Revue de presse du lundi 1 octobre 2001

Francine Jeanprêtre: La Confédération n'a pas de raison de financer une fusion UNIL-EPFL

"La Confédération n'a (…) que peu de motifs de financer généreusement une fusion lausanno-lausannoise", affirme Francine Jeanprêtre en faisant allusion à la volonté de l'UNIL de fusionner avec l'EPFL. Dans un commentaire qu'elle signe dans 24 Heures, la conseillère d'Etat estime qu'outre "l'aspect financier et les fortes réticences de l'EPFL, la création d'une Université fédérale de Lausanne présente deux difficultés majeures: le mariage contraint entre la culture technique et entrepreneuriale de l'EPFL et la tradition de sciences humaines de l'UNIL pourrait représenter un appauvrissement; la gestion quotidienne d'un vaste ensemble universitaire risque de se révéler difficile (…)."

Cellules souches embryonnaires: décision positive du FNRS

Le Fonds national pour la recherche scientifique a décidé de financer un projet de recherche genevois qui prévoit l'utilisation de cellules souches prélevées sur des embryons humains et qui seront importées, leur production étant interdite en Suisse. Ruth Dreifuss a déploré cette décision qu'elle juge "précipitée". Samedi, Le Temps applaudit dans son éditorial publié en première page la décision du FNRS et balaie rapidement les arguments des opposants ou les réserves de la Commission nationale d'éthique pour les questions humaines: "Au-delà du débat sans fin sur la définition d'un être humain, ces cellules souches représentent un espoir considérable dans la lutte contre de nombreuses maladies."

Vers le nouvel article constitutionnel sur les EPF, les Unis et les HES

Entre samedi et lundi, plusieurs quotidiens ont évoqué l'avant-projet d'article constitutionnel sur les hautes écoles que Ruth Dreifuss (dont le département chapeaute les EPF et le soutien aux universités) et Pascal Couchepin (hautes écoles spécialisées/ HES) mettent en consultation. Le but principal visé par les conseillers fédéraux est "d'instaurer un pilotage politique des hautes écoles helvétiques par les cantons et la Confédération", résume Le Temps. "Une clause échappatoire, précise le quotidien, prévoit qu'en cas de désaccord, la Confédération se réserve le droit de gouverne les EPF comme bon lui semble." L'Agefi relève que "la Confédération aura encore le droit de reprendre sous son aile des institutions autres que les actuelles EPF." "C'est dire qu'un projet de fusion entre l'Université cantonale et de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, souhaitée par certaines, pourrait prendre place dans ce cadre", ajoutent le quotidien des affaires. Mais Ruth Dreifuss a précisé qu'il n'était pas dans ses intentions de fédéraliser les universités cantonales.