C'est sous ce titre que "L'événement syndical" du 9 mars dresse un
réquisitoire sévère contre la politique menée à l'EPFL, au travers des
propos d'Elio Marcacci, ingénieur et architecte indépendant. Selon
celui-ci, l'abandon par le politique des destinées de l'enseignement et
de la recherche fondamentale et appliquée permet aujourd'hui à "la
nébuleuse impériale du secrétaire d'Etat à la recherche Charles Kleiber
de mener une concurrence stérile aux universités, de dilapider les
moyens financiers de la Confédération et de laisser tomber, peu à peu,
des pans entiers de la recherche et de l'enseignement". L'homme
s'en prend ensuite au projet de learning center de l'Ecole, qui, avec
ses "trous comme un fromage d'Emmenthal", aura un coût énergétique et
de construction "indigne" d'une EPF. Elio Marcacci fustige tout autant
le transfert de l'ISREC à Ecublens et le projet de déménagement de
l'EMPA. Ce dernier, estime-t-il, coûterait 500 millions de francs. Ne
se contentant pas de critiquer, l'architecte n'est pas avare de
propositions: coopération renforcée entre les EPF, les unis et les
instituts, construction du learning center sans brader les terrains de
la Confédération ou encore préservation de l'EMPA où il est
actuellement.