Revue de presse du vendredi 8 mars 2002

Les architectes suisses ont-ils du mal à débattre ?

Il est beaucoup question d'architecture suisse dans la presse aujourd'hui. 24 Heures (1249736) annonce la sortie de presse du douzième tome d'Architecture & Construction. Les auteurs, précise le quotidien, ont " invité des représentants de l'EPFL à s'exprimer sur la gestion globale de notre patrimoine commun. Catherine Merz, architecte EPFL, Sylvain Malfroy, professeur d'histoire de la ville et de la pensée urbanistique, et Philippe Thalmann, professeur d'économie de l'environnement nature et construit, y parlent de développement durable. " Un concept " in ", comment le quotidien. Mais c'est toute l'architecture suisse qui est " in " en ce moment ! Pour s'en persuader, il faut lire Le Temps (1251807) qui rend compte d'un débat sur l'architecture helvétique organisé par France Culture dans l'un des bâtiments de l'ancienne Saline royale d'Arc-et-Senans. " Cet après-midi là, précise la journaliste, les quelques architectes suisses présents ont l'air plutôt terne. Assis en demi-cercle, chacun derrière un micro, leurs chemises, cravates et vestons se déclinent en brun, gris ou noir. Sans exception. (…) Voilà l'Helvétie telle qu'on l'imagine souvent : discrète, voire timide, préférant se tenir à l'arrière-plan plutôt que d'affirmer ses positions haut et fort. " Pourquoi l'architecture suisse revient-elle en force ? " Difficile de le dire ", avoue le professeur Jacques Lucan. Selon lui, " la spécificité des constructions suisses vient de leur caractère radical (…) et de leur forte présence physique. " Qu'en pensent les autres participants ? " La discussion saute du coq à l'âne, le débat peine à prendre son envol ", commente 24 Heures. Le quotidien ajoute pourtant : " Dans l'ensemble, les Suisses (Andrea Bassi, Patrick Devanthéry et Inès Lamunière, entre autres) donnent à la discussion un ton posé et réfléchi, très agréable… " A l'issue du débat, la directrice adjointe de France Culture, regrette toutefois que les participants aient eu " de la peine à débattre ".

Quand les chercheurs de l'EPFL réduisent le temps à néant !

De nombreux quotidiens évoquent la réalisation à l'EPFL d'un vieux rêve scientifique : l'intégration sur la même puce en silicium des circuits optiques et électroniques. Cette percée technologique a notamment intéressé la NZZ (1251857), qui publie la dépêche de l'ATS sur le sujet. Deux autres quotidiens alémaniques font de même, le Walliser Bote (1251952) et la Südostschweiz (1251992/ 138 709 exemplaires !) Les quotidiens romands reprennent pour la plupart le titre du communiqué de l'EPFL en le simplifiant : " Des télécommunications 1000 fois plus rapides ", annoncent ainsi 24 Heures (1251870) et le Courrier. La Liberté reprend ce titre, mais précise : " grâce à l'EPFL " ; Le Temps (1251322) inverse les termes pour annoncer que " L'EPFL crée une puce 100 à 1000 fois plus rapide. " Pour La Tribune de Genève, la puce de l'EPFL est tout simplement " ultrarapide ". Mais à cette vitesse là, le temps compte-t-il encore, paraissent s'interroger La Presse Riviera Chablais et La Presse Nord Vaudois qui titrent : " Le temps bientôt réduit à néant ? " Plus sobre, L'Agefi, toujours fidèle, explique en titre de deux longues colonnes, que " L'EPFL marie l'optique à l'électronique. "