Revue de presse du jeudi 1 novembre 2001

Classement des universités suisses dans Bilan, Bilanz et L’Hebdo

Le classement des universités suisses publié aujourd’hui par Bilanz, Bilan et L’Hebdo repose sur la même enquête menée par Swissup. L’image donnée des différentes universités varie pourtant énormément d’un magazine à l’autre suivant le type de graphisme utilisé ou les critères retenus. Ainsi, Bilan renvoie une nettement meilleure image de l’EPFL que Bilanz. L’école lausannoise reçoit ainsi trois lauriers (le maximum) dans tous ses domaines d’activités (sciences naturelles et exactes, informatique, ingénierie). Dans Bilanz, où le critère de satisfaction générale des étudiants, est montré graphiquement à part, l’EPFL donne une image, qui sans être mauvaise, est plus mitigée. Quant à L’Hebdo, qui offre un graphisme très peu lisible, le fait de retrouver systématiquement les deux EPF comparées entre elles incite à compter les points. L’EPFZ l’emporte à ce jeu-là. A feuilleter rapidement l’hebdomadaire, on voit ainsi l’EPFL classée derrière l’EPFZ pour ce qui concerne la satisfaction générale en informatique. Pourtant, en feuilletant Bilan, on aperçoit une page intitulée "Les ailes de l’EPFL", illustrée d’un grand portrait de Patrick Aebischer, et qui commence par : "En informatique, l’excellence est lausannoise : l’Ecole polytechnique fédérale (EPFL) récoltent des notes plus favorables que leurs rivales." Peut-être faudrait-il commencer par choisir l’école que vous préférez avant d’acheter l’une des revues, Bilanz, par exemple, si vous aimez l’Uni du Tessin, ou Bilan si vous avez un faible pour l’EPFL Bref, si on se donne la peine de dépouiller et de comparer tous les résultats présentés par les trois journaux, on arrive à la conclusion que les universités suisses sont bien considérées, qu’aucune d’entre elles n’offre des avantages définitifs et, en ce qui concerne l’EPFL, qu’elle se positionne dans la moitié supérieure du classement. L’Hebdo se montre particulièrement fier de publier cette enquête, parlant tout simplement de "révolution : Pour la première fois, une étude classe les unis. Un choc dans un monde surprotégé." Le problème, précise Bilan dans un encadré, sont les limites du ranking. Swissup a ainsi commencé par renoncer à couvrir dans son enquête les domaines comme les lettres, la médecine, l’architecture, la géographie, l’agronomie, le génie civil et rural, la théologie ou la psychologie. L’enquête ne tient ainsi pas compte d’au moins trois domaines enseignés à l’EPFL et laisse à l’écart une grande partie du savoir. Le ranking, précise Bilan, a aussi renoncé à évaluer les conditions-cadre. Mais surtout, il ne tient aucun compte du niveau des recherches développées par l’université concernée. Bref, il n’est guère conseillé de s’en tenir à ce classement pour choisir son uni.

Tout savoir sur Alinghi en images, en couleur et avec l’EPFL dans Bilan

Après L’Illustré hier, c’est au tour de Bilan de tout dire sur le Défi suisse Alinghi. Le titre est évidemment plus financier : "100 millions pour la gloire" Et combien pour financer la collaboration exclusive avec l’EPFL, demande le mensuel économique : "Pas un franc n’a été dépensé d’un côté ou de l’autre", répond Nicolas Henchoz, adjoint du Président de l’EPFL pour la communication. "En fait, commente Bilan, en associant son nom au projet, l’école bénéficie d’une forte visibilité et Alinghi profite de la recherche." Le professeur Jan-Anders Manson voit un autre avantage : "C’est une chance unique de pouvoir appliquer immédiatement les résultats de travaux scientifiques fondamentaux."

Le Gaspi d’or 2001 décerné à l’EPFL

Autre classement : l’EPFL fait partie des lauréats du Gaspi d’or, un prix de Bilan qui récompense les responsables de "l’exemple le plus notoire de dépense inconsidérée du denier public." Avec l’EPFL, l’UNIL, l’ISREC et le CHUV se voient décerner le Gaspi d’or 2001 : "Chacun a, en effet, concocté dans son coin son petit projet d’animalerie personnel", justifie Bilan. Parmi le jury, on note la présence du conseiller national Jacques Neirynck qui a sélectionné : "La PMU, les animaleries et les faux employés de l’EPFL."