Revue de presse du mardi 22 octobre 2002

Collaboration lémanique en génie biomédical

" Financé par l'EPFL, les Universités et les hôpitaux de Lausanne et de Genève à raison de 9 millions de francs, le projet lémanique de collaboration en génie biomédical touche aujourd'hui à sa fin ", relève La Liberté (2141134). La question d'un suite éventuelle de ce projet se pose alors que les réseaux sont établis et que l'apport transdisciplinaire a été prouvé. Pour Charles Kleiber, secrétaire d'Etat à la science et à la recherche, l'avenir du programme est dans les mains des cinq institutions. Ces dernières doivent décider si elles continuent à mettre des ressources financières dans ce programme ou si elle font recours au financement du Fonds national de la recherche scientifique. Charles Kleiber les encourage à " continuer de façon autonome et à recourir en plus au Fonds national pour leur permettre de se profiler et d'avoir une position fondée sur des compétences propres dans les fondements à venir. "

Succession à Ruth Dreifuss : un homme dans l'aventure !

Jean Studer s'est lancé dans la course à la succession de Ruth Dreifuss au Conseil fédéral. Toute la presse nationale s'intéresse au nouveau candidat neuchâtelois, conseiller aux Etats, premier homme socialiste à se lancer. Pour La Liberté : " A écouter des voix alémaniques " bourgeoises ", beaucoup seraient tentés de privilégier une candidature de langue italienne, celle de la conseillère d'Etat tessinoise Patrizia Pesenti (jugée à droite du parti par certains). La " NZZ am Sonntag " en rajoutait dans un éditorial provocateur : " Les Suisses romands ne sont pas les meilleurs Latins ". Georges Plomb commente : " Il est sain qu'un grand parti présente une gamme de candidatures, femmes et hommes, aussi large que possible. Mais la sous-représentation des femmes reste lancinante. Réduire à une sur sept la part féminine au gouvernement serait mal perçu. "

Former plutôt que trouver

Un lecteur s'exprime dans le 24 heures (2141217) à propos d'un article consacré à Kurt Wüthrich, Prix Nobel de chimie 2002 et de l'interview de Francis Waldvogel, président du CEPF (24 heures, 10.10.02). Pour le lecteur : " l'interview express du Dr Francis Waldvogel suscite quelques questions : à celle d'expliquer pourquoi il n'y a jamais eu de palme pour Lausanne, le Dr Waldvogel répond " ça vient, ça vient ! " A croire que la chasse aux prix Nobel est une fin en soi… ". M. Waldvogel avait exprimé le souhait de " créer un climat, les conditions de travail et trouver de grands chercheurs, surtout des jeunes, et on y arrivera. " Sur ce sujet, le lecteur répond : " je m'étonne qu'il faille " trouver " de grands chercheurs ! Ne faut-il pas plutôt les " former " ? ". Il rappelle la réussite du Défi suisse Alinghi qui vient de boucler le premier Round avec 7 victoires sur 8, et que dans ce succès l'EPFL y est pour beaucoup en tant que fournisseur officiel de prestations du défi suisse. " Il est possible de travailler main dans la main dans ce coin de pays et d'avoir du succès ", souligne-t-il. " Ce n'est pas parce qu'une école ou les instituts qui y sont rattachés ne produisent pas de Prix Nobel qu'ils sont mauvais ", conclut-il.

Des professeurs genevois enseignent les sciences humaines à l'EPFL

La Tribune de Genève (2141212) fait le point sur les HES genevoises qui ouvrent leur portes à 2666 étudiants, sur la crise du logement dont pâtit Genève et ses étudiants et enfin sur le nouveau programme d'enseignement en sciences humaines à l'EPFL auquel participeront des enseignants de Genève. " C'est une grande nouveauté à laquelle nous avons tenu à participer, souligne Antoine Bailly, responsable du projet à l'Université de Genève. Huit professeurs iront donner des cours à Lausanne. " " C'est un pari que nous lançons de manière enthousiaste, reprend le directeur du programme à l'EPFL, Jean-Jacques Paltenghi. Chaque Université met à disposition ses meilleurs enseignants. Nous voulons jeter un pont entre la culture scientifique et la culture humaniste. " L'objectif est de développer chez les étudiants leur sens critique.