Revue de presse du vendredi 19 avril 2002

Drame du Gothard, les conclusions de l'enquête

Les quotidiens évoquent largement des conclusions de l'enquête sur l'accident du tunnel routier du Gothard qui a provoqué la mort de 11 personnes en octobre dernier. " L'alcool, une fuite de carburant, un arc électrique et un chargement de pneus ont transformé une simple collision, survenue à faible vitesse, en catastrophe ", commente Le Temps (1303982). D'autres journaux qui rendent compte de la présentation faites hier par les experts, dont le professeur Jacques-André Hertig de l'EPFL, commencent par mettre l'accent sur le système de ventilation qui a attisé l'incendie, à l'image de 24 Heures (1304091) ou du Tages-Anzeiger (1303919). A lire aussi la dépêche ats dans la Zürichsee-Zeitung (1304169).

Quand les conseillers fédéraux font du lobbying pour la recherche

Ruth Dreifuss et Pascal Couchepin veulent augmenter la manne fédérale pour la formation et la recherche de 6,5% au cours des années 2004 à 2007. Les gazettes (Entreprise romande 1304106 / BaslerZeitung 1303655) sont nombreuses à répercuter aujourd'hui le message que les conseillers fédéraux ont délivré hier devant un parterre d'universitaires et de chercheurs. A propos, ces 6,5%, est-ce un but ou un minimum, a demandé Rémy Scheurer, ancien recteur de l'Université de Neuchâtel. Réponse de Ruth Dreifuss citée dans L'Agefi : " C'est un but, mais qui doit être pris très au sérieux. " Par son collègue aux Finances Kaspar Villiger, par exemple, lequel, rappelle Le Temps, est hostile aux 6,5%, " ses services tablant sur une base de 4%. " Pour Edgar Bloch, dans L'Agefi, 6,5% ne constituent pourtant pas grand-chose : " C'est l'extrême minimum… ". Le même journaliste demande également des réformes institutionnelles : " Pour que notre pays recolle au peloton de tête (en matière de formation et de recherche), il faut aussi se demander sérieusement, sans en faire un tabou, si la Confédération ne devrait pas devenir l'actionnaire et le pilote majeur de la recherche et de la formation. En effet, ajoute-t-il, le système des EPF, au bénéfice d'une structure et d'une gestion forte est plus performant et en définitive plus autonome que celui des universités. " Dans Le Temps, Nicolas Dufour rappelle qu'une commission du Conseil des Etats vient d'approuver à l'unanimité l'idée, lancée au Conseil national par le groupe libéral, " de regrouper les services qui traitent de la formation, la recherche et la technologie, le domaine dit FRT. " Et le journaliste de commenter les différents scénarios possibles : 1. le domaine FRT est regroupé au sein d'un département existant 1.a. au sein de l'Economie (Couchepin) 1.b. au sein de l'Intérieur (Dreifuss) 2. création de facto d'un Département de la formation et de la recherche Nicolas Dufour observe que l'hypothèse 1.a. provoquerait " un tollé à gauche et dans les académies ", tandis que la 1.b " ulcérerait les milieux patronaux ". Pour assurer la 2e hypothèse, " il faudrait regrouper deux dicastères actuels ", par exemple Economie et Finances. La création d'un huitième dicastère ne serait pas assurée de recevoir l'aval du peuple. A noter que la variante 2 a notamment été défendue à la tribune par Martine Brunschwig Graf, comme le rapporte 24 Heures (1303899). D'autres quotidiens ont mis en avant les résultats positifs de l'argent investi dans la recherche, en citant notamment l'exemple de la société fribourgeoise Dartfish qui développe une technologie née des labos de l'EPFL. Ainsi en va-t-il du Matin (1303751) et de 24 Heures (1304093)

Des robots par-ci, des robots par-là

S'ils font attendre les téléspectateurs, les robots de l'EPFL, vedettes de la future expo.02, continuent à se manifester ici et là dans la presse, comme aujourd'hui dans le journal Le Cafetier (1304120) et L'Express (1303304).