Plus qu'aux autres candidats au poste de recteur de l'Université de Genève, c'est à Stefan Catsicas que les gazettes accordent leur attention. Sollicité par les journalistes, le vice-président Recherche de l'EPFL commence par montrer que son arrivée à Genève ne serait pas celle du loup dans la bergerie, comme le craignent certains collaborateurs de l'UNIGE. " C'est la panique ", écrit ainsi Le Temps (2243019) se faisant l'écho du sentiment " d'assistants et de professeurs " genevois. " Certains semblent déjà s'épouvanter à l'idée éventuelle d'une mainmise de l'EPFL sur l'Université de Genève ", affirme L'Agefi (2243043).
Stefan Catsicas explique dans La Tribune de Genève (2243064) et dans 24 Heures (2243014) : " L'inquiétude qui semble se manifester me pousse à sortir de ma réserve et à indiquer les grandes lignes de mon projet, sans entrer dans une logique de campagne électorale. En préambule, je précise que ma candidature n'est pas une OPA de l'EPFL sur l'Université de Genève, et je rappelle que c'est la commission de désignation du recteur qui est venue me chercher. Mon espoir est de lever la compétition que se livrent les Universités suisses. "
Le Vice-Président Recherche de l'EPFL présente trois grandes idées : " Courir le risque d'une spécialisation à outrance me semble dommageable. L'Université de Genève doit pouvoir continuer à présenter une offre de cours globale et très complète. Mais il faudrait aussi développer des instituts de recherche dans des domaines pointus. " Dans son commentaire, Jérôme Ducret estime d'ailleurs dans 24 Heures que Stefan Catsicas " représenterait par ses idées et son parcours l'assurance pour Genève de conserver une haute école complète, qui allie aussi bien sciences humaines que naturelles, physiques, et surtout que médicales. "
Dans Le Temps, Stefan Catsicas dit également regretter d'avoir " ignoré, au moment où il a donné sa réponse (à la commission de désignation), que l'actuel recteur briguerait un second mandat ". Pour sa part, Maurice Bourquin, candidat à sa propre succession, ne souhaite pas commenter " les rumeurs de vent de fronde " qu'aurait suscité la candidature de Stefan Catsicas, affirme 24 Heures. La commission de désignation proposera son choix à la cheffe du Département de l'instruction publique Martin Brunschwig Graf. Un choix ensuite avalisé par le Conseil d'Etat genevois " ces tout prochains jours ", croit savoir L'Agefi.