Revues de presse

14 février 2005

Alexander Zehnder l'avait dévoilé en octobre dernier: les institutions du domaine des EPF vont davantage collaborer dans le cadre de centres de compétences communs qui devront être créés d'ici à 2008. Celui des sciences des matériaux, qui concerne l'EPFL, l'EMPA et le CSEM de Neuchâtel, suscite les interrogations de la "NZZ" de ce week-end. Le journal se pose des questions sur le devenir de l'EMPA. Ce dernier va-t-il déménager de Dübendorf à Lausanne? Alors que le Conseil des EPF doit se pencher sur le dossier lors de sa réunion de mars et de juin, la NZZ dresse les scénarios possibles en citant indirectement Patrick Aebischer, Alexandre Zehnder, Louis Schlapbach (EMPA) et Ernst Buschor (vice-président du Conseil des EPF).

"Deux femmes sur dix (étudiants), ce n'est pas assez". Raison pour laquelle "l'EPFL drague les filles", comme le clame un peu abruptement le dernier numéro de "Femina". Le magazine consacre un article complet aux mesures prises par l'Ecole pour changer les mentalités et ouvrir les disciplines scientifiques à la gente féminine. Après le cours "internet pour les filles" mis sur pied par la Faculté I&C et Farnaz Moser-Boroumand, déléguée à l'égalité des chances, plusieurs voies ont été explorées pour ces "jeunes femmes qui connaissent très bien la haute école, mais seulement de nom": un film (Samira et la magie de la science), des brochures d'information, une revue de vulgarisation scientifique (Sciensationnel)… tous les moyens sont bons pour prouver que les femmes peuvent devenir ingénieures en microtechnique ou physiciennes. Car comme le résume Patrick Aebischer, cité dans l'article, "les sciences n'ont pas les moyens de se priver de leurs compétences".

Bientôt en chantier pour donner la place à des logements pour les étudiants de l'EPFL, le bâtiment de l'Eglise-Anglaise a de nouveaux occupants depuis samedi. Sans toit, des squatters ont pris possession de l'ancienne école d'architecture. Ils y resteront pour quelques semaines seulement, ayant promis de quitter les lieux dès le début des travaux. A lire dans "24 Heures".

11 février 2005

La Cour constitutionnelle allemande vient d'autoriser les Länder à prélever des frais de scolarité pour les formations universitaires. On parle de taxes allant de 500 à 900 euros (mais s'agit-il de montants semestriels ou annuels?). "Le Temps" de ce jour présente le processus qui a mené à cette décision, dans un pays où l'on "intègre peu à peu l'idée que la formation est un investissement précieux, pour lequel les bénéficiaires doivent consentir un effort". Et en Suisse? Le quotidien note que le débat se déroule "en coulisses" et qu'après avoir enflammé certains étudiants, il s'est lové dans la discrétion de discussions "informelles". A suivre, donc.

Boire et conduire est dangereux? Qu'à cela ne tienne, mettez l'alcool dans votre moteur plutôt que dans votre estomac. Enfin, presque! D'ici à 2010, l'intégralité de l'essence vendue en Suisse pourrait contenir 5% de bioéthanol – en d'autres termes de l'alcool produit à partir de matière végétale. C'est en tout cas l'objectif du projet etha+, proposé et soutenu par Alcosuisse, le centre de profit de la Régie fédérale des alcools. "24 Heures" de ce vendredi explique que la mesure permettrait une diminution des émissions de CO2, moins de dépendance à l'égard du pétrole, mais aussi une valorisation des déchets et des surproductions agricoles. Des études réalisées à l'EPFL et à l'EMPA confirment que l'utilisation d'un tel mélange réduit l'émission de CO2 et augmente la performance du moteur.

VisioWave a décroché un contrat avec l'aéroport de Zurich-Kloten pour le renouvellement de la vidéosurveillance. La société basée à Ecublens et contrôlée par TF1 s'impose ainsi finalement sur ses terres. Son système est une des composantes de la solution fournie par Ascom, qui a remporté la mise au concours. "Le Temps" et "l'agefi" rappellent que VisioWave a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 30 millions de francs l'an passé.

La Confédération et le canton de Genève signeront dans les deux mois à venir une déclaration d'intention qui fixera les ambitions d'un nouveau pôle d'excellence. Il sera bâti sur l'Institut des hautes études internationales et l'Institut universitaire d'études du développement, lit-on dans "La Côte", qui reprend les propos de Charles Kleiber publiés dans "L'Hebdo" de cette semaine. Le secrétaire d'Etat à la science et à la recherche annonce que le modèle retenu pour le nouveau pôle d'étude ne sera cependant pas celui des EPF. Il s'agira plutôt de la création d'une fondation autonome financée à la fois par la Confédération et le canton.

"Le Nouvelliste" de vendredi fête les dix ans de l'antenne valaisanne de l'Institut fédéral pour l'étude de la neige et des avalanches. Sur une double page, le journal dresse le portrait de cette structure qui analyse avalanches, inondations et autres laves torrentielles pour mieux les prévenir. Mais l'ENA-Valais a aussi pour objectif de sensibiliser les habitants et les autorités pour diminuer les menaces des dangers naturels au maximum. Parmi ses partenaires privilégiés, il compte les EPF, ainsi que de nombreux instituts de recherche scientifique suisses et étrangers.

10 février 2005

2005 sera bel et bien l'année Einstein. L'ombre du grand savant plane toujours sur la physique moderne et n'a pas fini de passionner les scientifiques. Particulièrement ceux de l'EPFL, si l'on en croit le magazine "Coopération" de cette semaine. Le média donne la parole à Georges Meylan, directeur du Laboratoire d'astrophysique, et à Jean-Philippe Ansermet, professeur au Laboratoire de physique des matériaux nanostructurés et directeur de la Société suisse de physique. Tous deux se disent fascinés par l'auteur de l'équation la plus célèbre désormais de la physique, dont la portée des travaux ne se restreint pas au cénacle scientifique. Les étudiants ne sont pas en reste. Comme Géraldine Conti, en septième semestre de physique, qui avoue avoir suivi "le cours de relativité générale par curiosité, par culture générale scientifique" pour le grand Albert.

La mort du télescope Hubble est programmée et aura lieu en 2007. La NASA, l'agence spatiale américaine, a en effet décidé de ne pas assurer davantage la maintenance de l'appareil, en finançant une nouvelle mission spatiale. Claude Nicollier, astronaute et professeur à l'EPFL qui avait participé à celle de 1999, avoue sa déception dans les colonnes du "Temps". "J'essaie de faire abstraction de ma propre émotion, mais je trouve dommage d'abandonner un télescope qui est encore extraordinairement productif", remarque-t-il. La fin d'Hubble, promis à la désintégration lors de sa rentrée dans l'atmosphère terrestre, est d'autant plus tragique qu'il n'aura pas de descendant direct.

L'Institut Dalle Molle d'intelligence artificielle perceptive (IDIAP) confirme son statut d'établissement de recherche dans la reconnaissance vocale et visuelle. Cet établissement, allié à l'EPFL dans le cadre du Pôle de recherche national (NCCR) sur la gestion interactive et multimodale des systèmes d'information, a vu son statut de chef de file repourvu par le Fonds national, avec une enveloppe de quelque 14 millions de francs à la clé. L'occasion pour "Le Nouvelliste" de présenter l'institut via une interview de Jean-Albert Ferrez, directeur adjoint, et de rappeler qu'Hervé Boulard, son supérieur, a été nommé professeur ordinaire à l'EPFL en décembre dernier.

Le peuple sera probablement appelé à se prononcer sur la réforme des universités et l'harmonisation scolaire. A Berne, une commission du Conseil national s'est prononcée pour l'inscription dans la Constitution fédérale d'un article qui déterminerait les compétences de la Confédération et des cantons en la matière. "Le Temps" retrace l'historique des débats qui agitent depuis des années le landerneau politique. Même si la question des hautes écoles devrait être dévolue au Conseil des Etats, laissant le Conseil national s'occuper de l'école obligatoire, un seul article devrait lier ces deux domaines.

Quels liens relient Alain Nicod, capital-risqueur et fondateur de l'épicerie en ligne Le Shop, et l'EPFL? Il y en a au moins deux. Michaël Greatzel, tout d'abord. Le directeur du Laboratoire de photonique et interfaces a vu sa start-up HP Lithium en partie financée par Alain Nicod. Le Parc scientifique d'Ecublens, ensuite. L'entrepreneur y a en effet ses bureaux, et garde de ce fait des contacts étroits avec André Borschberg, ingénieur et responsable du projet Solar Impulse. "L'Hebdo" suit le fil de la grande toile tissée patiemment par cet "homme-araignée".

C'est un Jacques Weber bien remonté qui s'exprime dans la "Tribune de Genève". L'ancien doyen de la Faculté des sciences de l'Université de Genève s'insurge contre le regroupement de la formation et de la recherche scientifique dans les hautes écoles, qu'il estime être "un démantèlement des facultés des sciences des sept cantons universitaires". "Les facultés sont en concurrence directe avec les Ecoles polytechniques fédérales et les hautes écoles spécialisées", avance-t-il. Et plaide pour un modèle qui ne serait pas imposé "d'en haut" mais qui serait décidé "par les scientifiques eux-mêmes".

09 février 2005

Economiesuisse, l'organisation faîtière du patronat, plaide pour davantage d'autonomie pour les hautes écoles helvétiques. Elle s'appuie sur une étude comparant le fonctionnement de cinq grandes institutions de pointe à l'échelon international (Universités de Californie, Oxford, Utrecht, Tokyo et Tsinghua) pour affirmer que les entités de recherche et de formation suisses doivent jouir de marge de manoeuvre pour rester compétitives. Les recettes préconisées: la possibilité pour les institutions de sélectionner leurs étudiants, une autonomie de gestion au niveau de l'utilisation des taxes d'études et une augmentation de la contribution de l'Etat dans la recherche et la formation. En ligne de mire: le modèle de l'Université de Californie, qui semble avoir très bien intégré ces paramètres. Les propositions sont en général bien accueillies pour les médias qui s'en font l'écho, à l'image de "l'agefi", de la "NZZ" ou du "Tages-Anzeiger". Pour "Le Temps", qui se fend d'un point de vue, "l'ère des recettes à l'emporte-pièce pour sauver la place scientifique et la jeunesse étudiante helvétiques semble enfin être close".

L'aventure Alinghi est loin d'être achevée. "L'agefi" fait le point sur le projet, avant que les deux nouveaux navires du Défi suisse soient construits, à l'horizon 2006, par le chantier naval vaudois Décision. La révolution technologique est évidemment au rendez-vous et l'EPFL, en tant que partenaire scientifique, a son rôle à jouer. "De nombreux domaines sont explorés, comme la dynamique des fluides ou l'optimisation des matériaux composites", explique le quotidien économique. Ce dernier donne la parole à Jan-Anders Manson et Pascal Vuilliomenet, lesquels présentent de manière très succincte – confidentialité oblige – les principales innovations qui attendent le Défi suisse.

Avec l'évolution démographique, la population fait de vieux os. Mais la masse osseuse diminue naturellement avec l'âge, et cela pose un gros problème aux porteurs de prothèses. Bastian Peter, un ancien doctorant du Bone Bioengineering Group de la Faculté STI, a développé un système d'administration de médicaments qui est implanté directement dans l'organisme pour lutter contre ce phénomène. Ce système a été mis au point à l'EPFL. A lire dans le "Walliser Bote".

08 février 2005

Le Forum mondial de la science évoque la création d'un centre international de coordination des recherches sur le cerveau depuis plus d'une année. Mais la Suisse semble trop petite pour influencer de manière significative les discussions en cours au niveau européen. Dans un article paru ce mardi sur Swissinfo, Paul-Erich Zinsli, directeur suppléant du Secrétariat d'Etat à l'éducation et à la recherche, explique que notre pays soutient néanmoins Zurich pour abriter le bâtiment, la cité étant déjà un centre de la neuroinformatique. Reste que le choix définitif dépendra des offres soumises au Forum mondial de la science. Les critères d'infrastructure, d'accès et de facilité de travail pour les chercheurs seront principalement pris en compte.

La semaine "Technologies nouvelles" s'est déroulée la semaine passée. Organisée par le groupe Ingénieurs et avenir - et soutenue par le Conseil des EPF – elle a permis notamment à des élèves de troisième année du Collège de l'Abbaye de Saint-Maurice de s'imprégner des facettes du métier d'ingénieur. "La Presse Riviera Chablais" et "Le Nouvelliste" du 5 février relatent l'expérience de ces jeunes qui ont ainsi assisté à des conférences, visité le Crem de Martigny et la Section matériaux de l'EPFL, ou encore construit un pont miniature.

07 février 2005

Selon l'adage, la valeur n'attend pas le nombre des années. Les nouvelles de qualité non plus. Ainsi "Le Matin" de samedi revient-il sur Ursula Röthlisberger, heureuse lauréate de la médaille Dirac le mois passé. La directrice du Laboratoire de chimie et biochimie computationnelles est l'objet de "l'histoire du jour" du quotidien romand. De la structure du prion au cancer, la scientifique travaille "sur du concret", note le média, même si c'est à l'aide de superordinateurs que l'équipe d'Ursula Röthlisberger arrive à modéliser et simuler les réactions chimiques qui se déroulent dans l'organisme. Et si les calculateurs ne suffisent pas, il reste "Topaz", le fidèle berger australien de la scientifique, qui l'accompagne partout.

Article polémique dans les colonnes de "24 Heures" de samedi. Le quotidien s'interroge sur l'inflation du nombre de souris dans les différentes animaleries des institutions de recherche rattachées au programme SVS (Science, Vie, Société). Le problème ne vient pas tant du fait qu'il existe plusieurs structures de ce type sur le campus, conséquence du "fantastique développement des sciences de la vie dans le bassin lémanique". Il s'agit avant tout d'une question financière. L'animalerie du Centre intégratif de génomique de l'Université de Lausanne est en effet soumise à l'entérinement d'un crédit de 16 millions par le Grand Conseil vaudois, le mois prochain. Et il semble que les politiques ne savent plus trop si l'EPFL et l'UNIL sont en situation de collaboration ou de concurrence, estime "24 Heures".

Décerné chaque année, le Prix Pfizer a été particulièrement généreux pour les chercheurs lausannois. Porte-drapeaux de l'EPFL, Michael Sühling (alors en section de microtechnique) et Muthuvel Arigovindan (Laboratoire d'imagerie biomédicale) ont été récompensés pour leur modèle mathématique adapté aux échocardiographies. Ce modèle fait l'objet d'une collaboration entre l'EPFL et l'Hôpital cantonal de Bâle.

Quel rapport peut-il bien y avoir entre le FC Servette, en pleine déconfiture, et l'EPFL? Peter Rothenbühler se charge d'apporter la réponse dans la "Berner Zeitung". Le rédacteur en chef du "Matin" note que la faillite du club de football genevois est l'antithèse d'une Suisse romande dynamique et où il fait bon vivre. Et prend l'EPFL comme exemple. "Lorsque sept professeurs américains de renommée mondiale doivent choisir entre l'EPFL et l'EPFZ, six choisissent Lausanne", claironne le journaliste. Lequel exhorte ses condisciples suisses-alémaniques de passer la Sarine pour venir faire un tour chez les "Welsches".

L'anniversaire de l'EPFZ continue à faire le bonheur des médias. C'est au tour de "l'agefi" de dresser le portrait de l'institution zurichoise. Le quotidien économique relève que l'EPFZ semble renouer avec son histoire, puisque les deux entités qui prendront bien plus tard le nom d'"Ecoles polytechniques fédérales" ont été créées grâce à un "vent de réforme" qui soufflait sur la Suisse au lendemain du Sonderbund. Aujourd'hui, c'est à l'échelon international que l'EPFZ pense son avenir.

04 février 2005

Le Centre suisse d'électronique et de microtechnique présente son nouveau joyau: Adamant Technologies. Cette spin-off du site neuchâtelois va exploiter les propriétés électrochimiques uniques du diamant pour le traitement de l'eau et de l'environnement. Sa gamme va se concentrer sur deux produits clés: la Diacell, un système de purification de l'eau basé sur des électrodes de diamant sur silicium (lire aussi la revue de presse du 27 juillet 2004), et l'unité Sensys-Control, une technologie reposant sur des microélectrodes pour le contrôle continu de la qualité de l'eau. Article à voir briller dans "l'agefi" de vendredi.

La revue "tec21" propose avec son édition de février un supplément sur les prix d'architecture décernés par la SIA pour la période 2004-2005. En effet, cette société honore des travaux de diplôme particulièrement remarquables de l'EPFL, l'EPFZ et, depuis 2004, de l'Academia di Architettura de Mendrisio. Sur le campus lausannois ce sont Mikhail Broger, Peter Brun/Alan Castoldi et Nadia Carlevaro/Anne Dupraz qui ont été primées pour leurs réalisations respectives: une bibliothèque nationale à Mexico City, la requalification d'un quartier urbain à Genève et une alternative à la réhabilitation des bidonvilles de Dehli.

Les mesures se propagent comme une traînée de poudre. Mais sans faire de fumée. Après des institutions telles que l'EPFL, l'UNIL (voir la revue de presse d'hier)ou encore l'Uni de Fribourg, c'est au tour des cinémas de bannir la clope. L'exploitant Europlex interdira dès le 9 février aux fumeurs de s'en griller une dans l'ensemble de ses locaux. Par contre, la consommation de pop-corn reste autorisée, dans et hors des salles de projection. Sans modération.

03 février 2005

La maquette numérique de Swissmetro, débutée en septembre dernier, donne entière satisfaction à ses concepteurs, raconte "24 Heures". A tel point que le train ultrarapide à sustentation magnétique "franchit une étape très importante: celle du départ de son industrialisation", estime Rodolphe Nieth, père du projet et vice-président de la société Swissmetro SA. Baptisé HISTAR, ce modèle de simulation par ordinateur est très performant pour étudier des éléments clés comme l'aérodynamisme des rames, mais surtout se révèle bien moins coûteux qu'une maquette traditionnelle. La CTI vient de renouveler la subvention au projet pour six mois, ce qui permettra de trouver des partenaires industriels et financiers, selon Marcel Jufer, lequel œuvre au Laboratoire d'actionneurs intégrés de la Faculté STI.

Le 1er mars était déjà la date de l'indépendance neuchâteloise, il sonne également celle de la recherche en sciences du vivant. Dans moins d'un mois, les chercheurs pourront utiliser les cellules souches issues d'embryons surnuméraires, conformément à la volonté populaire qui est sortie des urnes le 28 novembre dernier. Des garde-fous subsistent. Ainsi un scientifique ne pourra produire ce type de cellules que pour un objet de recherche précis et s'il n'a pas la possibilité de s'en passer. Plusieurs journaux, dont "l'agefi", reprennent la dépêche de "l'ATS" traitant de la nouvelle.

"L'Hebdo" de ce jeudi consacre son cahier spécial à l'architecture du XXIe siècle. Dans ce contexte, le professeur à l'EPFL Jacques Lucan explique les enjeux d'une construction contemporaine rebelle aux carcans, vivante et mouvante. Aujourd'hui, on ne parle plus de style ou de tendance, mais plutôt d'attitude. En outre, l'attention se porte davantage sur la façon de concevoir et l'on soigne davantage les surfaces, les façades. Une préoccupation qui, selon l'architecte français, n'est pas seulement qu'esthétique, mais qui correspond à un besoin plus profond.

La fondation de Novartis pour la recherche finance la première chaire au sein de l'hôpital universitaire de Zurich. Celui-ci se concentre sur la recherche sur les maladies touchant l'estomac, le foie et les intestins. La "Basler Zeitung" de jeudi rappelle que ce genre de financement n'est pas si exceptionnel, puisqu'à ce jour, huit chaires de l'Uni de Zurich en bénéficient déjà. A Bâle, ce sont 18 chaires qui reçoivent un soutien privé.

Après l'EPFL, c'est au tour de l'UNIL de passer d'un campus avec des zones pour fumeurs à l'interdiction quasi totale de la fumée. La mesure sera effective dès le 7 mars prochain.

02 février 2005

Adel Michael avait déjà créé 4M Technologies à Yverdon. Il fait aujourd'hui son retour sur la scène économique en lançant le Swiss Tech Center pour les entreprises en deuxième phase de développement. Ce parc d'un genre nouveau se veut être le chaînon qui manquait jusqu'alors entre les incubateurs traditionnels et le monde industriel. Les locaux, imaginés par des concepteurs zurichois, seront situés à proximité de l'EPFL. Sans que cela empiète sur les plates-bandes de l'Ecole, précise Adel Michael: "La mission de l'EPFL est d'assurer la formation, non la pérennité des spin-off qui en sont issus… Nous tirons parti du vivier de compétences existant en lui ajoutant une expertise industrielle."

Rendre l'EPFL plus sélective? Dans "l'agefi" de ce jour, Sébastien Cevey, étudiant en informatique, répond à l'opinion que Pascal Perez, son condisciple, avait publiée dans le même journal le 21 janvier. Pour Sébastien Cevey, les propositions de rendre plus difficile l'accès à l'EPFL pour les étudiants de première année par l'introduction d'examens ou l'augmentation des taxes d'études seraient contre-productives. "La réputation d'une école ne se fait pas sur les compétences des gens qui y entrent mais de ceux qui en sortent", estime-t-il. Pour l'étudiant, l'amélioration de la mission de l'EPFL passe plutôt par un meilleur encadrement des étudiants.

En lançant ce mois-ci une chaussure de sport révolutionnaire, la jeune société lausannoise SpringBoost est appelée à se frotter aux grands équipementiers tels que Nike. Fruit de cinq années de recherche à l'EPFL, le modèle proposé permettrait d'améliorer les performances en saut et en course de 10 à 15%. "PME Magazine" du 1er février annonce que le produit sera fabriqué en Asie et vendu 169 francs. La "Tribune de Genève" du 22 février a également consacré un article à la start-up.

Le domaine des diagnostiques et des bioanalyses n'échappent pas à la tendance vers le miniaturisation. Cette fois, une équipe de chercheurs emmenée par le professeur de l'EPFL Horst Vogel a développé une nouvelle sorte de lampe à usage nanoscopique. Au cœur de cet appareil: des nanocristaux recouverts d'une ficne couche de lipides. Le service d'information allemand "Chemie.de" présente ces travaux.

Dans une chronique du "Temps" de ce jour, Claudine Amstein, secrétaire générale de la Fédération romande immobilière, se penche sur la crise du logement. Selon elle, le problème actuel réside dans le fait que les investisseurs ne veulent acheter que des immeubles déjà construits. Elle fait ensuite référence à une enquête menée par le professeur de l'EPFL Philippe Thalmann. Celle-ci donne des indications sur les motivations des maîtres d'ouvrage qui ont construit ces dix dernières années: un bon tiers l'a fait pour se donner du travail, un autre tiers pour faire de la promotion et le dernier tiers pour obtenir une rentabilité de longue durée. Et Claudine Amstein de constater que les promoteurs d'immeubles de rendement prêts à prendre le risque de construire pour offrir des investissements à des particuliers manquent cruellement.

01 février 2005

Des physiciens de l'EPFL et des Unis de Paris-Sud et de Rome ont mis au point une méthode pour mesurer une température des systèmes granulaires en vibration. Ces travaux viennent d'être publiés dans une édition "spéciale Einstein" du magazine "New Journal of Physics". Cordis News a aussi repris l'information le 31 janvier. L'agence note que cette étude pourrait aider à expliquer pourquoi les particules de glace et de neige glissent comme elles le font lors d'une avalanche. Elle pourrait aussi améliorer la manipulation des comprimés pharmaceutiques.

Le secrétaire d'Etat à l'éducation et à la recherche s'explique sur les transformations prévues par les universités suisses. Dans une interview publiée ce jour par "24 Heures" et "La Tribune de Genève", Charles Kleiber assure que les réformes envisagées renforceront l'autonomie des universités, unifieront le système suisse ou encore encourageront la rationalisation des filières de formation.

Le rapport sur la politique industrielle remis au président français Jacques Chirac en décembre inspire le professeur de l'EPFL Dominique Foray. Dans "Le Monde" du 25 janvier, le directeur de la Chaire en économie et management de l'innovation se dit peu convaincu par une réhabilitation des grands programmes en tant qu'instrument de la politique de recherche et d'innovation. Selon lui, cette logique de "club fermé" engendre perte de compétitivité des entreprises, verrouillage technologique précoce et déconnexion avec le reste de l'économie.

Dans "Le Temps" de ce jour, le professeur de l'EPFL Murat Kunt se fend d'un commentaire sur la convergence de la télévision, de l'informatique et des communications. Il s'attarde sur la nouvelle génération de magnétoscopes numériques à disque dur. Des outils qui n'ont ni écran, ni clavier, ni souris, mais une télécommande à plusieurs boutons, chacun à plusieurs fonctions. C'est là que le défi commence pour l'utilisateur, juste après qu'il ait lu le mode d'emploi de 60 pages….

31 janvier 2005

Après les banques du sang et du sperme, voici le temps des banques de cellules souches. Lancée par des diplômés EPFL en microtechnique et en biologie, la start-up RCB (pour Regenerative Cell Bank) a fait sien un nouveau créneau dans le domaine des sciences de la vie: le stockage de cellules souches adultes. "Rien à voir avec les cellules embryonnaires", précise d'emblée Romain Colmar, un des dirigeants de la société. En fait, il s'agit de prélever chez des individus des cellules, extraites de la moelle osseuse, puis de les conserver jusqu'à ce que la personne les utilise lors de traitement régénératif, dans les cas de leucémies en particulier. La start-up cherche à lever 1 million de francs. A lire dans le "24 Heures" du jour.

"PME Magazine" de février revient sur les accords d'échanges scientifiques signés par Pascal Couchepin avec la Chine et l'Inde. Un "échange de cerveau dans les technologies de l'information, la nanotechnologie et la biologie" dans lequel "les deux écoles polytechniques fédérales joueront le rôle phare", précise le mensuel. Concrétisations les plus immédiates de cet accord: une maison suisse pour la science, la technologie et la culture qui sera ouverte à Shanghai en 2006, suivie par une structure jumelle en Inde. Le magazine cite Martin Vetterli, vice-président pour les relations internationales, pour lequel "l'avenir de la science se trouve à l'Est". "Aux EPF maintenant de développer les contacts avec l'Empire du Milieu", estime pour sa part "PME Magazine".

L'accord signé entre Cyberbotics, spin-off de l'EPFL spécialisé dans les logiciels de simulation robotique, et le Stanford Research Institute continue de faire parler de lui. "PME Magazine" se joint à la cohorte des médias qui ont déjà parlé de ce contrat concernant Webots, un logiciel développé en partenariat avec le groupe de robotique bio-inspirée du chercheur Auke Ijspeert.

28 janvier 2005

Un forum de haute envergure et d'ambition mondiale qui serait consacré aux grands enjeux scientifiques, ainsi qu'au dialogue entre les chercheurs d'horizons divers. Une manifestation qui serait organisée tous les deux ans et située en Valais. C'est le projet que concoctent le recteur de l'Uni de Genève André Hurst, l'ancien président des EPF Francis Waldvogel et un comité d'experts qui comprend Ruth Dreifuss. La première édition pourrait avoir lieu en septembre 2006. Crans-Montana a d'ores et déjà fait connaître son intérêt à accueillir ce "Davos de la science". A lire dans "Le Temps" de ce vendredi.

"L'agefi" de ce jour dresse le portrait d'Evermore Innovations, une start-up créée en juin 2004 et installée au Parc scientifique. Elle veut intégrer un système d'intelligence artificielle, dénommé Aida, sur des ordinateurs et d'autres supports. L'entreprise, contrôlée par Sébastien Meng et Sylvain Paillard, vise directement le marché chinois. Afin de valider sa technologie, elle effectue désormais des ponts permettant d'étudier l'application de la recherche fondamentale en terme d'intelligence artificielle sur une population ciblée et massive. Le logiciel Eye.kidz constitue un premier pont technologique. Il permet aux enfants de surfer sur internet sans avoir accès à certains sites.

La commission du domaine des EPF de l'Association du personnel de la Confédération (APC) dit non au projet de nouveau système salarial pour les six institutions. L'information est donnée par le journal de l'APC. Selon celle-ci, le système de salaire à la prestation introduit à la Confédération avec le nouveau droit du personnel n'a pas donné les résultats escomptés. De plus, l'APC cite plusieurs difficultés d'application et met en avant les risques de démotivation que pourraient susciter les mécanismes prévus.

Cent cinquante ans: l'occasion pour l'EPF de Zurich de se lancer dans une campagne de séduction. Le "Tages Anzeiger" de ce jour explique que l'institution a mis sur pied une exposition dont les objectifs sont de susciter l'intérêt d'étudiants futurs et de lutter contre les clichés qui pénalisent le milieu universitaire.

27 janvier 2005

Il s'appelle InsBot, il a la taille d'une boîte d'allumettes et est devenu une véritable vedette… chez les blattes. Ce robot mis au point par le Laboratoire des systèmes autonomes est l'objet d'une expérience menée par l'EPFL et l'Université libre de Bruxelles très particulière: infiltrer une communauté de ces sympathiques insectes si prompts à investir nos foyers. Comportement, odeur… InsBot dispose de tous les atours pour se faire passer pour l'un d'entre eux. Sans blatte? Si, si, ça marche, affirme "l'Hebdo" de cette semaine, qui a interrogé Francesco Mondada, collaborateur scientifique rattaché au laboratoire.

Vaincre les phobies à l'aide d'images de synthèse? Dans le Laboratoire de réalité virtuelle du professeur Daniel Thalmann, ce n'est plus un rêve. L'équipe du chercheur développe depuis de nombreux mois un système qui permet de placer des patients atteints de troubles devant tels que la peur du vide ou l'agoraphobie devant leur peur. Daniel Thalmann et Bruno Herbelin, assistant au Laboratoire, expliquent les motivations de leurs travaux dans l'émission "Territoires 21" de la "Télévision suisse romande". Leurs limites, également. Si les images virtuelles arrivent à un degré de simulation très convaincant, d'autres outils, des systèmes haptiques en particulier, se révéleront nécessaire pour arriver à un parfait réalisme. Ce sujet avait déjà été traité par le magazine "Femina", que l'on peut consulter dans la revue de presse du 19 octobre.

L'Ecole des sciences criminelles de l'Université de Lausanne souffle ces cinquante bougies. Le magazine "l'Hebdo" consacre un reportage à ce haut lieu où oeuvrent police scientifique et criminologues. Foin de loupe et de poudre à pulvériser: la traque aux criminels est devenue high-tech. L'Ecole explore de nouveaux domaines de recherche, en particulier dans le domaine de la biométrie. Elle travaille ainsi main dans la main avec l'EPFL et l'équipe d'Andrzej Drygajlo, du Laboratoire de traitement des signaux 1, pour la mise au point d'un système qui pourrait sécuriser bientôt les futurs passeports. Ce sujet avait déjà été traité dans un article de "l'agefi" qui peut être consulté dans une précédente revue de presse.

26 janvier 2005

La difficulté d'affranchir La Poste du carcan étatique nuit clairement à son développement. Pire, la politique doit arrêter de se conduire en propriétaire. "Son rôle doit se borner à s'engager fortement pour la régulation." Ce constat sévère a été fait par le professeur de l'EPFL Matthias Finger, à l'occasion d'un colloque organisé par la haute école lausannoise et economiesuisse. Pas de quoi faire plaisir à certains parlementaires, souligne "l'agefi" de ce mercredi. Pourtant, poursuit le quotidien, si l'opérateur historique conserve encore sa position de quasi monopole, les gros concurrents européens n'attendront pas. Et, face à la déferlante des Allemands, des Néerlandais et autres Français, une entreprise comme La Poste aura bien de la peine à résister et à compenser ses pertes

Pour la première fois depuis 1995, le nombre d'inscriptions dans des unis ou des hautes écoles en vue d'une formation d'ingénieur est à la baisse. C'est une étude d'Engineers Shape our Future (IngCH) qui vient de le révéler. En comparaison avec l'année précédente, la baisse serait de 9%. Info.Week.ch du 24 janvier donne le détail des résultats de cette étude.

25 janvier 2005

La conférence internationale organisée à Lausanne par l'Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer s'est clôturée samedi en beauté. Plus de 300 chercheurs se sont réunis pour ce colloque organisé tous les deux ans. "L'agefi" et "swissinfo" reviennent sur les dernières avancées de la recherche sur le cancer qui ont été dévoilées par les participants. Comme l'explique "swissinfo", l'intérêt de cette manifestation n'est pas seulement l'échange d'informations entre chercheurs. "Elle peut aussi déboucher sur des idées nouvelles, que chacun n'aurait pas forcément eues en restant dans son laboratoire", note le média en ligne. Pour s'en convaincre, il suffit de consulter le sujet de la "Télévision suisse romande" daté du 21 janvier, où plusieurs chercheurs de l'ISREC s'expriment. En particulier Pierre Gönczy et Joachim Lingner, deux professeurs nommés à l'EPFL en décembre dernier.

Dans sa page consacrée aux sciences de mardi, "Le Temps" présente le centre de recherche de l'Institut Paul Scherrer. Situé près de Villigen, il a inauguré il y a une semaine une nouvelle ligne de lumière à synchrotron, destinée aux recherches de Novartis, Roche et de Max Planck Gesellschaft. Celle-ci doit permettre de reconstituer l'architecture des protéines en trois dimensions avec une précision et une efficacité inégalées. Objectif: mieux comprendre les résistances des patients à certains médicaments. Cette technique a bien progressé ces deux ou trois dernières années et, à l'avenir, elle devrait permettre "d'aller plus vite, plus haut (en termes d'énergie) et vers le plus petit (au niveau de l'atome)".

L'éclairage artificiel des bâtiments représente entre 15% et 40% de leur consommation énergétique totale. D'où l'enjeu lié à une utilisation plus intensive et plus appropriée de l'éclairage naturel. Marilyne Andersen, une professeure assistante du MIT – elle a réalisé sa thèse de doctorat au Laboratoire d'énergie solaire et de physique du bâtiment, à l'EPFL – explique cependant dans "Tracés" que pour ce faire, il est indispensable de connaître les données photométriques directionnelles pour tout vitrage complexe. Le goniophotomètre bidirectionnel permet justement de mesurer la lumière selon des grandeurs angulaires. En particulier, un nouveau type d'appareil est basé sur des techniques d'imagerie numérique. Ainsi, plutôt que de déplacer la source lumineuse, on détermine la direction du rayonnement incident en inclinant le dispositif.

"L'agefi" de ce jour annonce que la biotech est à l'honneur cette semaine. Non seulement le forum Biodata s'ouvre à Genève, mais la start-up Apoxis vient aussi de boucler son second tour de financement privé ouvert avec une première clôture de 15 millions de francs. Un second tour qui voit l'arrivée du leader mondial du traitement des diabètes, le venture danois Novo Nordisk. Pour rappel, la société lausannoise a reçu l'an dernier le Swiss Technology Awards. Et, cerise sur le gâteau, le prix Nobel de physiologie/médecine Bengt Samuelsson vient d'entrer dans son conseil d'administration.

Au XVe siècle déjà, Léonard de Vinci, après avoir observé des oiseaux et des chauve-souris, imagina que l'homme pourrait voler par ses propres moyens s'il savait imiter leur technique. Les chercheurs planchent toujours sur de nouvelles façons de se mouvoir dans les airs. Trois spécialistes, dont Jean-Christophe Zufferey, assistant au Laboratoire de systèmes autonomes 2, à l'EPFL, vont traiter de ce sujet dans le cadre d'une conférence intitulée "Trucmouche, objets volants bio-inspirés". Ce mercredi à 20 h, au Musée d'histoire naturelle de Neuchâtel.