Revue de presse du lundi 21 janvier 2002

Regards sur le Rapport du Conseil d'Etat vaudois sur l'avenir de l'UNIL

L'actualité plate de ce lundi nous donne l'occasion de revenir sur l'événement universitaire de la semaine passée: la publication par le Conseil d'Etat vaudois de son Rapport sur l'avenir de l'UNIL. Personne ne s'attendait à des prises de position fracassantes et il n'y en a pas eu. Le document est même particulièrement discret sur l'essentiel: "…le gouvernement se paie le luxe de produire un épais document de près de 100 pages auquel il manque l'essentiel: la définition de l'engagement financier chiffré", s'indigne 24 Heures (lire l'annexe No 1179124). Plus loin, le quotidien observe que: "Le Conseil d'Etat, en ne s'engageant pas de manière concrète sur le plan financier, ne perçoit pas qu'un soutien accru à l'UNIL est une question de survie à court terme et non une perspective à moyen ou long terme…". De fait, le Conseil d'Etat se contente d'évoquer dans son rapport sa volonté d'augmenter le budget de l'UNIL. Ses autres propositions le renforcement de la collaboration avec les autres universités et la réforme des structures de l'UNIL sont qualifiés de "tartes à la crème" par 24 Heures. "Du big bang cher à l'ancien recteur Pierre Ducrey, qui avait avorté très rapidement, au projet de quasi-fusion entre les Universités de Lausanne et Genève qui n'est plus d'actualité, on passe maintenant à la collaboration entre les milieux académiques vaudois et neuchâtelois. Il faut se pincer pour le croire: le choix de Neuchâtel tient surtout semble-t-il aux bonnes relations existant entre Francine Jeanprêtre et son homologue Thierry Béguin." Au moins, relève la dépêche de l'ATS publiée dans La Côte (annexe No 1181792) et la NZZ (1178861), le rapport donne-t-il une réponse à la volonté de fusion avec l'EPFL exprimée par le rectorat de l'Université: "Une telle opération, de l'ordre de 100 millions de francs, ne serait financièrement pas raisonnable et l'on ne peut pas s'engager dans un processus que l'EPFL ne veut pas", a précisé à la presse la présidente du gouvernement vaudois Francine Jeanprêtre. Le Temps décrit les différents enjeux du chantier universitaire romand (1179209), évoquant notamment la création d'une "Faculté romande de médecine et des sciences de la vie". Une idée évoquée dans le chapitre "réflexions" du rapport du Conseil d'Etat vaudois. "Une quasi-fusion des facultés romandes est impératives", titre plus généralement L'Agefi (1178875). Mais c'est L'Hebdo (1178993) qui saute le plus haut en s'interrogeant: "Et si on créait une université romande?" "Il faut la faire impérieusement", s'exclame Jacques Neirynck, l'ancien professeur à l'EPFL. Selon le président de l'EPFL Patrick Aebischer: "C'est complètement fou d'avoir par exemple deux centres hospitaliers universitaires à Lausanne et à Genève, qui coûtent près de 850 millions d'un côté et un milliard de l'autre, tous deux séparés par 60 kilomètres seulement. Il y a un effort de concentration à faire." Consultez le Rapport du Conseil d'Etat vaudois sur l'avenir de l'UNIL en tapant : www.dfj.vd.ch/accueil.html