Revues de presse

30 mars 2005

La cérémonie d'ouverture de l'expo universelle a donné le ton, la semaine dernière: le 21ème siècle sera celui des robots. Pour faire le point sur les avancées technologiques dans ce domaine, la "Radio suisse romande" a interviewé Hannes Bleuler, du Laboratoire de systèmes robotiques 1. Selon le spécialiste, l'heure de la robotique personnelle a sonné. Davantage que de simples gadgets, des robots tels que le chien Aibo peuvent se révéler utiles, par exemple en portant assistance à des personnes handicapées pour certaines tâches bien précises. Concernant l'avance supposée du Japon sur l'Europe en recherche robotique, Hannes Bleuler a une réponse toute trouvée: "la différence est moins technologique que sociologique", les Japonais misant davantage sur des machines anthropomorphes.

La proportion des femmes dans les institutions universitaires fait à nouveau l'objet d'articles. L'Agence télégraphique suisse constate ainsi que la représentation de la gente féminine augmente lentement mais de manière constante: de 34% en 1994 à 39% en 2003. Mais seulement 2% des femmes employées ont un statut de professeur, contre 9% pour les hommes. Voir aussi les revues de presse du 14 février et du 7 mars.

Zurich se prépare à vivre son traditionnel Sechseläuten (carnaval). La manifestation se déroulera du 15 au 18 avril. Pour fêter son 150e anniversaire, l'EPFZ sera cette année de la partie. Certains de ses membres participeront au cortège déguisés en personnages historiques, tels que l'architecte Gottfried Semper ou l'initiateur du Poly de Zurich Alfred Escher.

29 mars 2005

"Un profil hors norme et à la solide réputation". C'est en ces termes que l'édition du 26 mars de "24 Heures" salue l'arrivée d'Harry Gugger à la Faculté ENAC, où il prendra la direction, dès le 1er mai, du Laboratoire de production d'architecture. Il est vrai que le parcours de cet associé du bureau Herzog & de Meuron est des plus éclectiques. Tour à tour outilleur, charpentier, étudiant en sciences humaines puis architecte, Harry Gugger a un profil qui détonne. Il livre, dans une interview accordée au quotidien vaudois, ses ambitions: "développer des liens plus importants avec l'industrie" et capitaliser sur les "compétences techniques et l'excellente réputation" de l'EPFL dans le domaine architectural.

Le problème de la lubrification des pièces est un casse-tête sans fin pour les horlogers. C'est "Le Temps" de ce jour qui nous l'apprend. De ce fait, Patek Philippe a choisi il y a trois ans d'orienter plus intensément ses recherches dans le domaine des technologies émergentes. L'entreprise s'est associée les compétences du Centre suisse d'électronique et de microtechnique, de Neuchâtel, de l'EPFL et de l'Association suisse pour la recherche horlogère. Ces efforts ont ainsi abouti à la réalisation de la première roue d'ancre en silicium pour échappement à ancre suisse. Trois fois plus légère qu'une roue en acier, plus dure, de forme plus parfaite, la nouvelle pièce ne nécessite surtout aucune lubrification. Non brevetée, elle devrait se retrouver à terme dans bon nombre de mouvements horlogers.

ABMI collectionne les prix. Après les European Innovation Awards et le Prix du Wall Street Journal, cette société sise au Parc scientifique d'Ecublens (PSE) a reçu une distinction de la convention des associations européennes de multimédia, lors du salon CeBIT de Hanovre. "Le Temps" du jour dresse un court portrait de cette start-up lancée par des anciens du Laboratoire de physique de la matière vivante et qui a mis au point un logiciel permettant d'analyser les flux sanguins dans le cerveau. La société est à l'affût de nouveaux investisseurs et ce dernier prix vient donc à point nommé.

En Suisse, Patrick Berger s'est fait connaître par la réalisation du bâtiment de l'UEFA, à Nyon, et par une rétrospective qui s'est déroulée à Mendrisio. Mais en France, son pays natal, l'architecte et professeur à l'EPFL demeure presque un inconnu, révèle la "NZZ" de ce mardi. Une exposition, qui se tient  à Paris, devrait remédier à cette situation. Son travail est visible jusqu'au 15 mai à la Cité de l'architecture et du patrimoine.

Quelques jours après la presse quotidienne, le "Matin Dimanche" revient sur l'appui technologique que le projet Solar Impulse va recevoir de l'Institut de microtechnique de l'Université de Neuchâtel dans le domaine des cellules photovoltaïques. A côté d'un article principal faisant le point sur le projet, Bertrand Piccard dévoile, dans une interview, ce qu'il estime être le véritable enjeu de cette aventure solaire: la promotion des énergies de substitution et le développement durable. En ce sens, il estime que Steve Fossett, qui a bouclé le tour du monde en avion en 67 heures, "n'est pas un concurrent" puisque l'objectif de Solar Impulse "n'est pas de battre des records de vitesse".

Plusieurs semaines après "Le Temps" (revue de presse du 3 mars), "24 Heures" annonce que Fréquence Banane va devoir quitter les ondes hertziennes le 30 juin pour migrer sur le câble.

Selon le président des EPF Alexander Zehnder, les hautes écoles helvétiques attirent actuellement davantage d'étudiants américains. La raison de cet attrait? Le climat peu libéral qui règne aux Etats-Unis. Selon la "SonntagsZeitung", la même tendance se retrouve au niveau des professeurs expatriés.

24 mars 2005

Rolex prendra en charge une "part importante" du financement du futur Learning Center de l'EPFL, un bijou estimé à 60 millions, selon "24 Heures" de ce jour. Le quotidien précise que grâce à cet apport généreux, le financement privé assurerait aujourd'hui "quasiment 50%" du montant global du bâtiment. Il rappelle aussi que l'horloger du bout du lac sélectionne chaque année cinq projets, qui "stimulent l'esprit d'entreprise d'individus de toutes origines et spécialités". Si celui des architectes Kazuyo Sejima et Ruye Nishizawa a séduit Rolex, "24 Heures" revient sur "la haine tenace et sans cause claire" envers l'EPFL de l'architecte genevois Elio Marcacci. Les griefs de celui-ci ont déjà été relatés dans la revue de presse du 10 mars. Enfin, à noter que "L'Hebdo" qualifie, dans une brève, le contrat entre Rolex et L'EPFL de "mécénat unique".

Née sur le campus de l'EPFL, Eneftech Innovation est une start-up spécialisée dans les applications énergétiques à petite échelle. "L'agefi" de ce jeudi raconte l'histoire de son fondateur Malick Kane, qui se cherche une place au soleil sur le marché de la cogénération. Mais pour l'heure, l'entreprise cherche encore 600000 francs pour terminer sa phase 2. Ce qui n'empêche pas Malick Kane de rêver déjà de réaliser un chiffre d'affaires de 20 million dans moins de cinq ans.

L'économie ne devrait pas être affectée par le compromis présenté mercredi par le Conseil fédéral. En effet, il ne s'agira que d'ajouter un petit centime climatique par litre de carburant et de faire passer à neuf centimes par litre de mazout la taxe sur le CO2. Cependant, dans "Le Temps" de jeudi, Laurent Viguier, économiste et chercheur à l'EPFL, estime que cette variante retenue par le Conseil fédéral "sera probablement insuffisante pour atteindre l'objectif de la loi sur le CO2". Il s'interroge également sur le rôle que va jouer l'industrie pétrolière et il regrette que l'administration ne mette pas en œuvre une taxe incitative dont elle pourrait redistribuer le produit.

Le "Berner Oberländer" et le "Bund" reviennent sur la conférence de presse qu'a tenu l'EMPA mardi. Les deux journaux insistent sur la volonté de l'institution de rester à Thoune. Voir aussi la revue de presse d'hier.

Le projet de l'EPFZ Science City devra répondre à des critères écologiques. Les parlementaires ont débattu durant près d'une demi-heure mercredi des conditions auxquelles devrait se plier la réalisation du futur campus, du nombre de places de parc en passant par la consommation d'énergie des bâtiments. A découvrir dans la "NZZ" ou  le "Tages Anzeiger".

23 mars 2005

Lors de sa conférence de presse annuelle, hier à Zurich, l'EMPA a dit sa ferme intention de ne pas se laisser dévorer, "partiellement ou totalement", par l'EPFL. Et, lit-on dans "l'agefi", son directeur Louis Schlapbach de souligner qu'un transfert total des activités du centre sur les bords du Léman ne recueillait pas ses faveurs. "Il faut se demander si la plus grande plus-value s'obtient par la mise en réseau des meilleures têtes ou en investissant 250 millions dans un nouveau centre", a-t-il ironisé. En d'autres termes, le nouveau slogan de l'EMPA pourrait être: un rapprochement, oui, une délocalisation, non. A lire aussi dans la "Zurichsee Zeitung", le "Tages Anzeiger", la "NZZ".

A compter du 18 avril, les usagers de l'autoroute A1 devront faire avec le chantier du second tunnel de Glion. Comme l'expliquent "La Liberté" et "Le Nouvelliste" de ce jour, le comité de pilotage des travaux met actuellement les derniers détails au point pour limiter les désagréments pour les automobilistes, mais aussi pour encourager les gens à se rendre dans le Chablais et en Valais. Le responsables s'appuient sur une étude menée par l'EPFL, qui a analysé les motivations des usagers lors du chantier de 2004. Conclusion de ces recherches: les transports publics ont fait des heureux durant la semaine, mais moins durant le week-end. Enfin, il a été constaté que "le choix du moyen de transport, route ou rail, obéit à un processus très complexe".

La Suisse romande n'obtient qu'un pôle de recherche en matière de sciences humaines (sur les six décidés). "Le Temps", "l'agefi" ou encore la "NZZ" de ce mercredi révèlent la sélection effectuée par le Fonds national de la recherche scientifique. Il s'agit de Genève pour les sciences affectives, Bâle pour l'étude étiologique de la santé mentale, ainsi que pour la critique de l'image, Zurich pour les médias en mutation et les défis posés à la démocratie du XXIe siècle et enfin Berne pour les conditions cadres du commerce international.