Revue de presse du jeudi 22 novembre 2001

Les gazettes romandes scannent le Pôle de génomique fonctionnel

La conférence de presse organisée hier au château de Coppet par l’UNIGe, l’UNIL et l’EPFL pour annoncer le don de 10 millions de francs des Fondations Louis-Jeantet et Leenaards au Pôle de génomique fonctionnel (PGF) fait l’objet de nombreux comptes rendus dans les quotidiens romands. Le Temps y consacre 2/3 de page et évoque surtout les perspectives scientifiques qui s’ouvrent au Pôle. "Le projet démarre sous de bons auspices, estime Anton Vos. Premier atout : la bonne entente entre les trois partenaires. Le travail a été partagé équitablement…" Plusieurs journaux reprennent en titre l’impression de vitesse que voulait donner le communiqué de presse : Pour La Presse les deux Fondations ont donné "Un coup d’accélérateur de dix millions de francs" alors que selon L’Agefi, "Le Pôle de génomique passe à la vitesse supérieure." Le quotidien des affaires a aussi questionné Patrick Aebischer sur le désir de coordination nationale entre les deux PGF romand et zurichois : "Il y a une réelle volonté de coordination, a répondu le président de l’EPFL. Chaque pôle sera doté de ses spécificités. Mais la compétition est également essentielle ; elle permet de s’autostimuler". Toutefois poursuit la journaliste, Olaf Kübler, président de l’EPFZ, et Hans Weder, recteur de l’UNIZH, parlent d’un retard de un à deux ans de l’EPFL sur Zurich… : "L’arc lémanique s’en sort très bien, précise Patrick Aebischer ; l’EPFL est tout à fait compétitive. Nous désirons attirer les meilleurs cerveaux, et nous y parviendrons. Mais il est vrai qu’il nous faut investir maintenant." La Presse revient en encadré sur la volonté de fusion de l’UNIL avec l’EPFL pour préciser qu’elle n’est "pas à l’ordre du jour." 24 Heures illustre son compte rendu d’une photo réunissant les responsables du PGF ainsi que les deux présidents des fondations devant les murs du château de Coppet. La Liberté et Le Courrier reprennent la dépêche de l’ATS, de même que la Tribune de Genève, qui se contente toutefois de huit lignes.

La survie de l’UNIL se joue ces prochaines années, affirme Yvette Jaggi

Pour Yvette Jaggi, l’avenir de l’UNIL passe par la Suisse occidentale et non par une fusion avec l’EPFL. L’ancienne syndique de Lausanne juge "insuffisante l’échelle romande" choisie par le projet de rapport du Conseil d’Etat vaudois. "Echelle insuffisante, à mon sens, car j’ai toujours été très attachée à la notion de Suisse occidentale, une dimension existant dans le domaine universitaire par l’addition de l’Arc lémanique et de Berne – Neuchâtel -Fribourg (Benefri). Mais il y a les hommes, et l’ego de ces messieurs les recteurs n’est pas complètement inexistant ni sans effet", commente dans Le Temps la présidente du conseil académique de la Haute Ecole. Ceci-dit, le temps presse semble aussi dire Yvette Jaggi, pour qui la survie de l’Université de Lausanne se joue dans les années à venir.