Revue de presse du mardi 20 novembre 2001

L’UNIL lance une bouteille au lac et Denis Müller met en garde contre la voracité de l’EPFL

Si vous n’avez encore jamais entendu parler de la volonté du rectorat de l’UNIL de fusionner avec l’EPFL, vous êtes peut-être un homme heureux qui se passe des médias dans la vie. Si vous en avez déjà entendu parler, vous serez sûrement intéressé par l’interprétation qu’en donne le président du Sénat de l’Université de Lausanne, Denis Müller, qui signe un commentaire de deux colonnes sur la question dans 24 Heures. "Avec le recul, je comprends le rapport du rectorat sur l’avenir de l’UNIL comme un appel au secours adressé au Conseil d’Etat et à la population de ce canton: donnez-nous les moyens de ne pas nous laisser snober par l’EPFL et par Genève." S’il comprend l’intention du rectorat, Denis Müller regrette que cet appel du pied aux Vaudois ait pris la forme d’une demande d’adhésion à l’EPFL. "Cela dit, écrit plus haut le chroniqueur, il faut bien voir que le rapport du rectorat vise (…) les dix prochaines années." Et Denis Müller de définir les enjeux pour cette période: "D’une part, l’UNIL devra avoir les épaules larges pour résister à l’emprise souvent vorace de l’EPFL et à la pensée unique que cette emprise génère. D’autre part, l’UNIL devra faire face à une Université de Genève abonnée au repli sur soi et à la récupération sans contrepartie des miettes du gâteau."