Revue de presse du jeudi 8 août 2002

Inégalité: la science reste dominée par les hommes

Le nombre de femmes choisissant d'étudier les sciences augmente chaque année. Pourtant, on retrouve toujours une écrasante majorité d'hommes aux postes à responsabilité. 7% seulement des chaires de professeurs sont par exemple occupées par des femmes. Selon une étude du Fonds national de la recherche, le plus grand frein aux carrières féminines est que les femmes ont de la peine à accéder aux cercles académiques et réseaux de contacts dominés par les hommes, observe le Tages-Anzeiger (2087501).

Avis des chercheurs sur le FNRS et inquiétude pour la place scientifique suisse!

Près de 4000 professeurs et chercheurs en Suisse ont pu donner leur avis sur le fonctionnement du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNRS). Ils ont répondu à une enquête réalisée par le Sidos, un service indépendant. On apprend par l'Agefi que l'action du FNRS est jugée globalement bonne ; il en va de même pour le processus d'évaluation. En comparaison internationale, le FNRS est même plus apprécié que les autres organisations comparables. Toutefois, le processus d'évaluation est parfois perçu comme conservateur et la communication est jugée plus faible. " Il est conseillé au Fonds national d'intensifier la communication des résultats auprès du grand public et des politiques, pour mieux valoriser la recherche et augmenter la visibilité de la science ". Les personnes interrogées demandent également que le FNRS soit plus actif dans les sciences humaines et sociales en premier lieu, puis dans les sciences de l'ingénieur. Concernant les instruments à développer, les bourses de doctorants et de chercheurs sont le premier élément mentionné pour assurer la relève et les plans de carrière. Enfin, la plupart des chercheurs et professeurs sont d'avis que la place scientifique suisse est en déclin et que des réformes structurelles sont indispensables. Trois reproches sont avancés : le manque de plans de carrière académique clairs, le manque de moyens et le fait que les instruments d'encouragement à la recherche sont trop dirigés vers les subventions aux chercheurs établis. Le vœu de la majorité : " un rééquilibrage en faveur de la relève, un changement de cap pour aider une recherche innovatrice, plus risquée qui s'éloigne d'un courant dominant trop conservateur. "