Revues de presse

08 novembre 2004

La presse du week-end et de ce début de semaine traite abondamment de la loi sur les cellules souches, qui sera soumise au peuple le 28 novembre. C'est bien évidemment les conséquences d'un "oui" ou d'un "non" sur le milieu de la recherche qui préoccupent les médias. La "Neue Zürcher Zeitung" se range du côté des défenseurs de la loi avec deux articles. Le premier, publié samedi, revient sur le contenu de la loi et insiste sur le fait que seules les cellules souches provenant d'embryons surnuméraires (200 par année environ) sont concernées. Quant au deuxième article, il dresse une cartographie des pratiques en vigueur dans les pays européens. On y apprend ainsi que la Belgique et la Grande-Bretagne sont les plus libéraux sur ce sujet, alors que le débat fait encore rage en Allemagne. De son côté, "Le Temps" choisit de donner la parole aux scientifiques, dont Patrick Aebischer, et relève que la recherche sur les prélèvements sur les embryons est irremplaçable, même si l'utilisation des cellules souches a ses limites. Le quotidien se penche sur les thérapies qui pourraient être rendues possibles en cas d'acceptation de la loi. Enfin, le "Bund", choisit la forme du débat entre deux personnalités pour faire le point sur la question, en faisant entrer dans l'arène Felix Gutzwiller (pro-cellules souches) et l'évangéliste Heiner Studer, lequel se range du côté du "non".

Déjà traités en juin dernier dans les colonnes de "Bilanz", les robots-jockeys de l'entreprise romande K-Team sont en bonne place dans celles du "Matin". Il faut dire que l'initiative de cette société, fondée en 1995 par des étudiants de l'ancien Laboratoire de microinformatique de l'EPFL, est tout à fait originale. K-Team fabrique des androïdes susceptibles de remplacer les enfants qui chevauchent habituellement les dromadaires au Qatar, véritable sport national dans cette monarchie du Golfe. Avec un avantage certain, puisque ce jockey robotique ne risque pas de souffrir de la chaleur ou de la déshydratation… les camélidés sont battus!

Construire ses propres capteurs thermiques pour se chauffer à l'énergie solaire? Ce n'est plus une illusion, estime "Le Matin Dimanche". Le journal dominical l'affirme par la voix d'Isabelle Morier, biologiste et chargée de cours au sein de la Faculté ENAC. "A moins d'avoir deux mains gauches, c'est à la portée de tout le monde. C'est essentiellement de la soudure et ce n'est pas très compliqué. Avec mon père, on a construit nos 15m2 en deux jours", explique la scientifique. Révélez le MacGyver qui est en vous

05 novembre 2004

Le pont sur la Morge, entre Châteauneuf/Conthey et Sion, se met ces jours en habit d'hiver. En effet, du béton fibré ultraperformant va remplacer l'ancien béton contaminé par les sels antiverglas. Ce nouveau matériau offre une meilleure étanchéité et résistance. Il permet aussi de raccourcir le nombre d'étapes nécessaires lors d'un chantier. "24 Heures" présente cette première en matière de réhabilitation d'ouvrages routiers. Une réalisation rendue possible grâce à une collaboration entre le Laboratoire de maintenance, construction et sécurité (EPFL) et le Service valaisan des routes et des cours d'eau.

Dans la série "classements", une nouvelle mouture vient de paraître. Cette fois, elle est signée "Times". Selon le magazine britannique, l'EPFZ figure à la dixième place d'un classement sur les meilleures universités du monde. L'EPFL se situe, elle, à la 32e position. A l'exception des universités d'Oxford et de Cambridge, les neuf premières places sont occupées par des institutions américaines. Celle d'Harvard est en tête. A lire dans "l'agefi".

Dans son édition de jeudi, "L'Hebdo" s'attaque aux cellules souches, afin d'informer le bon peuple appelé à voter le 28 novembre prochain. Si le magazine annonce leurs potentialités immenses – exemples d'application à l'appui - il rappelle aussi que dans les faits, rien de très concret n'est encore venu étayer les espoirs. "Les chercheurs n'ont parcouru que le début du chemin et même les plus optimistes prédisent déjà que la route sera longue." Yann Barrandon, titulaire de la chaire de biologie commune à l'EPFL, le CHUV et l'Unil, estime quant à lui qu'avant de songer à des applications thérapeutiques, il faudra passer par "beaucoup de travail et beaucoup d'échecs". Tel l'ouvrage de Pénélope.

Regarder l'intégralité des épisodes de "Friends" sur un seul DVD ? Cette perspective, totalement hors de portée aujourd'hui, pourrait devenir réalité d'ici à 2010, annonce "l'agefi" de vendredi. Les scientifiques travaillent sur une nouvelle génération de DVD et l'Institut de microtechnique de l'Uni de Neuchâtel se trouve impliquée dans cette recherche. C'est l'emploi de lumière polarisée qui permettrait de stocker jusqu'à dix fois plus de données numériques qu'il n'est possible maintenant.

04 novembre 2004

L'an prochain, les locaux de l'ancienne Ecole d'architecture de l'EPFL se transformeront en chambres, studios et lofts. C'est "24 Heures" qui l'annonce ce matin. En effet, d'ici à l'automne 2005, les numéros 10 à 14 de l'avenue de l'Eglise-Anglaise changeront de fonction et accueilleront plusieurs logements. Une vingtaine pour les hôtes académiques de l'Ecole, puis, dès la rentrée 2006, environ 240 unités pour les étudiants. La caisse de pension fédérale Publica apporte le financement estimé à 24 millions de francs. Le projet a été concocté par le bureau d'architectes nyonnais de Vincent Mangeat et l'entreprise Losinger se chargera de la réalisation. La gestion de la nouvelle résidence universitaire incombera à la société Gestrim, qui s'occupe déjà d'un immeuble pour étudiants à Ecublens.

Dans une brève, "24 Heures" annonce la présence du Forum étudiants-entreprises sur le campus, qui se déroule du 2 au 10 novembre. Au programme de jeudi et vendredi : des présentations d'entreprises, accompagnées de simulations d'entretiens d'embauche.

Sur la base d'une expertise réalisée il y a un peu plus de deux ans par l'EPFL, le nouveau collège de Cortaillod, dont la construction remonte à 1970, doit impérativement être rénové. Il pourrait aussi être agrandi. Mais cette deuxième solution, qui entraînerait le dézonage de plusieurs parcelles de vigne, fait déjà réagir les concernés. Dans "L'Express" de ce jeudi.

03 novembre 2004

Forte de ses mésaventures en matière d'OGM, l'Union européenne n'a pas attendu les premiers accidents pour analyser les risques potentiels des nanotechnologies. Elle a donc lancé un vaste programme d'évaluation et de communication. Ainsi, à chaque projet de recherche financé correspond une évaluation de ses risques potentiels. Parallèlement, tous les trois mois, un panel d'experts évalue les retombées des recherches sur les plans social, économique et environnemental. A lire dans "l'agefi" de ce mercredi.

L'Institut Paul Scherrer a signé une lettre d'intention en vue d'une collaboration avec l'Institut des sciences appliquées de Shanghai. "Les Chinois veulent copier la Source de lumière suisse (SLS). Ils veulent construire le même microscope géant que nous avons à Villigen", explique le directeur Ralph Eichler dans "Le Temps" de ce jour. Ce que la Suisse aurait à gagner de ce genre d'échange ? Réponse de l'intéressé : "La Suisse offre sa technologie et la Chine fournit des étudiants brillants."

02 novembre 2004

La sclérose latérale amyotrophique est une maladie dégénérative, qui paralyse ses victimes en endommageant les cellules nerveuses contrôlant les muscles. Selon le "Science Daily" de ce jour, quelque 5000 nouveaux cas se déclarent chaque année aux USA. La recherche est active pour lutter contre cette maladie. Ainsi, certains scientifiques misent sur l'implantation de cellules pour compenser les neurones mis hors d'usage. D'autres ont trouvé qu'un certain facteur "sauve" les neurones moteurs. Dans le troisième groupe de chercheurs, on trouve Patrick Aebischer et Cédric Raoul, de l'EPFL. Ils ont développé une technique pour "désactiver" le gène mutant responsable du mal. En injectant le virus directement dans la moelle épinière, les deux scientifiques ont dirigé leur arme vers la région malade. C'est l'une des premières études dans laquelle l'acide ribonucléique est utilisée comme thérapie contre une maladie neurodégénérative.

En achevant sa thèse en 2000 à l'EPFL, Etienne Cuche espérait que ses travaux trouveraient une application industrielle. Son ambition : moderniser l'holographie classique en s'appuyant sur la caméra vidéo et la puissance des ordinateurs. Résultat : le rêve est devenu réalité avec la création de la start-up Lyncée Tec en mai 2003, avec à la clé, la mise au point d'un microscope extrêmement précis. A lire dans "PME Magazine".

Le bestiaire improbable est arrivé à Fribourg. Le Musée cantonal de zoologie donne dans la science-fiction grâce au concours des étudiants de l'ENAC. "Fruit d'un atelier dont la finalité était de mettre en œuvre une réflexion sur les procédures d'invention qui sous-tendent tout projet, le résultat est surprenant", lit-on dans "La Liberté" de ce mardi. Entre murielles et autres geckos des villes, la visite s'annonce plutôt inédite

La loi sur les brevets biotechnologiques essuie des tirs croisés, annonce "Le Temps" du jour. Alors que la consultation se termine ces jours, le texte est en effet fustigé par la gauche aussi bien que par les entreprises pharmaceutiques. La première redoute le brevetage du vivant et elle estime que le projet bafoue la dignité de l'homme et de la créature. Les seconds craignent que la réglementation devienne trop tatillonne. Pour rappel : le texte proposé précise de quelle manière les chercheurs et les industries peuvent demander la protection d'une invention.

Le projet lancé en 1997 n'en finit pas de provoquer des réactions. Oui, il s'agit bien du feuilleton des éoliennes de Sainte-Croix. La levée des oppositions par l'Etat de Vaud n'aura pas été le dernier épisode. Les recourants - qui veulent sauvegarder le site - pourraient aller jusqu'au Tribunal fédéral. L'association créée pour l'occasion a d'ailleurs des arguments à faire valoir. Parmi eux, une étude de l'EPFL, qui "prouve que le projet ne tient pas route sur le plan technique, mais aussi financier". La roue tourne, mais les éoliennes pas encore. Dans "La Presse du Nord Vaudois" de ce mardi.

01 novembre 2004

Cette année, la traditionnelle journée d'information (6 octobre) pour les professionnels de la construction avait pour thème la durabilité des ouvrages en béton. "Batimag" du 28 octobre fait un bref compte-rendu des exposés présentés ce jour-là à l'EPFL devant un parterre de quelque 200 personnes. Le professeur Eugen Brühwiler du Laboratoire de maintenance, construction et sécurité, a notamment abordé les aspects techniques, mais aussi contractuels et humains de cette problématique.

L'Académie suisse des sciences techniques a convié des experts de l'EPFL à s'interroger sur un emploi efficace de l'énergie. Ce qui a abouti à un congrès réunissant 200 participants le 30 septembre. Le "Bulletin des SEV" résume les interventions des professeurs Alexander Wokaun, Eberhard Jochem ou encore Daniel Favrat, qui prêchent soit en faveur d'une réduction de la consommation d'énergie, soit en faveur de mesures communes à tous les niveaux décisionnels.

Y a-t-il un "Röstigraben" en architecture ? Le magazine "Tec 21" pose la question dans son édition du 22 octobre. Alors qu'en Suisse alémanique on peut parler de tendance aux "blocs", sortes de dérivés des montagnes, il est plus difficile de dégager un courant de mode en Romandie. Sans doute parce que de ce côté de la Sarine, il y a pléthore de bureaux d'architectes et donc autant de styles différents. Parmi les ouvrages cités pour leur diversité architecturale, le futur Learning Center de l'EPFL. Toujours dans le même magazine, un article présente Group 8, une société fondée par… huit architectes en 2000, à Genève. Elle vient de remporter deux gros concours: l'agrandissement du siège de l'OMC à Genève et la réalisation d'un nouvel office pour le Département de l'environnement du canton de Genève.

Le projet Interreg a pour ambition de faciliter l'échange de connaissances dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Ce programme franco-suisse, qui a démarré au début de l'année, est soutenu par l'Association Bimo et l'Agence de développement du Pays de Montbéliard. L'objectif est de réunir 100 partenaires côté suisse et 100 côté français. "Le Quotidien jurassien" du 29 octobre explique que les partenariats seront encouragés par le biais de forums, de repas-conférences et de séminaires.

En ce lundi de Toussaint, Jacques Neirynck déclare au "Matin" qu'il "aime les librairies et les restaurants". Dans la rubrique "Parlez-moi d'argent", le professeur honoraire de l'EPFL dit encore avoir plaisir à acheter les choses qu'il aime. Et si 10 millions lui tombaient sur la tête ? Il s'offrirait une résidence secondaire en France, dans le Var, et il placerait le reste pour sécuriser ses années à venir. Une information qui prend toute son importance en cette Journée des morts

29 octobre 2004

La Suisse n'investit-elle pas assez dans la matière grise et trop dans le béton ? C'est du moins ce que déclarait récemment l'économiste et agitateur public Beat Kappeler. "L'Hebdo" de cette semaine a voulu vérifier l'affirmation. Jusqu'à présent, il est vrai, la plupart des universités n'étaient pas incitées à freiner leurs besoins en nouvelles surfaces. En Suisse, on dépense 12% du budget des hautes écoles pour les constructions (contre 8% en moyenne dans les pays de l'UE). Mais le prix des réalisations immobilières y est élevé, les normes sévères et le perfectionnisme un modus vivendi. Des efforts d'optimisation sont tout de même entrepris, notamment à l'EPFL où l'on pratique les horaires étendus. Il n'empêche que l'appétit en surfaces supplémentaires des unis et des EPF ne cessera pas de sitôt, annonce le magazine. Qui conclue qu'efficacité "ne signifie pas économiser jusqu'à la ruine, mais simplement distribuer le mieux possible les moyens à disposition".

En 2003, 446 nouvelles entreprises se sont implantées en Suisse. Dans "PME Magazine" de novembre, Francis Sermet, directeur du développement économique West Switzerland, révèle que les Romands font mieux que les Alémaniques en matière d'attractivité. Il en va de même pour les scientifiques et les chercheurs. Le magazine donne l'exemple des EPF, qui se sont trouvées récemment à sept reprises en concurrence pour l'engagement de professeurs : celle de Lausanne l'a emporté à chaque fois.

Dans son édition de novembre, "L'année de l'entreprise" propose un dossier sur la place de la Suisse en matière de sécurité high-tech. Car notre pays aurait tout pour devenir un centre d'excellence dans ce domaine. Oui, mais "il manque juste de l'intérêt et une impulsion des dirigeants", déplore Serge Vaudenay, directeur du Laboratoire de sécurité et de cryptographie de l'EPFL. Pourtant, la Suisse romande compte des leaders mondiaux et des compétences avérées. Et le magazine de citer en exemple des entreprises telles qu'Ilion, "le hacker genevois qu'on s'arrache", Wisekey, Surveillance Consulting Group, VisioWave (vidéosurveillance), Id Quantique, qui utilise la physique quantique comme arme anti-espion, et Sokymat, le géant de la puce.

"L'agefi" s'est laissé séduire par la start-up Titanium Engineering, à Yverdon. C'est à l'occasion de son travail de thèse (passée à l'EPFL) qu'Olivier Piotrowski a développé un procédé de polissage électrochimique du titane et de ses alliages. Fort de cette maîtrise, il a décidé de créer son entreprise en 2001. Depuis, il a orienté son activité vers le traitement de pièces, en passant par l'élaboration de nouveaux produits et la vente d'un procédé complet. La société compte plusieurs clients dans l'industrie horlogère, ainsi que Straumann, Mathys et Symbios. Elle devrait enregistrer un chiffre d'affaires d'un million de francs cette année.

Les difficultés de retour restent d'actualité pour les universitaires suisses actifs aux Etats-Unis. La Suisse a-t-elle un devoir vis-à-vis de ses expatriés ? "L'année de l'entreprise" s'est posée la question, mais sans vraiment trouver de réponse. "Nous devons nous préoccuper du capital humain. Ces étudiants représentent notre futur", déclare Xavier Comtesse, directeur romand d'Avenir Suisse. Quant à Christian Simm, directeur de Swissnex, il répond par une question : "En faisant abstraction du côté émotif du sujet, on peut se demander de qui a besoin la Suisse, des meilleurs ou de ceux qui portent un passeport à croix blanche ? Faut-il dans ces conditions faire revenir les Suisses parce qu'ils sont Suisses ?"

L'Etat de Neuchâtel met de l'ordre dans ses affaires, en procédant à l'inventaire complet de ses parcelles. Une démarche rendue possible avec un logiciel de gestion du territoire. Grâce à cet outil, explique "L'Express" de ce jour, l'administration pourra à l'avenir accéder à une foule de données précises sur chaque parcelle. Cette somme colossale de renseignements est d'ailleurs encore collectée sous la direction de Marc Riedo, un chercheur de l'EPFL employé à temps partiel par le canton de Neuchâtel.

La société Komodosoft, à Sierre, fait à nouveau parler d'elle. Dans "L'Hebdo", son directeur Olivier Morgan dit estimer qu'en "toute logique" l'EPFL devrait se doter d'un département dédié à la formation des créateurs de jeux vidéo. Une proposition qu'il a déjà faite par le passé et qui lui donnerait peut-être la possibilité de collaborer à la naissance de cette voie académique. "D'abord il y aurait une section, ensuite un institut et finalement une chaire", espère l'entrepreneur, qui pourrait de ce fait aussi développer son entreprise en engageant des stagiaires et constituer un pôle de compétences. Mais du côté de l'EPFL, on est loin de partager le même enthousiasme, d'une part, car les EPF n'ont pas cette vocation et, d'autre part, car les besoins dans la région ne sont pas assez importants.

28 octobre 2004

"L'agefi" l'annonce tout de go dans sa page "éclairage": "L'Ecole polytechnique de Paris marche sur les traces de l'EPFL". Dans la vaste réorganisation de son modèle de soutien à la recherche, la France cherche à créer des centres de compétences regroupant les efforts sur l'ensemble de l'Hexagone, analogue aux pôles qui sont en passe d'être créés dans le domaine des EPF. Une démarche qui oblige le Poly de Paris de se réinventer, et reprenant le modèle choisi par l'EPFL. Comme le rappelle le journal, la concurrence est toujours plus vive entre les universités de pointe en Europe. Et le Poly de Paris recèle un avantage comparatif, estime "l'agefi": "le fait de pouvoir sélectionner ses étudiants"

Le nouveau bâtiment de la Faculté informatique et communications fait l'objet d'un article dans "24 Heures" de ce jour. Répartie sur quatre étages, la construction amène près de 35% de surfaces utiles en plus. Surtout, elle permet de regrouper les collaborateurs et enseignants qui étaient disséminés jusqu'à maintenant dans d'autres facultés. Le bâtiment est également doté d'un réfectoire qui sera géré par Fabrice Hochart, patron des établissements lausannois la Petite Auberge et l'Avenir.

Les propos du président du Conseil des EPF Alexander Zehnder lancés le 19 octobre font finalement réagir les étudiants. Dans "24 Heures", Alexandre Aellig, président de l'Association des étudiants de Suisse, se dit défavorable à un processus de sélection, qui "signifierait que la maturité ne suffit plus pour entrer dans une EPF". L'Union nationale des étudiants suisses condamne aussi cette idée dans "Le Temps" par l'intermédiaire d'un de ses membres. "Le président du Conseil des EPF dévoile une folie des grandeurs qui pourrait mener nos EPF vers une formation réservée aux élites fortunées", écrit ce dernier.

Le cerveau humain n'a pas fini de dévoiler son potentiel et ses subtilités. L'émission "Territoires 21" de la "Télévision suisse romande" consacre un sujet sur les mystères de cet organe souverain. En point d'orgue, la journaliste interroge Jean-Philippe Thiran, du Laboratoire du traitement des signaux, sur le fameux logiciel de "dissection virtuelle du cerveau" développé conjointement par le CHUV et l'EPFL. Une interview bien méritée, puisque la journaliste cherchait depuis le début de l'émission le bureau ELD 236 du professeur… Enfin, "Territoires 21" nous gratifie d'une séquence tirée des archives de la TSR. Tournée en 1953, lors du centenaire du Poly de Lausanne, cet extrait met en exergue les prouesses des collaborateurs de l'Ecole dans le domaine des barrages et des turbines.

Une manne de 1,6 million de francs va tomber dans l'escarcelle de l'Institut de microtechnique, via Ciment, le projet de collaboration entre l'EPFL et l'Uni de Neuchâtel. Ce coup de pouce provient de la Conférence universitaire suisse, qui n'a retenu dans son choix final que sept des quelque 25 projets de coopération qui lui avaient été soumis sur le plan suisse. Mais au total, le projet recevra 3,2 millions ces deux prochaines années, l'EPFL s'étant aussi engagée à participer financièrement. "L'agefi" de ce jeudi rappelle que Ciment remplace, en fait, la convention qui existait entre l'EPFL et l'IMT depuis 1978, et qui avait été renouvelée en 1989.

"Les étudiants doivent prendre conscience qu'ils ont un corps sous leur tête." Les mots sont de Georges-André Carrel, directeur du service des sports de l'Unil et de l'EPFL. "24 Heures" muscle son édition du jour en faisant le tour du centre sportif où des milliers d'universitaires se rendent chaque jour, en quête d'un exutoire au travail intellectuel. Mais, victimes de leur succès, les infrastructures sont désormais presque insuffisantes. Le projet d'une piscine olympique est toujours dans l'air.

27 octobre 2004

Charles Kleiber est à Bruxelles, et ce n'est pas pour jouer les touristes. Le secrétaire d'Etat à la science et à la recherche a été reçu hier dans la capitale européenne pour une mission importante: "préparer le terrain des négociations sur une participation officielle de la Suisse à différents programmes communautaires d'éducation, de formation professionnelle et d'échange de jeunes", explique "l'Express" dans son édition du jour. Si tout va bien, la Suisse pourrait donc être pleinement intégrée aux programmes d'échange estudiantin, alors qu'elle se contentait jusqu'alors d'un "partenariat silencieux", se souvient Charles Kleiber. Lequel a tout de même permis à quelque 1700 étudiants helvétiques de bénéficier d'une bourse Erasmus. "L'Express" rappelle que Charles Kleiber a annoncé la création d'une agence nationale pour la mobilité afin d'encourager les échanges.

La communauté scientifique avait déjà pris position en faveur de la loi sur les cellules souches, qui sera débattue en votation populaire le 28 novembre. C'est au tour des médias d'entrer dans le bal. "L'agefi" ouvre les feux avec un éditorial qui annonce clairement la couleur: "biffer les cellules souches, c'est la Suisse que l'on tue", titre le quotidien économique. Ainsi que ce dernier le souligne, les enjeux de la votation sont aussi bien d'ordre médical qu'économique: "c'est la force industrielle suisse qui est mise en péril par ceux qui veulent enfermer leurs activités dans un carcan éthique d'un autre âge. Car une chose est sûre: à la moindre entrave politique, les compagnies du secteur iront chercher des cieux juridiques plus propices, privant la Suisse d'un de ses pôles de compétence majeurs".

Est-ce pour souligner l'importance des cellules souches pour la recherche? "Le Temps" consacre un passionnant article concernant l'Institut suisse de recherche sur le cancer (ISREC). En empruntant la voix de Michel Aguet, son directeur, la journaliste retrace de sa plume les progrès réalisés et à venir dans ce domaine thérapeutique, avec les différentes voies de recherche qui ont été explorées jusqu'ici pour vaincre ce mal sournois. Pour Michel Aguet, toutes les solutions esquissées passent par "l'interdisciplinarité de la recherche et la mise en commun du savoir avec d'autres centres de compétences", notamment avec l'EPFL.

Le rapport d'experts internationaux concernant l'évaluation du mandat de prestation du domaine des EPF 2000-2003 est détaillé dans la "Neue Zürcher Zeitung". Le journal revient sur les principaux points proposés par les experts, en particulier le financement de la recherche "par programme", qui permettrait de mettre entre parenthèses, pour des projets bien déterminés, les frontières entre les institutions. Le média souligne que ces recommandations sont d'ordre stratégique et non politique.

Le magazine spécialisé "IB Com" fait le point sur les innovations passées et futures "made in EPFL" dans le domaine de l'informatique et du traitement du signal. Normes de compression numérique, terminodes, signal multimodal… les champs de recherche qui impliquent de près ou de loin les instituts et labos de l'Ecole sont nombreux. L'article est signé par le responsable du Groupement des ingénieurs en technologies de l'information (Giti), entité qui entretient un partenariat étroit avec l'EPFL, notamment pour l'organisation de stages d'étudiants en entreprises.

"Chatter n'est pas surfer", affirme "Femina". L'hebdomadaire dominical souligne que les différences sont encore nombreuses entre garçons et filles dans l'apprentissage du PC et d'internet: "les garçons jouent, surfent et téléchargent, les filles se contentent d'utiliser le PC pour échanger des courriers électroniques ou chatter". Le magazine rappelle que l'EPFL a mis en place, grâce à Farnaz Moser-Boroumand, un cours internet pour les filles, dont la prochaine session débutera le 30 octobre prochain.

26 octobre 2004

Rendue publique hier, l'évaluation des EPF confirme "leur haut niveau d'excellence en comparaison internationale dans l'enseignement, la recherche et les services". Les experts internationaux suggèrent néanmoins l'introduction d'un examen d'entrée aussi bien au niveau du bachelor que du master, ce qu'interdit la loi actuelle, rappelle "24 Heures" de mardi. Et l'enseignement devrait être donné autant que possible en anglais. Les experts recommandent encore de fusionner l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage avec celui pour l'aménagement, l'épuration et la protection des eaux (IFAEPE). A lire aussi dans "Le Temps" et le "Tages-Anzeiger".

"La Presse du Nord Vaudois" de vendredi dernier dresse le portrait de Rubèn Sandiano, responsable du "Sat". Ce Nord-Vaudois à l'accent latino préside à la destinée du pub epflélien depuis un an. Lui qui rêvait de voyages et de rencontres en tous genres dit avoir trouvé tout cela à l'Ecole. Son avenir ? Il le voit pour l'instant sur le campus.

Steve Fossett se prépare à tenter le premier tour du monde en avion sans escale et sans ravitaillement. "Le Matin" de ce jour explique que l'homme d'affaires a effectué un nouveau vol d'essai en Californie, à bord du Globalflyer, le monomoteur à réaction qui lui permettrait de réaliser cette performance. Une fois de plus, Steve Fossett se pose en rival de Bertrand Piccard. Car même si l'engin de l'aérostier vaudois, Solar Impulse, n'est pas propulsé par la même énergie, le public ne pourra sans doute s'empêcher de comparer les deux exploits.

Jacques de Haller, président de la Fédération des médecins, estime que l'embargo sur l'ouverture des cabinets est une mesure "sérieusement stupide". "Dans "L'Express" de lundi, il aborde les grandes questions liées à la révision de la Loi sur l'assurance maladie. Il dit notamment son inquiétude sur les problèmes de relève des médecins, qui existent déjà dans les régions périphériques. A propos de la réorganisation des études de médecine, le Genevois se dit défavorable au modèle envisagé par le secrétaire d'Etat à la science et à la recherche Charles Kleiber et le président de l'EPFL Patrick Aebischer. Il estime leur vision "technique et passéiste".

25 octobre 2004

Ils s'appellent Noël, Guy, Tanya, Marie ou Yanick, ont entre 18 et 26 ans et découvrent les joies et les tracas de la vie en communauté. "Ils", ce sont les étudiants de la "génération colocation", comme les a baptisés "Le Matin Dimanche". Mais avant de pouvoir vivre comme dans la série "Friends", encore faut-il trouver le précieux pied-à-terre. Une gageure pour des villes comme Lausanne au Genève. Dans cette dernière localité, les grands appartements deviennent si onéreux qu'ils se révèlent hors de portée du porte-monnaie des étudiants.

"L'Express" et "l'agefi" reviennent sur le dossier Space Center en prenant cette fois l'angle du portrait: celui d'Herbert Shea, directeur du Laboratoire des microsystèmes pour les technologies spatiales. Agé de 33 ans, double national helvéto-canadien, ce jeune chercheur diplômé de Harvard et transfuge des prestigieux Bell Labs redécouvre une Suisse bien différente de la banlieue new-yorkaise où il habitait. Les raisons de sa venue en Suisse? "L'idée lancée par l'EPFL de déterminer dans quelle mesure les microsystèmes sont utilisables dans l'espace m'a intéressé", dit-il tout simplement. La preuve par l'acte: le chercheur s'est fait une spécialité des picosatellites, plus légers et moins chers que les satellites actuels. A terme, son équipe de recherche comptera près de dix personnes.

Spin-off du Laboratoire de biotechnologie chimique de l'EPFL, Medipol a le vent en poupe. Cette jeune société, spécialisée dans la production de biopolymères, a réussi son premier round de financement en s'attirant les faveurs du fonds d'investissement de la ville de Lausanne et d'un fonds de prévoyance. La nouvelle fait l'objet d'une brève dans "l'agefi" de vendredi.

Mettez vos bottes de chantier, coiffez-vous d'un casque de sécurité et partez à la découverte de Science City, le futur site de l'EPFZ. La "SonntagsZeitung" se charge de la visite, avec un long article paru dimanche dernier. Au-delà des détails concernant les aménagements prévus sur ce site de quelque 20 hectares - l'équivalent de 15 terrains de football – un des points de la stratégie de développement se révèle très intéressant: la volonté d'attirer des entreprises sur le campus, de manière à ce que les chercheurs de l'EPFZ soient en contact direct avec l'industrie. L'Ecole compte sur son partenariat naturel avec Novartis pour concrétiser cette vision.