà été traité par le magazine "Femina", que l'on peut consulter dans la revue de presse du 19 octobre.

L'Ecole des sciences criminelles de l'Université de Lausanne souffle ces cinquante bougies. Le magazine "l'Hebdo" consacre un reportage à ce haut lieu où oeuvrent police scientifique et criminologues. Foin de loupe et de poudre à pulvériser: la traque aux criminels est devenue high-tech. L'Ecole explore de nouveaux domaines de recherche, en particulier dans le domaine de la biométrie. Elle travaille ainsi main dans la main avec l'EPFL et l'équipe d'Andrzej Drygajlo, du Laboratoire de traitement des signaux 1, pour la mise au point d'un système qui pourrait sécuriser bientôt les futurs passeports. Ce sujet avait déjà été traité dans un article de "l'agefi" qui peut être consulté dans une précédente revue de presse.

26 janvier 2005

La difficulté d'affranchir La Poste du carcan étatique nuit clairement à son développement. Pire, la politique doit arrêter de se conduire en propriétaire. "Son rôle doit se borner à s'engager fortement pour la régulation." Ce constat sévère a été fait par le professeur de l'EPFL Matthias Finger, à l'occasion d'un colloque organisé par la haute école lausannoise et economiesuisse. Pas de quoi faire plaisir à certains parlementaires, souligne "l'agefi" de ce mercredi. Pourtant, poursuit le quotidien, si l'opérateur historique conserve encore sa position de quasi monopole, les gros concurrents européens n'attendront pas. Et, face à la déferlante des Allemands, des Néerlandais et autres Français, une entreprise comme La Poste aura bien de la peine à résister et à compenser ses pertes

Pour la première fois depuis 1995, le nombre d'inscriptions dans des unis ou des hautes écoles en vue d'une formation d'ingénieur est à la baisse. C'est une étude d'Engineers Shape our Future (IngCH) qui vient de le révéler. En comparaison avec l'année précédente, la baisse serait de 9%. Info.Week.ch du 24 janvier donne le détail des résultats de cette étude.

25 janvier 2005

La conférence internationale organisée à Lausanne par l'Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer s'est clôturée samedi en beauté. Plus de 300 chercheurs se sont réunis pour ce colloque organisé tous les deux ans. "L'agefi" et "swissinfo" reviennent sur les dernières avancées de la recherche sur le cancer qui ont été dévoilées par les participants. Comme l'explique "swissinfo", l'intérêt de cette manifestation n'est pas seulement l'échange d'informations entre chercheurs. "Elle peut aussi déboucher sur des idées nouvelles, que chacun n'aurait pas forcément eues en restant dans son laboratoire", note le média en ligne. Pour s'en convaincre, il suffit de consulter le sujet de la "Télévision suisse romande" daté du 21 janvier, où plusieurs chercheurs de l'ISREC s'expriment. En particulier Pierre Gönczy et Joachim Lingner, deux professeurs nommés à l'EPFL en décembre dernier.

Dans sa page consacrée aux sciences de mardi, "Le Temps" présente le centre de recherche de l'Institut Paul Scherrer. Situé près de Villigen, il a inauguré il y a une semaine une nouvelle ligne de lumière à synchrotron, destinée aux recherches de Novartis, Roche et de Max Planck Gesellschaft. Celle-ci doit permettre de reconstituer l'architecture des protéines en trois dimensions avec une précision et une efficacité inégalées. Objectif: mieux comprendre les résistances des patients à certains médicaments. Cette technique a bien progressé ces deux ou trois dernières années et, à l'avenir, elle devrait permettre "d'aller plus vite, plus haut (en termes d'énergie) et vers le plus petit (au niveau de l'atome)".

L'éclairage artificiel des bâtiments représente entre 15% et 40% de leur consommation énergétique totale. D'où l'enjeu lié à une utilisation plus intensive et plus appropriée de l'éclairage naturel. Marilyne Andersen, une professeure assistante du MIT – elle a réalisé sa thèse de doctorat au Laboratoire d'énergie solaire et de physique du bâtiment, à l'EPFL – explique cependant dans "Tracés" que pour ce faire, il est indispensable de connaître les données photométriques directionnelles pour tout vitrage complexe. Le goniophotomètre bidirectionnel permet justement de mesurer la lumière selon des grandeurs angulaires. En particulier, un nouveau type d'appareil est basé sur des techniques d'imagerie numérique. Ainsi, plutôt que de déplacer la source lumineuse, on détermine la direction du rayonnement incident en inclinant le dispositif.

"L'agefi" de ce jour annonce que la biotech est à l'honneur cette semaine. Non seulement le forum Biodata s'ouvre à Genève, mais la start-up Apoxis vient aussi de boucler son second tour de financement privé ouvert avec une première clôture de 15 millions de francs. Un second tour qui voit l'arrivée du leader mondial du traitement des diabètes, le venture danois Novo Nordisk. Pour rappel, la société lausannoise a reçu l'an dernier le Swiss Technology Awards. Et, cerise sur le gâteau, le prix Nobel de physiologie/médecine Bengt Samuelsson vient d'entrer dans son conseil d'administration.

Au XVe siècle déjà, Léonard de Vinci, après avoir observé des oiseaux et des chauve-souris, imagina que l'homme pourrait voler par ses propres moyens s'il savait imiter leur technique. Les chercheurs planchent toujours sur de nouvelles façons de se mouvoir dans les airs. Trois spécialistes, dont Jean-Christophe Zufferey, assistant au Laboratoire de systèmes autonomes 2, à l'EPFL, vont traiter de ce sujet dans le cadre d'une conférence intitulée "Trucmouche, objets volants bio-inspirés". Ce mercredi à 20 h, au Musée d'histoire naturelle de Neuchâtel.

24 janvier 2005

A l'Université de Neuchâtel, la suppression des chaires de grec ancien, d'italien et de microbiologie ont focalisé l'attention sur les petites filières académiques en mal d'étudiants. Mais le problème est beaucoup plus général que cela et préfigure le grand chambardement du paysage universitaire helvétique. Dans "Le Matin Dimanche", Mario Annoni, président de la Conférence universitaire suisse (CUS), estime que le cas neuchâtelois prouve le besoin d'une coordination des efforts de formation au niveau national. Et annonce une petite révolution: à l'horizon 2008, la CUS devrait être remplacée par une autre conférence regroupant universités cantonales, Ecoles polytechniques, HES et HEP, et qui serait chapeautée par la Conseil fédéral. Son champ d'action irait du financement à la surveillance du contrôle de qualité, en passant par la fixation des stratégies de recherche des institutions placées sous sa surveillance.

Après les chercheurs, la Suisse arriverait-elle à inverser la vapeur en ce qui concerne les étudiants? Les chiffres de l'Office fédéral de la statistique montrent que les étudiants étrangers n'ont jamais été aussi nombreux à étudier dans notre pays au cours des dix dernières années. En 2003, la part de cette population se montait à 16,3% des effectifs estudiantins, alors que les statistiques relatives aux Etats-Unis sont en chute libre. A lire dans la "Neue Luzerner Zeitung" ainsi que dans le "24 Heures" du jour.

Les différences entre les systèmes académiques suisse et américain ont souvent été relevées. Dans la "Basler Zeitung" de ce jour, Aleksander Berentsen, professeur de théorie économique de l'Université de Bâle, met en exergue les avantages du modèle américain. Il relève en particulier que les universités américaines comptent davantage sur des fonds privés pour leurs constructions et se livrent à une réelle concurrence qui leur permet de mieux se positionner et de défendre un standard de qualité pour leurs chercheurs et leurs étudiants.

L'EPFZ et l'Uni de Zurich ne font pas mystère de leur ambition d'attirer de nouveaux mécènes. Et c'est du côté du Golfe que les deux institutions concentrent leurs efforts, explique la "NZZ am Sonntag". Avec l'appui du canton, elles ont créé une fondation, baptisée "Zurich Orient Foundation", dont la mission est d'attirer des fonds pour investir dans des projets de recherche.

Suite à la mort de la société GeneProt, les médias s'interrogent sur le réel potentiel romand dans le domaine des sciences de la vie. La "TSR" et la "Radio suisse romande" ont posé la question le 22 janvier dernier à Jane Royston, professeure d'entrepreneuship à l'EPFL. Selon cette dernière, "ce n'est pas parce que GeneProt disparait que tout va s'arrêter. Les sociétés naissent et meurent et neuf start-up sur dix ne survivent pas", rappelle-t-elle. Jane Royston juge toutefois que l'axe Lausanne-Genève a du mal à régater avec la région rhénane en ce qui concerne les pures sciences de la vie. Dans le domaine high-tech cependant, la Suisse romande a une carte à jouer. Reste la question du financement. Si les sociétés de capital-risque existent en suffisance, Jane Royston juge que la manne financière, étatique en particulier, est investie de façon trop large et qu'il faudrait fixer des priorités.

Une brève parue dans "Le Temps" de samedi démontre quelle a été l'importance de la confession religieuse dans le résultat de la votation concernant la Loi sur les cellules souches, acceptée par le peuple. L'article indique que les personnes proches d'une communauté religieuse ont en majorité rejeté la loi, à l'image des catholiques et des évangélistes.

21 janvier 2005

Dans un livre tout juste publié, le directeur romand d'Avenir Suisse Xavier Comtesse dresse un bilan plutôt négatif de l'usage des technologies de l'information. Un paradoxe qui tient essentiellement à quatre facteurs: "La fascination des Helvètes pour la technologie, la richesse du pays qui peut ainsi se payer les dernières nouveautés, le mythe du travail bien fait qui oblige à un perfectionnement plein de lenteur et une préférence donnée au développement du produit plus qu'au client, c'est à dire une domination de l'offre sur la demande. Cet ouvrage est le résultat d'une étude menée durant une année sur la situation des nouvelles technologies de l'information et de la communication en Suisse, elle-même appuyée par un sondage réalisé à grande échelle. A lire dans "l'agefi" de vendredi et également ce lundi 24 janvier, avec une interview de l'auteur.

La climatologue Martine Rebetez répond ce vendredi à "Trois questions" posées par "24 Heures" sur l'introduction d'une taxe sur le CO2. Elle estime qu'il en va du devoir du scientifique de soutenir cette taxe et d'expliquer les conséquences de la pollution au CO2. La spécialiste de l'EPFL constate encore qu'après avoir été pionnière en matière d'environnement, la Suisse est en train de prendre du retard.

Plus de 160 membres de l'Association du personnel de la Confédération, section de l'EPFL, ont approuvé il y a quelques jours une résolution d'opposition à "toute détérioration future de ses conditions sociales et de travail qui n'aurait pas fait l'objet d'une pleine concertation et d'une juste compensation". "24 Heures" de ce jour reprend le communiqué adressé par l'Association.

Pascal Perez, étudiant à l'EPFL, exprime son avis dans "l'agefi" du jour. Selon lui, seule une sélection plus stricte permettrait à l'EPFL de retrouver sa place dans le "top ten". Et le jeune homme de préconiser l'introduction d'examens d'entrée, un niveau académique irréprochable ou encore l'augmentation de la taxe universitaire.

20 janvier 2005

"L'Hebdo" de cette semaine publie un cahier spécial sur les dernières avancées en matière de sciences et technologies. Au programme: neurobiologie, antibiotiques et autres cerveaux. Le premier article est consacré à la robotique, plus particulièrement aux travaux du professeur Auke Ijspeert, de l'EPFL. En s'inspirant du système nerveux des vertébrés, lui et son équipe concoctent de nouveaux robots amphibies, avec pour but avoué d'aider les biologistes à mieux comprendre le monde animal. Par ailleurs, Michel Aguet fait l'objet d'une interview. Le directeur de l'ISREC s'explique sur l'intégration de son institut à l'EPFL. Une "fusion" qui, selon lui, offre des possibilités d'interaction avec d'autres disciplines et un plus grand potentiel de recherche. Enfin, une brève est consacrée à Roberto Gargiani, récemment nommé professeur ordinaire en histoire de l'architecture à l'ENAC.

Chaque année, ABB Suisse remet deux prix de 10000 francs chacun à des étudiants de l'EPFZ et de l'EPFL qui se sont illustrés par un projet de recherche. En 2004, exceptionnellement, ce sont trois prix qui ont été décernés: Hans-Peter Burgener et Benjamin Rembold, tous deux de l'EPFZ, ont été récompensés pour leurs travaux en techniques de l'énergie, alors que Fabrice Dusonchet a été félicité pour son doctorat dans le domaine des techniques d'information et d'automatisation. A lire dans "Schweizer Maschinenmarkt" du 18 janvier.

Une fondation va être créée afin d'encourager les travaux de recherche en matière de génie parasismique et de dynamique des structures. Selon la "NZZ" de ce jour, elle sera présidée par le professeur de l'EPFZ Hugo Bachmann et siégera à Dübendorf. Participeront à son essor: les deux EPF, ainsi que la Société suisse de génie parasismique et de dynamique des structures.

19 janvier 2005

L'Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer (ISREC) organise dès aujourd'hui et jusqu'au 22 janvier, à Lausanne, sa cinquième conférence consacrée à la biologie cellulaire et moléculaire du cancer. Au fil des éditions, cette rencontre s'est imposée comme un événement scientifique majeur. "L'agefi" de ce jour rappelle qu'elle permet à des chercheurs européens et américains de haut niveau de confronter les résultats de leurs recherches et à de jeunes doctorants et postdoctorants installés en Suisse de s'informer et d'apporter leurs propres idées dans le débat scientifique. Différentes cessions aborderont des thèmes tels que les mécanismes de développement et de signalisation, la polarité cellulaire ou encore les chromosomes et télomères. A lire aussi dans "24 Heures" de mercredi.

En Suisse, contrairement à d'autres pays, le verre n'est que très rarement utilisé comme indice matériel lors d'une enquête. Une des raisons invoquées est le manque de données permettant d'interpréter cette trace. En collaboration avec l'EPFL, une étudiante de l'Institut de police scientifique de l'UNIL a développé sur internet un système à base de connaissances, qui permet d'estimer la valeur probante du verre. Ce programme, que dévoile "Uniscope" de janvier-février, permet la gestion des propositions de travail, l'estimation de l'importance des différents paramètres sur l'évaluation du cas et l'interprétation de l'indice.

"24 heures" est allé à la rencontre d'Etienne Krähenbühl, ce chantre du métal. Dans son édition de lundi, le quotidien explique que la beauté et la force de l'œuvre de l'artiste de Romainmôtier tiennent à l'utilisation de ces matériaux dits "superélastiques" qui lui offrent de jouer sur le contraste entre masse et légèreté, fragilité et solidité. A l'instar de son désormais fameux cube, exposé au Musée des sciences de Barcelone et réalisé en collaboration avec Rolf Gotthardt, professeur à l'EPFL.

La Suisse œuvre pour un rapprochement avec l'Union européenne en matière de recherche et de formation. Dans cette optique, le secrétaire d'Etat Charles Kleiber s'est rendu mardi à Bruxelles pour y rencontrer deux nouvelles commissions ad hoc, Potocnik et Figel. Les discussions ont notamment porté sur le septième Programme de recherche européen qui se déroulera de 2007 à 2013, ainsi que sur la participation de la Suisse au Programme de formation européen qui débutera en 2007. La "NZZ" de ce jour était du voyage.

18 janvier 2005

Le Laboratoire de réalité virtuelle n'a plus les pieds sur terre. Depuis octobre dernier, une équipe pilote un drôle d'objet volant en forme de cigare, lequel s'est déjà baladé plusieurs fois au-dessus du campus. Ce mini zeppelin a été acquis par le laboratoire afin de tester un nouveau modèle de guidage. Il a été mis au point par une petite entreprise lausannoise fondée par un ancien étudiant de l'ECAL. L'émission "Classe éco" de la "Télévision Suisse romande" dresse le portrait de cette société spécialisée dans la publicité aérienne, astucieusement baptisée… Minizepp.

Deux globes - un terrestre, un céleste - trouvés à l'automne dernier dans le bâtiment des sciences physiques de l'EPFL suscitent l'intérêt de "24 Heures" de ce jour. Le quotidien explique comment les professeurs Georges Meylan et Jean-François Loude ont découvert, puis réalisé que ces objets signés Mercator, un des plus célèbres géographes mathématiciens du XVIe siècle, étaient d'une grande valeur. Il ne reste aujourd'hui que 22 paires assorties de globes de ce genre recensées à travers le monde. Celle de l'EPFL serait alors peut-être la 23e… Une authentification officielle apportera peut-être des réponses sur l'origine de ces deux trésors.

Ursula Röthlisberger, professeure de chimie à l'EPFL a reçu dimanche au Cap la médaille internationale Dirac 2005. "24 Heures" du 15 janvier et "l'agefi" du 14 janvier reprennent l'annonce faite par l'Ecole la semaine dernière. Cette distinction est remise par l'Association mondiale des chimistes théoriques. Elle récompense un jeune chimiste (moins de 40 ans). Cette année, elle couronne le travail d'une spécialiste en chimie computationnelle.

Après avoir parlé de l'obtention de permis de travail facilitée pour les étrangers diplômés de hautes écoles suisses, la presse s'intéresse à la liberté de mouvement des étudiants suisses hors des frontières nationales. La "Tribune de Genève" fait le point sur les possibilités offertes au corps estudiantin pour s'établir, voire travailler au sein de la Communauté européenne durant leur formation. A noter que les programmes d'échanges tels que Socrate ou Erasmus restent en dehors du périmètre des accords bilatéraux négociés par les autorités suisses et européennes. Libre circulation ne signifie donc pas "libre accès à toutes les universités" pour les étudiants.

A l'occasion des journées techniques de l'Ecole d'ingénieurs du canton de Vaud, Marcel Jufer, directeur du Collège des sciences de l'UNIL et professeur à l'EPFL, a été convié à se prononcer sur les futures relations entre les EPF et les écoles d'ingénieurs. Selon lui, révèle "La Presse du Nord vaudois" du 15 janvier, la politique suisse actuelle en matière de formation est mauvaise. "C'est une véritable usine à gaz." La solution pourrait être trouvée dans la restructuration complète du Conseil fédéral. Quant aux écoles elles-mêmes, Marcel Jufer se dit convaincu par la nécessité de stimuler l'innovation. Et le professeur d'insister sur l'utilité de faire coopérer les EPF et les HES.

17 janvier 2005

"Mauvaise nouvelle pour la région: l'aventure de GeneProt prend fin", titre la "Tribune de Genève". Dans un mois, cette société spin-off de l'Université de Genève et des Hôpitaux universitaires genevois, spécialisée dans la protéomique, va fermer ses portes, faute de financement. "Le Temps" du 18 janvier annonce quant à lui carrément sa fermeture immédiate. Est-ce la fin de la biotech lémanique? Non, estime le quotidien genevois, qui juge la fin de GeneProt "triste mais pas emblématique". "Le dynamisme de la biotech – visible surtout autour de l'EPFL – ne s'éteindra pas", avance l'éditorialiste. Reste que la mort de GeneProt est bien malvenue alors que le forum Biodata, qui rassemble les décideurs internationaux dans le domaine des sciences de la vie, est sur le point de se tenir à Genève.

Le fait est avéré: en termes relatifs, la Suisse investit de moins en moins dans la formation et la recherche. Ce sont désormais 2,7% du PIB qui sont investis dans ce domaine, contre 3,1% pour la Finlande ou 3,7% pour la Suède. Comment renverser la vapeur? Dans la "NZZ am Sonntag", Dieter Imboden, président du conseil national de la recherche du Fonds national suisse, plaide pour une réforme de son institution, principal instrument selon les plans du nouveau Secrétariat à la science et à la recherche. Selon Dieter Imboden, le Fonds national doit être repensé en profondeur pour remplir sa mission première: coordonner les efforts entre les scientifiques, que ces derniers fassent partie du domaine des EPF ou des universités cantonales.

14 janvier 2005

Le supplément "Emploi et formation" du quotidien "Le Temps" revient sur l'enquête portant sur la création d'entreprises par des diplômés en sciences techniques des EPF et des hautes écoles spécialisés, déjà traitée dans une précédente revue de presse. Cette fois, le média consacre une interview à la co-auteur de l'étude, Eva Lüthi. Pour cette dernière, le fait que près d'un ingénieur ou informaticien sur cinq ait créé sa propre entreprise et que la moitié des diplômés souhaite le faire est une surprise. "Contrairement aux architectes, on ne s'attend pas à ce que les ingénieurs ou les informaticiens se lancent dans leur propre affaire", affirme-t-elle. Eva Lüthi soutient que les hautes écoles, EPFL en tête, ont leur rôle à jouer pour sensibiliser les étudiants à l'esprit entrepreneurial. Elle note au passage que les spin-off issus de la recherche académique "ont une chance de survie très élevée". A noter que "l'agefi" du 25 janvier revient églament sur la nouvelle et interroge Jan-Anders Månson, vice-président à l'innovation et à la valorisation.

Question soutien aux étudiants dans leurs premiers pas dans l'industrie, la Faculté I&C reçoit les honneurs du "Bulletin des SEV".Dans un article, le magazine spécialisé présente la structure qui permet aux étudiants en informatique et en systèmes de communication de faire un stage de quelque six mois dans une grande entreprise technologique, à l'image de Nokia, Siemens, Logitech ou IBM. Le catalogue des prestations est disponible à cette adresse web.

Deux ans après sa consoeur lausannoise, l'EPFZ s'apprête à souffler ses 150 bougies. Les médias saluent le coup d'envoi des festivités, placées sous la bannière de "Welcome tomorrow", et qui se déclineront tout au long de l'année 2005. Cet anniversaire fournit à l'EPFZ l'occasion de se repenser et d'imaginer son avenir, dans un contexte où la concurrence se fait vive entre les institutions de formation et de recherche et alors que l'école compte de moins en moins d'étudiants étrangers dans ses rangs. L'EPFZ prévoit de lancer un projet pilote pour "s'assurer des étudiants motivés" sous la forme d'entretiens avec les nouveaux immatriculés, explique "Le Temps". Le "Tages-Anzeiger" choisit pour sa part de retracer l'histoire de l'institution et de présenter les nombreuses manifestations qui seront proposées au grand public.