Ce mardi, Patrick Aebischer clôt une série mise sur pied par
la "NZZ". Durant l'été, plusieurs personnalités ont en effet accepté
de parler de la Suisse. Rappelant
que 20% des étudiants de l'EPFL proviennent de Suisse alémanique, le président
estime que le Röstigraben n'est qu'une séparation "artificielle". Quant
aux barrières linguistiques, ils les voient disparaître à l'avenir, notamment
avec l'usage de plus en plus répandu de l'anglais. En revanche, il considère
que notre système de concordance politique actuel a bientôt atteint ses limites. "Les gens
ont besoin de sentir qu'il y a un capitaine à la barre", déclare-t-il.
Enfin, Patrick Aebischer pense que le système politique complexe de la Suisse complique aussi le
travail des hautes écoles: "Nous avons quasiment 26 ministres pour la
formation et la recherche, un par canton, mais pas de Département pour la formation
et la recherche. De cette façon, cet important secteur reste voué à l'invisibilité."