Revues de presse

19 novembre 2001

L’Arc lémanique et l'EPFL attirent les sociétés actives dans l’industrie de la santé. Dernière en date à venir sur les bords du Léman, CardiacAssist, entreprise américaine a décidé d’implanter son siège européen à Morges, annonce L’Agefi. Cette société fabrique des appareils qui décharge le muscle cardiaque de sa fonction de pompage. Pourquoi Morges ? "Les avantages fiscaux, la position de la Suisse au cœur de l’Europe, un personnel qualifié et la proximité d’hôpitaux universitaires et de l’EPFL nous ont encouragés à venir nous installer dans la région", constate Zafiris Zafirelis, président et directeur général de CardiacAssist.

13 novembre 2001

"Dans le cadre de la collaboration avec l’UNI, l’EPFL étudie une liaison par capsules entre les deux écoles", annonce 24 Heures. Ensemble avec un groupe de réflexion, précise le quotidien, Marcel Jufer, spécialiste en électromécanique et vice-président de l’EPFL "planche sur un système de transport entre les sites d’Ecublens et Dorigny." Le financement pourrait être défini d’ici à fin 2001 et un premier tronçon pourrait relier l’esplanade de l’EPFL au bâtiment du rectorat à Dorigny, dès 2003, à l’occasion du 150e anniversaire de l’Ecole.

"L’histoire du circuit intégré au silicium est une marche technologique triomphale", écrit Le Temps. Ces mots introduisent un dossier sur les nouvelles voies explorées par les chercheurs pour améliorer les performances des circuits intégrés. Comment l’électronique s’apprête-t-elle à effectuer un saut de puce, géant? Le quotidien répond à cette question en se référant à trois chercheurs de l’EPFL: Marc Ilegems, Pierre Fazan, Mihai Adrian Jonescu.

09 novembre 2001

Plusieurs quotidiens évoquent aujourd’hui la décision du Conseil fédéral prise la semaine passée de demander un crédit d’engagement de 869 millions de francs comme participation de la Suisse aux programmes de recherche, de développement technologique et de démonstration de l’Union européenne (PCRD) pour les années 20003 à 2006. La proposition du Conseil fédéral sera discutée l’an prochain par le Parlement. En attendant, elle a donné l’occasion à l’Office fédéral de l’éducation et de la science de rendre publique une évaluation sur la participation à ces programmes, "qui indique, précise L’Agefi, une explosion de la participation suisse par une progression de 250% entre le troisième (1990-94) et le quatrième PCRD (1994-1998.)" Tout n’est pas rose pourtant. Le Bund et Le Temps soulignent les difficultés liées au retard pris dans la ratification des bilatérales : "les chercheurs suisses en font les frais", observe le quotidien romand en titre. "Le report de l’entrée en vigueur des accords quelque part au premier semestre 2002 est une véritable catastrophe pour les chercheurs", ajoute Le Temps. Une catastrophe, parce qu’il réduit à néant tout espoir pour la Suisse de participer au 5e programme-cadre de recherche de l’Union européenne qui couvre les années 1998-2002. Et parce que, toujours selon Le Temps, la renégociations de l’accord sur la recherche pour permettre la participation de la Suisse au 6e programme-cadre – les 869 millions devraient être débloqués à cette fin – risque pourtant de ne pas être une mince affaire.

A l’heure des start-up, jeunes pousses et autres jeunes sociétés dynamiques, les entreprises ont tendance à se faire aussi rapidement qu’elles se défont parfois. Comment la formation en gestion et en entreprenariat s’est-elle adaptée à la situation? 24 Heures a posé la question à Raphaël Cohen, responsable du cours d’entrepreneurship à l’EPFL et à l’Université de Genève. "On conçoit aujourd’hui un nouveau cours comme on monte une entreprise. La démarche est la même: satisfaire dans les meilleurs délais les besoins de nos clients."

Campus virtuel, programme suisse visant à mettre en place des cours universitaires sur le web, profite à l’Université de Lausanne. Une première phase lancée au printemps 2000 avait abouti à la sélection de 27 cours, dont 3 à Lausanne. Dans la deuxième phase, 50 projets ont été choisis, dont huit seront pilotés depuis Lausanne, précise 24 Heures. www.centef.ch et www.virtualcampus.ch

08 novembre 2001

Le gouvernement vaudois veut augmenter de 4 millions en trois ans le budget de la formation professionnelle. Il entend aussi privilégier les filières en informatique et sciences de la vie. Il s’agit notamment de redresser l’image de la formation professionnelle, observe 24 Heures. "Dans un canton où la présence de l’Université, du CHUV et de l’EPFL est sans cesse mise en évidence, le rôle central des écoles professionnelles est à l’inverse mal reconnu."

La presse rend surtout ce que les revendications du Manifeste pour la place scientifique suisse ont d’alarmiste et de plaintif. Ce qu’il y a de positif dans les revendications du Manifeste – "Il s’agit de favoriser l’éclosion des forces qui ont fait la prospérité et le rayonnement de notre pays : la passion du savoir, l’exigence de perfection, la créativité et l’esprit d’entreprise." - est absent des gazettes ou peu mis en avant. Au premier plan, on retrouve le "cri d’alarme" lancé par Gottfried Schatz. Le président du Conseil suisse de la science et de la technologie relève dans le Tages-Anzeiger : "Notre procédé est inhabituel, et peut-être que nous n’avons pas le droit d’agir ainsi." Pour lui, ajoute le quotidien zurichois, les questions de forme sont toutefois devenues secondaires face à la crise qui s’étend toujours plus sur la place de la recherche suisse. Et Gottfried Schatz de préciser : "Nous sonnons l’alarme." "Cri d’alarme des milieux de la science", annonce également L’Agefi en première page. Le quotidien des affaires publie l’entier du texte du Manifeste, que son éditorialiste qualifie de "manifeste de raison et d’urgence civique." Une urgence peu comprise, regrette-t-il plus bas : "Au pays des petits nains et des compagnies aériennes que l’on renfloue à coups de centaines de millions en extorquant le contribuable pour une cause non stratégique (sans doute perdue), le savoir n’est tout simplement pas une priorité." L’Agefi met également en avant les bémols des milieux économiques, affirmant notamment que "les patrons d’entreprise ne semblent pas prêts à s’engager aveuglément et à n’importe quel prix dans une course à l’investissement scientifique." Rudolf Waltz d’Economie suisse précise ainsi les limites de son soutien au Manifeste affirmant "qu’on ne peut pas traiter ces revendications en dehors de la bataille récurrente dans la distribution des moyens de l’Etat qui restent limités." L’article d’Edgar Bloch qui rend compte de la conférence de presse des auteurs du Manifeste est aussi publié dans La Liberté et L’Express. Il fait par de la "croissance de budgets de 5% en 2002 et 2003 dans le domaine des universités, des EPF, des HES et de la recherche publique", croissance jugée trop modeste par le journaliste. Plus loin, il reprend l’avertissement de Gottfried Schatz : "Sans investissements massifs dans ces secteurs, la Suisse deviendra une province de seconde zone sur le plan scientifique." Le Temps observe que si le nombre d’étudiants dans les hautes écoles a augmenté de 50% depuis 1980, les crédits à la recherche ont stagné dans les années 90. "Selon le président du Conseil des écoles polytechniques fédérales (EPF), Francis Waldvogel, le dérapage remonte à 1995." La Basler Zeitung commence son article en citant le journal allemand Die Zeit pour qui la Suisse serait très en avance sur l’Allemagne en matière de politique scientifique. Et cela parce que le Fonds national "a béni le premier projet de recherche suisse avec des cellules souches embryonnaires" alors que le pendant allemand du Fonds national attend les prises de position des milieux politiques et éthiques.

07 novembre 2001

"L’EPFL œuvre pour notre environnement", annonce 24 Heures en titre de la première page de son supplément Immobilier. Le quotidien y présente le cycle d’études postgrades en architecture et développement durable proposée par Jean-Bernard Gay, privat-docent au Laboratoire d’énergie solaire de l’EPFL et son assistante de cours Catherine Merz. "Destinée avant tout aux architectes et urbanistes praticiens, la formation s’adresse également aux cadres d’administrations publiques ou de grandes entreprises", précise le journal lausannois.

Les Transports publics genevois offriront aux usagers la possibilité d’emprunter une voiture électrique individuelle le temps d’un trajet, annonce Le Temps. Un parc de soixante véhicules sera disponible dans une année. Martigny avait joué les fers de lance avec son CityCar en 1988, rappelle le quotidien. L’occasion de citer "le récent rapport d’experts de l’EPFL" selon lequel "l’expérience octodurienne, qualifiée de succès du point de vue technique, s’est en revanche révélée un échec commercial en raison d’un trop faible taux d’utilisation."

Thierry Schneider, un physicien en électronique âgé de 28 ans diplômé de l’Université de Neuchâtel vient d’écrire le premier ouvrage spécialisé sur le VHDL, Very High Speed Integrated Circuit. Son livre, explique-t-il dans L’Express, s’adresse à des étudiants de l’EPFL ou à des ingénieurs travaillant dans le domaine de l’électronique et qui fabriquent des circuits intégrés pour des objets de basse consommation, comme des téléphones portables, des agendas de poche ou des montres.

06 novembre 2001

Et elles le lui rendent bien : "En Suisse, l’année passée, 1637 jeunes hommes ont choisi de suivre un apprentissage d’informaticien contre 196 jeunes filles", précise Le Temps. Il faut se garder des conclusions rapides car les choses ne sont pas simples à interpréter, observe notamment Martine Buser, sociologue à l’EPFL. Selon elle, le manque d’informaticiennes correspond de manière plus générale au nombre trop restreint de femmes ayant suivi une formation qualifiée : "Il existe plus de femmes non formées que d’hommes sur le marché de l’emploi. Il faut absolument donner aux femmes la possibilité de se former pour accéder à des postes intéressants."

02 novembre 2001

Le Temps consacre la première page de son supplément Emploi au Forum de l’EPFL. Le quotidien précise que 15 000 étudiants sont attendus à cette manifestation, la plus importante du genre en Suisse. Pour sa 18e édition, la plate-forme de rencontre entre étudiants et employeurs attire près de 200 entreprises, dont un grand nombre d’institutions bancaires.

Au tour des quotidiens de reprendre le classement des universités suisses publié par SwissUp sur son portail Internet. D’abord quelques mots sur SwissUp, "entreprise due, explique Le Temps, au souci de Daniel Borel d’apporter sa contribution au pays." Encadré notamment par Jacques Pilet, le patron de Logitech visait au début avec SwissUp les créateurs de start-up. Il s’est ensuite tourné vers les universités et c’est pourquoi SwissUp ouvre ces jours son site (www.swissup.com) en offrant une comparaison des filières d’études. Première précision donnée par les responsables, ce ranking ne constitue pas "un classement des meilleures universités". Le Temps donne aussi la parole à Patrick Aebischer pour qui le ranking souffre de "maladies de jeunesse." Le Président de l’EPFL regrette surtout l’absence de la recherche dans cette évaluation: "C’est très grave, car il s’agit d’une dimension capitale pour juger la qualité d’une école." Si vous visitez le site de swissup.com vous n’apprendrez pas seulement comment faire une offre de travail spontanée ou nouer votre cravate, animation didactique à l’appui, mais vous aurez également la possibilité de participer à un forum sur l’utilité des rankigns. Car SwissUp a pour mission importante de susciter le débat, a annoncé hier la société lors de sa conférence de presse, précise la dépêche de l’ATS reprise par plusieurs journaux. SwissUp comme Forum, mais aussi comme moyen pour renforcer la place économique suisse, a précisé la directrice de la société Madeleine von Holzen, dont les propos ont été repris par le Tages-Anzeiger. Le quotidien alémanique, qui cite trois des bailleurs de fonds de la société (Novartis, Credit Suisse et Nestlé) remarque que le ranking tient surtout compte des filières intéressantes pour l’industrie, les sciences humaines étant absentes du classement publié.