Revue de presse du lundi 4 novembre 2002

Education supérieure : un chantier mouvementé

Dans son éditorial, Edgar Bloch, de l'Agefi (2152904), se questionne sur l'éducation supérieure: "Nos hautes écoles se sentent plutôt mal dans leur peau et connaissent une certaine crise d'identité". Il estime que les réformes sont difficiles à mettre en place. "L'administration fédérale, tous secteurs confondus, exige de surcroît des réformes pour la mise en place d'un cursus standardisé en vigueur dans l'Union européenne, le processus de Bologne". Et de rappeler la différence entre un recteur et un président d'EPF : "il ne dispose pas de la même marge que le président d'une Ecole polytechnique, au bénéfice lui d'un mandat de prestation lui garantissant une large autonomie". Les incertitudes financières se posent également pour les institutions. Plus loin, l'Agefi (2152900) interviewe Anne-Catherine Lyon, cheffe du Département vaudois de la formation et de la jeunesse. Elle parle de l'Université de Lausanne, des ses collaborations en cours dans le domaine de l'éducation supérieure et de ses premiers mois à l'Exécutif : "Il faut déjà aller jusqu'au bout, non seulement dans les coopérations mais aussi dans la recherche des complémentarités entre les universités, les HES et les EPF. Ces institutions sont , aujourd'hui, un peu mal dans leur peau. A chacune de redécouvrir sa propre identité. L'EPFL est en pleine mutation et développe de plus en plus de secteurs bien différents des traditionnelles sciences de l'ingénieur."

Alinghi en tête pour les quarts de finale

Le défi suisse Alinghi, classé premier à l'issue du 2e round robin, pourra choisir son adversaire parmi les bateaux classés entre la 2e et la 4e place, soit OneWorld, Oracle ou Prada. "Avec deux victoires décrochées samedi, le défi suisse s'est assuré la première place et a décidé de ne pas courir la dernière régate, dimanche, contre les Italiens de Prada Challenge. Le skipper néo-zélandais Russell Coutts et ses hommes ont pris une journée de repos et de réflexion avant de désigner, lundi après-midi, l'équipe contre laquelle ils régateront au prochain tour", relate Le Temps.

Critique du M2

"Père du TSOL, il attaque le M2", titre le 24 Heures. Le professeur Philippe Bovy du Laboratoire de mobilité et développement territorial de l'EPFL critique fermement le M2 qu'il estime trop cher, d'une technologie dépassée, pas adapté aux besoins, et dangereux en cas d'incendie. A ces attaques répondent Roland Ribi, aménagiste, ingénieur en transports SVI et Pierre Imhof, secrétaire général du Département des infrastructures. Pour Roland Ribi : "M2 offre un niveau de performance et de service élevé, capable de dynamiser aussi bien le réseau urbain que les lignes régionales de bus et de train". Pierre Imhof rappelle qu'un emploi vaudois sur huit est directement accessible par M2, et que le trajet Yverdon – CHUV sera notamment diminué de 17 minutes. Il estime aussi que M2 permettra de rentabiliser le développement des transports publics régionaux, dont les investissements sont soutenus par la Confédération.

Le palmarès SwissUp des filières académiques

Retrouvez le classement 2002 des hautes écoles suisses dans le mensuel Bilan. Ce classement réalisé par SwissUp a été présenté la semaine dernière dans les quotidiens suisses. Le premier volet du dossier : "Comment faire pour trouver son bonheur ?" (2151935), compare dix universités, deux écoles polytechniques, et des douzaines de facultés. Le ranking swissUp est constitué de six indicateurs construits à partir de données provenant d'un sondage réalisé auprès de 3500 étudiants dans toutes les universités du pays, de l'Office fédéral de la statistique et de publications officielles. Plus loin, Bilan, se penche plus attentivement sur huit filières, dont celle de la médecine et de la pharmacie (2151964). Puis celles des sciences naturelles et exactes (2151973), où l'EPFL offre les meilleures perspectives d'intégrer le monde du travail. Viennent les filières des sciences économiques (2151939), de l'architecture (2151975) où l'EPFL est en tête pour l'encadrement, mais derrière l'EPFZ pour la recherche et sur le marché du travail. Enfin, l'EPFL est très bien notée dans les filières de l'informatique et des systèmes de communication (2151990) et des sciences de l'ingénieur (2151985).

Quels sont les critères d'embauche pour les licenciés des Universités et EPF suisses ?

Bilan (2152010) a mené une enquête auprès de chasseurs de têtes afin de savoir sur quels critères les employeurs embauchent. "Pour nombre de consultants, le type de licence acquis n'est souvent pas décisif. A l'exception des filières techniques comme les EPF". "En fait, la faculté choisie et l'université fréquentée sont importantes, surtout en début de carrière. Ensuite, c'est plutôt un track record…". "Reste quand même que des noms reviennent assez systématiquement lorsqu'il s'agit d'énoncer des préférences : HEC Lausanne et HSG Saint-Gall en économie, Fribourg en droit, les EPF de Lausanne et de Zurich dans les branches scientifiques". Bilan répertorie enfin les formations qui paient le mieux (selon des données de 1999): "Pas de doute, immédiatement après le diplôme, ce sont les sciences économiques qui assurent le meilleur premier salaire". Enfin, les plus rapides pour trouver un premier job après leurs études universitaires sont les chimistes, biologistes, géographes, physiciens ou mathématiciens. Dans les mêmes domaines, les polys et l'Université de Zurich offrent les moins bons débouchés.

Etudiants squatters à Genève

Une centaine d'étudiants a occupé depuis jeudi un immeuble du quartier des Pâquis, inoccupé depuis au moins cinq ans. La crise du logement aiguë à Genève a poussé la Conférence universitaire des associations d'étudiantEs (CUAE) à passer à l'action en occupant certains immeubles vides. Le procureur général de Genève, Daniel Zappeli, a prononcé une mise en demeure, afin que les étudiants quittent les lieux, explique Le Temps (2152883).