Revues de presse

20 mars 2003

Derrière le nom quelque peu barbare d'OQIBO se cache le premier outil de décision en temps réel qui analyse différents marchés (actions, indices, devises) et donne des recommandations d'achat ou de vente.3 jeunes gens ont créé la société en mai 2000 au Parc Scientifique de l'EPFL. Voici l'histoire de leurs parcours.

La mue de l'UNI de Lausanne, déjà entamée avec le départ de la chaire de chimie à l'EPFL, va se poursuivre durant les prochains mois. Ainsi, la Faculté de médecine absorbera la biologie tandis que celle des sciences se réorientera vers les sciences de la terre et de l'environnement. Quant aux facultés de physique et de mathématiques, elles seront cédées à l'EPFL en octobre prochain.

19 mars 2003

Afin de manifester leur désaccord à une guerre contre l'Irak, plusieurs étudiants et enseignants de l'UNIL se sont rassemblés lundi en vue d'une grève générale de protestation contre la guerre en Irak. La grève est programmée pour le jour du déclenchement de la guerre et plusieurs sympathisants de l'EPFL ont déjà manifesté leur solidarité aux organisateurs

Dans un récent rapport, basé sur les résultats de la dernière décennie, l'OFS (Office fédéral des statistiques) brosse les aspects positifs et les bémols des différents facteurs influant le développement scientifique et technologique suisse. On observe notamment, au rayon des bonnes nouvelles, une augmentation de la main d'œuvre qualifiée ainsi qu'une intensification de la coopération internationale. Le rapport pointe toutefois le risque de fuite de ressources financières nationales en R&D puisque les dépenses des firmes suisses à l'étranger sont en hausse et que l'inverse n'est pas forcément appliqué. Les Etats-Unis participent particulièrement peu à ce jeu du donnant-donnant.

18 mars 2003

Le 17 mars, l'EPFL a présenté, lors d'une conférence de presse réunissant de nombreux médias, les festivités qui auront lieu à l'occasion de son cent cinquantième anniversaire. Les portes ouvertes les plus grandes de l'histoire de l'école sont agendées pour les 3 et 4 mai prochain. Elles seront l'occasion, pour le grand public, d'aller musarder dans les laboratoires ou d'assister à des spectacles dévoilant les aspects extraordinaires des sciences et des techniques (" Chimie explosive ", "Théâtre d'ondes et Lumières "…).Les journées magistrales des 28 et 29 mars rassembleront, quant à elles, de nombreuses personnalités nationales et internationales. La présentation des réjouissances à venir aura aussi été l'occasion d'effectuer un retour en-arrière sur l'histoire de la création puis de l'expansion de l'école et de présenter ses ambitions futures.

Afin de venir en aide aux aveugles et aux militaires, l'EPFL a mis au point un système de navigation, le PNM (Pedestrian Navigation Module). Celui-ci permet de déterminer le chemin qui vient d'être parcouru, la direction de la marche et, ainsi, la position actuelle de son utilisateur.

14 mars 2003

Le magazine Construire revient sur la victoire d'Alinghi et sur l'apport de ce partenariat pour l'institution fédérale. Stefan Catsicas souligne l'importance de cette aventure qui n'est qu'un embryon: "Nous allons développer une tradition: appliquer l'excellence de notre technologie dans le domaine du sport".

Bernard Koechlin, président de la Commission de désignation du recteur répond à son collègue le Prof.Beat Bürgenmeier qui, sous le titre "Le naufrage de l'Université" stigmatisait notamment les modalités de désignation du nouveau recteur et une "société du savoir" moins soucieuse de créer des esprits que des entrepreneurs. Réponse de Bernard Koechlin: "Il serait catastrophique que l'Université se replie sur elle-même et développe un complexe vis-à-vis du monde économique ou politique."

L'institut de microtechnique de Neuchâtel, l'EPFL et l'entreprise Unaxis crèent un laboratoire qui mettra au point la technologie qui permettra de fabriquer des cellules photovoltaïques dans un rapport coût-prestation optimal. Une belle victoire des scientifiques qui vient couronner 18 ans de recherche et fait avancer l'électricité solaire d'un grand pas vers la production de masse.

13 mars 2003

Pleins feux sur le Laboratoire de traitement des signaux dans les colonnes de l'Agéfi qui présente le travail du Laboratoire sur le traitement et l'interprétation des données issues des systèmes d'imagerie médicale, en particulier de l'imagerie par résonance magnétique. Une voie de recherche qui a donné naissance à un partenariat avec les hôpitaux universitaires de Genève et Lausanne.

Elle s'appelle Nathalie George, elle prépare un doctorat en chimie et elle est passionnée par le XIXe siècle. La Veveysanne, Nathalie George, a remporté le Prix de la Sorge, ouvert aux étudiants de l'UNIL et de l'EPFL. Description d'un peintre aux prises avec sa toile et finalement hapé par sa propre création. Un beau texte, très dense, que Nathalie aura laissé mûrir trois ans durant. Portrait dans la Presse Riviera Chablais.

11 mars 2003

6500 exposants se retrouvent à la CeBIT, le plus grand salon high tech, parmi eux quelque 80 entreprises suisses et l'EPFL qui présente à cette occasion le GPS Bodyguard mis au moins par deux chercheurs de la maison, Quentin Ladetto et Vincent Gabaglio. Le Pedestrian Navigation Module, système de navigation à l'usage des piétons, a été primé au Swiss Technology Award.

La récupération politique d'Alinghi bat son plein à Berne. Petit tour d'horizon sous la Coupole dans la Tribune de Genève tandis que l'Agéfi montre du doigt ceux qui critiquent la compétition ou le phénomène d'Alinghi et que le quotidien appelle gentiment les "pisse-vinaigre".

Comment diriger une entreprise biotech? En tout cas pas comme une entreprise traditionnelle. Des nouveaux cours postgrades sont organisés à l'EPFL, spécialement tournés vers les domaines du biomédical, du biotechnologique et du biopharmaceutique. Jean Micol, responsable de la formation en management de la technologie, explique les raisons de ces nouveaux modules au journaliste de 24 Heures, Jérôme Duret.

10 mars 2003

Christoph Büchi, en fin observateur de la vie des Romands, revient dans un article fouillé sur la victoire d'Alinghi et sur le sens que les "Welsch" peuvent donner à cette réalité et à ce rêve qui leur donnent l'occasion de renouer avec un sentiment de fierté identitaire. Un article qui permettra aux Romands de prendre le pouls de la Suisse alémanique au lendemain du retour d'Ernesto Bertarelli sur les rives lémaniques.

L'Hebdo a mené l'enquête: Derrière Alinghi, les entreprises suisses ont été nombreuses. A l'heure du succès, quelles retombées pour les 450 entreprises qui ont oeuvré pour le défi suisse?

Le Marché Suisse des Machines fait le point sur l'activité d'une Fondation qui a à son actif la création de quelque 20 entreprises, dont plusieurs sont devenues de solides PME, et de 130 emplois

L'équipe du professeur Anton Schleiss a développé des barrières flottantes qui devraient être capables de contenir des marées noires. "Idéalement, les bateaux ou les plateformes de forage pourraient être équipés de ces systèmes de protection". Encore de la musique d'avenir, le Prof. Schleiss envisage une production en série au minimum dans cinq ans.

Le Matin interroge Alexis Bally, collatborateur scientifique EPFL, mandaté par le bureau de préfention des accidents pour étudier des fixations de ski capables de limiter les dégâts causés aux genoux, notamment lors de la pratique du carving. Si les jambes cassées sont en nette diminution, ce sont les rotules qui en font les frais, en particulier les rotules des femmes.

Le Temps interroge Paul-Henri Steinauer qui quittera son poste le 15 mars. Ce docteur en droit passera le témoin à un spécialiste de l'histoire suisse contemporain, Urs Altermatt qui dirigera une université de 10'000 étudiants. Dans l'entretien, le recteur en partance émet le souhait de voir se rétablir une concurrence équitable entre universités et écoles polytechniques.

07 mars 2003

Sur la base d'une réflexion sceptique partant de la procédure de désignation du nouveau recteur de l'Université de Genève, le Prof. Beat Bürgenmeier se fâche dans les colonnes de la Tribune de Genève. Sous un titre sec et sonnant : " Le naufrage de l'Université ", emprunté au dernier livre du sociologue helvético-canadien Michel Freitag, l'auteur dénonce : " Au nom de son autonomie, l'université est en train d'être instrumentalisée par le pouvoir pour contribuer à ce que Michel Freitag appelle la gestion technocratique du social ". Et de s'interroger " Comment faire comprendre que la compétence, l'humanité et la compassion sont des valeurs universelles inaliénables lorsque le bruitage médiatique étouffe tout débat sur les véritables enjeux du savoir ? ". L'université, diti-il, au lieu d'occuper un espace public de réflexion critique devient le lieu de tous les opportunismes.

D'ici 2007, la Faculté des sciences de l'Université de Fribourg doit couper 2,5 millions dans ses moyens, le doyen Dionys Baeriswyl relativise les justifications données par le Conseil d'Etat qui souhaite voir un rééquilibrage entre les facultés sous-dotées et les mieux dotées. " Nous sommes une entreprise saine et normalement on ne restructure pas une telle entreprise. On sait que les Facultés des sciences sont les plus chères mais il faudrait comparer la nôtre avec celles des autres universités. ". Le doyen précise que sa Faculté est rentable pour le canton.. Les moyens tiers atteignent plus de 14 millions et correspond à la part payée par le Canton. A elle seule, la Faculté des sciences apporte à l'Université près du tiers du montant total de ses ressources extérieures. Le doyen saisit l'occasion pour tirer à boulets rouges sur les " pôles de compétence " chers à Charles Kleiber. " La grande qualité de la recherche, en Suisse, provient du fait que nous sommes en compétition et en collaboration internationale. il est aberrant de vouloir mettre les institutions suisses en compétition au risque de détruire les réseaux existants. La politique des " pôles de compétence " nous fait penser à une planification de la recherche inspirée des trop fameux plans soviétiques. " Rappelons que cette Faculté compte 1182 étudiant, soit 12,25% des effectifs totaux de l'Université.

Quel avenir pour les microtechniques en Suisse ? Interrogée par PME magazine, Fabienne Marquis Weible, ex professeur EPFL, aujourd'hui déléguée du rectorat de l'Université de Neuchâtel pour les questions liées au développement de la microtechnique, souligne l'importance pour ce secteur de se fixer des priorités pour demeurer dans le peloton de tête mondial. L'institut de microtechnique de l'université de Neuchâtel collabore activement avec le CSEM, l'Ecole d'ingénieurs du Locle (HES), l'Observatoire de Neuchâtel et l'EPFL. La collaboration entre l'IMT et l'Ecole polytechnique devrait s'intensifier. Va-t-on vers une fusion ? Fabienne Marquis Weible n'écarte pas complètement cette idée, bien qu'elle précise qu'il s'agisse d'une hypothèse parmi d'autres.. Ce qui semble sûr, c'est qu'un nouveau partage des compétences ne passera en aucun cas par une bataille rangée. " Le but, c'est de retenir les bons chercheurs et enseignants, afin qu'ils ne partent pas à l'étranger. Les compétences, la richesse et le savoir-faire microtechnique dans l'Arc jurassien doivent pouvoir se renouveler en permanence. "

05 mars 2003

Voilà 150 ans que les structures du Conseil fédéral demeurent inchangées. Mais le Conseil des Etats n'a pas hésité hier à faire trembler le mythe sur ses bases en jetant son dévolu sur un Conseil élargi à 9 membres, Il souhaite en outre voir élu un président de la Confédération pour deux ans, avec des pouvoirs plus étendus. Le modèle à 9 conseillers fédéraux entraînera une nouvelle répartition des départements et une nouvelle composition politique du gouvernement avec la question de savoir quels partis pourront renflouer leurs rangs. Sur ce modèle, tout le monde n'est pas d'accord. Notamment Ruth Metzler qui comme ses collègues souhaitait un gouvernement à deux étages avec sept ministres délégués, dépourvus du droit de vote au Conseil fédéral. Un modèle "dédoublé" qui n'a pas passé la rampe de la Chambre des Cantons. C'est le peuple qui aura le dernier mot, puisqu'il s'agit d'une modification de la Constitution. Christiane Brunner a défendu le projet d'élargissement du nombre de conseillers fédéraux, parce qu'il " est audacieux et facile à comprendre, mais il faudra briser un tabou ".

La Fondation Claude Verdan - Musée de la Main, rue du Bugnon 21, à Lausanne organise, le mardi 11 mars, à 18h30, un café scientifique sur un thème plus actuel que jamais, dans le cadre de l'exposition " Preuve par l'image, la photographie en quête de vérité ". Que nous montrent les images ? Que nous disent-elles et que nous dissimulent-elles ? Pour répondre à ces questions, des hommes venus d'horizons divers témoigneront de leurs expériences :le prof. EPFL. Murat Kunt, du Laboratoire du traitement du signal, Christophe Blaser, conservateur-adjoint du Musée de l'Elysée, Yves Leresche, photographe et Blaise Willa, journaliste, auteurs du livre "Rrom, les Rroms en Roumanie" ainsi que Pierre-Yves Borgeaud, vidéaste. Le débat public sera animé par le Prof. UNIL Francesco Pnaese, directeur de la Fondation Claude Verdan. Pour toute information : tél : 021 314 49 55 ou par mail: mmain@hospvd.ch

Nous en avions déjà parlé la semaine dernière, mais nous n'avions pu mettre l'article en ligne. L'article de Manuela Palma, paru dans le Journal du Jura, réapparaît in extenso dans le Quotidien jurassien. Il met en lumière la collaboration entre les Hôpitaux universitaires de Genève et l'EPFL visant à élaborer un système capable de stimuler la rétine. A long terme, les chercheurs caressent l'espoir de redonner aux malvoyants une " vision utile ". En point de mire, notamment, les travaux des Prof EPFL Renaud et Ionescu en charge du volet technologique d'un projet qui est financé à hauteur de 700'000 francs par le Fonds national de la recherche scientifique et de 150'000 francs par la Fondation genevoise pour aveugles Pro Visu, sur une période initiale de trois ans.

04 mars 2003

Ernesto Bertarelli, sa blonde épouse et son lourd trophée continuent d'orner nos gazettes mais c'est déjà au tour des théoriciens à investiguer sur " le phénomène Alinghi " et les Suisses. Les lecteurs dégusteront l'article de la correspondante en Suisse romande du Tages Anzeiger, Christine d'Anna Huber. Interrogé par la journaliste, Xavier Comtesse, directeur de la "fabrique d'idées " d'Avenir Suisse à Genève, comme à son habitude, n'y va pas avec le dos de la cuillère : " Aussi longtemps qu'il s'agit d'exprimer de petits plaisirs mesquins, nous, les Suisses, sommes des sommités mondiales, mais nous nous montrons incapables de nous réjouir de notre bonheur ". Il ajoute : " Mais dimanche sans le vouloir, la Suisse est entrée dans une nouvelle ère ". L'anthropologue Jean Dominique Michel a enregistré chez les Suisses une certaine peur qui puise ses racines, selon lui, loin de ce qui serait la peur primaire de gagner : " Colombin, explique-t-il, pouvait gagner ses courses à ski grâce à son génie intuitif. Alinghi, en revanche, incarne un monde moderne où seuls l'excellence, l'infaillibilité technique et des hommes peu éloignés de la perfection bionique se voient garantis la première place ". Tandis que le Cervin est promis à un prochain couronnement - puisque Bertarelli a promis d'y amener le trophée de l'America - les Américains ruminent-ils déjà le sens profond de ce symbole ? Possible… car le New York Times a jeté ce matin un pavé dans le Léman avec cette question perfide : " Que faisaient les Suisses pendant qu'Alinghi gagnait ? Ils dormaient !".

A l'unanimité moins une abstention, le Conseil national a dit oui à ce que Nicolas Dufour appelle, dans le Temps, une " petite " réforme. La révision " doit permettre aux EPF et aux quatre instituts de recherche faisant partie du domaine (17'000 étudiants, 550 professeurs, 11'000 chercheurs et 1,8 milliard de francs de budget annuel) d'affronter un environnement hautement concurrentiel. " Au final, explique Nicolas Dufour, le Conseil fédéral propose d'accroître l'autonomie des écoles par un principe de subsidiarité appliqué à la lettre et il modifie la composition du Conseil. La présence " d'office " des présidents des deux EPF ainsi que du directeur d'un institut rend cette instance " mixte et mieux représentative ". Cependant sous cette belle unanimité, l'insatisfaction est de mise. "Personne, souligne Edgar Bloch dans la Liberté, ne semble content du fonctionnement, voire de l'existence même du Conseil des Ecoles. Pour le ministre Pascal Couchepin, la disparition de l'actuel organe de direction paraît même programmée pour 2008, le jour où l'article constitutionnel sera entré en vigueur. " Le National a par ailleurs accepté une dérogation à l'âge de la retraite pour des cas " dûment motivés ". Cet amendement est la réponse aux tracas administratifs rencontrés par le Prof Kurt Wüthrich au sein de sa propre institution. Le prix Nobel de chimie 2002, âgé de 65 ans, a donc tait part de sa volonté de poursuivre sa carrière aux Etats-Unis qui l'accueille à bras grands ouverts.

03 mars 2003

Parler d'enthousiasme dans la presse du jour est un doux euphémisme. C'est une véritable ivresse d'enthousiasme qui s'est emparée des journalistes et qui a fait fondre jusqu'aux dernières traces du Röstigraben ! De la sage et austère NZZ au très populaire Blick, les Suisses alémaniques ne lésinent pas sur les titres : " Alinghi ! La Suisse doit de nouveau apprendre à gagner " s'exclame la Sonntags Zeitung, " Du vent frais pour l'économie ", renchéri le Sonntagsblick, alors que la NZZ salue la " constance, l'efficience et la fiabilité, les signes distinctifs d'Alinghi ". Dimanche.ch révèle les " secrets d'un tour de magie ". A souligner la parution dans Bilan, du 1er mars, d'un article consacré plus spécialement à l'EPFL., " vainqueur de la Coupe de l'America ". Interrogé sur la portée de cet événement sportif, Stefan Catsicas note : " Les hautes écoles du monde entier savent que c'est l'EPFL et personne d'autre qui est le conseiller scientifique d'Alinghi. ". Le prof. Manson, coordinateur du partenariat avec Alinghi souligne de son côté l'importance des résultats de recherches fondamentales qui ont pu s'appliquer au jour le jour. " Le sport, dit-il, est un moyen de faire avancer la technologie. ". Et Stefan Catsicas de renchérir : " S'il y a un Alinghi 2, nous sommes prêts à nous investir davantage encore. Ce projet s'insère parfaitement dans notre stratégie de développement de la recherche. C'est un projet de grande visibilité qui nous permet de mettre en valeur les technologies de pointe que nous développons tous les jours à l'EPFL. " Et ça repart ce matin avec le Temps ; " Un exploit qui époustoufle les Suisses et stupéfie le monde entier " et la Liberté constate : "Alinghi était tout simplement trop fort. " Le président de la Confédération, Pascal Couchepin, a salué l'exploit des Suisses mais aussi l'EPFL qui signe là une belle victoire, et Ernesto Bertarelli, l'homme du jour sinon de l'année, promet : " J'irai au Cervin " ! Dans ce concert de louanges, un seul commentaire acide, celui de Manuel Grandjean dans le Courrier: " Qu'un richissime patron s'offre un trophée nautique, cela devrait compenser le sport moins honorable pratiqué par d'autres, recordmen du licenciement collectif ou habitués des parachutes dorés. Prétendre comme l'a fait le président Couchepin que la victoire d'Alinghi est le symbole d'une Suisse " multiculturelle, ouverte et créative ", c'est vraiment prendre les enfants de Tell pour des pommes."

Le Temps se fait l'écho de l'étude publiée par l'OCDE intitulée " Regards sur l'éducation 2002 ". Premier constat : les diplômés du niveau tertiaire gagnent sensiblement plus que les autres. L'avantage salarial va de 33% ou moins en Italie, Norvège, Nouvelle Zélande, à 80% ou plus en Finalnde, en Hongrie,au Portugal et République tchèque. Une étude qui contraste avec l'une des rares analyses disponibles en Suisse, réalisée par un professeur d'économie de l'Université de Berne, Stefan Wolter, et Bernhard Weber, du Secrétariat à l'économie. Pour ces deux chercheurs, en effet, une des conclusions majeures repose sur une constatation inattendue qui a surpris le monde de l'éducation : : c'est le diplôme de maturité qui procurerait le surcroît de rendement le plus intéressant par rapport au niveau de formation inférieur. Le surcroît de rendement des filières de formation supérieure est, aux yeux des auteurs de l'étude, si faible qu'il ne justifie pas une participation financière accrue des personnes en formation aux coûts induits par celle-ci.. Une analyse qui devrait continuer d'apporter de l'eau au moulin à ceux qui se battent contre la non-augmentation des taxes universitaire. Une réalité plus vraie en Suisse alémanique, où le temps des études universitaires est plus long, qu'en Suisse romande. Les lecteurs intéressés par ce sujet se reporteront notamment au tableau publié dans l'article et qui présente, de manière très claire, les pourcentages de revenu en plus par rapport au niveau de formation.