Parler d'enthousiasme dans la presse du jour est un doux euphémisme. C'est une véritable ivresse d'enthousiasme qui s'est emparée des journalistes et qui a fait fondre jusqu'aux dernières traces du Röstigraben ! De la sage et austère NZZ au très populaire Blick, les Suisses alémaniques ne lésinent pas sur les titres : " Alinghi ! La Suisse doit de nouveau apprendre à gagner " s'exclame la Sonntags Zeitung, " Du vent frais pour l'économie ", renchéri le Sonntagsblick, alors que la NZZ salue la " constance, l'efficience et la fiabilité, les signes distinctifs d'Alinghi ". Dimanche.ch révèle les " secrets d'un tour de magie ".
A souligner la parution dans Bilan, du 1er mars, d'un article consacré plus spécialement à l'EPFL., " vainqueur de la Coupe de l'America ". Interrogé sur la portée de cet événement sportif, Stefan Catsicas note : " Les hautes écoles du monde entier savent que c'est l'EPFL et personne d'autre qui est le conseiller scientifique d'Alinghi. ". Le prof. Manson, coordinateur du partenariat avec Alinghi souligne de son côté l'importance des résultats de recherches fondamentales qui ont pu s'appliquer au jour le jour. " Le sport, dit-il, est un moyen de faire avancer la technologie. ". Et Stefan Catsicas de renchérir : " S'il y a un Alinghi 2, nous sommes prêts à nous investir davantage encore. Ce projet s'insère parfaitement dans notre stratégie de développement de la recherche. C'est un projet de grande visibilité qui nous permet de mettre en valeur les technologies de pointe que nous développons tous les jours à l'EPFL. "
Et ça repart ce matin avec le Temps ; " Un exploit qui époustoufle les Suisses et stupéfie le monde entier " et la Liberté constate : "Alinghi était tout simplement trop fort. "
Le président de la Confédération, Pascal Couchepin, a salué l'exploit des Suisses mais aussi l'EPFL qui signe là une belle victoire, et Ernesto Bertarelli, l'homme du jour sinon de l'année, promet : " J'irai au Cervin " !
Dans ce concert de louanges, un seul commentaire acide, celui de Manuel Grandjean dans le Courrier: " Qu'un richissime patron s'offre un trophée nautique, cela devrait compenser le sport moins honorable pratiqué par d'autres, recordmen du licenciement collectif ou habitués des parachutes dorés. Prétendre comme l'a fait le président Couchepin que la victoire d'Alinghi est le symbole d'une Suisse " multiculturelle, ouverte et créative ", c'est vraiment prendre les enfants de Tell pour des pommes."