Revues de presse

14 décembre 2001

Le statut de professeur assistant tenure-track a été inventé par l'institut bâlois de biologie moléculaire Biozentrum (Biocentre). A l'occasion de ses trente ans, le Tages-Anzeiger publie une interview de Gottfried Schatz, qui y a enseigné durant 25 ans. Le président du Conseil suisse de la science et de la technologie précise qu'en introduisant ce nouveau statut, le centre bâlois avait enfreint consciemment la loir sur l'Université bâloise. " Les autorités avaient toutefois toléré cet écart, parce qu'elles étaient persuadées que notre système était une bonne chose. "

Intelliact, spin-off de l'EPFZ créé en 1998 " est vite devenu le roi de la Foire de Hanovre ", annonce L'Agefi. La jeune pousse a développé un marché électronique pour les constructeurs de machines qui a convaincu de grandes entreprises telles que Siemens Suisse, Sulzer Turbo, Pilatus, IWC, Komax etc… Rentable dès le début, Intelliact est un modèle de business, s'enthousiasme le quotidien des affaires. Son CEO, Ekkerhard Zwicker, travaille à 50% pour le spin-off et à 50% pour l'EPFZ. " En ce sens, Intelliact bénéficie d'un soutien total de l'EPFZ, tandis que la start-up peut faire valoir de son expérience sur le terrain et indiquer à l'EPFZ dans quels domaines il faut intensifier la recherche. "

Les paysans et les consommateurs ne veulent pas de blé génétiquement modifié. Ils s'opposent notamment à la dissémination de blé transgénique résistant aux antibiotiques et l'ont fait savoir le 29 novembre au Palais fédéral, relate Agri. Par la voix de son président Melchior Ehrler, l'Union suisse des paysans (USP) a exprimé sa volonté d'obtenir un moratoire jusqu'en 2010. Simonetta Sommaruga, présidente de la Fondation pour la protection des consommateurs, estime que la crainte liée aux OGM est d'autant plus justifiée " qu'au Mexique, très loin des champs de blé modifiés génétiquement qui existent aux Etats-Unis, on a découvert du maïs modifié génétiquement. " Selon elle, il faut ainsi interdire toute expérience conduisant à la dissémination de blé transgénique en plein air. L'hebdomadaire agricole rappelle également que la décision de l'Office de l'environnement de refuser d'autoriser l'EPFZ à expérimenter des OGM en plein air se fondait sur l'Ordonnance sur la dissémination dans l'environnement, " qui prévoit qu'il faut refuser l'autorisation si les disséminations expérimentales peuvent entraîner la disparition d'une espèce, perturber de manière importante et durable l'équilibre des composants de l'environnement ou de l'écosystème, ou encore entraîner la propagation permanente de propriétés indésirables dans d'autres organismes. " Le recours de l'EPFZ, déposé auprès du Département fédéral dirigé par Moritz Leuenberger est toujours pendant.

13 décembre 2001

Biotechnologie, nanotechnologie, microélectronique, multimédia : l'économie suisse connaît une grande éclosion de jeunes sociétés spécialisées dans des activités à forte valeur ajoutée, estime L'Hebdo. L'hebdomadaire juge qu'il faut ainsi cesser de " sangloter sur la pierre tombale de Swissair " pour se réjouir de ce que la Suisse soit parvenue à prendre le virage américain : " … la Suisse a changé au cours de ces dernières années. Positivement. Poussé par une Amérique en folie, un nouvel esprit entrepreneurial a dynamisé la création d'entreprises, favorisé le transfert technologique, modifié les comportements. " Afin d'illustrer cet esprit d'entreprise, L'Hebdo présente six sociétés " émergentes " : Dartfisch, Xemics, Zeptosens, Covadis, GenePot et Debiotech. La première constitue l'exemple le plus réussi de transfert technologique, ajoute l'hebdomadaire : " La technologie qui permet la diffusion d'images digitales capables de comparer simultanément les performances de deux athlètes sur un écran a été développée dans le Laboratoire de communications audiovisuelles de l'EPFL avant que le produit qui en découle soit commercialisé par la société fribourgeoise. " Autre preuve du dynamisme entrepreneurial de la nouvelle génération de chercheurs " dont le regard est tourné vers l'Amérique ", les cours d'entrepreneurship de l'EPFL sont pris d'assaut et la titulaire de la chaire, Jane Royston, doit refuser des étudiants.

Sankt German, village qui fait partie de la commune de Rarogne, ne s'enfonce plus. Les affaissements dont il était victime depuis le début du mois de novembre ont cessé. Certaines maisons du village se sont rapprochées de 14 centimètres du niveau de la mer, précise Le Nouvelliste. " Les experts de l'EPFL et d'autres spécialistes externes sont arrivés à la conclusion que les tassements se stabilisaient ", ajoute le quotidien valaisan. Le tunnel de la Nouvelle ligne ferroviaire de basse (NLFA) passe directement à une centaine de mètres sous le village.

L'information du Temps est confirmée : les promotions économiques de Neuchâtel, Vaud et Genève veulent s'unir. Le conseiller d'Etat neuchâtelois Bernard Soguel explique aujourd'hui au Temps : " Il y a un risque d'isolement neuchâtelois à terme. Il est pour nous logique de nous tourner vers l'Arc lémanique et l'EPFL. "

12 décembre 2001

Imaginez-vous un matin glacé de décembre, vous sortez accompagné de mille autres cerveaux d'élite d'une voiture du TSOL et dirigez vos pas vers le campus de l'EPFL. A la hauteur de la Place Le Corbusier, une sonnerie stridente vous réveille et vous vous interrogez : " Est-ce Rose Marie qui déjà s'ennuie, un rendez-vous manqué ou à venir ? " Non, c'est E-PFL, ou plutôt la messagerie électronique de l'école qui vous annonce que le cours de physique quantique a été déplacé à la salle 2103. Et l'écran de votre téléphone-agenda-boussole-radio-TV-réveil-machine-à-café-etc…vous indique encore le chemin qui vous mènera à cette fameuse salle oubliée au fin fond du plus prestigieux campus de la planète. De la science fiction ? Non, de L'Agefi. Plus précisément, il s'agit, à quelques nuances près, de l'introduction à un important article que le quotidien des affaires publie sur E-PFL. " Pure chimère à l'heure actuelle, cet exemple a toutes les chances de devenir réalité dans quelques années ", précise le No 1 de la presse financière quotidienne en Suisse romande. En effet, explique L'Agefi, l'EPFL vient de lancer " la première phase du chantier e-pfl, un vaste programme qui devrait greffer une véritable communauté Internet sur l'environnement physique de la haute école et mettre en réseau, dans quelques années, tous les acteurs de ce microcosme académique. Bref, une première ébauche de campus virtuel conçu pour propulser l'EPFL dans l'ère de la société de l'information, version troisième millénaire. " Point fondamental de la réforme numérique de la grande école : " les flux d'information ne sont plus véhiculés que dans un seul sens, mais pourront bientôt être générés aussi bien par l'équipe web du site que par la dizaine de milliers de collaborateurs appartenant à l'Ecole. "

11 décembre 2001

La publication du rapport du rectorat de l'UNIL sur l'avenir de la haute école avait échauffé les esprits. Peu de gens l'ont lu, mais tous savent qu'il préconise une fusion avec l'EPFL. Quel sort sera réservé au rapport du Conseil d'Etat sur l'avenir de l'UNIL ? Vous pouvez vous en faire une idée en lisant L'Auditoire, l'organe de la Fédération des associations d'étudiants, qui révèlent - scoop ! - les grands traits du rapport. Voici, écrit Antoine Chollet, Président de la FAE, " ce que le bureau de la FAE a pu obtenir comme informations sur son contenu lors d'une rencontre avec Mme Francine Jeanprêtre. " Le rapport commence par constater que l'UNIL est en crise et qu'une " refondation " est nécessaire. Comment refonder ? Le DFJ émet quelques idées : -1 Il est impératif de conserver une Université cantonale financée par l'Etat (donc, pas de fusion). -2 Il faut renforcer le pouvoir du rectorat et transformer le Sénat, notamment en réduisant considérablement le nombre de ses membres. - 3 Point jugé le plus important par la FAE, " la suppression des facultés, remplacées par des filières, plus nombreuses et privées de l'administration impliquée par les premières. Il s'agit essentiellement de supprimer ces échelons intermédiaires entre le Rectorat et les professeurEs que sont les Décanats et les Conseils de faculté. Le financement des filières serait assuré selon trois critères : le nombre d'étudiantEs, les publications ou citations scientifiques et la récolte des fonds extérieurs à l'Université. " -4 Améliorer la collaboration entre les universités de Suisse occidentale sur le modèle du réseau Berne-Neuchâtel-Fribourg.

10 décembre 2001

"La Suisse est grande dans l’infiniment petit", observe La Liberté qui consacre une page aux nanotechnologies. "La technologie du milliardième de mètre remporte de jolis succès en Suisse", ajoute le quotidien fribourgeois. Et de se réjouir : "Dans ce domaine au moins, les crédits alloués à la recherche n’ont pas été coupés." Concernant les scientifiques de l’EPFL, le journal cite leur essai "de reproduire, grâce aussi à la micromécanique, les cellules olfactives humaines pour créer un nez artificiel capable de détecter différents parfums."

"Avec l’Université, l’EPFL et le CHUV, Vaud dispose d’un centre de compétences de renommée mondiale, qui a donné un coup de fouet à l’orientation vers les hautes technologies" : ces propos du chef du Service vaudois de l’emploi, Roger Piccand, accompagnent un éclairage publié dans 24 Heures sur les derniers chiffres du chômage. M. Piccand n’est pas "troublé" par la disparition d’un certain nombre de start-up au cours des derniers mois : "Ce processus est assez normal : certaines trouvent un marché, d’autres pas."

Le dernier épisode de la série "EPFL en mutation" diffusée par L’Agefi est consacré à l’ENAC, la nouvelle faculté de l’Environnement naturel, architectural et construit. On y apprend que les sections qui composent l’ENAC ont augmenté de 10% leurs effectifs de première année. On revient sur la naissance de la nouvelle faculté : "Les résistances ont été nombreuses (…) L’architecture qui possède une très forte composante artistique ne désirait pas se voir dépouillée de cette spécificité et donc s’est montrée assez tiède. En outre, Patrick Aebischer, pour provoquer, avait à l’époque de la mise en route du projet posé la question à ce département s’il désirait ou non rester dans le champ de l’EPFL." Le doyen désigné de l’ENAC, Laurent Vulliet, souligne avoir "dû user de diplomatie pour amener les différentes sections (…) à se parler." Il précise avoir été amené auparavant à apprendre la langue des architectes. Bien lui en a pris, puisque, souligne L’Agefi, les sections qui composent l’ENAC sont aujourd’hui en plein boom.

"Si nous ne faisons rien, nous le paierons très cher au niveau de l’économie vaudoise", avertit Marcel Jufer, vice-président de l’EPFL. "En effet, commente 24 Heures, le développement du pôle de compétences en sciences de la vie, dans le canton de Vaud, risque de se heurter à une pénurie dans certaines métiers." Des propos qui se rapporte à une étude sur les besoins en formation, publiée la semaine passée et commandée par l’Etat de Vaud, l’UNIL et l’EPFL, qui préconise de développer une dizaine de filières à tous les niveaux : "Nous voulons éviter de nous retrouver dans le même situation de pénurie qu’avec les informaticiens aujourd’hui", explique Francine Jeanprêtre, cheffe du DFJ. Vous avez dit nouvelles voies de formation ? L’EPFL ouvrira, à la rentrée 2003, deux nouvelles filières de formation en génie biomédical ainsi qu’en sciences et techniques du vivant, rapporte Le Temps. Ces filières, explique Marcel Jufer, seront financées par "des transferts de charge dus aux regroupements et quelques abandons dans les domaines traditionnels."

07 décembre 2001

L’édition 2002 d’Habitat et Jardin laissera une grande place à la domotique, terme qui désigne les techniques automatisées de gestion de l’habitation. Concrètement, une maison intelligente se distingue par la possibilité qui est donnée à son propriétaire de demander à l’ordinateur-maison de lui couler un bain en sortant du bureau ou de lui trier le courrier. Des services qui pourraient sembler superflus, estime 24 Heures. Non, répond le professeur Marat Kunt, spécialiste du domaine à l’EPFL : "La domotique vise surtout à simplifier la vie des gens, à leur faire gagner du temps en effectuant à leur place les corvées domestiques.

Secrétaire général d’Interpharma, Thomas Cueni tire un bilan de l’industrie chimique et pharmaceutique Suisse qu’il situe à mi-chemin entre le Vieux et le Nouveau continent. Il l’estime "en nette avance sur l’Europe", mais accusant du retard par rapport aux Etats-Unis, relève L’Agefi. Pour Thomas Cueni, "c’est essentiellement au niveau de la formation et de la recherche que la Suisse doit encore redoubler d’efforts" Vers quelles spécialités le bassin lémanique doit-il se diriger, interroge le quotidien des affaires. "Le bassin lémanique est très bien positionné en génomique et en protéomique", souligne Thomas Cueni, qui cite Serono. Concernant les hautes écoles, il cite la "volonté ferme" de collaborer des Unis de Genève, Lausanne et de l’EPFL. Et de conclure : "Sous l’impulsion d’Aebischer, le président de l’EPFL, il y a une volonté très forte de créer un environnement vraiment favorable."

La réforme de l’EPFL rend l’école encore plus attrayante à l’étranger. C’est en tout cas ce qui transparaît des dernières statistiques communiquées jeudi par le SPI, observent L’Agefi, 24 Heures, La Presse et Le Nord Vaudois. L’EPFL compte actuellement 5412 étudiants, 272 de plus qu’une année auparavant. Cette progression est due en partie à la réputation montante de l’institution. Les étudiants venus passer une année d’échange ou effectuer un stage pratique à l’EPFL sont dorénavant 420, contre 370 il y a un an. L’école se féminise aussi, la proportion d’étudiantes progressant de 15 à 20% en douze mois. Mais il y a un revers à la médaille de la popularité souligne L’Agefi, "le budget par étudiant a reculé de 30% en dix ans." Et l’adjoint du président à la communication Nicoals Henchoz d’expliquer : "Un accroissement continuel du nombre d’étudiants pourrait à terme devenir un sérieux problème. Il s’agit avant tout de maintenir une formation de qualité."

L’EPFL ne sera plus seule à expo.02 : le projet "Ada – L’espace intelligent" de l’EPFZ et de l’Uni de Zurich est sauvé. Les hautes écoles s’engagent à trouver un million de francs auprès des sponsors pour soulager le budget de l’expo. Manor, notamment, "a versé 750 000 francs", souligne Le Temps.

06 décembre 2001

La professeure à l’EPFL Eva Bayer Fluckiger, distinguée vendredi à Essen du prix Maria Sibylla Merian, est saluée dans 24 Heures après avoir été citée hier dans L’Agefi. "Née en 1951 à Budapest, la mathématicienne anime aujourd’hui un groupe de recherche composé de neuf personnes", précise le quotidien. Le prix Maria-Sibylla-Merian, doté de plus de 13 000 francs, est remis tous les deux ans.

05 décembre 2001

Les Verts veulent interdire la présence d’organismes génétiquement modifiés (OGM) à tous les stades des chaînes de production alimentaire et animale. "Pas d’OGM dans la pitance des hommes ni dans celle des animaux, pas d’OGM non plus dans les cultures végétales", précise Le Temps. Tous les Verts ? Pas sûr. Seule la direction des Verts a pour l’instant débattu du lancement d’une initiative, l’automne prochain, intitulée "non aux OGM dans nos assiettes", précise Le Temps. De son côté, le WWF tient prêt une initiative établissant un moratoire de dix ans prohibant les OGM. Interrogé sur ce fait par le quotidien, le coprésident des Verts Patrice Mugny se met à réfléchir à haute voix : "Nous pourrions, le WWF et les Verts, lancer chacun une initiative."

04 décembre 2001

Thomas von Waldkirch, considère le Tehnopark de Zurich, qu’il dirige, comme "une annexe pratique de l’EPFZ." Dans une longue interview publiée par L’Agefi, il souligne la nécessité de mettre en réseau les parcs scientifiques et se félicite ainsi du lancement de Swissparks.ch, "dont font déjà partie le parc scientifique d’Ecublens (PSE), l’Y-parc d’Yverdon et plusieurs autres parcs en Suisse allemande." Selon Thomas von Waldkirch, tout doit ainsi être fait pour promouvoir l’image de la Suisse à l’étranger. Ce d’autant plus que "si l’on compare avec l’étranger, la Suisse, avec un nombre annuel de quinze à vingt nouvelles entreprises issues de l’EPFL et l’EPFZ, n’a rien à envier en matière d’innovations à des instituts célèbres comme le MIT ou Stanford."

Jacques Neirynck repasse à l’attaque contre la retenue confédérale, en signant un commentaire dans Le Temps sur "le prodigieux programme fédéral d’impulsion pour encourager les techniques de l’information dans les écoles." Cantons et communes dépensent 200 millions par an pour introduire ces techniques à l’école. "Une somme bien insuffisante", juge le conseiller national et professeur honoraire à l’EPFL. Avec les 20 millions de plus qu’a décidé d’investir la Confédération, on parvient à 220 millions, soit dix fois moins que les pays qui sont en tête dans ce domaine, relève Jacques Neirynck. Le conseiller national fait la comparaison avec les deux milliards trouvés pour "faire redécoller les avions de la compagnie nationale." Comparaison ainsi justifiée: "Comme le dit si justement Nicolas Negroponte: si vous vouez déplacer de l’information, utilisez des bits plutôt que des atomes."

28 novembre 2001

La société Gollian Interactive, lancée cette année et basée au Parc scientifique de l’EPFL, veut se faire un nom et, peut-être, une fortune en offrant la possibilité de porter sur des écrans d’ordinateurs un double virtuel des jouets intelligents qui sont en train de faire un tabac. Afin que ces jouets puissent interagir. "Imaginez que votre poupée ou votre chien-robot puisse aller rencontrer sur le Net le compagnon virtuel d’un Américain ou d’un Japonais. Ils pourraient discuter entre eux, s’apprendre des chansons, des danses ou des petits tours", s’enthousiasme Olivier Michel de Gollian interrogé par Le Temps. Cet encadré fait suite à un nouvel article de la série "Les réseaux du futur" et consacré aujourd’hui au travail des chercheurs de l’Institut Dalle Molle d’intelligence artificielle "qui mettent au point plusieurs techniques pour rendre les machines de demain plus humaines."

Quelque 220 participants, dont plus d’une dizaine de start-up et 40% d’industriels étaient au rendez-vous, hier, à l’occasion de l’ouverture de la cinquième édition de la conférence NanoTech à Montreux, précise L’Agefi. Preuve du saut quantique que connaît ce secteur, ajoute le quotidien en citant l’expression de Philippe Renaud, professeur à l’Institut de micro-systèmes à l’EPFL.

Philippe Roch est attaqué de toutes parts pour son refus d’accorder en tant que responsable de l’Office fédéral de l’environnement (OFEFP) le droit d’expérimenter la dissémination de blé génétique. "Une pétition lancée par Gen Suisse et soutenue par les pharmaceutiques bâlois - comportant les signatures de dizaines voire de centaines de scientifiques sera remise au conseiller fédéral Moritz Leuenberger le 3 décembre", annonce Le Temps. L’Agefi et La Liberté évoquent l’interpellation déposée hier par la conseillère aux Etats Helen Leumann-Würsch. La radicale lucernoise déplore "le moratoire de fait décrété pour l’ensemble de la recherche, dans le domaine de la génétique végétale." Et demande au Conseil fédéral ce qu’il entend faire pour que l’Office de Philippe Roch se contente à l’avenir d’être une source d’information scientifique et neutre. Philippe Roch a-t-il pris une décision arbitraire? Le patron de l’OFEFP "a mis son veto au motif que le blé génétiquement modifié de la recherche qui devrait être menée contient une bactérie résistante aux antibiotiques, écrit Le Temps. Or une loi gen lex en préparation au parlement prévoit d’interdire la dissémination dans l’environnement d’organismes génétiquement modifiés (OGM) résistants aux antibiotiques." La crainte est ici qu’une bactérie insensible aux antibiotiques attaque la santé des personnes. Les partisans de l’expérimentation interdite conviennent que celle-ci ne présentait pas des garanties de sécurité totale. Toutefois, selon le professeur Riccardo Wittek, qui présidait jusqu’à sa démission vendredi la Commission fédérale d’experts pour la sécurité biologique, "les risques étaient négligeables." Le Conseil fédéral devrait faire entendre sa voix sur le sujet dès la semaine prochaine, estime L’Agefi.

"Le prototype des appareils de contrôle du réglage des fixations de sécurité a été mis au point à l’EPFL, sur mandat du BPA", nous apprend J’achète mieux. Le magazine rappelle qu’un bon réglage dépend de six critères - poids, taille, âge, niveau du skieur, longueur du ski, sexe - dont certains varient plus que d’autres.

27 novembre 2001

A Martigny, plus précisément à l’IDIAP, une équipe internationale de chercheurs met au point de nouveaux systèmes informatiques pour permettre à l’ordinateur de reconnaître les gens et de comprendre ce qu’ils disent. "L’appareil, précise 24 Heures, ne diffère pas beaucoup d’un bancomat ordinaire, sauf qu’il est muni d’une petite caméra vidéo et d’un microphone." Le système compare le portrait et la voix, mais sans excès. Il ne refuse pas à tort l’accès à une personne autorisée parce que celle-ci aurait une nouvelle coupe de cheveux. "Il fait la différence entre les données accidentelles et changeantes et celles qui sont significatives, en se basant notamment sur le regard", explique Hervé Bourlard, directeur de l’IDIAP et professeur à l’institut d’intelligence artificielle de l’EPFL.

Le jeune laboratoire de cryptographie et de sécurité informatique de l’EPFL est en pleine croissance, affirme Le Temps. Le quotidien poursuit sa série sur les réseaux du futur par un entretien avec l’expert en sécurité informatique Philippe Oechslin et le directeur du LASEC Serge Vaudenay. "Dans un monde où les appareils, ordinateurs en tête, deviennent toujours plus interconnectés et ouverts, la question de la sécurité prend évidemment de l’ampleur", observe Le Temps.

L’EPFZ n’avale pas le refus de l’Office fédéral de l’environnement (OFEFP) et de son directeur Philippe Roch de lui accorder le droit d’expérimenter la dissémination de blé génétique. Le président de l’Ecole Olaf Kübler va adresser un recours auprès du Président de la Confédération, annonce L’Agefi. Mais l’EPFZ n’est pas seule à bouger et les manifestations de colère contre la décision de l’OFEFP se multiplient. Outre la démission déjà évoquée de cinq scientifiques de la Commission fédérale d’experts pour la sécurité biologique (CFSB), la décision de Philippe Roch a aussi irrité Pascal Couchepin, assure la Sonntagszeitung. Puisque le chef de l’OFEFP ne semble pas capable de prendre la décision qui leur convient, plusieurs autorités et personnes veulent enlever le pouvoir de Philippe Roch et de son office de rendre pareil verdict. Il en va ainsi de Gen Suisse, qui réclame même, "l’ouverture d’une enquête administrative." Même le Conseil fédéral semble réfléchir à la possibilité de désarmer le chef de l’OFEFP : A la suite d’une séance du Conseil fédéral, "le Département de Moritz Leuenberger a annoncé que la question des compétences sur un objet aussi sensible allait être rediscutée", écrit L’Agefi. Egalement en colère, le président de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture (CSED) du Conseil national Johannes Randegger reproche notamment à l’OFEFP "de s’appuyer sur un simple préavis formulé par la seule Commission du Conseil des Etats", relève L’Agefi. Cette instance propose effectivement la mise en circulation d’organismes génétiquement modifiés, à la condition express de ne pas contenir de gènes introduits par génie génétique et résistants aux antibiotiques. "Il est évident, commente L’Agefi, que le président de la CSEC, soutenu par son parti, fera tout son possible pour abroger cette disposition restrictive, dès janvier prochain. L'Académie suisse des sciences naturelles (ASSN) partage pour sa part le point de vue de l'OFEFP, selon lequel des lacunes très importantes existent sur le plan des connaissances que présuposerait la dissémination de plantes génétiquement modifiées. Selon elle, il n'est cependant pas possible pour la Suisse de rester à l'écart des applications du génie génétique dans l'agriculture. C'est pourquoi l'unique voie réalisable consiste à mener des recherches dans le domaine du génie génétique vert. Et l’ASSN de demander la création d'un Programme national de la recherche (PNR) sur les avantages et les risques des plantes génétiquement modifiées.

26 novembre 2001

Le Temps consacre une page au Pôle de recherche national (PRN) sur les systèmes d’information et de communication mobiles piloté par les chercheurs de l’EPFL, dont Martin Vetterli en photo dans le quotidien. Dans son commentaire, le journaliste observe que l’EPFL "est la seule haute école en Suisse à disposer d’un département entièrement dédié aux systèmes de communication", département où enseigne Martin Vetterli. Tout est réseau aujourd’hui. Nous vivons et travaillons en réseau, nous surfons sur le réseau des réseaux et nous dénonçons les réseaux occultes, terroristes notamment. Nous téléphonons aussi en réseau. Mais notre téléphone mobile pourrait s’enrichir d’une nouvelle fonction, celle de terminode. "Les réseaux de télécommunications mobiles utilisés aujourd’hui sont construits selon une chaîne classique qui comprend des antennes, des centraux téléphoniques, des câbles, des bases de données", observe Le Temps. Il s’agit d’une structure centralisée, le terminal, le téléphone portable donc, devant passer par une antenne elle-même reliée à un central. Les scientifiques du PRN imaginent un maillage dans lequel le terminal servirait aussi de relais. "Par exemple, un mobile relaierait des données dans ses environs les plus proches. Ce terminal-relais s’appelle terminode." Cette avancée technique ferait entrer dans l’ère des réseaux auto-organisés.

Ingénieur EPFL, Daniel Brélaz n’a laissé aucune chance à sa concurrente radicale au poste de syndic de Lausanne. En récoltant plus de deux tiers des voix, le mathématicien devient le premier écologiste élu syndic d’une ville suisse. Selon 24 Heures, "sa popularité repose notamment sur le fait qu’il met des compétences et un engagement évidents au service d’une approche non politicienne de la politique."

Les chercheurs de la société américaine Advanced Cell Technology (ACT) annoncent avoir cloné un embryon humain. Dans la revue américaine Journal of Regenerative Medicine, ils expliquent avoir transféré le noyau (ou nucléus) d’une cellule dans des ovules préalablement énucléés de femmes. L’équipe a réussi le développement cellulaire de l’embryon jusqu’au stade de six cellules, affirment les chercheurs. "Scientifiquement, biologiquement, les entités que nous fabriquons ne sont pas des individus. Elles ne sont que vie cellulaire, pas vie humaine", a déclaré le directeur général d’ACT, Michael West à la chaîne américaine NBC. Premières réactions, le Vatican et le président Bush ont rappelé qu’ils s’opposent au clonage humain, relèvent les quotidiens Le Temps et La Liberté.

Les portes de l’EPFZ ne devraient plus s’ouvrir à n’importe quel détenteur d’une maturité fédérale, estime Konrad Osterwalder, recteur à l’EPFZ. "Les hautes écoles devraient pouvoir déterminer elles-mêmes les conditions d’entrée", a-t-il exigé samedi, rapporte la Sonntags Zeitung dans son dernier numéro. En outre, les premiers semestres passés, l’anglais devrait devenir l’unique langue d’enseignement, a-t-il ajouté.